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Atalante de Péone
Grand·e Fae du Printemps
Atalante de Péone
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Pronoms irl : Amélie
Faceclaim : Lily James, murdock
Comptes : Dana Volyn & Suni Sha'Hwang
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Triggers : A discuter.
Contents : Mort en couches, manipulations, avortement et infertilité.
Âge : [ 49 ans ], la troisième d'une portée de trois.
Race : [ Grande-fae ], des oreilles pointues, une magie pure et une longue immortalité.
Cour : [ Cour du Printemps ]
Résidence : [ Cordof ], à la Cour du Printemps.
Occupation : [ Gérante de la Boiserie au Domaine de Cordof ], elle dirige le domaine avec ses frères, [ Danseuse ] reconnue dans tout Evanor, un talent qui l'a mené à être membre de la prestigieuse [ Table Ronde ].
Statut social : [ Noble ]
Statut civil : [ Célibataire ]
Orientation sexuelle : [ Hétérosexuelle ]
Âme sœur : [ Inconnue ], elle n'est pas forcément à sa recherche.
Allégeance : [ A la Trinité ], à ses frères Achille et Ulysse.
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OUTFIT - HAIR - AVRIL 838 - @Liao Hase

La salle de réception était somptueuse. Le plafond avait été repeint récemment lui avait-on expliqué plus tôt dans la soirée, des dorures avaient été ajoutées et des fleurs de pivoines qui lui rappelaient le Domaine de Cordof décoraient les tables. Caressant un pétale, Atalante souriait à l’attention de l’organisation envers sa maison, en remerciement pour le spectacle qu’elle avait accepté de reproduire en l’honneur de ce gala de charité. Le ballet de danse classique que la printanière avait créé, mêlé à quelques nouvelles technologies de sons et lumières développées par de talentueux ingénieurs, avaient eu un succès phénoménal l’année dernière. Cette reconnaissance avait propulsé la jeune danseuse sur le devant de la scène, allant jusqu’à lui faire gagner un siège dans le célèbre Ordre de la Table Ronde. L’année précédente avait été celle de tous les changements. En sortant de la terrible période du fléau, avec ses frères, ils avaient dû prendre de nouvelles responsabilités pour Cordof. Achille était devenu le Seigneur, Ulysse le trésorier et Atalante s’occupait de gérer la boiserie ; si les tâches étaient officiellement définies, dès que les portes de la salle de réunion se fermaient, ils se trouvaient tous les trois au même niveau, à prendre les décisions d’un commun accord ou à la majorité. Un soupir s’échappa des lippes de la printanière qui détachaient ses doigts du pétale délicat. Tous trois avaient un devoir qu’aucun ne pourrait remplir et si Atalante le savait, c’était un secret qu’elle cachait à ses frères avec beaucoup de difficulté, repoussant toujours le moment de la révélation. Aucun d’eux n’auraient de triplés. Si elle était incertaine pour Achille, elle se doutait de son penchant et l’homosexualité d’Ulysse n’était pas un secret. S’ils devaient engendrer une descendance, ce serait au prix de leurs propres sentiments et la printanière ne pouvait se résoudre à accepter cette idée. Cette infection, provoquée à cause de sa stupidité et qui l’empêcherait de porter des triplés, était venue porter le coup fatal. Certains invités vinrent la féliciter, n’ayant aucune idée des sombres pensées de son esprit et Atalante affiche un sourire sur ses lèvres, pour bien paraître, comme on le lui avait appris.

La printanière s’était elle-même produite sur scène ce soir-là, avec une partie de sa troupe. Elle n’avait pas dansé depuis une éternité. Se retrouver devant ce public, fouler la scène de ses mouvements souples, se sentir légère sur ses pointes malgré la douleur que l’effort provoquait dans ses pieds. Tout n’avait été qu’un délice. Atalante avait troqué sa tenue de scène pour une robe printanière, aux couleurs clairs et aves des dorures brodées. C’était l’une de ses tenues préférées, elle ne portait que rarement de vêtements avec des froufrous dans tous les sens, préférant la simplicité et les détails raffinés. Son corset lui serrait la poitrine, une sensation devenue habituelle avec le temps. Sa chevelure était lâchée, un mélange de mèches rebelles et d’une tresse épaisse s’entremêlaient dans son dos ; des fleurs dorées à l’or fin avaient été ajoutées à quelques endroits. Atalante papillonnait parmi les invités, rayonnante, elle avait chassé ses sombres pensées dans un coin de sa tête pour profiter de la soirée. Elle admirait la collection d’œuvres d’arts qui était éparpillée dans toute la salle de réception. L’objectif, au-delà de proposer un spectacle, était de vendre le possible pour rapporter des fonds à l’association. La printanière avait été particulièrement touchée par la cause, puisqu’il s’agissait d’un gala de charité visant à améliorer les conditions de vies d’orphelins illyriens abandonnés par leurs familles. Avec ses frères, ils avaient été choyés et protégés des horreurs de ce monde et depuis qu’ils avaient été plongés dans le bain des Seigneurs, depuis qu’ils avaient découvert le monde de leurs propres yeux… Ils avaient décidé d’apporter leur appui à Ehsan Ghafa sur la politique visant à intégrer une milice illyrienne dans l’armée du Jour. La participation à ce gala était une suite logique et depuis son infection, depuis ces jours passés en compagnie de ce médecin, elle s’intéressait de plus en plus aux conditions de vie du peuple, à leur santé. Parfois, elle avait presque envie de retourner le voir, sans savoir comment le retrouver, pour le suivre et en découvrir plus, se disant que plus elle en saurait sur le peuple, mieux elle pourrait diriger Cordof et sa population. Le sourire aux lèvres, Atalante se retira dans les jardins pour s’asseoir sur un banc. Comme une idiote, elle avait oublié d’appliquer sa pommade sur ses orteils et dans ses talons, ses pieds la faisaient souffrir. Vérifiant que personne ne l’avait suivi dehors, la noble se pencha pour retirer ses talons, posant ses pieds nus dans l’herbe verte et commença à masser légèrement son pied droit.
Liao Hase
Grand·e Fae de l'Aube
Liao Hase
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Contents : [TW] expérimentations scientifiques, sévices physiques, maladies, racisme.
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Âge : [52 ANS] bien que dans sa tête il se sent bien plus vieux. plus mature. et plus aigri.
Race : [GRAND FAE] qu'aucune souillure ne saurait accepter.
Cour : [AUBE] pour toujours et à jamais.
Résidence : [MIRHGLIN] qui l'a vu naître, grandir, et probablement mourir ; [ELYSIUM] comme une bouffée d'oxygène et quête de rédemption.
Occupation : [SEIGNEUR] du quartier médical de Mirghlin par obligations ; [MÉDECIN] anonyme pour les plus défavorisés par passion.
Statut social : [NOBLE] sang bleu qui coule dans ses veines, lui octroyant une vie de privilèges et de facilités (du moins en apparence).
Statut civil : [CÉLIBATAIRE] qui compte bien profiter de la saison sociale pour trouver une épouse.
Orientation sexuelle : [HÉTÉROSEXUEL] uniquement attiré par les courbes féminines et les démarches félines.
Âme sœur : [ASSYA] qu'il fuit comme le Fléau, craignant les conséquences qu'un tel lien pourrait avoir.
Allégeance : [AUBE] avant tout. puis envers le [PEUPLE] pour réparer toutes les erreurs qui ont été commises par le passé.
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tw: Ø | @Atalante de Péone | avril 838


Un gala de charité. C’était exactement ce genre d’événements dont il s’était employé, décennies après décennies, à éviter. À fuir comme le Fléau. Toute la bonne société était conviée. Vêtus de leurs plus beaux habits, et parés de leurs plus beaux bijoux, ils se pavanaient tantôt dans des jardins, tantôt dans de prestigieuses demeures. Que ce soit à Elysium, ou dans les Cours, c’était toujours les mêmes schémas. Les mêmes simagrées. Le même rituel ridicule. La haute noblesse faisait mine de s’apitoyer sur le sort du pauvre petit peuple. Allant jusqu’à faire le concours de celui qui dénicherait la perle rare afin de faire le plus pleurer dans les chaumières. Souvent, cela tournait autour des enfants. Sur des orphelins. De guerre, du Fléau… Toute était raison pour les plaindre. Pour qu’on s’apitoie et qu’on donne. C’était lamentable. Une aberration à laquelle Hase s’était toujours refusé à participer. Parce que ce n’était qu’un tissu de mensonges. Qu’une façon pour les organisateurs d’être sous le feu des projecteurs et de se faire bien voir. Au fond, ils s’en fichaient bien, du sort de ces pauvres orphelins. Car sinon, comment pourraient-ils se pavaner dans de tels accoutrements en se délectant des meilleurs mets de tout Evanor ? La misère, Hase la croisait tous les jours. Et ce n’était pas quelques fonds recueillis pour une sombre association qui y changerait quoi que ce soit.

Et pourtant, le voilà. Assis sur sa chaise, quelque peu à l’écart. Il observe la scène qui s’obscurcit tandis que tout le public retient son souffle. Les murmures se font silence au moment où l’orchestre se met à jouer et que le spectacle commence. De la danse, si Hase a bien compris. Pour être honnête, il a survolé le prospectus proposé à l’entrée. Ne s’y intéressant clairement pas. S’il a accepté de venir, à la base, c’est parce que, cette fois, il y était obligé. L’Aube se doit de redorer son blason. De montrer patte blanche et de faire amende honorable depuis les incidents du Fléau et les diverses rumeurs qui circulent à son sujet. Hase, avec les autres Seigneurs, se retrouvent à sourire. À discuter de banalités avec la haute noblesse des autres Cours. Parce qu’il faut qu’ils se fassent apprécier. Tous autant qu’ils sont.

Les danseurs font leur entrée. Et le spectacle se déroule sans encombre. Hase est partagé entre l’ennui et l’admiration, reconnaissant les moyens mis en œuvre pour moderniser le spectacle mais n’étant pas familier avec ce genre d’art. Il garde toutefois le silence, continuant à observer les chorégraphies qui défilent avec respect. Jusqu’à ce qu’il sente son cœur se serrer dans sa poitrine et son rythme cardiaque s’accélérer. Une danseuse, bien particulière, vient de faire son entrée. Et elle n’est pas une anonyme perdue entre les froufrous, bien au contraire. C’est elle. Son inconnue. Qu’il a soigné quelques mois de ça, et dont il garde des souvenirs teintés de nostalgie. Cette même inconnue qu’il a congédié quelques semaines plus tôt par peur qu’elle ne découvre ses secrets, quand bien même c’était toute son âme qui le suppliait d’accepter pour pouvoir passer plus de temps à ses côtés.

À partir de ce moment-là, le spectacle prend une toute autre tournure, et Hase se surprend à se redresser de son siège pour mieux se concentrer. Pour mieux l’observer. Elle est rayonnante. Solaire. Elle est le clou du spectacle. La cerise sur le gâteau. Et quand vient la fin, Hase est un des premiers à se lever pour applaudir. Pour l’acclamer, elle. Parce qu’il n’a eu d’yeux, l’espace de ces quelques minutes, que pour elle. Il a l’air un peu idiot, quand, finalement, il se penche vers son voisin pour demander, « Qui est-elle ? » ; et plus encore, quand la réponse revient à ses oreilles. « C’est la sœur du Seigneur de Péone. Elle se prénomme Atalante. » Atalante de Péone. Le nom glisse dans sa tête, jusqu’à se graver dans sa mémoire. Ainsi donc, il avait raison. De pressentir qu’elle était plus que ce qu’elle prétendait être, quand il avait pris soin d’elle à l’étage de son cabinet.

Il l’observe. Ne la perd jamais vraiment de vue. Il attend le moment opportun pour aller se présenter à elle, bien que ce dernier tarde à arriver. Il commence à désespérer, d’ailleurs, à force de la voir papillonner entre les convives. Distribuant sourires, accolades et rires cristallins à qui veut bien les voir. Il est d’ailleurs prêt à abandonner, quand finalement, il la remarque prendre la poudre d’escampette et disparaitre dans une allée des jardins. Ni une, ni deux, Hase pose le verre de vin qu’il avait par mécanisme gardé dans sa main pour aller à sa rencontre, la retrouvant quelques mètres plus loin, assise sur un banc. Il a soudainement l’air intimidé, tandis qu’il se trouve à quelques mètres d’elle. Il tousse, pour prévenir de son arrivée, la voyant concentrer à masser un de ses pieds. « Tout va bien ? » Il s’approche encore, jusqu’à s’arrêter à une distance des plus respectables. Il l’observe, ainsi courbée, retrouvant la finesse de ses traits embellis par des apparats soignés. Rien à voir avec celle qu’elle était il y a quelques mois, alors qu’elle était aux bords de l’agonie et que la fièvre s’était emparée d’elle. « Vous êtes mademoiselle de Péone, Atalante ? Il marque une nouvelle pause, le temps de s’incliner dans une respectueuse révérence. L’étiquette qui prévaut sur le reste, comme toujours. Nous n’avons, je pense, jamais été présentés. Je me nomme Hase. Liao Hase. » Il ne se présente pas comme Seigneur, ne réussissant toujours pas à se sentir à l’aise avec ce titre qu’il n’a jamais demandé. « Votre représentation était merveilleuse. Tout comme cette réception. » Car à présent qu’elle est arrivée dans son champ de vision, tout, finalement, parait plus intéressant.
Atalante de Péone
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Seuls les bruits des jets d’eau s’écoulant de la fontaine venaient briser le calme environnant. Ce soir, Atalante était fatiguée des courbettes et des politesses. Ce jardin lui rappelait le réconfort qu’elle trouvait au Domaine de Cordof. Un mélange de sons naturels et de silence. Dès qu’elle rentrerait, la danseuse courrait rejoindre sa jument Epona pour une balade dans la forêt. Des triplés De Péone, Atalante était la plus à l’aise en société et certainement, certains diraient qu’elle était extravertie. Au-delà de son rôle au sein de la noblesse, elle était une artiste, passionnée et elle nécessitait souvent des moments propices à la création. La danseuse chérissait chaque moment de tranquillité ; qu’elle recherchait de plus en plus souvent depuis que pesaient sur ses épaules de lourdes responsabilités. Elle s’efforçait de créer des relations, un réseau. Trouver des alliances qui seraient bénéfiques à leur fratrie en cas de problèmes. Au sein même de leur famille, ils étaient seuls ; certains n’attendant qu’un faux pas et une déchéance, d’autres profitant simplement de leur fortune et d’une vie de luxure. La printanière avait été à deux doigts d’être la cause d’un scandale l’année précédente en tombant enceinte hors mariage, alors même que l’aîné, le Seigneur, n’était pas marié.

Le fil de ses pensées fut interrompu par une voix masculine. Dans sa concentration, elle n’avait pas prêté attention à la toux annonciatrice de son arrivée. La danseuse sursaute légèrement face à cette intrusion, relevant la tête pour observer l’homme qui s’était approché et qui s’était arrêté à une distance respectable. Il était bel homme. Ses traits trahissaient une affiliation à la Cour de l’Aube, plus ou moins lointaine. D’un réflexe, la printanière se leva, ne quittant pas des yeux le pétillement doux qu’elle devinait dans le regard de l’inconnu. « Enchantée. » Qu’elle répondit d’une voix tendre. Le nom de famille sonnait familier à ses oreilles, dernièrement murmuré dans la bouche des nobles pour une triste nouvelle. Le décès de feu la Suprême Liao Ayako. « Hase. » Termina-t-elle sa phrase dans un souffle ; le regard qu’il posait sur elle était ensorcelant. La sensation de ses pieds nus sur l’herbe ramena Atalante à la réalité. « Messire… Liao Hase. » La blonde se reprit de sa maladresse, accompagnant ses mots d’une révérence respectueuse pour répondre à celle du fae. Ou Seigneur ? Était-il le frère de la défunte Suprême ? Un rire s’échappa de ses lippes, gênait qu’elle était d’avoir utilisé son prénom, de manière si familière.

« Je vous remercie. » Répondit-elle aussitôt aux compliments. « Tous les honneurs ne me reviennent pas. Je ne suis qu’une invitée. L’organisateur a insisté pour que mon spectacle soit présenté ce soir ; nous avons travaillé longtemps ensemble l’année dernière. » Tandis qu’elle expliquait, ses yeux se baladèrent sur le corps du Grand-Fae de l’Aube, qu’elle n’avait encore jamais aperçu à d’autres réceptions. Elle appréciait sa carrure, ses épaules carrées, les traits fins de ses yeux. Ses joues rosirent légèrement. « Je suis danseuse. » L’évidence réalisée, la printanière eut envie de se mordre de la langue. « Chorégraphe, pour ce spectacle. » Précisa-t-elle. Atalante ne mentionna pas son rang à l’Ordre de la Table Ronde, ni ses responsabilités à Cordof. Elle se présentait face à ce fae par sa passion, par son activité préférée. Elle resta ainsi, maladroite, quelques instants supplémentaires avant de remettre une mèche tombée de sa coiffure derrière son oreille.

Ses yeux descendirent à ses pieds et ses chaussures, qui se trouvaient sur le banc. Elle avait toujours aimé se promener pieds nus à Cordof dans l'herbe fraîche mais dans cet endroit, face à un noble, cela ne se faisait pas. D’un demi-tour peu assuré, elle s’empourpra à nouveau dans ses paroles. « Veuillez m’excuser, comme c’est inconvenant. » Un autre de ses rires se fait entendre, dérisoire vers sa propre personne de se montrer si distraite en la présence d’un noble d’une autre maison. La printanière se sentait déstabilisée face aux attentions de cet inconnu. L’accélération des battements de son cœur l’empêchait de penser tout à fait correctement. Se rasseyant sur le banc, elle attrapa ses chaussures pour commencer à les remettre. « Une sottise de ma part. J’ai oublié une pommade. » Une légère grimace s’afficha sur son visage alors qu’elle remettait sa chaussure droite. « Les pieds d’une danseuse souffrent après une représentation. J’étais en train d’essayer de soulager la douleur. » Expliqua-t-elle en souriant. Accrochant son regard, elle se montra curieuse. Soudainement, elle avait envie de savoir qui était cet homme qui l’avait abordé avec tant de prévenance. « Êtes-vous présent ce soir pour une donation ? » Les raisons de la présence des nobles à un gala de charité étaient nombreuses et souvent, bien moins évidentes qu’elles n’y paraissaient. Rares étaient ceux qui venaient simplement pour la bonne cause. « Je ne crois pas vous avoir déjà croisée. Vous êtes de la famille seigneuriale Liao, de la Cour de l’Aube, n’est-ce pas ? » Demanda-t-elle, brûlant de savoir qui il était. Atalante en avait oublié sa chaussure gauche, qu’elle tenait toujours d’une main, trop absorbée par le délicat visage de Hase. Était-il simplement venu lui présenter ses compliments pour la soirée ou accepterait-il se passer le temps restant en sa compagnie ? L’air s’était transformé une douce chaleur ; une attraction agréable attisait l’envie de la printanière à la discussion. Atalante se laissait facilement emporter par les élans passionnels, par la fougue des premières rencontres. Elle ne saurait dire si ce sentiment était différent ce soir mais elle avait envie de s’y abandonner. Son cœur trop malmené depuis plusieurs mois, recommençait à battre avec légèreté face à cet homme. Égoïstement, elle espérait qu’il reste.
Liao Hase
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tw: Ø | @Atalante de Péone | avril 838


Elle l’observe. Le détaille. Avec une douce simplicité. Un sourire pétillant et un regard bienveillant. Elle ne le juge pas. Ne parait pas embarrassée d’être à ses côtés. Il n’y a pas de dégout. Pas d’animosité ou d’ambiguïté dans son attitude. Certes, les Cours de l’Aube et du Printemps ont toujours eu des échanges plus que cordiaux, partageant la même passion pour les plantes et trouvant grand intérêt à nouer des liens solides et une alliance fructueuse ; mais depuis le Fléau… Disons que les choses avaient changé. Qu’elles s’étaient complexifiées. Hase ne comptait plus le nombre de regards hautains qu’il croisait en une seule et même soirée. Le nombre de murmures qu’il entendait à chacun de ses passages depuis son ascension au trône. Monstre, qu’ils s’insurgeaient. Avec l’apparition du Fléau, il avait fallu trouver des responsables. Des coupables, pour galvaniser les colères et les frustrations. Forcément, de par son attrait avec le domaine médical, l’Aube avait été la cible idéale. Et en bout de corde, les Liao, car ils dirigeaient le Quartier Médical et étaient réputés pour être de fins chercheurs et de brillants scientifiques. Il était facile, pour la plèbe, de faire l’assimilation Aube + Liao = Fléau. Hase était un outsider. Un membre de la famille qui avait toujours eu une place à part au sein de la noblesse. On l’avait laissé libre de ses choix, et donc mis de côté. Personne, ou presque, ne le connaissait. Et donc, forcément, il faisait jaser. Il avait belle allure, certes, mais cela ne suffisait pas dans la plupart des cas. Condamné avant même qu’il ne passe la porte à porter sur ses épaules le poids de la responsabilité du Fléau.

Alors oui, de voir quelqu’un ne pas le voir de la sorte, ça le change. Et ça l’apaise. Qui plus est, cette personne n’est pas n’importe qui. Elle est celle qu’il a sauvée. Celle pour qui il s’est attaché, durant ces quelques jours, alors qu’il était resté à son chevet pour la soigner. Il l’appréciait, déjà à l’époque, beaucoup. Et ce sentiment ne peut que se renforcer à mesure qu’il passe du temps à ses côtés, dans ces jardins. Si elle tique quant à sa familiarité en l’appelant par son prénom, il n’en est rien de son côté. Hase est habitué à passer inaperçu. À se fondre dans la masse des anonymes et des inintéressants. Avant d’être Seigneur et d’être propulsé sous le feu des projecteurs, il n’était personne. Qu’un médecin à l’allure soignée qui bougonnait dans un coin reculé de la salle, attendant que le moment soit le plus propice pour s’éclipser. Il laissait à son père et à Ayako le soin des apparences. Des alliances économiques et des stratégies politiques. Mais à présent qu’ils n’étaient plus, et qu’il ne restait plus que lui, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une once de regrets. De ne pas s’être intéressé plus tôt ; et donc d’avoir été ne serait-ce qu’un peu plus préparé à ce qui était, à présent, son quotidien.

Ainsi donc, c’est une danseuse. Talentueuse, de surcroit. Il n’aurait jamais pensé ça d’elle, quand ils s’étaient rencontrés la première fois. Il se rend compte, au final, qu’il ne la connaissait pas vraiment. Mais qu’il avait envie, profondément, d’y remédier. « J’avoue ne pas être coutumier de cette forme d’art. Mais vous avez su réveiller en moi une sensibilité dont je ne soupçonnais pas l’existence. C’était magnifique. » Il se répète, Hase. Mais il lui parait important de le faire. Pour mieux la féliciter. Quant à ses talents, que ce soit en tant que danseuse, ou en tant que chorégraphe.

Il continue de sourire, Hase. Ne ressentant qu’une douce allégresse aux côtés de la Printanière solaire. Elle est maladroite. Dans une position des plus inconvenantes. Et si elle finit par s’en formaliser, Hase, au contraire, préfère s’en amuser. Pour une fois que l’étiquette n’est pas respectée et qu’ils peuvent un tant soit peu respirer en étant un peu plus libres d’être eux-mêmes… « Ne vous inquiétez pas, qu’il glisse simplement, voulant ainsi se montrer rassurant. Je n’en parlerai à personne. » Un air malicieux qui se dessine sur ses traits, étirant ses yeux amandés pour les rendre plus pétillants encore. Atalante est célibataire. Un joyau que son Seigneur de frère peut garder jalousement. Et exposé, aussi, quand bon lui semble. Il n’est pas familier avec cette famille, ni avec toutes celles des autres Cours plus globalement ; mais il ne serait pas étonnant que son frère la réserve pour un bon parti. Et si la rumeur courait qu’Atalante ait pu être vue en compagnie intime d’un Seigneur –de l’Aube, qui plus est– ; le scandale serait assuré. Si Hase était rationnel, il se rendrait compte de ce qui est en jeu, et par respect pour la demoiselle de Péone, il s’éclipserait. Mais il préfère, égoïstement, fermer les yeux. Voire même se rapprocher. « Vous permettez ? Il s’arrête juste devant elle, se penchant jusqu’à s’accroupir dans l’herbe. Je suis médecin, qu’il juge utile de préciser, au cas où elle se demande ce qu’il est en train de faire. Il attrape avec délicatesse son pied resté nu, ses doigts parcourant sa chair arachnéenne. Ma magie peut vous apaiser. Il sent les hématomes sous sa peau. Se concentre pour les résorber. Cela ne prend que quelques secondes, bien qu’il ait l’impression que le temps se soit arrêté, restant, pendant un instant, suspendu. Vous pouvez les masser de cette manière, en appuyant bien sur ces points. Cela permettra de détendre vos tendons. Si vous appliquez avant de vous coucher une couche épaisse de crème hydratante, vous n’aurez plus aucune séquelle au lever du Soleil. » Il masse son pied, la guidant vers les zones à privilégier. Vers les points où il faut accentuer les pressions. Son regard s’est perdu vers son pied, n’osant, dans un premier temps, pas la regarder.

Elle lui parle de donations. Et Hase, soudainement, fronce les sourcils. Il se concentre sur son massage, bien qu’on puisse lire un certain malaise dans son attitude. Il remet sa chaussure à son pied, puis enlève l’autre pour recommencer à masser après avoir résorbé les hématomes. « Je ne sais pas. Le devrais-je ? Il ose soulever son regard pour l’ancrer dans celui d’Atalante, quelque peu perdu. Je ne suis pas familier des mondanités. J’avais réussi, jusqu’à présent, à m’en extirper… Il ne souhaite pas évoquer les raisons quant à ce changement, qui signifierait parler d’Ayako. Encore trop tôt. Quelle somme est-il raisonnable de donner ? Je ne veux pas paraitre grossier en donnant trop peu, mais pas non plus arrogant si je donne trop. » Il demande conseil, Hase. Se permet, devant Atalante, de confier ses failles. Ses faiblesses. Elle s’est montrée dans sa plus simple simplicité, et l’Aubéen se sent à en faire de même. Elle enchaine sur la famille Liao. Sur son apparenté avec son Seigneur. Elle ne sait pas. Vraiment pas. Qui il est, et à qui elle a réellement affaire. Il ne s’en formalise pas, bien au contraire. Cela le tirant en arrière, vers une époque plus douce. Plus légère. Où il n’y avait que sa passion qui comptait. « En effet. Il ne rentre pas dans les détails, ne voulant rompre cette bulle de simplicité qui s’est créée entre eux et qui les enveloppe. Vous pouvez m’appeler Hase. Pas besoin de vous embêter du Messire et de tout ce que prévoit l’étiquette. Au cas où elle apprenne –plutôt tard que tôt– sa position de Seigneur. Puis-je vous appeler Atalante ? » Le massage est terminé, et il replace la deuxième chaussure à sa place, avant de se redresser et de reculer de deux pas pour respecter son intimité.
Atalante de Péone
Grand·e Fae du Printemps
Atalante de Péone
Pseudo : Lunar
Pronoms irl : Amélie
Faceclaim : Lily James, murdock
Comptes : Dana Volyn & Suni Sha'Hwang
Messages : 57
Aeskells : 527
Triggers : A discuter.
Contents : Mort en couches, manipulations, avortement et infertilité.
Âge : [ 49 ans ], la troisième d'une portée de trois.
Race : [ Grande-fae ], des oreilles pointues, une magie pure et une longue immortalité.
Cour : [ Cour du Printemps ]
Résidence : [ Cordof ], à la Cour du Printemps.
Occupation : [ Gérante de la Boiserie au Domaine de Cordof ], elle dirige le domaine avec ses frères, [ Danseuse ] reconnue dans tout Evanor, un talent qui l'a mené à être membre de la prestigieuse [ Table Ronde ].
Statut social : [ Noble ]
Statut civil : [ Célibataire ]
Orientation sexuelle : [ Hétérosexuelle ]
Âme sœur : [ Inconnue ], elle n'est pas forcément à sa recherche.
Allégeance : [ A la Trinité ], à ses frères Achille et Ulysse.
Aesthetic 1 : perfect strangers. (hase) Bd6e0d54eda8de0383fff6c5f6631d3e
Aesthetic 2 : perfect strangers. (hase) 8807cc60705460c44883fe071e7389af
Aesthetic 3 : perfect strangers. (hase) 358f35001548ba73db731619495abcc0

Carnet de bord
Pouvoirs:
Inventaire:
Répertoire de RP:
Relations:
Noble
je suis de l'élite
Printemps
fidèle à la cour du printemps
Terre
magie du printemps
Table ronde
j'enrichis la culture evanorienne
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
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perfect strangers
OUTFIT - HAIR - AVRIL 838 - @Liao Hase

Une sensibilité. Le léger sourire qui apparut sur le visage de la printanière était révélateur de toute la puissance du compliment. Son art nourrissait son âme avant toutes autres mais la raison pour laquelle elle le partageait, c’était pour générer des émotions, des sensibilités. Il n’aurait rien pu dire de mieux, rien pu ajouter qui ne lui aurait fait plus plaisir. Atalante se trouva légèrement hébétée par la situation, pieds nus dans l’herbe verte à s’éprendre de mots d’un inconnu. Le rouge lui monta aux joues, soudainement timide. La danseuse habituée aux louanges se retrouvaient toujours prise au dépourvue face aux plus sincères. La différence de sentiments entre les mots adressés par politesse et ceux sortant du cœur, décontenançait toujours Atalante. Sur le visage de l’homme, elle lisait l’importance particulière qu’il attachait à la mention de sa performance. Cette idée la touchait plus encore. La danseuse ne connaissait que trop bien les vautours qui attendaient une reconnaissance d’un compliment ; rares étaient ceux qui se donnaient sans rien attendre en retour. D’aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle avait toujours brillé au milieu des convives lors des réceptions. La printanière attirait les regards par son apparence solaire, son aisance aux discussions, ce sourire qu’elle arborait naturellement et les traits fins de son visage qui étaient, lui avait-on déjà dit, plaisants. Sous toutes ces facettes, Atalante n’était pas dupe des regards envieux ou calculateurs. Ce n’était pas non plus parce qu’elle souriait, qu’elle se plaisait à tous les événements. Le calme de Cordof lui manquait souvent, la liberté de ses escapades en ville, bien qu’interdites, remontaient à loin. Ce sentiment d’être inconnue, libre de tous devoirs, plaisait à la printanière. Des moments de plus en plus rares depuis sa prise de position suite au décès de son père pendant le fléau. Son rôle, moindre, lui avait toujours convenu. Mais elle voyait les difficultés d’Achille, les efforts d’Ulysse et elle se sentait dans l’obligation de devenir plus sérieuse dernièrement. Avec ces quelques compliments et la douceur de son visage, ce noble lui avait donné l’impression de n’être qu’une danseuse, talentueuse, réussissant à transmettre l’amour de son art. Rien de plus. Rien n’aurait pu la rendre plus heureuse en cet instant. Alors, même avec les pieds douloureux, les quelques pas nécessaires pour se rasseoir vers le banc se firent légers.

Une bulle de simplicité s’était installée autour d’eux. Atalante n’avait plus l’impression d’être dans les jardins de la salle de réception, là où n’importe qui aurait pu surprendre la scène cocasse. Une moue de remerciement apparut sur son visage. Il n’en parlera à personne. La printanière remarqua l’air malicieux sur ses traits et elle s’en amusa. « Ce sera donc notre petit secret, à vous et moi. » Ajouta-t-elle, un pétillement s’allumant dans ses pupilles, en miroir à celui présent dans les yeux de l’aubéen. La printanière écarquilla les yeux de surprise lorsqu’il s’approcha, près d’elle, avant de s’agenouiller. « Oh ! » L’exclamation de surprise sortit de sa bouche avant qu’elle ne puisse la retenir. Atalante se mordilla la lèvre inférieure. Elle se montrait bien trop familière avec Hase. Elle ne savait pas si c’était cette bulle ou l’ambiance agréable de cette soirée. Égoïstement, peut-être, elle décida de s’y laisser tenter. Un médecin. Avec la magie de la Cour de l’Aube, très assurément. Atalante acquiesça face à ce geste, plus encore inconvenant, en laissant échapper un rire d’amusement. Son esprit dériva vers un autre docteur, qui aidait les pauvres gens en échange de quelques offrandes et de sourires. « Votre magie est un cadeau de la Mère. » Une manière de retourner ses compliments, usant de la sincérité de son cœur, peu importe les convenances. « Un de vos confrères, de ma connaissance, use de ses dons pour aider de pauvres gens. Cela réchauffe le cœur d’observer cette bonté au milieu des violences montantes. » Qu’elle se permit de juger, laissant parler son opinion, sans connaître celle de Hase qui venait de s’agenouiller de manière automatique dès qu’elle avait mentionné ses douleurs. Atalante écouta, attentive, les conseils avisés du médecin. Une reconnaissance d’afficha sur ses traits. Il n’osait pas la regarder mais elle, ne manquait pas un seul des gestes précis, de cet air concentré sur sa tâche. Hase semblait passionné de médecine comme elle l’était de danse. Il était un artiste dans sa maîtrise.

Ses épaules se détendaient tandis que Hase soulageait la douleur de ses pieds. La printanière remarqua son froncement de sourcils et ce regard, qu’il leva vers elle, interrogateur. L’aubéen ne paraissait pas être de ceux qui cherchaient la reconnaissance des paires et le pouvoir. Il y avait d’abord eu les compliments, les gestes apaisants ses pieds d’une agréable douceur et ces aveux, sous forme de confidences. La facilité avec laquelle la danseuse laissait son cœur parler en la compagnie de Hase était déconcertante. Peut-être dangereuse. Ulysse l’aurait mis en garde. Mais elle n’en avait que faire. « Ces réceptions peuvent être barbantes, n’est-ce pas ? » Le ton était à la malice, et sa remarque s’accompagna d’un clin d’œil. Elle comptait répondre avec autant de sérieux qu’il avait été sincère dans le choix de ses mots. « Un jugement sera toujours porté sur votre personne, que vous donniez trop peu ou trop. » La printanière prit quelques instants pour rassembler ses pensées. « Peut-on donner trop, de toute manière, pour des orphelins abandonnés ? Entre nous, tout l’argent dépensé par l’organisation de cette soirée aurait pu servir bien autrement. » Soupira-t-elle, presque d’agacement. « Mais cette réception aura le mérite d’attirer quelques vautours prêts à donner une petite somme qui sera finalement, bien supérieure à ce que l’association aurait pu amasser autrement qu’en attirant la haute société. Je préfère voir le verre à moitié plein. » Un sourire s’afficha sur ses lèvres. « Concernant ce que l’étiquette recommanderait… Achetez-donc l’œuvre que vous préférez dans la salle. Vous passerez pour un amateur d’art, ce qui est appréciable et vous serez remercié pour votre donation. » Il était parfois affligeant de devoir naviguer entre ses propres opinions et l’étiquette. C’était tout ce qu’on avait appris aux triplés pour les préparer à régner sur la ville de Cordof ; pour qu’Achille soit un Seigneur reconnu et qu’Ulysse, ainsi qu’Atalante, puissent le conseiller. La printanière avait bien conscience que son discours était à la limite de la bienséance. Hase s’était montré si prévenant, si sincère, elle n’avait pas pu agir autrement qu’en l’étant en retour. Elle-même.

Le sourire ne quittait plus les lèvres de la printanière qui appréciait cette compagnie surprise. « Vous le pouvez, avec plaisir, Hase. » Le massage était terminé et il avait délicatement replacé ses chaussures. « Je vous remercie. » Dit-elle doucement, profondément reconnaissante. Elle se surprit à souhaiter qu’il reste, un peu plus longtemps. La danseuse se leva, remettant quelques plis de sa robe en place. Elle fit un pas vers Hase, pour se rapprocher. « Peut-être avez-vous d’autres affaires qui vous attendent… » La danseuse se triturait doucement les doigts. « L’organisateur m’a dit avoir décoré les jardins. Souhaiteriez-vous faire quelques pas en ma compagnie ? » D’un geste, elle désigna le sentier illuminé pour l’occasion. Atalante espérait, réellement, qu’il se joindrait à elle, dans l’espoir de rester dans cette bulle agréable pour le reste de la soirée.
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