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(Rym) A new shade of red

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Cesare Monteserre
Grand·e Fae de l'Automne
Cesare Monteserre
Pseudo : enfant sauvage.
Pronoms irl : (elle, iel)
Faceclaim : Pedro Pascal + cheekeyfire (ava), alcara (sign), self (aes).
Comptes : Sylas, Revka, Adrielle & Atlas.
Messages : 232
Aeskells : 1843
Triggers : à discuter au préalable.
Contents : racisme, classisme, violence physique, violence psychologique, relation toxique et abus de pouvoir.
(Rym) A new shade of red Wefrejp0_o
Pronom : IL ─ votre altesse ou votre suprématie, c'est mieux.
Âge : 99 YO ─ les années qui s'envolent comme la cendre au quatre vents.
Race : HIGH FAE ─ le sang pur et incandescent.
Cour : AUTUMN ─ les forêts aux couleurs vives, la brume du matin et le soleil chaleureux de l'après-midi. La première ligne bordant les terres humaines.
Résidence : ARVANDOR ─ un palais sous les arbres, habité par le silence et le claquement des griffes de ses chiens sur les planchers de bois.
Occupation : SUPREME ─ l'ambition s'étendant sur toutes les terres d'Evanor.
Statut social : NOBLE ─ comme le reste de sa lignée. Noble, fier et désireux de rester campé au sommet du monde.
Statut civil : MARRIED ─ par devoir, parce que l'amour rend fou.
Orientation sexuelle : HETERO ─ il n'a jamais pris le temps de s'épancher sur les affres de l'amour et de la chair.
Âme sœur : UNKNOWN ─ et indésirée.
Allégeance : TO THE MONTESERRE FAMILY ─ parce que le sang est éternel.
Aesthetic 1 : (Rym) A new shade of red YQzYsRrb_o
Aesthetic 2 : (Rym) A new shade of red FYJrYZ0f_o
Aesthetic 3 : (Rym) A new shade of red EsWAk5qF_o

Carnet de bord
Pouvoirs:
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Relations:
Staff
je gère la place
Suprême
je règne sur ma cour
Automne
fidèle à la cour de l'Automne
Feu
magie de l'automne
Bal des Mirages
j'étais au dernier bal de 836
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
En PLS
jamais à jour
Obsèques
j'étais aux obsèques d'Einar Asgeir
Bal des Astres
j'étais au dernier bal de 837
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A new shade of red
Les mois s’étaient envolés comme des feuilles mortes dans le vent frisquet du matin. Après les mois passés à Elysium, il avait toujours eu l’impression que son retour à Arvandor marquait le retour à la vie normale, le retour des parties de chasse et des entraînements matinaux, des conseils animés avec les hauts placés de son armée, des intrigues politiques avec les autres Suprêmes à l’abri des regards indiscrets. Pourtant, les choses n’auraient pas pu être plus différentes.

La présence de Siena à Arvandor était encore étrange. Pour bien des gens, ce retour à une vie à deux marquait une réconciliation pour ce couple qui avait connu bien des difficultés au fil des années. Une part de Cesare aurait voulu réparer sa relation avec son épouse comme il se doit, effacer les erreurs qu’il avait commises dans le passé, se repentir pour ses fautes et recommencer à zéro. L’autre part hurlait que ça ne serait que mensonges. Parce qu’il ne pouvait pas nier la force des sentiments qu’il avait développés pour une autre. Prétendre que rien ne s’était passé reviendrait à continuer à mentir à la mère de ses enfants, à continuer à envenimer leur relation.

La moitié d’une année s’était écoulée depuis qu’elle avait disparu, et Rym continuait de s’attarder dans son esprit. Elle n’était jamais loin, comme une ombre qui se dérobe chaque fois qu’il avait le malheur de jeter un œil par-dessus son épaule. La guerrière était partout autour de lui. Dans les sentiers qu’il foulait lorsqu’il errait dans les bois, dans le murmure du vent dans les feuilles sèches des arbres, dans le crépitement des flammes dans l’âtre. Il lui arrivait parfois d’avoir l’impression d’entendre le bruit de ses pas au détour d’un couloir. Pourtant, elle n’était plus là.

Son absence était un trou béant dans sa poitrine. Il avait perdu la boussole qui avait guidé ses décisions depuis qu’il se tenait à la barre de la Cour de l’Automne. Malgré ses efforts pour le supporter depuis son arrivée à Arvandor en octobre, Siena n’était pas Rym. Son épousé l’avait soutenu lorsqu’il avait perdu son père. Elle avait guidé ses pas lorsqu’il était devenu père, lorsqu’il était devenu seigneur. Elle avait veillé sur lui alors qu’il devenait un homme. Rym l’avait soutenu à un autre moment de sa vie, celui où il s’était transformé pour devenir plus, pour devenir le Suprême que les habitants d’Evanor craignaient et respectaient. Elle était celle qui l’avait tempéré dans les moments difficiles, qui l’avait parfois empêché de prendre des décisions stupides, celle à qui il avait confié tous ses secrets les plus noirs… celle qui lui avait ouvert les yeux sur chacune de ses erreurs, qui lui avait donné envie d’être meilleur et de tailler un monde plus juste.

Cesare ne savait pas où sa générale était. Il ne savait pas ce qu’elle faisait de son temps ou avec qui elle écoulait ses jours. Il avait ordonné froidement à Rigel de garder un oeil sur elle, de s’assurer qu’elle ne se mette pas dans le pétrin, mais il n’osait pas l’interroger davantage. Il ne pouvait pas en savoir davantage. Les risques qu’il finisse par céder, par perdre le contrôle, par la retrouver pour la supplier de devenir, étaient trop grands. Il refusait d’être cet homme. Il refusait d’être faible. Il voulait être l’homme qui l’aimait assez pour la laisser partir.

Sa relation avec tout son entourage avait changé. Sa raison lui disait que son ombre, sa lame et le reste de ses sujets agissaient toujours comme ils l’avaient fait auparavant, que peut-être qu’il avait changé. Il avait marché sur des œufs pendant des semaines durant la saison sociale, valsant entre les questions des nobles qui avaient noté l’absence de la divergente à ses côtés et les supplications de ses conseillers de la remplacer officiellement. Lorsqu’il était finalement rentré à la Cour de l’Automne, il avait dû se rendre à l’évidence : Rym ne reviendrait pas de sitôt. Depuis, les généraux de sa garde personnelle se succédaient rapidement. Aucun n’arrivait à la cheville de la femme qui avait tenu les rênes pendant une décennie.

D’ailleurs, il l’avait sentie plusieurs fois. C’était là l’un des pouvoirs que possédaient les Suprêmes, un pouvoir dont ils ne parlaient presque jamais ; celui de ressentir la présence d’intrus sur leur territoire. La plupart du temps, ils pouvaient même deviner s’ils représentaient une véritable menace ou pas, déterminer s’il était nécessaire d’envoyer la cavalerie pourchasser ceux qui s’immisçaient sur leurs terres. Rym était venue plusieurs fois. Il savait que c’était elle, parce qu’elle se matérialisait toujours au même endroit et disparaissait peu après. C’est là qu’elle devait rencontrer Vega ou Rigel, avait-il deviné.

C’est là qu’il se tenait ce jour-là, à observer le soleil accroché bien haut dans le ciel entre les feuilles cramoisies des arbres, à scruter ses rayons qui réchauffaient la pierre de la Maison dans les Bois, à se rappeler sa dernière rencontre avec Rym. Il ne savait pas vraiment pourquoi il était venu. Il ne savait même pas ce qu’il dirait si elle devait apparaître.  Pourtant, voilà plusieurs jours que ses pas le menaient régulièrement à cet endroit exact. Il avait pensé se cacher pour observer l’éclaircie, pour scruter son visage si elle devait discuter avec l’un de ses confrères, pour la voir une dernière fois, mais il savait qu’il serait incapable de garder ses distances.

Et alors qu’il s’apprêtait à faire volte-face et à partir encore une fois, acceptant à contrecœur qu’il ne la verrait pas ce jour-là, son cœur se serra dans sa poitrine et il sut qu’elle était là. Il n’osait pas se retourner. De peur de voir de la haine dans son regard, de peur qu’elle disparaisse sous ses yeux. Il ne savait même pas comment il devait l’appeler. Il ne savait pas comment il devait s’adresser à elle. Avec une politesse froide ? Avec un ton léger ? Devait-il rester là, en silence ?

Sa voix était enrouée lorsqu’il parla enfin : « Si tu préfères que je parte, je partirai,  déclara-t-il avant de déglutir pour chasser la boule qui lui remontait dans la gorge. Je sais que tu aimes venir ici et je ne veux pas t’arracher ce moment si tu ne veux pas de ma présence… »
janvier 838 avec @Rym Ash'han ∙ code par alcara


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lord of fire and ashes
The flames rose into the night. The smoke tainted the sky. Our world burned and crumbled around us. But we stood still. And we will rise from the ashes.
Rym Ash'han
Grand·e Fae de l'Automne
Rym Ash'han
Pseudo : ruination.
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Adeline Rudolph (c) a-lune + signa ; waldosia
Comptes : Eugénie Lefebvre, Fenrys Helvar, Devika Najjar, Velinka Shuksin
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Aeskells : 1453
Triggers : maltraitance animale, consommation de drogues dures
Contents : violence, relation toxique, abus de pouvoir, décès
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Pronom : elle
Âge : 90 ans, les rides encore loin mais les années commencent à se lire dans ses yeux
Race : Grande Fae avec la particularité d'être divergente, étiquetée à jamais comme une anomalie
Cour : Automne, celle qui l'a adoptée et qu'elle évite dorénavant
Résidence : plus aucune pour l'instant ; en quête d'un nouvel endroit où se poser
Occupation : après onze ans à servir Cesare Monteserre en tant que générale, elle mène dorénavant sa propre quête pour légitimer l'existence des divergents
Statut social : pas de titre, pas de terre, rien pour elle ; membre du peuple qui a excellé dans sa carrière militaire ; mais elle va retrouver ce qui lui appartient
Statut civil : célibataire, y aura jamais rien d'autre pour quelqu'un comme elle ; le rêve s'est évanoui il y a bien longtemps mais y a rien pour empêcher les sentiments
Orientation sexuelle : bisexuelle
Âme sœur : Rizvan Akhtar, à croire qu'elle était vouée pour les vieux grincheux
Allégeance : elle-même et les divergents
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Aesthetic 2 : (Rym) A new shade of red 0cc2be121abddcf939decb1bdec25179
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A quoi tenait une vie ? Pas grand chose. Elle était la première à le savoir, pour avoir de nombreuses fois apporter le coup fatal, pour avoir joué de nombreuses fois avec les limites de la vie. Jamais ses limites, toujours celles des autres. Elle commençait seulement à comprendre la différence entre une vie et une existence. Combien de personnes avaient pensé avoir un grand avenir ? Combien de personnes mortes de sa main avaient espéré à un destin plus grand qu'eux, tout ça pour se retrouver transpercer par son épée ? Les questions la tourmentaient, les réponses ne venaient pas. Elle gardait toutes ces réflexions silencieuses, parce qu'il y avait toujours des choses qu'elle ne pouvait pas dire. La culpabilité pesait toujours sur ses épaules, pourtant elle se tenait droite lorsqu'elle marchait dans les rues d'Elysium, puis dans celles de la Cour de la Nuit, où elle trouvait parfois le chemin jusqu'à la demeure de Lazar. Sa survie s'était jouée sur la mort de personnes comme elle : elle respirait, vivait, et pas eux. Elle était certainement plus âgée que la plupart des divergents qu'elle avait affronté.

Pourtant, s'arrêter lui semblait impossible. Elle ne pouvait que se rattacher à ce qui tenait sa vie, aux quelques fils qui maintenaient son esprit, à ce qui composait son corps et cette force qui lui appartenait. Si elle baissait les épaules, ne serait-ce qu'un instant, elle se retrouverait enterrée sous chaque souvenir qui ne la laissait plus tranquille. Elle se demandait comment elle avait pu les ignorer pendant autant de temps - jusqu'à se rappeler que c'était ce que l'armée demandait. De ne pas poser de question, d'exécuter les ordres, d'être efficace. Il y avait une règle plus importante, encore : tout ennemi est une menace, à moins qu'il ne soit mort. Des mots qu'elle avait appliqué sans en questionner la morale, la justice.

Son revirement de situation pouvait sembler hypocrite. Peut-être que les fantômes qui la hantaient lui crachaient dessus, lui rappelaient ce qu'elle avait fait sans se poser de questions. Mais Rym ne croyait pas aux fantômes, et chaque jour, elle pensait à ce destin qu'elle désirait ardemment. Qu'elle avait toujours désiré, sauf qu'elle s'était trompée de chemin ; avait confondu sa propre grandeur avec celle d'un autre.

Comme toujours lorsque ses pensées se tournaient vers Cesare, plus rien ne semblait clair dans son esprit. Elle sentait son estomac se tordre et ses muscles se tendaient. Elle occupait ses journées le plus possible afin de ne pas songer à lui, mais elle craignait le moment où la nuit tombait. Pire encore, elle craignait chaque matin, parce qu'elle était toujours réveillée tôt. Elle regardait à chaque fois sa porte, imaginait qu'il arrivait, prêt à faire une balade à cheval, à s'entraîner, à prendre un long déjeuner, puis à se pencher sur les affaires politiques automnales.

Mais dans le meilleur des cas, elle était seule et essayait de savoir si Lazar était toujours en vie. Dans le pire, son ami était déjà réveillé et elle devait déjà droit à ses bavardages incessants alors que son esprit ignorait si elle s'appelait toujours Rym en ce jour. Aujourd'hui avait été un jour où elle n'était pas sûre que le fae était toujours en vie, prit en vitesse un déjeuner, et passa bien trop de minutes à réfléchir si son idée était vraiment bonne.

L'ancienne soldate avait déjà fait quelques voyages jusqu'à des autres cours pour parler à quelques divergents, mais elle savait qu'il lui faudrait plus que ça. La plupart des divergents évitaient de parler de leurs conditions de vie, ayant crainte que les exposer ne les rendirent pires. Il y en avait aussi certains qui riait à son nez, lui rappelaient qu'elle avait porté le titre de général. Que si elle avait voulu les aider, elle aurait dû le faire tant qu'elle avait quelqu'un dans la poche. A chaque fois, ça la renfrognait. Comme si son nom allait éternellement être lié à celui de Cesare et qu'elle ne pouvait pas exister en dehors de son ombre. A chaque fois, la colère envers lui revenait ; puis au matin, c'était l'amour qui revenait.

Elle évitait d'aller jusqu'à la cour de l'Automne. Elle avait constaté qu'elle pouvait toujours s'y tamiser, à sa plus grande surprise... et crainte. Non pas de Cesare, mais de la rechute. De céder et de retourner auprès de lui, alors qu'elle sentait les fils de son destin qui se déroulaient enfin, que quelque chose l'appelait par-delà les feuilles orangées de la cour qui l'avait vue grandir. Mais c'était là qu'elle voyait Rigel, à qui elle avait demandé de la tenir au courant des plus grosses informations, sans chercher à aller de trop dans les détails. C'était juste pour s'assurer que les automnaux n'avaient pas besoin de son aide - même Lazar ne croyait pas à cette excuse. Cependant, il faisait semblant que c'était sa seule raison, ainsi que Rigel, alors elle en faisait de même. Mais aujourd'hui, il n'y avait nulle rendez-vous avec le maître espion, encore moins de plan pour renverser qui que ce soit. Tout ce qui lui manquait, c'était la forêt d'Arvandor. Les autres forêts n'étaient pas pareilles à ses yeux, et si l'air frais lui faisait toujours du bien, les rayons du soleil en travers des majestueux arbres lui manquaient. Les petits animaux qui parcouraient la forêt, le bruit du vent, faire une balade avec son cheval... Ce n'était pas pareil, à Elysium. Encore moins à la Cour de la Nuit.

Ce fut ainsi qu'elle scella encore une fois son destin. Une fois tamisée, la brune prit le temps d'observer les arbres, le ciel, d'écouter les bruits de l'environnement. Elle se perdit dans cette paix avant de se mettre à marcher. Avant même qu'elle ne le vit, elle sentit qu'il était là. Comme si leur lien s'étirait, encore et encore ; il pouvait devenir plus faible, c'était vrai, mais dès qu'ils se retrouvaient dans un même périmètre, leur lien devenait presque tangible tellement il était fort. Elle ignorait ce qu'elle pourrait lui dire, ce qu'elle pourrait faire, mais elle marcha jusqu'à être à quelques pas de lui. Elle s'arrêta dès qu'il parla, puis Rym réalisa qu'elle n'avait plus imaginé sa voix exactement comme elle était, ces derniers temps. Comme si cette partie de lui s'effaçait déjà de sa mémoire. Mais maintenant, tout était redevenu clair - comment avait-elle pu commencer à oublier le son de sa voix ?

-Si je ne voulais pas de toi, tu n'aurais même pas eu le temps de parler, la voix était tranchante mais pas aussi haineuse que la dernière fois qu'ils s'étaient parlés.

Actuellement, Rym n'était pas encore parvenue à ce moment de la journée où elle revenait à le détester pour tout ce qu'il était - suprême, presque honnête, presque bien, un époux qui demeurait fidèle à une femme qu'il avait finement ignoré pendant des années, avant de la réinviter définitivement dans sa vie après le départ de la générale. Lorsqu'elle avait appris la nouvelle, elle avait eu l'impression que sa colère ne pourrait jamais s'atténuer. Qu'il s'était moqué d'elle par pure vengeance, et qu'il préférait d'autant plus être malheureux avec Siena qu'être potentiellement heureux avec elle. Mais être heureux, pour des gens comme eux, c'était relatif. Ils appartenaient à un objectif plus grand, avant de s'appartenir eux-mêmes.

La divergente se rapprocha encore de quelques pas et se plaça à ses côtés. Elle ne l'avait pas encore regardé ; aussitôt elle fut à sa hauteur, elle ferma les yeux et tendit le visage vers les rayons du soleil. Elle se demanda combien de personnes admiraient le soleil, l'enviaient pour toute la lumière qu'il apportait, en oubliant qu'il brûlait, qu'il était plus dévorant que la lune ne l'était ? Elle était une personne qui aimait le soleil parce qu'il ne laissait que peu place à la pitié. Mais elle ne parlerait pas de soleil, ni de pitié avec Cesare. Elle parlerait de la seule personne qui pouvait, encore aujourd'hui, les maintenir à flot.

-J'ai pensé à Mora, récemment. Je me suis dit qu'il saurait quoi faire, ce qu'il fallait dire pour que chacun de nous soit satisfait de son avenir. Qu'il trouverait comment minimiser les dégâts. C'était ce qu'il faisait : il alliait les personnes. Il trouvait des solutions, des compromis. Je ne sais toujours pas où il trouvait cette force. Il aurait détesté notre situation, affirma-t-elle en rouvrant un œil, celui qui était du côté de Cesare. Enfin, elle le regarda. Elle sentit son estomac se tordre à nouveau.

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--- But maybe that was
the trick of it: to survive, to dare to stay alive, to forge your own hope when all hope had run out.
Cesare Monteserre
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A new shade of red
Si je ne voulais pas de toi, tu n’aurais même pas eu le temps de parler. Il n’osait pas lui demander de clarifier. Si elle ne voulait pas de lui, l’aurait-elle tué ? L’aurait-elle frappé dans le dos sans lui laisser le temps de se défendre ? Si elle ne voulait pas de lui, aurait-elle simplement disparu sans un mot ? Il pouvait sentir sa présence dans son dos, comme si ombre était revenue prendre sa juste place. S’il se retournait, il craignait de la voir disparaître. Aussi restait-il là, immobile, pour la laisser faire les premiers pas vers lui.

Ses yeux se posèrent sur le visage de la femme dès qu’elle s’approcha. Ses paupières fermées, ses longs cils couleur d’encre se posant sur ses joues à la peau dorée… Il avait oublié comme elle était belle. Il avait oublié à quel point il avait eu faim d’enfouir ses doigts dans sa chevelure sombre lorsque leurs lèvres s’étaient effleurées ce jour-là. Sa présence à ses côtés, le bruissement des feuilles valsant au gré du vent, le soleil timide dissimulé dans la grisaille du ciel qui les observait. Ils avaient partagé tellement de moments comme celui-là, et pourtant, cet instant ne ressemblait à rien de ce qu’ils avaient vécu auparavant. Parce qu’elle n’était plus Rym Ash’han. Elle n’était plus sa générale.

Cesare ne quitta pas son visage des yeux alors qu’elle reprenait la parole. La beauté du paysage cette cour qu’il aimait depuis son premier souffle pâlissait en la présence de cette femme. Mora aurait su, disait-elle. Cesare n’en doutait pas. À bien des égards, Mora avait été un meilleur mentor pour lui que son propre père ne l’avait été. Il avait placé plus de confiance en lui qu’envers les membres de sa propre famille. Mora aurait détesté voir ses plus fidèles protégés s’entre-déchirer ainsi.

Une boule tomba au creux de son ventre lorsque les paupières de Rym s’ouvrirent enfin pour se plonger dans les siennes. « Même un homme comme Mora n’aurait pas su réparer les blessures qui ont fini par nous détruire. Il était là quand tout a commencé, après tout. Il était là à l’Obélisque. Il comptait parmi les rares personnes qui savaient ce qui s’était vraiment passé là-bas. Peut-être que sa présence n’a fait que retarder l’inévitable. » Un coin de la bouche de Cesare se releva presque imperceptiblement à ces mots avant de retomber brusquement. Leur relation était destinée à se terminer en bain de sang. Métaphoriquement, dans tous les cas. Peut-être que Cesare l’avait deviné le jour où il avait libéré Rym de sa promesse. Il avait été stupide de caresser l’espoir qu’elle continue à vivre dans son ombre éternellement, qu’elle se contente de ce qu’il lui offrait.

Ses prunelles quittèrent enfin le visage de Rym pour se poser sur la silhouette du palais qui s’élevait entre les arbres. Il ne voulait pas dire à Rym à quel point il souffrait de son absence, à quel point la présence de Siena dans ses appartements n’était qu’un rappel constant de son absence à elle. Une partie de lui voulait croire qu’il aurait demandé à son épouse de l’accompagner même si Rym avait toujours été là, qu’il l’avait fait dans l’espoir de souder sa famille de nouveau. Mais ç’aurait été se voiler la face.

« Les mots me manquent pour te dire à quel point j’aurais aimé que les choses se passent autrement, murmura-t-il enfin sans oser croiser son regard. Plus le temps passe, plus je retourne notre histoire dans ma tête et plus je réalise que c’était perdu d’avance. »

Il avait imaginé tous les scénarios possibles. Rien n’y faisait. Même si Rym n’avait pas été sa générale, même si Rym n’avait pas été divergente, même si elle n’avait été qu’une simple soldate parmi tant d’autres… Il n’existait pas de scénario qui les rapprocherait de la bonne façon. Ce monde n’avait simplement pas été taillé pour leur permettre de vivre l’histoire qui s’était tissée entre eux. Si Rym avait été son âme sœur, peut-être aurait-il pu briser son union de façon légitime sans créer un conflit avec les Vanserra, mais Rym n’était pas son âme sœur. La Mère l’avait bafoué en choisissant plutôt une femme qui voulait sa mort…

La douleur vrilla sa poitrine face au silence suspendu entre eux. Il changea de sujet pour alléger l’atmosphère : « Comment se déroule ta quête, dis-moi ? La Cour de la Nuit est-elle à la hauteur de tous tes espoirs ? » Sa gorge se serra face à cette question. Était-elle parvenue à retrouver un soupçon de la Cour de l'Automne lors de son arrivée là-bas, lorsque les arbres des forêts nocturnes avaient laissé leurs feuilles choir sur le sol pour préparer ses terres à l'hiver imminent ?
janvier 838 avec @Rym Ash'han ∙ code par alcara


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Âge : 90 ans, les rides encore loin mais les années commencent à se lire dans ses yeux
Race : Grande Fae avec la particularité d'être divergente, étiquetée à jamais comme une anomalie
Cour : Automne, celle qui l'a adoptée et qu'elle évite dorénavant
Résidence : plus aucune pour l'instant ; en quête d'un nouvel endroit où se poser
Occupation : après onze ans à servir Cesare Monteserre en tant que générale, elle mène dorénavant sa propre quête pour légitimer l'existence des divergents
Statut social : pas de titre, pas de terre, rien pour elle ; membre du peuple qui a excellé dans sa carrière militaire ; mais elle va retrouver ce qui lui appartient
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Après ces derniers mois, se tenir aux côtés de Cesare était étrange. Ce qui avait été une habitude pendant des années était, à présent, une étrangeté à laquelle elle retrouvait de la familiarité. Même si elle n'était plus à son service, si elle avait vu les failles et les erreurs de cet homme, il restait toujours celui qu'elle avait admiré et qu'elle aimait malgré elle. Si elle ne trouvait plus l'assurance à ses côtés, au moins trouvait-elle la chaleur qui avait presque toujours qualifié le Suprême à ses yeux. L'endroit n'était pas pour rien non plus, il savait pourquoi elle venait ici. Ce que cet endroit particulier de la forêt, où elle pouvait voir sa demeure, avait été dans l'esprit de Rym. Ça avait été une ancre, un moyen de ne pas perdre qui elle était, ou du moins, qui elle pensait être. Lorsqu'elle s'était hissée au rang de générale, ça avait été la fin d'une existence qu'elle pensait insignifiante et le début de sa grandeur. Elle avait laissé tout le reste pour se nourrir de cet avenir radieux qu'elle avait ardemment désiré, ne cessant pas de se battre. Quelques fois, elle avait frappé moins fort, mais elle n'avait pas pour autant abandonné ce qu'elle estimait être sien. Revenir ici lui rappelait ce qu'elle ne devait pas perdre de vue : elle avait changé d'ambition, mais c'était toujours après cet avenir qu'elle courait inlassablement. Et Cesare était là. Qu'elle le veuille ou pas, l'automnal était là. Cela la dérangeait autant que ça la réconfortait.

-Peut-être qu'il n'aurait pas su réparer ce qu'on s'est fait. Mais il aurait réparé le reste. C'était toujours ce qu'il faisait. Je lui en veux d'être mort, avoua-t-elle finalement, sa voix moins confiante suite à cet aveux.

C'était puéril comme réaction, elle le savait bien. Ce n'était pas de la faute de Mora s'il avait été pris par le Fléau, et il avait un âge vénérable, mais ça ne changeait en rien au vide qu'il avait laissé en Rym lorsqu'elle avait appris sa mort, et que sa dépouille avait déjà été brûlée pour éviter la propagation de la maladie. Elle n'avait jamais eu l'occasion de lui dire proprement au revoir, et elle ne le voulait pas. Elle lui en voulait de l'avoir sauvée il y a des décennies pour la laisser dans un tel moment, alors que plus rien n'était clair dans son esprit. Elle lui en voulait pour l'Obélisque, aussi. Il lui en voulait de ne pas s'être battu pour elle, pour éviter qu'elle vive ce massacre. Il savait très certainement que la soldate avait eu toutes ses chances de s'en tirer, mais qu'est-ce qu'il espérait pour l'avenir ? Que ce secret resterait juste une cicatrice qui ne lui faisait aucunement mal, qui ne lui rappelait pas ce qu'elle avait pour atteindre cet avenir qu'elle voulait brillant, chatoyant de gloire ? Mora aurait dû mieux savoir que Rym et Cesare, mais même s'il savait, il n'en n'avait rien fait. Elle lui en voulait pour ça aussi. Encore une fois, il était mort, et il était inutile de nourrir un grief à l'encontre de l'homme qui lui avait tendu sa main alors qu'elle était persuadée qu'elle n'en valait pas la peine.

Lorsque le suprême détourna son regard, elle ne le fit pas. Elle eut soudainement l'impression qu'elle lisait réellement la vieillesse sur ses traits, ainsi que le poids des années, des décisions. Elle savait très bien qu'il avait fêté son centième anniversaire après la saison sociale, et qu'elle n'avait pas été là. Pourtant, lorsqu'ils étaient arrivés à la date, le souvenir de Cesare n'avait cessé de grouiller dans son esprit. Lorsque ce fut à son tour de fêter son anniversaire, elle ne le mentionna à personne. Lazar avait appris par hasard la date de son anniversaire, quand enfin, ça lui avait semblé bizarre qu'il ne le souhaitait jamais à Rym. Enfin, elle avait bien dû avouer que c'était en novembre et que c'était passé, mais son ami avait tenu à lui faire manger son gâteau favori. Le résultat n'avait pas été très concluant, mais elle ne lui enlèverait pas que ça lui avait fait plaisir. Elle n'avait jamais réellement apprécié son anniversaire à cause de son amnésie, mais Cesare le lui souhaitait toujours. C'était un détail, mais ça l'avait marquée pendant des années.

Quand il reprit la parole, ce fut à son tour de détourner le regard. La divergente pinça ses lèvres entre elles tandis qu'elle serra ses mâchoires. Elle regarda la bâtisse qui se dressait au loin, comme elle le faisait toujours, en se demandant ce qui avait dû changer depuis son départ et l'arrivée de Siena là-bas. Cette réflexion laissait toujours de l'amertume. Elle avait constaté plus d'une fois qu'il y avait un monde de différence entre elles deux, et le bref moment qu'elles avaient passé avant son départ l'avait convaincue de ça... mais aussi du fait qu'elles avaient chacune dû surmonter des épreuves qui pouvaient lacérer n'importe quelle âme. Cependant, ce n'était pas suffisant comme raison pour qu'elle arrêta de songer à la Monteserre sans sentir cette pointe de jalousie pour tout ce qu'elle avait et que Rym n'aurait jamais ─ qu'elle aurait pu avoir, si elle avait porté le nom Dugu.

-Ce n'était pas perdu d'avance mais tu as ta fierté et j'ai la mienne, se contenta-t-elle de dire en contournant le vif du sujet.

Égoïstement, elle refusait de croire qu'un des hommes les plus puissants ne pouvait pas faire sa propre vérité. Ne pouvait pas revenir sur ses choix, décider de contourner les lois d'Evanor. Pour Rym, c'était resté simple : il ne l'avait pas choisie. Et c'était une raison suffisante pour qu'elle ne s'abaissa pas à choisir une vie dans l'ombre à ses côtés, pour vivre une idylle qui serait toujours jalousement gardée dans l'obscurité. Elle avait toujours tout vécu cacher, et par la Mère, quand on goûtait à la lumière du jour, on ne pouvait pas s'en passer. Elle réalisait difficilement que son envie de grandeur la consumait, était certainement un défaut fatal qui l'emporterait dans la tombe. Mais en attendant ce jour... Non, elle ne choisirait plus Cesare. A défaut de parler pour briser ce nouveau silence, remplit de ce qu'ils n'osaient plus se dire parce que ça les déchirerait, elle fit quelques pas en avant, fourrant ses mains dans les poches de sa veste tandis qu'un de ses pieds jouait avec un tas de feuilles mortes. C'était désagréable de se sentir désarmée, elle ne s'était pas encore habituée à la sensation de n'avoir aucune arme. Elle avait abandonné l'épée qui la définissait aux yeux des autres dans le palais des mirages, dans la chambre qu'elle avait laissé suite à son départ. Il lui restait bien un glaive, mais ce n'était pas comme si on laissait tout le monde se balader armer. Or, elle n'avait plus de titre militaire, et elle était une divergente reconnue ; qui la laisserait se balader avec une arme ?

-La Cour de la Nuit est... plus ouverte, c'est une certitude. Beaucoup moins militaire et plus prompt au chaos, mais il y a un certain... charme, dit-elle avec une petite moue, pas tellement convaincue par le charme qu'elle trouvait à la Cour qui se laissait beaucoup trop portée par le vent à ses yeux. Quant à ma quête, j'ai pu rencontrer des divergents, mais ce n'est pas évident de les faire parler sans dévoiler des choses moi-même. Et tu sais déjà que je ne suis pas la personne la plus qualifiée pour être amicale, un sourire moqueur s'étira sur ses lèvres tandis qu'elle regarda Cesare, hésitant un moment sur la suite de ses mots. Elle pourrait tout démolir et en venir au sujet Siena, qui était apparue après son départ, mais elle ne désirait pas en revenir aux mots empoisonnés de suite. Avec une légère mine inquiète, elle décida de continuer sur ce qui l'avait occupée ces derniers mois. J'ai fini par leur raconter une semi-vérité. Un récit réel, mais avec quelques changements pour ne pas trop... y repenser. Je n'ai jamais été douée pour me faire des amis, et après plusieurs années à l'armée, quelqu'un est venu me voir. J'étais suspicieuse au début, mais après des semaines, je me suis laissée à croire qu'il m'appréciait peut-être vraiment, et je me sentais moins seule. J'ai commencé à lui faire confiance, à aller lui parler de moi-même, tout en supportant le regard des autres, ce qui n'était pas facile à ce moment pour moi. Je pensais vraiment que c'était mon ami. Mais alors qu'on s'amusait et que j'avais définitivement fini par baisser ma garde à ses côtés, il sortit une dague et il la planta dans mon épaule. Je ne criais pas de suite, alors il continua avec sa dague, la lame s'abaissant pour traverser mon épaule puis mon dos. Je me mis finalement à crier en tentant de me débattre, mais j'avais beaucoup moins de muscles, alors il me bloqua. C'est Mora qui dégagea le type et me soigna, parce que je refusais que quelqu'un d'autre me voit dans cet état. Le pire, c'était pas la cicatrice, mais c'était le fait que je me sentais coupable et honteuse de ce qui m'était arrivée, acheva-t-elle en sentant sa voix qui déraillait.

Le pire, c'était que cette sensation la suivait toujours. Honteuse de ne pas avoir su avant ce qui allait lui arriver, coupable d'être divergente, de ne pas être comme les autres. Et par la Mère, elle avait essayé d'être comme les autres ! Elle avait tout fait pour, allant jusqu'à s'humilier elle-même, à se négliger. Mais à part se heurter, elle n'avait rien fait d'autre. Alors elle s'était renfermée.

Cette histoire n'était que la demi-vérité. Ce qu'elle changeait, c'était le fait que ce gars n'avait pas juste été un ami. Il l'avait séduite et il l'avait poignardée alors qu'il venait de la déshabiller. Et qu'elle ne pouvait même plus se rappeler dans les détails de ce moment parce que c'était un lointain souvenir, qui la hantait pourtant toujours. La cicatrice se fichait toujours sur son épaule droite, descendant au début de son dos ─ une cicatrice qu'elle ne pouvait pas directement voir, mais qui était toujours douloureuse de par les circonstances de son acquisition.

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Cesare Monteserre
Grand·e Fae de l'Automne
Cesare Monteserre
Pseudo : enfant sauvage.
Pronoms irl : (elle, iel)
Faceclaim : Pedro Pascal + cheekeyfire (ava), alcara (sign), self (aes).
Comptes : Sylas, Revka, Adrielle & Atlas.
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Triggers : à discuter au préalable.
Contents : racisme, classisme, violence physique, violence psychologique, relation toxique et abus de pouvoir.
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Pronom : IL ─ votre altesse ou votre suprématie, c'est mieux.
Âge : 99 YO ─ les années qui s'envolent comme la cendre au quatre vents.
Race : HIGH FAE ─ le sang pur et incandescent.
Cour : AUTUMN ─ les forêts aux couleurs vives, la brume du matin et le soleil chaleureux de l'après-midi. La première ligne bordant les terres humaines.
Résidence : ARVANDOR ─ un palais sous les arbres, habité par le silence et le claquement des griffes de ses chiens sur les planchers de bois.
Occupation : SUPREME ─ l'ambition s'étendant sur toutes les terres d'Evanor.
Statut social : NOBLE ─ comme le reste de sa lignée. Noble, fier et désireux de rester campé au sommet du monde.
Statut civil : MARRIED ─ par devoir, parce que l'amour rend fou.
Orientation sexuelle : HETERO ─ il n'a jamais pris le temps de s'épancher sur les affres de l'amour et de la chair.
Âme sœur : UNKNOWN ─ et indésirée.
Allégeance : TO THE MONTESERRE FAMILY ─ parce que le sang est éternel.
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A new shade of red
Je lui en veux d’être mort. Les paroles de Rym lui pinçaient le coeur. Notamment parce que c’était une pensée qui l’avait bien trop souvent effleuré dans le passé. Parfois, il en voulait à ses parents d’être décédés alors qu’il était si jeune, de lui avoir arraché de belles années d’innocence en disparaissant du jour au lendemain. Il avait encore du ressentiment face au décès de son père avant qu’il n’ait gagné suffisamment de courage pour lui tenir tête. Il comprenait le sentiment. C’était puéril, peut-être, mais ce genre de rancune était purement dans leur nature fae. La Mère avait beau avoir créé les faes à son image, ils n’avaient rien de parfait. Leur incapacité à procréer de façon innée en était la preuve.

Son palpitant se tordit violemment lorsqu’elle revint sur leur relation. Brièvement. Quelques mots qui suffisaient pour qu’une partie des murs qu’il avait érigés en lui s’affaissent de l’intérieur. Tant de fois il avait rêvé à ces retrouvailles. Dans ses songes, il s’était imaginé à genoux, la suppliant de revenir auprès de lui. Parfois, le Cesare qui se tapissait dans ses rêves demandait à Rym de l’épouser, de devenir sa seconde femme sans se soucier ses représailles de Siena, de sa famille et de la Cour du Crépuscule. C’était un scénario complètement irréel, complètement fou. Et pourtant, une partie de lui savait qu’il ne cesserait jamais totalement de se languir de cette femme qui était devenue son reflet à bien des égards, qui était devenue sa meilleure amie et sa plus proche conseillère au fil du temps. Il ne cesserait jamais de regretter la façon dont les choses avaient tourné entre eux, de se questionner sur les si pour imaginer un meilleur destin pour eux.

Depuis des mois, Cesare retournait la situation dans son esprit. Même si Rym n’avait pas entendu la promesse qu’il avait faite à voix basse le jour de leur séparation, la Mère l’avait entendu. La magie s’était encrée dans sa peau. Tôt ou tard, il devrait honorer sa promesse de changer le monde pour les divergents. Et malgré le temps qui s’égrainait, le Suprême ne voyait pas de solution qui épargnerait tout le monde. Quoi qu’il fasse, les personnes qu’il aimait seraient blessées. Quoi qu’il fasse, une révolution risquait d’éclater, entraînant des pertes de vie chez ses sujets et ceux des autres cours. Si une part de lui répétait sans arrêt qu’il savait depuis toujours que ses ambitions viendraient forcément avec des effusions de sang, il avait perdu le compas qui lui indiquait le nord… il avait perdu cette fibre de lui-même qui lui indiquait où il devait mettre ses priorités. C’était là une vérité qui l’effrayait au plus haut point.

Le récit qu’elle lui raconta lui noua la gorge. D’abord parce qu’il croyait qu’elle tissait une habile métaphore pour décrire la relation qu’ils avaient partagée pendant plus d’une décennie. Ensuite, parce qu’il réalisa qu’elle parlait d’une véritable trahison qu’elle avait vécue bien avant leur rencontre. Peut-être aussi parce qu’il savait que ce genre de choses était commun pour les divergents, même sur ses terres, même depuis que Rym et ses deux autres ombres étaient entrés à son service. Une part de lui voulait lui ordonner de lui dire qui lui avait fait ça, pour lui rendre la pareille, mais il savait qu’elle refuserait.

« Cet homme mérite la mort pour ce qu’il t’a fait, souffla-t-il en rivant son regard sur le visage de Rym. Si j’avais le pouvoir de brûler ton passé pour te tisser une vie plus douce, je le ferais sans hésiter, mais je sais que ce n’est pas ce que tu veux entendre. Un sourire désolé étira ses lèvres. Je ne te demanderai pas de revenir. Comme tu dis, j’ai ma fierté et tu as la tienne… mais ma promesse tient toujours. Si je peux faire quoi que ce soit pour t’épauler dans ta quête, la porte reste ouverte. »

Leurs intérêts pouvaient s’aligner, mais Cesare craignait de voir le monde changer drastiquement s’il mettait finalement en œuvre les idées qui s’étaient formées dans son esprit dans les derniers mois. Il craignait de voir l’unification des cours se fracasser s’il devait élever la voix contre le Concordat et la Cour du Crépuscule. Tâter le terrain auprès d’autres Suprêmes n’était pas une tâche évidente s’il voulait éviter d’alarmer les Hautes Prêtresses.

Il serra les dents pour retenir les paroles qui voulaient déferler. Ça ne servirait à rien de lui dire qu’elle lui manquait, qu’il n’avait pas trouvé de général à sa hauteur depuis qu’elle l’avait quitté six mois plus tôt, que l’envie de se tamiser à Velaris pour la voir l’effleurait tous les jours… Il refusait de lui avouer tout ça, parce qu’il craignait que ces sentiments ne soient pas réciproques.
janvier 838 avec @Rym Ash'han ∙ code par alcara


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Rym Ash'han
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Pronom : elle
Âge : 90 ans, les rides encore loin mais les années commencent à se lire dans ses yeux
Race : Grande Fae avec la particularité d'être divergente, étiquetée à jamais comme une anomalie
Cour : Automne, celle qui l'a adoptée et qu'elle évite dorénavant
Résidence : plus aucune pour l'instant ; en quête d'un nouvel endroit où se poser
Occupation : après onze ans à servir Cesare Monteserre en tant que générale, elle mène dorénavant sa propre quête pour légitimer l'existence des divergents
Statut social : pas de titre, pas de terre, rien pour elle ; membre du peuple qui a excellé dans sa carrière militaire ; mais elle va retrouver ce qui lui appartient
Statut civil : célibataire, y aura jamais rien d'autre pour quelqu'un comme elle ; le rêve s'est évanoui il y a bien longtemps mais y a rien pour empêcher les sentiments
Orientation sexuelle : bisexuelle
Âme sœur : Rizvan Akhtar, à croire qu'elle était vouée pour les vieux grincheux
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-Ce n'est pas d'une vie plus douce dont j'ai envie, mais d'une vraie vie, corrigea-t-elle.

Tristement, une vie qu'il n'était pas capable de lui offrir. C'était la réalité et elle faisait particulièrement mal, même pour Rym. Elle ne voulait pas forcément d'une vie plus facile, mais elle voulait d'une vie où elle pourrait donner son nom sans appréhension, où elle n'aurait pas besoin de toujours prouver sa valeur, comme si elle était une erreur de la nature, comme si elle était mal faite. Elle voulait d'une vie où elle avait les mêmes droits que les autres, où elle n'aurait pas besoin de se rappeler que non, elle ne pourrait jamais avoir ce que les autres avaient. Elle voulait d'une vie où elle n'avait plus besoin d'avoir peur ni d'avoir honte, et encore moins de se sentir coupable pour tout ce qu'elle n'était pas. Et tout ça, elle savait que ce n'était pas une vie qu'elle pouvait avoir auprès de Cesare, du moins, pas le Cesare Monteserre qui était Suprême de l'Automne.

Une autre partie d'elle voulait une toute autre vie. Cette fois-ci, une vie plus rude mais plus ambitieuse. Une vie où elle n'aurait plus à craindre personne parce que ce seraient les autres, qui craindraient les représailles de sa colère. Un avenir où tout lui serait possible parce qu'elle ne laisserait pas le choix aux autres de lui accorder ce qu'elle désirait. Ça, c'était une partie d'elle-même qu'elle aimait beaucoup moins. C'était le feu dévastateur qu'elle contenait depuis des années, qu'elle doutait que Mora avait vu et qu'il avait voulu éviter que ça ne la dévora. Mais c'était certainement cette partie là qui accepterait de suivre Cesare, mais qui ne l'aimerait plus vraiment ; pas pour les bonnes raisons, en tout cas.

Pendant un moment, Rym resta silencieuse, un de ses pieds traînant au sol pour jouer particulièrement avec les feuilles mortes des arbres et évita le regard du fae. Ce n'était pas son passé qu'elle avait besoin qu'il change, mais son avenir. Et elle était plus terrifiée à l'idée de ce qu'elle pourrait devenir que ce qu'elle ne montrait réellement. Elle ne pensait pas qu'il mentait, ni qu'il profiterait d'une demande d'aide de sa part pour lui faire un coup bas. Elle était même soulagée à l'idée qu'il ne lui dirait pas à voix haute de revenir, parce qu'elle n'aurait pas supporté une seconde fois cette conversation. Il ne demandait pas son retour, mais il ne la laissait pas tomber non plus. Cette nuance était assez signifiante pour que sa rancœur envers lui se tarit, pour qu'elle vit à nouveau l'homme à qui elle n'avait caché que peu de choses. Celui qui lisait en elle sans aucun effort, parce qu'ils étaient faits du même feu.

-J'ai songé à revenir. Une partie de moi crevait d'envie de retourner à Arvandor, de retrouver tout ce que j'ai connu ces dernières années. Te retrouver, toi. Mais une autre partie de moi sait que je n'aurais pas été heureuse si j'étais revenue, et que ce n'était pas ce que je voulais réellement, avoua-t-elle avant de pincer ses lèvres. Elle fit quelques pas en sa direction, réduisant drastiquement la distance entre eux, mais croisa ses bras sur sa poitrine, même si ses doigts bougeaient toujours nerveusement. Je crains ce que je dois devenir pour avoir ce que je veux, et ce que ça va coûter. Je crains de faire tout ça en vain, de ne jamais avoir ce que je veux et que ça me tue. Dis-moi que je ne fais pas ça dans le vide, que ça va vraiment en valoir la peine, parce que j'ai peur qu'au contraire, ça ne me tue pas, et de brûler toute Evanor juste parce que ce n'était pas l'avenir que je désirais.

La détresse qui se lisait dans ses yeux ne mentait pas. Elle aurait dû taire ces mots, mais elle ne connaissait personne d'autre que Cesare qui serait capable d'entendre ça. Elle lui avait demandé de lui raconter un mensonge, de lui offrir le meilleur scénario possible, mais elle savait que ce n'était pas la vérité, et qu'il ne lui ferait pas l'affront de la réconforter dans des mensonges. Elle avait besoin qu'il lui rappela ce qu'aucun combat ne venait sans sacrifice, et que trop souvent, la liberté des uns coûtait la vie d'autres.

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Statut civil : MARRIED ─ par devoir, parce que l'amour rend fou.
Orientation sexuelle : HETERO ─ il n'a jamais pris le temps de s'épancher sur les affres de l'amour et de la chair.
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A new shade of red
Une vraie vie. La phrase le blessait, parce qu’à ses yeux, leur vie côte à côte avait toujours été réelle. Même si Rym était liée à lui par un serment, même si elle était vue comme une servante envers sa couronne, même si elle ne pouvait pas être son égale sous le regard de la société… Dès le moment où il l’avait nommée générale, elle n’avait rien eu d’inférieur dans son regard à lui. Dès le moment où ils s’étaient mis à se côtoyer tous les jours, où il lui avait ouvert son cœur et ses pensées les plus sombres, ses secrets les plus noirs, Rym avait été son amie. Elle avait été sa confidente, comme Siena l’avait longtemps été. Et malgré cette évidence, il comprenait ce que la divergente désirait réellement. Il ne pouvait pas nier sa réalité. Il ne pouvait pas protester face à cette affirmation sans arracher à Rym une impression qui lui avait collé à la peau durant des dizaines d’années. Ça n’était pas sa réalité à lui, mais ça l’avait été pour elle.

Lorsqu’elle rouvrit la bouche pour se rapprocher encore, Cesare sentit ses genoux faiblir. Il s’accrochait à ses lèvres, à chacune de ses paroles, luttant contre l’envie de poser ses doigts sur sa peau. La détresse était palpable dans le regard de Rym. Ses aveux étaient dangereux. Une partie de lui pria la Mère qu’il n’y ait pas d’oreilles indiscrètes dans le coin qui pourraient rapporter ces paroles à qui que ce soit.

« Tu n’as pas entendu ma promesse lorsqu’on s’est séparés, mais la magie n’en est pas moins gravée sur ma peau, admit le Suprême, ses doigts voyageant vers sa poitrine où le tatouage était apparu tout près de ceux signalant ses serments faits à Vega et Rigel. Je t’ai promis de faire tout en mon pouvoir pour que les divergents soient traités plus justement, et que je me battrais pour que l’influence des traditions dépassées soit écrasée. Les mots étaient restés gravés dans sa mémoire au même titre que le tatouage s’encrait sur sa peau. Si je dois me dresser contre la Cour du Crépuscule toute entière pour arriver à mes fins, je le ferai. Si je dois me résoudre à briser le Traité et à déclarer la dépendance de l’automne pour en faire un refuge pour les divergents, je le ferai. Et je l’aurais fait même sans cette promesse ! Un rire lui secoua légèrement les épaules, empreint de nervosité. J’ai fait la promesse, parce que je refusais que tu sois la seule à être liée par un serment, mais je n’ai jamais eu l’intention de te laisser tomber. Pas après tout ce qui s’est passé dans les dernières années… »

Il songea à ces conversations qu’il avait eues dans les derniers mois. Avec Siena. Avec Salazar. À tous ces moments où il avait voulu ouvrir la bouche face au Concordat. Les choses avançaient lentement chez les faes — les leurs avaient tellement d’années devant eux qu’ils ne semblaient jamais pressés à prendre de grandes décisions —, mais il était déterminé à faire la différence.

« Je ne t’ai pas retenue, Rym, mais tu ne m’as pas perdu. Il traversa finalement la distance qui les séparait, posant un doigt sous son menton pour la forcer à affronter son regard franchement. Tu n’as jamais été inférieure à mes yeux. Si seulement j’avais su comment tu te sentais… si seulement j’avais ouvert les yeux plus vite… j’aurais remué ciel et terre pour que les choses changent. Sentant son cœur débattre entre ses côtes, il retira sa main aussi vite qu’il l’avait placée près de son visage, reculant d’un pas en soupirant. Quoi qu’il en soit, que tu sois ici ou ailleurs, tu peux compter sur mon soutien. »
janvier 838 avec @Rym Ash'han ∙ code par alcara


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lord of fire and ashes
The flames rose into the night. The smoke tainted the sky. Our world burned and crumbled around us. But we stood still. And we will rise from the ashes.
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