(Rosalie) Sous le bleu d'un ciel

Il envie la jeune femme qui semble vivre au fil de ses envies et de ses passions alors que les siennes lui sont constamment volées par les devoirs qu’on lui impose. Et encore, il voudrait élaborer pour dire qu’il ne devait pas non plus régner sur Dunmere, mais la chose est délicate. Il n’aime pas en parler. Avec les ravages du Fléau, plusieurs Seigneurs se retrouvent désormais à la tête de leur famille alors qu’ils étaient bien loin dans la ligne de succession. Il n’est donc pas un cas isolé. Ses soeurs ne se gênent pas pour le lui rappeler chaque fois qu’il daigne mettre les pieds à Dunmere. La compagnie de Rosalie lui est agréable, et il refuse de mêler ses affaires familiales à ce moment. Si elle devait pencher en faveur de ses sœurs et de leurs moralisations, il serait sans doute tenté de prendre les jambes à son cou et les prochains jours seraient habités par un malaise constant lorsqu’il devrait mettre les pieds à Cairlond pour faire son travail.

Il observe les pièces exposées à travers la vitre avec émerveillement. La magie devait en effet être bien utile pour manipuler les métaux pour façonner les bijoux établés sous ses yeux. Autrement la femme aurait dû utiliser la flamme et n’aurait sans doute pas eu de si belles mains… Il n’a jamais eu la chance d’utiliser ses propres pouvoirs pour exercer son métier. La maîtrise des ombres ne l’aide pas à éclairer une pièce pour travailler ou à mélanger les pigments de peinture pour arriver au ton exact dont il a besoin pour donner vie aux œuvres qu’il voit dans son esprit. Les artistes printaniers étaient d’ailleurs nombreux à regarder les ressortissants issus d’autres cours d’un œil sceptique, comme si leur incapacité à manier la flore pour produire leurs propres couleurs rendait leur art inférieur au leur. Il doute que Rosalie soit du genre à partager ce genre de philosophie et se garde de commenter.

La blonde s’approche de lui avec un coffret métallique, un sourire aux lèvres alors qu’elle lui montre des bracelets dorés et de longues chaînes métalliques qui doivent se porter autour de la taille. Il n’est que peu familier avec la mode des autres cours, ses pas le menant plus souvent vers les Cours du Printemps et de la Nuit, mais il admire les détails dans la façon dont le métal est tissé finement pour former une longue chaîne, s’enroulant autour de perles aux couleurs chatoyantes à la lumière des orbes. Il est si absorbé par sa contemplation des menus détails qui n’a même pas remarqué que ses doigts sont posés tout près de ceux de la joaillière, le bout de son index et de son majeur se pressant contre la peau de sa paume.

« Je n’oserais pas prétendre être une référence en terme de mode vestimentaire, mais ces pièces sont simplement magnifiques, mademoiselle Valois, déclare-t-il en relevant les yeux vers la blonde qui scrute son visage pour observer sa réaction. Son coeur s’emballe dans sa poitrine alors que leurs yeux se rivent, alors qu’il prend conscience de la chaleur des doigts de la femme pressés contre les siens sous la boîte de métal. Une domestique brise le charme en entrant dans la pièce, un plateau chargé de victuailles sur les bras. Atlas reprend ses mains, ses joues rosissant légèrement face au regard inquisiteur que l’inconnue pose sur eux. J’ai connu une Dana lorsque je fréquentais l’université à Elysium, commente-t-il avec un brin de curiosité, une tentative maladroite de dissiper l’embarras qui s’installe. Prévoyez-vous offrir certaines de ces pièces à notre Haute Suprême ? Je suis sûr qu’elle serait honorée de porter vos créations. »

La domestique pose le plateau sur une table et quitte la pièce, les laissant enfin en tête à tête. Atlas relève finalement les yeux vers Rosalie, notant une lueur amusée dans son regard.

J’étais très heureuse dans mon petit atelier, et de ma position dans la lignée. Même si Ambroise aimerait que je fasse une alliance pour la famille. Mais pour l’instant il n’avait fait qu’en parler. Et il n’y avait rien. Mais pour l’instant… Je profitai du moment avec Atlas. Cet atelier… C’était sans doute mon endroit préféré du manoir ! Sa simplicité était voulue, je n’avais pas besoin de distraction, je voulais que cela soit très simple. Cela me permettait d’être concentrée sur ce que je faisais. Non, vraiment, il valait mieux que je puisse travaille dans le calme. Aussi bien ma peinture que mes bijoux. Ici, j’étais à l’abri du monde ! Je pouvais rester dans le mien, m’y enfermer complètement et ne pas ressortir ! Mais ce n’était pas possible. Vraiment pas. Mais parfois, lorsque j’étais obligée de sortir, c’était une bonne chose. Atlas en était la preuve, n’est-ce pas ? Je passai une main dans quelques mèches folles avant de sortir un de mes coffrets pour montrer mes créations.

J’avais… comme besoin de sa validation, comme si cela avait une importance réelle… Je restais silencieuse le laissant découvrir mes créations. Heureusement que j’avais le coffret, sinon je me serrais tordu les mains sous son regard. Je restais silencieuse, fixant le visage d’Atlas, pour guetter tout ce qu’il pouvait penser et aimer ou non. J’avais l’impression de découvrir une carte d’un monde particulier, qui m’appelait… Je me mordis les joues pendant quelques secondes, longues secondes. Quelle était la texture de ses cheveux ? La douceur de sa peau sous mes doigts ? Qu’importe… Qu’importe… Concentre-toi sur le coffret Rosa… Concentre-toi… J’eus un léger tressaillement lorsque je sentis ses doigts contre ma peau, contre ma main. C’était brûlant… Mais terriblement addictif. Comme-ci j’en avais besoin. Mère… Est-ce lui vraiment ? Je savais que les Âme-sœurs n’étaient pas forcément amoureuses ! Loin de là, c’était uniquement pour faire des enfants puissants… Mais pourtant… Est-ce que c’était vraiment ça ? Enfin… Je ne savais plus où j’en étais. Peut-être que ce n’était qu’un coup de foudre ? Sans aucun doute… Je relevai les yeux vers lui lorsqu’il reprit la parole. Je rougis de plaisir à ses compliments.

« Je vous remercie messire Atlas. J’espère qu’elles plairont aux gens ! »

Pas que j’eus besoin d’argent, mais j’aimais rendre heureux les gens juste par un bijou. Je m’éloignai lorsque la servante apporta le repas. Je refermai le coffret pour le ranger avec les autres, me permettant de chasser un peu le rouge de mes joues. Ce n’était pas la peine… Vraiment pas la peine, concentre-toi… Concentre-toi Rosa… S’il te plaît. Je rajustai également mes cheveux avec une certaine nervosité avant de revenir vers Atlas qui me parlait.

« Oh ? Vous connaisse Dana Volyn ? Hé bien… Je n’y avais absolument pas pensé en réalité. Cela me semble en effet une bonne idée ! J’en toucherais un mot à Dana. »

Elle saurait sans doute par qui le faire passer. Je m’assis à ses côtés en regardant le repas.

« Je crois que Circé avait peur que nous mourrions de faim tous les deux. »

Il y avait assez à manger pour cinq ou six personnes. Et de tout ! Fruits, légumes, viandes… de la volaille surtout, je le digérais un peu mieux et du poisson. J’observais tout cela, un peu perdue.

« Est-ce… il y a quelque chose qui vous fait plus envie qu’autre chose ? »

J’allais le servir quand même ! Je tendis la main pour lui remplir son assiette.

« Vous peigniez souvent des plafonds ? Ou c’est uniquement parce que Lysandre vous a séduit avec ses bouclettes ? »

J’eus un sourire amusé. J’adorais Lysandre et si je pouvais le taquiner un peu j’allais le faire.

Le jeune Seigneur laisse son regard courir sur l’énorme plateau de victuailles, ses papilles le faisant saliver bien malgré lui. Heureusement que son ventre se tienne tranquille. S’il avait poussé un grognement, Atlas se serait sans doute empourpré. Il lui arrive fréquemment d’oublier de s’alimenter quand il se plonge dans ses œuvres. Sa mère avait souvent déploré cet aspect de sa personnalité, blâmant sa morphologie délicate sur cette tête qui restait trop souvent dans les nuages.

« Je prendrai la même chose que vous, » répond-t-il alors qu’elle insiste pour lui servir une assiette. En temps normal, il aurait sans doute plongé les mains directement sur le plateau pour s’y servir. Cette réalisation lui rappelle à quel point il s’est isolé de la bonne société. Ses sœurs déplorent constamment son manque d’attention pour les règles d’étiquette, mais Atlas a appris à les ignorer avec soin, ne répondant qu’aux questions et affirmations qu’il a envie d’adresser et prétendant ne pas avoir entendu le reste.

Il éclate de rire face à sa dernière remarque, se rappelant les cheveux torsadés du jeune seigneur lorsqu’ils ont fait le tour de la salle de bal plus tôt ce jour-là. Atlas secoue la tête de droite à gauche, un grand sourire amusé lui fendant les lèvres alors qu’il attrape l’assiette que la femme lui tend. Il enfourne un raisin vert en ricanant, le jus lui glissant sur la langue dans une explosion d’acidité.

« C’est mon cousin Achille qui a recommandé mes services à votre neveu, admet-t-il après avoir avalé le fruit. Les fresques et la restauration de tableaux sont ma spécialité, mais j’aime essayer de nouvelles choses. Il a eu l’occasion de faire de la sculpture, de la peinture et du dessin durant ses années à l’université, mais la décoration des murs et des plafonds est demeurée sa passion. Si je me contentais de faire de la peinture sur toile et de la sculpture, j’aurais moins d’excuses pour fuir Dunmere, surtout. Et j’aime découvrir de nouveaux paysages et de nouveaux visages… »

Son regard s’attarde un peu trop longtemps sur les traits particuliers de la femme, son cœur battant de plus en plus fort contre ses côtes. Avait-il déjà posé les yeux sur une femme aussi belle ? Rosalie a ce genre de visage qu’on s’attendrait à apercevoir sur un œuvre dépeignant d’anciens déités oubliés ou de grandes reines dans les récits d’antan. Même pour une fae, elle semble sortie d’un autre monde.

« Quoi qu’il en soit, je suis heureux que mon travail m’ait mené ici aujourd’hui, déclare-t-il, brisant le moment de silence qui s’est attardé entre eux. Il détourne son regard vers le plat, sélectionnant un bout de fromage à l’allure peu familière qu’il porte à ses lèvres. Avez-vous déjà eu l’occasion de visiter la Cour de la Nuit ? »

Lui-même a visité la Cour du Printemps presque aussi souvent que sa cour natale, la demeure des De Péone ayant été comme une seconde maison, surtout considérant que ses sœurs y ont vécu pour apprendre à maîtriser leurs pouvoirs printaniers.

J’avais envie que le temps se fige, que Circé soit enfermée dans sa chambre pour la soirée entière, qu’elle oublie jusqu’à mon existence pour quelques heures. Je voulais rester avec Atlas dans ce moment, juste tous les deux. Ensemble dans ce monde de dessin, d’art. Je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer que ce moment dure encore quelques années. Je lui servis une assiette avec un peu de tout avant de lui tendre, je sentis ses doigts caresser les miens et j’eus un petit frisson. J’avais envie qu’il me tienne la main. Je lui garnis son assiette de fruits, de légumes sautés, de fromage, de pain aux noix et aux mais. Il y avait également un plat typique de l’été. Mais je crois que son assiette débordait déjà, pas la peine de trop en faire, non ?

Je me permis de poser quelques questions sur comment il en était arrivé à peindre le plafond de notre salle de bal. Et je réussis à le faire rire en évoquant les saintes bouclettes de Lysandre. J’étais presque sûre que ses bouclettes avaient un pouvoir particulier qu’il nous cachait ! Mais du moment que cela faisait rire Atlas… C’était le plus important, n’est-ce pas ? J’eus un grand sourire en l’écoutant. Oh ! Il était le cousin d’Achille ? Et par extension d’Atalante ! Restauration des plateaux et les fresques. J’eus un rire lorsqu’il parla de fuir Dunmere.

« Je connais bien Achille, c’est un ami. J’ai fait pour lui un portrait de son chien. Et sa sœur Atalante est ma meilleure amie. J’aime également beaucoup faire des portraits, mais ils… ne sont pas… classique ? Si on peut dire ? Je dessine ce que je pense voir de la personne. »

Comme-ci je faisais un portrait de l’âme et non pas du physique. Il était heureux ?! J’eus un grand sourire en croquant un morceau de pain avec quelques fruits dessus. Cela me réchauffait le cœur de savoir qu’il était heureux d’être là. L’occasion de visiter la Cour de la Nuit ?

« Et moi je suis heureuse que vous ayez accepté de faire ce travail. J’ai pu ainsi découvrir votre talent et votre personne. Et non, je ne suis jamais allée à la Cours de la Nuit. Je me suis surtout rendu à Ellysium ainsi qu’un peu à la Cours de l’Hiver. »

J’inclinai légèrement la tête.

« Parlez-moi de la cours de la Nuit, j’aimerais bien la découvrir également. Mais je n’en ai eu l’occasion. »

Peut-être qu’il pourrait me la faire visiter ? J’adorais pouvoir le faire à son bras. Je lui servis un peu d’eau, j’avais grande envie de dessiner son visage. Mes doigts me picotaient d’envie, et pas que d’avoir mon fusain entre mes doigts, mais aussi de caresser ses bouclettes brunes. Le pouvoir des bouclettes sur les êtres, c’était fascinant.

« Je crois que vous faire visiter le printemps ne servirait à rien, vous le connaissez déjà, mais peut-être pourrais-je vous faire visiter les jardins de Cairlond ? Il y a toujours des endroits un peu cachés. »

Mes préférés.

La Cour de la Nuit est sans aucune doute celle dont les frontières sont les plus ouvertes. Outre la Cour du Printemps, bien sûr. Après tout, Elysium se tenant à l’intérieur des frontières printanières, cette cour est une destination de choix pour les habitants issus de toutes les autres cours. Au fil des années, les Suprêmes du Printemps n’ont que rarement restreint le pèlerinage sur leurs terres. Les événements de la dernière année ont changé bien des choses, par contre. En ce qui concerne la Nuit, c’est sa réputation de havre pour les gens différents qui en a fait un endroit à visiter, une région qui regorge de cultures et de richesses. Velaris est sans aucune doute la ville la plus visitée du continent après Elysium, et Atlas nourrirait éternellement un amour particulier pour la capitale nocturne, étant tombé amoureux de la peinture lors de ses premières visites de l’arc-en-ciel nocturne, le quartier artistique de la ville. S’il y met désormais les pieds bien moins souvent qu’auparavant, il y a eu une époque où il passait plus de temps dans leur maison de ville au nord de la capitale nocturne qu’à Dunmere.

« Dunmere, ma ville natale, n’a rien de bien captivant outre le Manoir Romanov, répond-t-il après avoir levé les yeux au ciel pour bien choisir les mots pour répondre à sa demande. Elle sert bien souvent de point de passage pour les marchandises qui se rendent à Hewn ou qui se rendent vers la Cour du Printemps grâce aux rivières. La bibliothèque de ma famille est sans doute l’endroit le plus intéressant de cette partie de notre Cour. Ma mère disait souvent qu’elle contenait de nombreux ouvrages qui ont disparu ailleurs en Evanor. »

Inutile de s’épancher sur les théories de sa mère concernant les raisons de la disparition de ces livres, ou concernant la fermeture de leur domaine aux représentants de la Cour du Crépuscule. Les affaires politiques et religieuses ne feraient qu’embrouiller la légèreté de leur conversation, et Atlas n’a aucune envie de se lancer sur une pente glissante avec sa belle amie. Pas ce soir, en tout cas.

« Velaris a un cachet particulier, mais elle vous rappellerait sans doute Elysium avec ses maisons de ville, les ponts qui enjambent le canal et ses marchés animés, continue Atlas avec un air rêveur. La Maison du Vent, le palais habité par notre Suprême, est juché au sommet d’une gigantesque montagne qui domine le paysage de la capitale. Il chasse la pensée de son contrat récemment conclu avec les Ozerov pour restaurer un tableau de l’ancien couple seigneurial. J’ai reçu une invitation pour participer aux festivités de Starfall à Velaris dans les prochains jours. Je ne mets pas souvent les pieds dans les événements mondains, mais cette occasion est… particulière. Aimeriez-vous m’accompagner ? »

La demande est formulée à brûle-pourpoint. Il se surprend presque lui-même en la formulant, mais la demoiselle est de bonne compagnie et quelque chose crépite entre eux… quelque chose qu’il n’avait pas ressenti depuis bien longtemps. Peut-être est-ce simplement dû au fait que la blonde partage ses passions pour les beaux-arts, mais il a cette impression que c’est plus que ça…

Le Printemps était bien sûr ma source principale d’inspiration, mais j’étais tellement réservée que je n’allais pas beaucoup en dehors de ma cours d’origine. Et pourtant, j’aimerais sincèrement visiter la Nuit et les autres cours. Il devait y avoir des lumières magnifiques, bien qu’elles seraient toujours moins belles que celles que je voyais dans les yeux d’Atlas. Rosalie ! On se concentre s’il te plaît ! Tu ne pouvais pas penser qu’à tout cela. Mais mes yeux continuaient de caresser le visage du jeune homme. La cours du Printemps était très ouverte, mais on vantait celle de la Nuit comme encore plus ouverte. J’aimerais voir cela de mes yeux.

J’écoutai avec grande attention tout ce que Atlas me disait. Rien de captivant ? Je n’en étais pas si sûre, on pouvait toujours trouver des choses, même dans les endroits les plus banaux. La bibliothèque ? J’eus un sourire amusé en hochant la tête.

« J’aimerais voir votre ville. Et si je réussis à vous à la rendre captivante en la dessinant à ma manière, je réclame… Mmh… Que pourrais-je réclamer de votre part ? Mais j’adorerais aussi visiter votre manoir et la bibliothèque. Nous en avons une belle également ici à Cairlond. Peut-être pourriez-vous y trouver quelques livres à emprunter. »

Quel dommage, il serait obligé de revenir ! Mais je m’étais faite un peu plus joueuse sur la première partie, soutenant son regard avec un petit clin d’œil. J’aimais beaucoup ce genre de défi artistique. Mais il poursuivit alors je l’écoutais avec toujours grande attention. Velaris, j’en avais beaucoup entendu parler sans jamais pouvoir m’y rendre. Sans doute qu’elle m’évoquerait Ellysium, mais chaque ville était différente, n’est-ce pas ? J’essayai de m’imaginer la Maison du Vent, le panorama devait être magnifique.

J’ouvris la bouche de surprise à sa proposition. Starfall ? La célébration de la nuit ?! Par la mère ! J’en avais entendu parler bien souvent sans même espérer pouvoir y mettre vraiment les pieds ! Je m’entendis bégayer avant de réussir à prononcer une phrase intelligible.

« Oui ! Oui cela serait un immense plaisir ! J’adorerais découvrir ce moment avec vous ! J’en entends parler depuis des années, de Starfall, mais je n’ai jamais pu m’y rendre et le faire à vos côtés… Cela serait incroyable. »

Parce qu’il était là… ou ? Petite voix dans ma tête, silence.

«Je suis sûre que ce moment sera incroyable à vos côtés. Est-ce… Dois-je m’habiller d’une certaine manière ? »

Pour ne pas trop… « casser » l’ambiance en venant habillée comme une printanière ? Quoi que je serais toujours une printanière, bien sûr. Peut-être que Dana serait là aussi ? Aucune idée. Et je n’avais pas besoin de demander la date, c’était toujours la même année. Mais je lirais quelques petites choses sur Starfall en passant, histoire de me sentir un peu moins bête. Peut-être pourrais-je même en tirer tableaux et bijoux ? Cela serait en tout cas une idée. Non, je ne demanderais pas à Atlas comment il serait habillé pour être accordé avec lui, il n’y avait pas besoin.