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there will come a soldier who carries a mighty sword (ft. Ellinor)

2 participants
Fenrys Helvar
Grand·e Fae de l'Hiver
Fenrys Helvar
Pseudo : ruination.
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Calahan Skogman (c) enfant sauvage
Comptes : Rym Ash'han, Eugénie Lefebvre & Devika Najjar
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Contents : handiphobie, capacitisme
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Pronom : il
Âge : 62 ans
Race : grand fae
Cour : cour de l'hiver
Résidence : skogen
Occupation : seigneur de skogen
Statut social : noble
Statut civil : célibataire
Orientation sexuelle : hétérosexuel
Âme sœur : revka stenström, la raison de ses maux
Allégeance : lui-même principalement, légèrement sa famille, ou plutôt le peu de patrimoine qu'il doit protéger
Aesthetic 1 : there will come a soldier who carries a mighty sword (ft. Ellinor) Fbbc068e5ae2f4bbcd355e4d731ad584
Aesthetic 2 : there will come a soldier who carries a mighty sword (ft. Ellinor) 03d8b442818669922efc3060a5c08955
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Fenrys était rarement nerveux. L'armée avait cette tendance à éliminer la nervosité et la crainte, pour laisser place à une certaine confiance. En effet, tout soldat savait qu'il courait très certainement vers sa mort, bien que celle-ci pouvait être évitée grâce à des bonnes stratégies. Lui-même avait eu conscience de ça à un jeune âge, se rendant compte qu'il ne pouvait pas faire exactement ce que les autres faisaient à cause de sa jambe. S'il essayait de renier la douleur, ou encore de la diminuer la plupart du temps, il n'en restait pas moins que ses os avaient été cassés et mal réparés, l'empêchant de faire certains mouvements. Son père avait passé sa jeunesse à lui répéter qu'il ne survivrait pas aux conditions de vie de leurs terres, que le froid l'emporterait parce qu'il n'était pas fait comme les autres. Parce qu'il était plus faible de par son handicap. La vie avait donc décidé de se moquer de Rune Helvar ; non seulement il dépassa ses frères en taille, mais une vie entière à faire continuellement des efforts l'avait musclé. Puis, il y avait eu l'armée où il était considéré, parce qu'il avait fait ses preuves plus ardemment que les autres. Alors que son paternel voulait le réduire, l'abaisser, Fenrys n'avait fait que s'élever... au point de devenir seigneur, même contre son gré. Rune avait dû se retourner dans sa tombe ce jour-là.

Cependant, aujourd'hui, la nervosité se faisait présente. Imperceptible pour la plupart des personnes, mais il la sentait traverser tout son corps, lui donnant envie de faire trente fois le tour de Skogen, à pieds. Mais il restait assis à son bureau, traitant les affaires quotidiennes, un œil rivé sur l'horloge. Maintenant qu'il entamait sa seconde année en tant que seigneur, il avait bien dû se résoudre à accepter qu'il ne pourrait pas y échapper. Pourtant, Yseult s'était portée volontaire pour être sa complice et l'aider à faire croire qu'il avait perdu la vie, afin qu'il puisse s'échapper. Cette idée l'avait longuement tentée, mais son lien avec Revka l'avait dissuadé malgré tout. Il était persuadé qu'elle saurait qu'il n'était pas mort, ensuite, une vie entière sans elle lui paraissait impossible. Même s'il l'évitait et qu'il avait choisi l'ignorance, leurs chemins se croiseraient encore ─ cette certitude était suffisante pour qu'il renonça à cette idée folle. Maintenant qu'il avait décidé d'embraser ce rôle, ou du moins de ne pas conduire les habitants de Skogen vers une misère de sa faute, il avait décidé de ses plans. Ses plans concernaient les illyriens, avec qui il n'avait jamais eu de contact, et dont il ignorait les anciens tenants et aboutissants puisque son père ne l'avait pas informé, vu le peu de chance qu'il avait de se retrouver seigneur. Ainsi, il ferait ses propres marchés. Tout ce qu'il avait pu apprendre sur le clan des Pics d'Acier, qui logeait dans les hauteurs de Skogen, c'était que le clan était moins nombreux qu'auparavant, et dirigé par une illyrienne qui s'appelait Ellinor Lovendal. Ce fut assez pour pouvoir correctement lui écrire une lettre, lui proposant une rencontre pour discuter des relations entre Skogen et son clan.

Il connaissait uniquement les illyriens de par son service militaire et des ouvrages qu'il avait lu à leurs sujets. Ce n'était pas de connaissances concernant ce peuple qui lui manquait, mais bien de savoir comment arriver à un accord correct pour les deux partis. Dans une société où la plupart des illyriens étaient exclus, il était compliqué de savoir comment les inclure sans user des préjugés que les faes se faisaient sur eux, surtout à l'Hiver. Certes, Sanna Asgeir avait fait son entrée en tant que Suprême de l'Hiver, mais il savait très bien que ce n'était que le début d'un long parcours où trop de gens crieraient au scandale. Au moins, avec ce qu'il s'apprêtait à faire, ils pourraient tous les deux être vus comme des brebis galeuses.

Lorsqu'un de ses domestiques lui annonça l'arrivée de l'illyrienne, Fenrys se leva, se munit de sa canne et se dirigea vers le salon de la demeure, le feu de cheminé toujours allumé pour éviter que le froid de l'hiver n'entre dans la demeure. Pour éviter, surtout, que sa jambe soit encore plus douloureuse que d'habitude. Il inspecta un moment la brune ─ elle avait le visage sévère et n'aspirait que très peu à être amical, mais ce n'était pas comme si le Helvar respirait la sympathie à l'état pur. Enfin, il tendit sa main, offrant un sourire poli.

-Je suis sincèrement content d'avoir l'occasion de vous rencontrer. Ma ville n'avait pas eu de contact avec votre clan depuis un long moment, alors je me permets de me présenter : Fenrys Helvar, seigneur de Skogen. Mais si cela vous met plus à l'aise, vous pouvez seulement m'appeler Fenrys, se présenta-t-il avant de faire quelques pas dans le salon, se saisissant de deux verres, dont un qu'il mit à disposition pour Ellinor, et déposa quelques boissons sur la table. D'un geste, il congédia le personnel qui restait encore, afin qu'ils puissent parler librement. Je ne prétendrais pas connaître les relations qu'il y avait entre votre clan et ma famille auparavant, ce sont des informations auxquelles je n'ai jamais eu droit. Je ne prétendrais pas non plus savoir comment vous vivez réellement, ni les difficultés que vous rencontrez. Cependant, je peux aisément comprendre certaines injustices, notamment celles concernant ce que nous possédons... mais que nous ne pouvons utiliser. Que diriez-vous d'assurer à votre clan de pouvoir librement sortir ses ailes à Skogen ? Non seulement en marchant, mais aussi en volant. Je ne peux pas vous autoriser plus de lieux, mais il me semble que c'est déjà un bon début.

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--- heal
And take my past
And take my sins
Like an empty sail takes the wind
And heal, heal, heal, heal
Ellinor Løvendal
Illyrien·ne de l'Hiver
Ellinor Løvendal
Pseudo : witch bolt.
Pronoms irl : elle, she, her.
Faceclaim : felicity jones, astera (av), ethereal (bann), alcara (code signa), eilyam, chrysalis (icons)
Comptes : azalée valois, darya ozerov, ninon bayl'doren, rizvan akhtar.
Messages : 111
Aeskells : 366
Triggers : cruauté animale.
Contents : racisme, sexisme, tensions familiales, violence, torture, expérimentations, ptsd.
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Pronom : doesn't matter.
Âge : 89 — la courbe du temps qui s'arrête sur une trentaine d'années.
Race : ILLYRIAN — des ailes de papillon qui trahissent du sang printanier, désormais inutiles.
Cour : WINTER — sans aucune loyauté envers les terres qui l'ont vue grandir.
Résidence : STEEL PEAKS CLAN — dans les hauteurs de skogen, loin des faes.
Occupation : CHIEFTAIN — le titre arraché des mains du frère jumeau, accroché sur sa tête, couronne ferreuse bien lourde.
Statut social : NOBODY — sauf dans les sphères illyriennes. le nom importe peu, de toute façon, seule compte la puissance.
Statut civil : UNINTERESTED — ni temps, ni envie. trop de traumatismes pour pouvoir ne serait-ce qu'envisager la chose.
Orientation sexuelle : DEMISEXUAL — la tête avant le corps, même si la sienne n'est pas vraiment aux ébats.
Âme sœur : UNKNOWN — et pas spécialement intéressée.
Allégeance : HERSELF — avant le clan, avant la cour, avant tout le reste.
Aesthetic 1 : there will come a soldier who carries a mighty sword (ft. Ellinor) ETpmRCwC_o
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Aesthetic 3 : there will come a soldier who carries a mighty sword (ft. Ellinor) UUIiawd8_o

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La lettre est arrivée comme un cheveu sur la soupe, porteuse du sceau à la hache et au cerf de Skogen. Ellinor l’a longtemps contemplée avec l’expression pincée de celle qui vient de sentir une mauvaise odeur sur le visage, tout le faciès plissé tellement fort que ça lui a marqué une nouvelle ride entre les sourcils qui a refusé de s’effacer pendant quelques jours, et elle s’est retrouvée à prier la Mère un moment pour que cette missive ne soit qu’une hallucination. Une mauvaise blague, peut-être. L'œuvre d’un faussaire particulièrement doué.

Mais non. L’enveloppe est restée bien réelle, le sceau véritable, du moins de ce qu’elle a pu en discerner, et son poids sur sa conscience quelque chose de bien vite trop agaçant pour qu’elle arrive à l’ignorer. Alors un soir, à la seule lumière d’un feu en train de devenir braises, l’illyrienne s’est finalement décidée à l’ouvrir pour en lire le contenu.

Un contenu simple, direct, qui a pourtant eu le don de l’embrouiller. Fenrys Helvar, tout jeune Seigneur de Skogen, souhaite une rencontre. Une rencontre pour rétablir les liens entre la ville et les Pics d’Acier, ces mêmes liens qu’elle a promptement rompus en volant la couronne d’Edvin, à l’époque où Rune Helvar régnait encore sur les terres de l’est hivernal. Huh. La confusion se mélange à une suspicion intense, comme d’habitude quand des Faes sont impliqués, et elle doit relire la missive trois ou quatre fois pour s’assurer que ses yeux ne lui ont pas joué des tours sous l’effet de la fatigue et de la douleur.

Fenrys Helvar. Les Pics d’Acier ont beau être isolés, tant par leur localisation que par volonté de leur cheffe, les échos rebondissent toujours à flanc de montagne et les rumeurs finissent toujours par remonter aux oreilles de ceux qui savent écouter. Ellinor se tient au courant parce qu’elle n’a pas le choix et qu’elle préfère être préparée à toute éventualité, et ce qu’elle a pu entendre du Seigneur est… mitigé. Celui que personne n’attendait, parce qu’il y avait plus vieux et plus apprécié, le rebut, l’éclopé. Il y a un drôle de frisson qui lui traverse l’échine à cette pensée, et elle n’est pas sûre d’en apprécier la raison, alors elle prend son temps avant de répondre — par un acquiescement, à la grande surprise de la plupart des illyriens à sa charge. Leur cheffe, qui accepte volontairement de rencontrer un Fae ? Une première depuis qu’elle a pris la tête du clan.

Ça ne l’empêche pas d’imposer la date et l’heure de cette entrevue. Elle n’est pas assez mesquine pour lui imposer le trek jusqu’au camp, mais elle tient à le prévenir qu’elle n’est pas du genre à se laisser faire, et ce dès le début des négociations.

Ou des hostilités. Ca reste encore à voir.

Le jour J arrive un peu trop vite, mais si Ellinor grommelle à l’idée de devoir se perdre en négociations politiques qu’elle déteste profondément, elle tamise malgré tout sur la route de Skogen dans une envolée de flocons. Elle a opté contre l’idée de réapparaître directement en ville, a préféré opter pour marcher un petit quart d’heure à la place — elle ne connaît pas assez bien la ville, après tout, et l’exercice ne pourra pas lui faire de mal. Elle passe trop de temps derrière la paperasse, dernièrement. Mais même cette marche somme toute agréable se termine bien trop vite, et c’est en soupirant qu’elle laisse son épée aux gardes qui l’attendent devant la demeure Helvar pour être conduite à l’intérieur.

On la conduit dans un salon à l’aspect confortable, avec son feu rugissant et ses fauteuils, dans lequel on lui demande gentiment de patienter. Ellinor aurait pu se laisser tomber dans un siège mais elle préfère se poster face à une fenêtre, le dos droit comme un piquet d’acier faélique, les mains croisées contre les reins dans une posture absolument militaire, à attendre que le seigneur des lieux daigne pointer le bout de son museau ; tout, dans cette pièce, lui hurle qu’elle n’a rien à faire là. Elle a envie de prendre ses jambes à son cou et de décamper, de retrouver la sécurité relative des siens, pourtant elle verrouille ses genoux et sa mâchoire dans une expression désagréablement butée, et elle observe les allées et venues des domestiques dans le reflet de la vitre. À l'affût.

Fenrys Helvar lui rend facilement une tête et demi quand il fait son apparition. Sans doute qu’elle fait preuve d’un horrible manque de respect, mais Ellinor préfère rester devant sa vitre, dos à lui, à l’observer dans ce reflet et du coin d’un oeil clairement méfiant ; prend en compte sa stature et la largeur de ses épaules, s’attarde à peine sur cette canne au creux de sa paume qui ne fait rien pour masquer un boitement prononcé, et ignore complètement la main qu’il tend dans sa direction. « Ne t’attend pas à ce que je t’appelle messire, j’ai largement l’âge d’être ta mère, » qu’elle répond plutôt en guise de remerciement, le tutoiement qui fuse par automatisme.

Peut-être qu’elle aurait dû prendre quelques cours de diplomatie.

Mais l’illyrienne finit par lui faire face, les bras qui se croisent sous la poitrine tandis qu’il attaque immédiatement. Un peu trop immédiatement, d’ailleurs — il déblatère, encore et encore et encore, jusqu’à la Proposition, qui sonne dans l’espace du salon et est accueillie par un long silence.

Ellinor l’observe, et Ellinor ne comprend pas ce qu’il veut en offrant ça sur la table. Ses sourcils se sont froncés au fil du discours de Fenrys, jusqu’à ce que son visage déjà pas vraiment aimable de nature prenne la même expression pincée que le jour où elle a reçu cette missive d’invitation. La ride entre ses sourcils est de retour, de même que le pli au coin de sa bouche qui marque clairement une méfiance vivace. « Dans un premier temps, tu vas me tutoyer. J’ai largement l’âge d’être ta mère mais je ne suis pas encore complètement décrépie. » Elle n’a jamais aimé le vouvoiement. Ca fait couler une sensation désagréable le long de son dos, lui donne l’impression qu’on se fiche d’elle, sans trop savoir pourquoi.

Ensuite… « Pourquoi tu ferais ça ? » La question qui fâche. Rien n’a jamais bougé pour les illyriens de l’Hiver depuis des centaines d’années. Alors pourquoi maintenant, pourquoi lui en particulier ? Fenrys Helvar n’a rien à gagner en donnant cet accord, si ce n’est une vague reconnaissance qui risque de ne pas durer. « En gage de bonne volonté ? Ca veut dire que tu voudrais quelque chose en échange. » Et là est tout le problème. Qu’est-ce qu’il pourrait bien exiger ?

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with a thousand lies
When you walk away, nothing more to say, See the lightning in your eyes — See 'em running for their lives.
Fenrys Helvar
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Dans son genre, Fenrys avait été un ambitieux. Il aurait pu se contenter de faire un travail de bureau, d'être secrétaire toute sa vie, de simplement rester avec de la paperasse et ne pas montrer plus que ça son handicap. Mais il avait été dévoré par l'ambition, ainsi que la volonté de prouver qu'il n'était pas rien. Il était, certes, abîmé. Il n'était pas totalement comme les autres, mais ça ne l'empêchait pas d'accomplir des choses. Il les accomplissait de façon différente, mais ça ne changeait pas que le résultat était celui voulu. Le fait était qu'il avait voulu être traité comme les autres mais qu'il ne l'était pas, que ce fut par son rang noble, ou encore par sa patte folle, et que des fois, c'était au monde de s'adapter à lui. Enfant, sa chambre était celle tout en haut des escaliers. Chaque matin, il descendait ces foutues marches. Au début, ça avait été avec prudence. Ensuite, il avait testé les limites ; aller plus vite, sauter des marches. Il était tombé un nombre incalculable de fois dans ces escaliers, ravalant ses larmes face à son père, refusant de l'aide pour se relever. Aujourd'hui, sa chambre était au rez-de-chaussée, lui évitant la montée et la descente des marches. Il aurait été insolite que le dernier des hommes Helvar meurt suite à une chute dans les escaliers, n'est-ce pas ? Mais à part dans de telles circonstances, la cour de l'Hiver s'adaptait à peu de personnes. Il avait commencé à songer que peut-être, il était temps d'inverser la tendance.

Bien sûr, il avait aussi contacté Ellinor pour des raisons bien moins nobles. Dans l'ignorance des plans illyriens, sans plus aucun contact et accord de paix, il se dit qu'au moins une rencontre lui permettrait de savoir à quoi s'attendre si jamais il devait y avoir un bain de sang, ce qui était encore trop récurrent entre les illyriens et les faes. Il avait souvent appliqué le dicton qui disait de garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près. De ce qu'il savait, Ellinor était féroce, mais peut-être justement trop ; Fenrys était un stratège, alors il avait plus de chances de gagner s'il parvenait à analyser une première fois. C'est ce qu'il faisait, même s'il espérait ne pas venir à un conflit ouvert avec les illyriens. L'Hiver était un lieu rude où vivre, et le Fléau ne les avait pas épargné non plus. Il ne tenait ni à mettre en péril Skogen, ni à réduire le nombre d'illyriens présents dans les montagnes.

Une chose était sûre : elle était directe. Un grimace mi-moqueuse mi-râleuse apparut sur son visage. Le titre dont on l'affublait n'était toujours pas un plaisir à entendre, mais il était à présent étrange qu'on ne lui octroya pas celui-ci, puisque c'était son dû depuis la mort de Sven. Peut-être que ça ne lui ferait pas de mal, de juste vraiment voir quelqu'un qui ne voyait nullement le seigneur de Skogen, mais un type affublé d'une canne et qui avait encore des choses à perdre, même s'il aimait dire que non. Il se contenta d'enchaîner sur sa proposition puis de se servir un verre de cidre, dans l'attente de la réponse de l'illyrienne. Par mimétisme, il fronça les sourcils à son tour. Il était prêt à parier que le jour où tous les deux ils mourraient, ils auraient tous les deux des rides dignes de certaines créatures tellement ils fronçaient des sourcils pour chaque nouvelle annoncée.

-Et vous n'êtes pas non plus un tas de cendres, donc ça enlève déjà beaucoup de raisons de vous prendre pour ma mère, répliqua-t-il avec ce même froncement de sourcil, ce qui rendait compliqué de savoir si c'était un tacle ou une touche d'humour.

Fenrys lui-même ne savait pas, en vérité. C'était juste la première personne qui, en cinq minutes, mentionnait le mot mère, rôle qui avait toujours été un concept pour lui. Il avait eu Solveig pour remplir ce rôle, et son père pour détruire toute la gentillesse que sa fratrie lui accordait. Par opposition, il se demandait si sa mère avait été plus douée pour créer, puisque son paternel semblait avoir un goût pour la destruction. Mais il ne poserait jamais la question à sa sœur aînée, préférant la garder dans le froid familial, la laissant plutôt s'occuper de Sanna, avec qui elle semblait avoir noué un vrai lien. Il déposa son verre et se planta devant Ellinor ─ mais à bonne distance tout de même, de quoi donner efficacement un coup de canne.

-Effectivement, il est rare de faire des propositions désintéressées. Nous connaissons tous deux les conditions des terres de l'Hiver, où la survie n'est pas la chose la plus aisée. Et le Fléau n'a pas arrangé la chose. J'aimerais effectivement proposer à des illyriens du travail, puisque nous manquons de bras. Cependant, au même titre que je ne veux pas exploiter les habitants de Skogen, je ne désire pas plus exploiter les illyriens, ni les restreindre. Si vous avez été doté d'ailes, c'est pour les utiliser, au même titre que les faes ont uniquement deux jambes. Enfin...

Là, un vrai sourire moqueur apparut. C'était plus facile pour lui de faire passer le mépris qu'il nourrissait à l'encontre de son handicap pour de l'humour et de l'autodérision. Plutôt prétendre que ça ne l'atteignait pas, plutôt que de laisser voir qu'à chaque fois qu'on le regardait longuement pendant qu'il boitait, ça ne faisait renforcer le fait que, peut-être, il se détestait plus encore qu'il ne détestait son père. Il se détestait pour sa jambe, et pas que. Il se détestait parce qu'il était froid comme tous les autres hivernaux, et parce qu'il n'arrivait pas à se convaincre de faire un pas avec sa famille. Il se détestait car il savait qu'après la mort de son père, il n'avait fait que se renfermer un peu plus, refusant de voir sa fratrie pour des réconciliations. Il avait tout refusé, comme un animal qui avait été blessé et qui depuis ne faisait plus confiance à la main tendue vers lui. Il se détestait aussi pour ce qu'il avait fait à Revka, même s'il s'était convaincu que c'était pour un mieux pour eux deux. Il se détestait pour tout ce qu'il était, et n'avait jamais trouvé de paix, à part aux côtés de Revka. Mais encore une fois, il avait nourri sa haine plutôt que le reste.

-Beaucoup de personnes ont refusé à ce que le monde s'adapte aux autres. Mon père était un enfoiré, et c'était exactement sa philosophie. Mais aujourd'hui, je suis à sa place, et nous avons une femme qui est Suprême. Je pense qu'on peut commencer à adapter Skogen pour les illyriens, autant pour le travail, que la vie commune. Mais ce ne sont pas des choses que je peux envisager tout seul, moi et ma jambe et demi.

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Statut civil : UNINTERESTED — ni temps, ni envie. trop de traumatismes pour pouvoir ne serait-ce qu'envisager la chose.
Orientation sexuelle : DEMISEXUAL — la tête avant le corps, même si la sienne n'est pas vraiment aux ébats.
Âme sœur : UNKNOWN — et pas spécialement intéressée.
Allégeance : HERSELF — avant le clan, avant la cour, avant tout le reste.
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Un tas de cendres. La remarque est tellement étrange, et tellement survenue, qu'elle ne peut pas s'empêcher de laisser échapper un ricanement un peu étranglé, et ce en dépit du fait qu'elle n'est pas certaine qu'il blague. Il n'empêche, elle rit, Ellinor, et c'est bien rare venant d'elle, toujours plus apte à faire la tronche et à grogner qu'à rire franchement. Fenrys Helvar a réussi un tour de force en lui arrachant ce ricanement dans les cinq premières minutes de leur rencontre.

Hm. Peut-être qu'ils vont bien s'entendre, finalement.

Mais elle préfère ne pas trop s'avancer. Ce n'est que le début, après tout, et la proposition qu'il fait — que les membres du clan soient libres de voler dans la région, qu'ils puissent être eux-mêmes, sans aucun jugement ni aucune répercussion... C'est un peu trop beau pour être vrai, et l'illyrienne n'a jamais aimé mettre les harkrones avant le traîneau. Elle se doute qu'il ne fait pas ça par pure bonté, qu'il attend quelque chose en retour, et elle se demande quoi. Elle continue de se méfier, parce que c'est dans sa nature, et que les Faes l'ont trop brûlée pour qu'il en soit autrement. Elle refuse que les illyriens à sa charge finissent exploités. Ou pire.

Alors elle croise les bras, se mure dans un scepticisme qui lui vient beaucoup trop naturellement, son expression qui se fait miroir de celle sur le visage du Seigneur — mêmes sourcils froncés, même moue pleine de doute, pourtant il se rapproche. Un peu. Elle juge la distance qu'il garde quand même, s'autorise un petit reniflement quand elle réalise qu'il est juste assez éloigné pour lui coller sa canne dans le ventre au moindre geste suspect. Au moins il ne fait pas confiance aveuglément. C'est un bon point pour lui.

Pourtant, il expose un projet presque idyllique. Du travail pour la ville en échange du droit de voler librement, comme ils le devraient. Le visage d'Ellinor se teinte d'une mélancolie qu'elle est incapable de dissimuler alors que sa tête se tourne vers la fenêtre par réflexe, les yeux qui se perdent vers le grand ciel bleu qui surplombe Skogen aujourd'hui. Il fait beau, mais froid, un temps parfait pour un vol. Par la Mère, ce qu'elle aimerait pouvoir sentir le vent sur son visage... Mais ça ne restera qu'un rêve inatteignable désormais.

Perdue qu'elle est dans ses pensées, elle en raterait presque la dérision dont il fait preuve, mais la moquerie cruelle dans sa voix la pousse à rediriger ses yeux vers lui. Elle l'observe, longuement, la moue indéchiffrable alors que le silence s'éternise, mais il y a quelque chose de nouveau dans les yeux d'Ellinor. Du respect. Parce qu'elle comprend très bien ce que c'est, de devoir évoluer dans un monde qui n'est pas fait pour soi.

Ils sont étrangement similaires, qu'elle réalise d'un coup, à la mention qu'il fait de son propre père. Un enfoiré, qu'il commente, et alors qu'elle rassemble quelques pièces du puzzle que forme Fenrys Helvar, Seigneur de Skogen, Ellinor... ne peut pas s'empêcher d'éclater de rire. C'est un rire qui sonne définitivement hystérique, elle le réalise, mais elle ne peut pas s'en empêcher, et elle rit, elle rit, de bon coeur, jusqu'à ce que ses abdominaux la fassent souffrir et qu'elle doive essuyer des larmes qui ont perlé au coin de ses yeux. Une crise de rire qui dure cinq bonnes minutes, et qui doit la faire passer pour une folle, mais peu importe. Etrangement, ça fait du bien. « Oh, par les tétons de la Mère, ça faisait longtemps que j'avais pas ri comme ça, » elle soupire finalement.

C'est à ce moment qu'elle se décide à se laisser tomber dans un fauteuil et à s'emparer du verre de cidre que Fenrys lui a servi. Un cidre d'excellente qualité, qui pétille sur sa langue de la meilleure façon possible, alors même qu'elle s'autorise un nouveau ricanement. « J'arrive pas à y croire. Le Seigneur éclopé et la cheffe illyrienne incapable de s'envoler. Les nobles vont s'étrangler sur leur propre salive. » Un soupir, finalement, alors que son hilarité finit par se calmer et qu'elle se laisse aller contre le dossier du fauteuil définitivement plus confortable que ses chaises en bois. « Rien que pour cette possibilité, merci. »

Le sérieux revient, toutefois. Ellinor songe, les rouages de son cerveau qui se mettent enfin en place, la moue qui se fait pensive alors qu'elle cale son menton au creux de sa main, le coude appuyé sur l'accoudoir ; la proposition est alléchante, c'est vrai. Mais encore un peu trop belle, et un peu trop abstraite. « Je peux en parler au clan. Mais je ne peux rien garantir. Je ne suis pas... » Une pause. Et un soupir, sa voix qui se fait un peu plus sombre. « Mon père était le chef de clan avant, et un connard dirigiste misogyne. Sa parole était loi, et personne n'avait le droit de discuter ses décisions. Je refuse d'être comme lui. Je pense que tu peux comprendre. » Un sourire un peu amer étire finalement ses lèvres alors qu'elle se penche pour reposer son verre vide. « Je leur en parlerai. Ce sera à eux de décider, mais... personnellement, je ne suis pas contre l'idée. » Pour le bien-être des siens, au moins. Même si elle ne pourra pas vraiment participer.

Silence. Puis un nouveau gloussement échappe à Ellinor, qu'elle étouffe tant bien que mal dans un poing serré contre ses lèvres, mais vraiment, elle ne peut pas s'en empêcher. « Désolée, désolée... je me moque pas, hein, vraiment pas, mais si cette rencontre était... destinée ou je ne sais quoi, le sens de l'humour de la Mère est définitivement tordu. » Leurs similarités sont trop évidentes pour n'être que le fruit du hasard. Et elle préfère en rire plutôt qu'en pleurer.

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Fenrys Helvar
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Il avait appris que la plupart du temps, quand il était le premier à user de l'humour pour mentionner sa situation, ça décourageait les autres d'en faire des tonnes. Fenrys ne se ratait jamais, se montrant d'autant plus cruel envers lui-même. De temps en temps, lorsqu'il parlait, il entendait les mots de son père, et c'était là qu'il réalisait qu'il ne pourrait jamais oublier ce qu'il lui avait dit. Il méprisait son paternel, c'était un fait, mais ça n'en rendait pas le souvenir plus aisé à aborder dans son esprit, et les paroles plus simples à accepter. Le fantôme de son père était un handicap à lui tout seul, ainsi que toute l'influence qu'il avait eu sur le gamin qui ravalait ses larmes à chaque chute, qui ne trouvait pas beaucoup de compagnons à cause de son caractère. Loup qui avait appris à aboyer, à montrer les dents et à mordre quand il se sentait vulnérable, ce qui arrivait trop souvent, à cette époque. Quand on était jamais sûr de survivre à une saison en plus, on se retrouvait à craindre le moindre vent.

Et, pendant un instant, il songea qu'il n'avait pas assez montré les dents, ni aboyé, lorsque l'illyrienne commença à avoir un fou rire. Fenrys songea qu'elle devait se rire de lui et qu'elle l'enverrait chier, lui rappelant que s'il avait déjà du mal à se faire accepter alors qu'il avait juste un handicap, il n'arriverait pas à faire grand chose pour les illyriens. C'était une pensée qui avait traversé son esprit, avant que les mots d'Yseult revinrent à son esprit : il n'avait pas à être un seigneur qu'il ne voulait pas être. Et il en avait marre de rester assis, à attendre que le monde changea par la volonté des autres. Il était un soldat, un commandant, et maintenant un seigneur. Il pouvait demander à ce monde de changer pour lui et pour ceux qu'il voudrait, même si c'était à petite échelle. Mais il préférait être un flocon de neige parmi tant d'autres, plutôt que de ne rien faire.

Néanmoins, la durée du fou rire et le fait qu'il remarqua qu'Ellinor se détendait lui indiquait que ce n'était pas de lui qu'il riait. Cependant, ça n'aidait pas à comprendre l'origine de ce rire, ce qui le fit d'autant plus froncé les sourcils, bien que... Un sourire en coin apparut sur son visage. Il semblerait que l'hilarité de l'illyrienne fut assez contagieuse, et que ça faisait longtemps que plus personne n'avait ri de la sorte dans sa demeure. De plus, les rumeurs concernant la cheffe des illyriens du clan caché dans les montagnes de Skogen n'étaient pas très élogieuses à son sujet, et il se demanda ce qui avait changé entre cet instant et ce qu'il avait entendu d'elle. Peut-être était-ce la lueur qu'il avait aperçu dans ses yeux, ou le fait qu'ils avaient tous les deux décidé de vivre comme ils étaient, malgré ce que ça pouvait coûter.

-... Ravi d'avoir pu participer à ce fou rire, même si les raisons sont un peu floues, il répliqua, un peu perplexe.

C'était vrai que l'image était assez loufoque, pour deux hivernaux, mais c'était la dernière de ses préoccupations. Très sincèrement ? Il avait hâte que des mâchoires se décrochèrent quand ils verraient deux rebus qui se portaient comme un charme, et qui avaient même trouvé un terrain d'entente.

A son remerciement, il hocha la tête poliment et lui offrit un autre sourire en coin. Deux en une journée, c'était incroyable ! Cette journée devait certainement être bénie par la Mère, parce que les deux grincheux de l'Hiver s'étaient trouvés et se remontaient visiblement le moral. A son tour, il s'installa dans un fauteuil - celui qui lui était toujours désigné car il était plus haut, et quelqu'un avait eu un jour eu la superbe idée d'ajouter une attache pour sa canne, afin qu'elle arrêta de glisser sur le côté. Il la rangea alors et se cala parfaitement contre le dossier, une éducation entière passée à se tenir droit et ne laisser, à aucun moment, transparaître la gêne que sa jambe lui apportait.

-Une proposition n'est ni un accord, ni une promesse. Revenez... il s'arrêta un instant, croisa le regard d'Ellinor, et recommença. Reviens me voir lorsque tu auras la réponse de ton clan, et nous aviserons suite à ça. Je ne peux rien promettre concernant les habitants de Skogen, mais je vois bien qu'ils se tuent à la tâche en espérant que ça soit suffisant pour compenser les pertes. De l'aide de la part d'illyriens va les vexer, c'est une certitude, mais je compte bien leur faire comprendre que c'est nécessaire, assura-t-il en la regardant dans les yeux.

Les Hivernaux étaient particulièrement têtus et accrochés à leurs traditions. Cependant, ils n'étaient pas des idiots, et il aimait à croire que le peuple d'un endroit reflétait toujours le seigneur des lieux. S'il voulait peu à peu changer certaines traditions, il devait croire que Skogen était prête à ça aussi, même si ça serait à un autre rythme.

Très bien, elle riait encore. Prétendons qu'il ne commençait pas à la prendre en vérité pour une folle et qu'il ferait mieux d'augmenter la sécurité de sa maison pour les prochains jours. L'explication de son hilarité fit un peu plus sens, et l'hivernal se contenta de hausser les épaules.

-Je suis presque sûr que la Mère est en vérité humoriste et qu'elle nous prend pour son cirque, mais c'est un avis que très peu sont prêts à entendre et partager, se moqua-t-il ouvertement.

Il serait, certainement, à tout jamais amer envers la Mère pour avoir fait de Revka son âme sœur, alors que la vie s'était mis en travers de leur lien, affaiblissant celui-ci avec les obstacles, les années, les pertes. Ce n'était pas clairement Fenrys qui s'agenouillait chaque soir pour prier, n'attendait pas grand chose de celle qui représentait tout pour leur culture. Si la Mère avait les qualités qu'on lui prêtait, il aurait pas besoin de prendre des foutus cachets pour oublier la douleur, pour combler la lenteur dont il pouvait faire preuve parfois, quand sa jambe se tendait en des crampes douloureuses. Il aurait été mieux fait, si la Mère qu'on priait était réelle.

-Quand je me suis renseigné sur toi, on m'a presque dépeint une chimère qui aurait des instincts meurtriers. Heureusement que j'ai le goût du danger, car au final, je ne te trouve pas si terrible que ça. Malgré ton insolence et tes rires impromptus, souligna-t-il avec un air moqueur.

Est-ce qu'il jouait un peu trop avec sa chance ? Certainement. Mais Fenrys se sentait d'humeur à tester cette dernière et une partie de lui voulait savoir à quel point il avait fait bonne impression auprès de l'illyrienne - son comportement lui indiquait, qu'en tout cas, ils n'étaient pas ennemis, ce qui était déjà une excellente nouvelle à ses yeux.

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Ellinor Løvendal
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Le fou rire dure, dure et dure, jusqu'à la faire passer pour une folle et jusqu'à lui faire mal aux abdominaux, mais un fou rire qui lui fait du bien et contribue franchement à faire disparaître la tension dans ses épaules jusqu'à ce qu'elle disparaisse presque complètement. Il y en aura toujours un peu, et ce jusqu'à la fin de sa vie, la faute à cette douleur constante provoquée par ce qui lui reste d'ailes, mais Ellinor... est étrangement détendue, alors même qu'elle se trouve en plein milieu d'une demeure Fae, et en tête à tête avec le Seigneur local.

Oh, la Mère a vraiment un drôle de sens de l'humour.

Le ton perplexe de Fenrys est presque suffisant pour la renvoyer dans une nouvelle crise d'hilarité, mais elle arrive à se retenir, se contente d'un sourire alors qu'elle passe une main sur son visage et qu'elle se laisse tomber sur un fauteuil. « Quoi, tu me montres ton handicap, je te montre le mien ? » Son ton est plein de l'humour mordant et sec qui la caractérise quand elle ose le montrer, et elle souligne ses paroles d'un petit reniflement amusé alors qu'elle se rencogne un peu plus profondément dans le fauteuil.

La conversation redevient sérieuse, toutefois. La proposition est faite, lui paraît trop belle pour être vraie, mais... mais peut-être qu'elle peut se permettre un peu d'espoir, pour une fois. L'espoir du début de quelque chose, même si la route sera longue, des deux côtés de l'équation d'ailleurs. « Oh, je suis pas certaine que mes comparses soient très contents de recevoir des ordres de Faes, mais s'il faut leur taper dessus pour qu'ils comprennent que c'est sans doute la meilleure opportunité qu'on aura cette décennie... » L'implication est évidente dans le ton de sa voix — elle s'occupera de leur refaire le visage à coups de poings personnellement.

Un dernier gloussement, avant qu'elle ne se reprenne en main. Ellinor essuie une dernière larme d'hilarité avant de se pencher pour se resservir en cidre sans même demander la permission, même si la remarque de Fenrys et son irrespect total envers la Mère lui tire un sourire amusé. « Ce n'est pas moi qui vais te contredire, j'ai souvent eu cette impression aussi au fil des ans... » Si elle était aussi douce et aimante que le Crépuscule aime le prétendre, l'hivernale doute qu'elle aurait laissé le monde devenir aussi cruel envers ses enfants.

Fenrys ne serait pas né boiteux, aurait eu un père aimant. Elle n'aurait pas passé un an entre les mains de tordus sadiques, aurait eu un père aimant. Les parallèles sont trop gros pour être ignorés.

Il reprend la parole ensuite, et la franchise brutale de ses paroles manquent de la faire s'étrangler sur sa gorgée de cidre. Les bulles lui remontent dans le nez immédiatement et elle grimace entre deux quintes de toux rauques, mais elle aurait presque envie de rire. Encore. « Au moins tu tournes pas autour du pot, toi, » qu'elle commente simplement une fois qu'elle a fini de s'étouffer à moitié, une main qui frotte à son nez pour faire passer la sensation désagréable d'un pétillement malvenu dans ses narines.

Elle préfère.

Ellinor reste silencieuse un moment, clairement pensive, le regard qui se perd en direction de cette fenêtre devant laquelle elle s'était postée, avant de finalement laisser échapper un long soupir aux accents un peu tristes, peut-être. « Ils n'avaient pas tort. Il y a quelques années de ça, j'aurais été ravie de voir Evanor tout entier brûler jusqu'à la cendre. Sans doute que j'aurais été celle qui aurait allumé le brasier. » Sa langue claque contre son palais, le menton calé au creux de sa main. Il y a une touche de mélancolie dans sa voix, une bonne dose de regret aussi. « J'ai arraché le titre de chef de clan à mon propre frère jumeau en manquant de le tuer, et j'étais... en colère contre le monde entier. Sans compter que quelqu'un a su utiliser mes traumatismes pour gangréner un peu plus des blessures qui n'ont jamais vraiment entièrement cicatrisé. Donc oui, il y a quelques années, sûrement que j'aurais brûlé ton invitation et que je t'aurais envoyé une tête de bestiole quelconque pour appuyer l'insulte. »

Silence. Autant être honnête jusqu'au bout, elle suppose, alors elle se redresse, décolle son dos de la chaise pour laisser apparaître ses ailes. Le processus est long, sans doute horrifique pour qui y assiste, mais les appendices finissent par se déployer — difficilement, avec le grincement désagréable de membranes desséchées qui frottent les unes contre les autres.

Ses ailes étaient belles, autrefois. Sa fierté, vraiment. Aussi bleues qu'un ciel d'été, délicates, les nervures d'un noir d'encre qui tranchaient magnifiquement contre la membrane fine. Il n'en reste plus grand-chose aujourd'hui et elles pendent inutilement de chaque côté du fauteuil, déchirées comme le papier de riz utilisé à l'Aube pour leurs portes coulissantes. L'une de ses ailes postérieures n'est plus attachée à son corps que par quelques filaments qui semblent menacer de rompre à la moindre brise un peu violente. « Je n'ai peut-être pas été handicapée dès la naissance comme toi, mais je pense être l'une des rares personnes sur cette foutue terre qui sait exactement ce que ça fait. » Son ton est plein de choses. Amertume, douleur, et une envie, terrible, de pouvoir reprendre les cieux.

Et surtout une compassion évidente, parce qu'elle sait, Ellinor. Elle sait. Elle comprend.

Les parallèles sont trop gros pour être ignorés. Elle espère juste qu'il n'essaiera pas de briser ce début de confiance qu'elle lui offre.

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-Ce serait un échange peu honorable, étant donné que j'ai un handicap visible et même audible, répliqua-t-il en fronçant les sourcils.

Il ne fallait pas demander à Fenrys de faire trop d'humour non plus. Il n'avait pas été réellement baigné dans les blagues et l'humour, et même à l'armée, il avait rapidement mis un halte là le concernant. Heureusement pour lui, le respect à l'Hiver se gagnait par la force, et malgré sa jambe, il n'en manquait pas. Ce qui était anormal, d'ailleurs. Il aurait dû être plus petit et plus chétif, afin de ne pas demander de gros efforts à sa jambe pour le maintenir, et il devait passer beaucoup de temps à devoir plier ses jambes ou encore s'accroupir à cause de sa taille. Pourtant, il dépassait aisément la plupart des personnes d'une bonne tête, et il avait de temps en temps du mal à passer certaines portes à cause de ses épaules. Il aurait été parfaitement constitué, on aurait vu les dégâts d'une telle carrure qu'avec le temps ; mais il était né handicapé, et sa constitution n'allait pas l'aider à apaiser la douleur de cette jambe moins musclée, plus faiblarde, avec un os déformé. Ironiquement, une partie de sa vie, il avait voulu se faire petit et qu'on l'oublia, mais la nature ne lui avait nullement permis ça, ainsi que l'entraînement militaire qui avait développé ses muscles.

-Heureusement que cette décennie se finit bientôt, alors. Avec un peu de chance, je serai toujours seigneur.

L'air railleur, un tic nerveux vint pourtant trahir ce qu'il voulait faire passer pour une blague : il cherchait toujours à faire craquer les articulations de ses doigts, lorsqu'il disait quelque chose sans être réellement confiant. Pendant quelques mois, il avait espéré que la malédiction des Helvar continua à s'abattre et que ça l'emporta, afin de ne pas devoir vivre cette nouvelle vie qu'il avait tant répudié... et qu'il avait en partie désirée. Il ne pouvait pas nier que durant son enfance et adolescence, il avait voulu être seigneur juste pour être supérieur au reste de sa famille. Puis Sven avait épousé Revka et il avait jalousé sa place, estimant qu'il lui avait le destin auquel il aspirait. Enfin, il s'était retrouvé seigneur, et il avait regretté toutes les fois où il avait maudit son frère, où il s'était dit que jamais sa famille ne lui manquerait. Il s'était retrouvé seul, comme un con, à espérer que la mort l'emporta, alors qu'il avait passé tant d'années à la repousser. Depuis quelques semaines, il espérait autre chose. Il voulait voir la prochaine décennie, en faire partie, voir les choses changer. A présent, il savait qu'il avait accepté son sort et qu'il en ferait quelque chose, au lieu de subir ce nouveau destin.

Et, assis dans ce fauteuil, face à une illyrienne qui venait de rire ouvertement devant lui pendant des longues minutes, il se mit à espérer qu'elle serait présente pour la prochaine décennie aussi. Fenrys savait qu'il pouvait compter sur Yseult en cas d'urgence, mais il savait aussi que son amie ─ sa meilleure amie ─ vivait une vie bien plus heureuse à Elysium, alors il préférait la laisser là et l'accueillir quand elle avait envie de passer à Skogen. Si cette première entrevue se passait bien et qu'une entente, sur le long terme, pouvait avoir lieu entre Skogen et les Pics d'Acier, ça voudrait dire qu'il verrait souvenir Ellinor. Elle viendrait couper cette solitude dans laquelle il s'était enfermé, à défaut de savoir quoi faire d'autre, à qui faire confiance et de qui il faut se méfier. Il imaginait que pour une fois, la Mère n'avait pas trop mal fait son coup. Ils étaient tous les deux abîmés, mais rien ne les empêchait de l'être ensemble ; c'était peut-être ce qui lui avait manqué pendant toutes ces années, au final.

-J'aime notifier quand les choses prennent un tournant inattendu, mais appréciable, sourit-il en coin.

C'était une chose si rare au sein d'Evanor que ça méritait d'être souligné, surtout étant donné les tensions qui régnaient toujours entre les faes et les illyriens, sans compter les hybrides... et les divergents. Il avait côtoyé des illyriens, majoritairement, durant sa carrière à l'armée. Il les avait considérés comme les autres parce qu'il préférait le mérite à la réputation ou la race ; parce que s'il était celui à faire les différences, ça aurait été une ironie qui lui aurait coûté cher. Mais il ne pouvait pas prétendre connaître le peuple ailé, ni savoir à quoi ils avaient été confronté. C'était pour cette raison, qu'il écouta attentivement ce que Ellinor lui racontait. Il y avait une partie de lui qui ne pouvait que comprendre cette colère, mais à une ampleur différente. Il avait été fortement calmé par l'armée et la discipline que ça demandait. De plus, le nom Helvar avait été écarté de sa propre personnalité, ce qui lui avait permis de voir plus clair. Malheureusement, ce n'était pas tout le monde qui avait des oreilles pointues, qui permettaient souvent d'avoir le bénéfice du doute.

Et enfin, il comprit. Jusqu'à présent, il avait vécu dans le confort des faes et n'avait jamais vu des ailes d'illyrien qui étaient abîmées au point que ce fut irréparable. Souvent il en avait vu avec quelques blessures, mais rien qui ne les empêchait d'utiliser leurs ailes aisément. Pendant un instant il songea à la douleur permanente que ça devait faire, et ce qui avait dû la traverser lorsqu'on lui avait infligé ça. Il resta muet, mais ses mâchoires se serrèrent tandis qu'il se penchait sur le fauteuil, non pas par menace, mais par analyse de ce qu'il voyait. Il cherchait ce qui s'était passé, sur ce qu'Ellinor avait subi, mais il ne pourrait jamais avoir que des hypothèses. Il pensa que ses hypothèses seraient peut-être gentilles, comparées à la vérité de ce qu'elle avait vécu.

-Mais moi je ne sais pas ce que ça fait d'être toi. Courir ne peut pas me manquer, je n'ai jamais pu courir. Et je ne peux pas me souvenir du moment où ma jambe s'est cassée, corrigea-t-il bien qu'une grimace apparut sur son visage ; ça faisait 62 ans qu'il vivait avec cette jambe défectueuse, et même s'il pouvait en faire quelque chose, elle avait souvent été un frein à ce qu'il voulait faire. Il y a beaucoup d'illyriens avec des ailes massacrées ? demanda-t-il, l'air grave, le regard sérieux.

Soudainement, il fut plus que satisfait d'avoir décidé de prendre contact avec l'illyrienne. Il venait d'apprendre quelque chose de nouveau, de terrible, mais qui ne pouvait que le motiver à faire fonctionner cette entente qu'ils entrevoyaient entre leurs peuples. C'était peut-être peu, mais c'était un début. Il pouvait toujours argumenter auprès de Sanna Asgeir concernant les illyriens, s'il prouvait que tout se passait bien entre Skogen et les Pics d'Acier.

-Merci de ton honnêteté. J'ignorais cette réalité, alors qu'elle a toute son importance. Je comprends mieux ta colère, maintenant. Et je suis franchement content de n'être seigneur que depuis peu, afin d'échapper à ton courroux, ajouta-t-il avec un sourire en coin, en espérant faire revenir le genre d'humour qui était naturellement parvenu entre eux.

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And take my past
And take my sins
Like an empty sail takes the wind
And heal, heal, heal, heal
Ellinor Løvendal
Illyrien·ne de l'Hiver
Ellinor Løvendal
Pseudo : witch bolt.
Pronoms irl : elle, she, her.
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Triggers : cruauté animale.
Contents : racisme, sexisme, tensions familiales, violence, torture, expérimentations, ptsd.
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Pronom : doesn't matter.
Âge : 89 — la courbe du temps qui s'arrête sur une trentaine d'années.
Race : ILLYRIAN — des ailes de papillon qui trahissent du sang printanier, désormais inutiles.
Cour : WINTER — sans aucune loyauté envers les terres qui l'ont vue grandir.
Résidence : STEEL PEAKS CLAN — dans les hauteurs de skogen, loin des faes.
Occupation : CHIEFTAIN — le titre arraché des mains du frère jumeau, accroché sur sa tête, couronne ferreuse bien lourde.
Statut social : NOBODY — sauf dans les sphères illyriennes. le nom importe peu, de toute façon, seule compte la puissance.
Statut civil : UNINTERESTED — ni temps, ni envie. trop de traumatismes pour pouvoir ne serait-ce qu'envisager la chose.
Orientation sexuelle : DEMISEXUAL — la tête avant le corps, même si la sienne n'est pas vraiment aux ébats.
Âme sœur : UNKNOWN — et pas spécialement intéressée.
Allégeance : HERSELF — avant le clan, avant la cour, avant tout le reste.
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La réplique est ignorée d'un haussement d'épaules — il n'a pas tort, après tout, même si le handicap d'Ellinor est évident pour quiconque passe un peu de temps au sein des cercles illyriens où masquer ses ailes est une aberration — et la raillerie dépréciative est accueillie avec un froncement de sourcils et un claquement de langue vaguement irrité. « J'aimerais éviter d'entreprendre de nouvelles négociations avec un autre Fae. Donc reste en vie, si tu veux bien, quitte à ce que je joue les gardes du corps quand tu pars en visite officielle. » L'offre n'est pas faite à la légère, la voix bien trop sérieuse et bien trop lourde des implications que ça pourrait entraîner. Le Seigneur de Skogen accompagné d'une illyrienne bien connue pour son dédain envers la race fae ne pourra que faire les gorges chaudes d'Evanor, elle le sait.

Et pourtant, l'offre est sur la table. Libre à lui de la saisir ou non.

La conversation prend une tournure bien plus sérieuse, à partir de ce moment. Pour la première fois depuis longtemps, Ellinor se confie, juste un peu ; avoue à demi-mots avoir été ce monstre dont Edvin l'a qualifiée plus d'une fois, un monstre de haine et de douleur et de traumatismes encore vifs, mais en voie de guérison, toute partielle soit-elle. Admet tranquillement avoir été manipulable à souhait pour être pointée dans cette direction de destruction totale et brûlante. Songer à Aveline lui tire une petite grimace, mal cachée derrière une main pressée contre sa mâchoire. Hors de question de minimiser sa propre responsabilité dans son comportement, toutefois : même si Aveline a su presser les bons boutons pour la transformer ainsi, Ellinor s'est laissée faire, a accepté la chose sans réfléchir à l'époque, et ce qu'elle est devenue n'est pas dû qu'à son séjour à l'Aube, ni à sa dépendance à la Légion Ecarlate.

Ce qu'elle est devenue ne lui plaît pas vraiment, ces derniers temps.

Ils sont trop similaires pour que ce soit une simple coïncidence, et c'est peut-être ça qui la pousse à jouer cartes sur table. En partie, du moins. Si ses ailes se déploient, dans toute leur ruine, ce n'est pas encore aujourd'hui qu'elle lui racontera ce qu'elle a pu subir aux mains de psychopathes agissant au nom d'une science qui n'était là que pour justifier leur curiosité dégueulasse. Mais c'est la première fois qu'elle les montre volontairement, plutôt que de les laisser sortir par réflexe. Une preuve qu'elle sait, oui. Qu'elle comprend. L'horreur qui s'étale un instant sur le visage de Fenrys lui donne envie de les remballer et de repartir immédiatement mais elle tient bon, les bras qui se croisent au travers de son ventre comme pour se protéger.

« Fenrys, ce n'est pas une compétition, » elle finit par soupirer toutefois. Sa voix trahit beaucoup de fatigue, et beaucoup d'une vieille douleur encore vive. Ses épaules se sont tendues pour supporter la douleur qui traverse son dos, et elle se masse la nuque avec une grimace. « Tu as peut-être vécu toute ta vie avec ton handicap, et peut-être que le mien n'est apparu que bien après ma naissance, mais ça ne change rien au fait qu'on est deux branquignoles incapables de faire ce que le reste de la populace pratique naturellement. » Une pause. Puis sa langue claque contre son palais, et un petit sourire, qui manque cruellement de joie, étire ses lèvres. « Mais ça nous a pas empêchés d'être ce qu'on est aujourd'hui. Et tous ceux qui nous regardent de haut parce qu'on est pas assez peuvent aller se faire enculer à sec avec du verre pilé, si tu veux mon avis. »

La question la surprend, toutefois. Assez pour qu'elle lui lance un regard vaguement méfiant, vaguement suspicieux, les sourcils qui se froncent encore un peu avant que la ride sur son front ne finisse par disparaître pour laisser place à un nouveau soupir. « Aux Pics d'Acier, il n'y a que moi. » Et elle restera la seule, si elle a son mot à dire. Hors de question que qui que ce soit parmi les siens subisse ce qu'elle a pu subir. « Mais... je n'étais pas la seule aux mains de mes tortionnaires, et je peux affirmer que je ne suis pas la seule à qui on a brisé les ailes. » Elle peut encore revoir ce tiroir rempli de plumes d'écriture, faites à partir de plumes illyriennes, quand ses cauchemars se font trop vifs. Ses nuits ne sont plus très reposantes depuis mai dernier.

Puis l'atmosphère se détend. Un peu. Le commentaire tire un sourire amusé à Ellinor qui se rencogne de travers dans le fauteuil, les jambes balancées au travers d'un accoudoir et les reins calé contre l'autre. Pour une fois, elle laisse ses ailes de sortie, les arrange tant bien que mal pour qu'elles se drapent correctement sur l'accoudoir et tombent jusqu'au sol sans trop faire mal. « T'es pas encore sorti d'affaire. C'est pas parce que tu mesures deux mètres et que t'as la carrure d'un éléphant que je peux pas te tirer les oreilles. » Mais il y a une touche d'affection dans sa voix, et s'il avait été plus proche, sans doute qu'elle lui aurait donné un bon coup dans l'épaule pour appuyer ses paroles. « J'essaie de me débarrasser de cette colère. Ou en tout cas, de la gérer de façon un peu plus saine, qui n'implique pas le génocide des Faes. Mais... c'est difficile. » L'aveu est marmonné d'une voix hésitante, les dents qui mordillent à sa lèvre inférieure. « Je n'aime pas beaucoup la personne que je suis. Mais peut-être qu'on arrivera à se tirer vers le haut. »

Peut-être. Avec un peu de chance.

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with a thousand lies
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Fenrys Helvar
Grand·e Fae de l'Hiver
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-Tu tiens à ce que la moitié du peuple de l'Hiver fasse un arrêt cardiaque face à nous ? Enfin, l'idée est en partie en tentante... Mais nous en reparlerons, le moment venu, laissa-t-il là.

Parce que c'était encore un peu loin pour lui à imaginer, et qu'il avait tout sauf envie de se rendre à un quelconque évènement mondain, voire une réunion. Pourtant, en rencontrant Ellinor et lui proposant un tel marché, il mettait les pieds dans le plat et s'investissait enfin dans la politique de Skogen, et donc de l'Hiver. Personne ne raterait son investissement soudain, lui qui venait de passer une année et demi à ne pas lever le petit doigt plus que nécessaire. Fenrys Helvar plaçait enfin sa canne dans le jeu et il n'était pas le genre de personne à faire dans le discret. La preuve avec l'illyrienne qui se trouvait face à lui, la manière dont il avait été sûr de l'inviter à Skogen et la confiance qu'il avait qu'elle allait accepter. Ça avait certainement été présomptueux de sa part, mais comment le regretter à présent ?

Il en apprenait plus sur le clan des Pics d'Acier et sur une partie des illyriens qu'il n'en n'avait appris ces dernières années, des choses dont les livres ne parlaient jamais. Il n'avait lu que sur les jolies ailes, détaillant chaque membrane, chaque plume, chaque nerf qui les traversait, et il se demanda soudainement ce que ça avait coûté aux ailés pour que lui puisse lire ce genre d'informations. Cette idée le révulsa et, s'il aimait ses livres certainement plus qu'il aimait sa propre vie, il eut envie de brûler les pages qui avaient été écrites au prix du sang.

Mais ça ne changerait rien à ce qui avait été fait. Brûler des livres ne changerait pas l'état des ailes d'Ellinor, ni même ce que chacun était incapable de faire. Ils avaient tous deux appris à vivre avec ce qu'ils avaient en moins, et il dirait même mieux : que de ce qu'ils avaient en moins, ils avaient appris à en faire plus. C'était ce qui avait changé la donne pour lui à l'armée, et c'était peut-être pour ça que le clan d'Ellinor la respectait tellement aussi.

-Certes, mais il y a un tas de choses que nous avons appris à faire, et pas eux. Quand ils se reposent sur leurs lauriers, nous, nous savons que rien ne s'arrête à une réussite, répliqua-t-il avant de tirer une grimace face à l'expression très... imaginative de la brune.

Le grand dadais venait quand même de l'Hiver, ce qui voulait dire qu'il était coincé du cul, et la manière dont elle venait de parler lui rappelait clairement ce fait. Il avait peut-être légèrement plus d'humour, mais seulement à cause de son handicap, qui lui avait demandé de voir la vie d'un autre point de vue. Cependant, ça ne le désarçonna pas assez pour poser une question plus sérieuse, et il vit à sa manière de réagir qu'elle ne voulait pas continuer longtemps sur ce sujet. Après tout, elle n'avait pas été seule selon ses dires, et certainement qu'en parler trop, c'était non seulement réveillé des souvenirs mais risqué aussi d'autres vies. Il se contenta alors de hocher la tête, emmagasinant les informations. Qu'en ferait-il ? Il ne savait pas l'étendu de ces données et il ne pouvait pas jouer sur ça pour rallier les grands faes à sa cause. Cette histoire n'était pas la sienne et il ne ferait pas l'affront de la conter à la place des ailés et hybrides concernés.

Il arqua un sourcil à sa pseudo-menace et un sourire en coin s'étira sur ses lèvres tandis qu'il s'enfonça un peu plus dans son fauteuil, son dos le remerciant pour le repos qu'il lui offrait enfin.

-Essaye seulement, l'invita-t-il avec un air confiant, avant d'écouter ses propos. La colère est une émotion qui a du mal à partir, et qui prend plus qu'elle ne donne. J'ai passé ma vie à espérer que ma famille disparaisse, que je puisse juste... être autre chose qu'un Helvar. La moitié de ma famille est morte, à présent, et je ne réalise que maintenant à quel point j'ai été un horrible con de penser ça. J'ai passé plus d'un an à nier mon rôle de seigneur car je refusais de suivre la trace de mon père, mais en faisant ça, je suivais exactement ce qu'il avait pensé de moi pendant des années.

Et il avait fallu que Revka intervienne pour qu'il réalisa ça. Il pouvait prétendre haïr son âme sœur autant qu'il le voulait, encore aujourd'hui, Fenrys serait perdu sans elle, même si cette soirée l'avait renforcé à penser qu'il ferait mieux de garder ses distances d'elle, non par pour son bien à lui, mais pour le sien.

Parce qu'il savait ce qu'il avait été avec elle, à présent. Et la réponse était : un homme typiquement hivernal. Pas assez bien.

-Je pense que le temps est aux changements. Après tout, la moyenne d'âge des seigneurs hivernaux a drastiquement baissé ces dernières années, notre Suprême est une femme et même les autres cours semblent subir leurs propres changements. On ne peut définitivement pas changer le passé, mais au moins on peut éviter de le reproduire et se tourner vers des alternatives. C'est exactement pour ça que je voulais que cette rencontre soit un succès, parce que je pense qu'on peut y arriver. Pas facilement, mais on va dire qu'avancer est un peu plus probable maintenant que ça ne l'était il y a encore quelques années. Peut-être qu'un jour, des livres parleront des deux éclopés qui ont changé l'Hiver.

Et Fenrys sourit sincèrement à cette pensée, parce que c'était loufoque, peu probable, mais comme dit, ça pouvait se produire. Peut-être que tout commençait avec cette rencontre et que la suite ne serait que plus grandiose encore, que ça changerait des vies encore plus que ça ne venait de changer les leurs en cet instant.

-Au pire des cas, au moins, on crèvera pas comme des cons qui ont rien foutu de leur vie à part râler sur les autres, il haussa les épaules. Puis les négociations ont été courtes, ça sera déjà une première victoire. Par la Mère, je déteste quand les gens mettent des siècles à se mettre d'accord, soupira-t-il en passant une main sur son visage.

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