(Sanna) A song of ice and fire
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Grand·e Fae de l'Automne
Pseudo : enfant sauvage.
Pronoms irl : (elle, iel)
Faceclaim : Pedro Pascal + horiya (ava), alcara (sign), self (aes).
Comptes : Sylas, Revka, Adrielle & Atlas.
Messages : 232
Aeskells : 1843
Triggers : à discuter au préalable.
Contents : racisme, classisme, violence physique, violence psychologique, relation toxique et abus de pouvoir.
Pronom : IL ─ votre altesse ou votre suprématie, c'est mieux.
Âge : 99 YO ─ les années qui s'envolent comme la cendre au quatre vents.
Race : HIGH FAE ─ le sang pur et incandescent.
Cour : AUTUMN ─ les forêts aux couleurs vives, la brume du matin et le soleil chaleureux de l'après-midi. La première ligne bordant les terres humaines.
Résidence : ARVANDOR ─ un palais sous les arbres, habité par le silence et le claquement des griffes de ses chiens sur les planchers de bois.
Occupation : SUPREME ─ l'ambition s'étendant sur toutes les terres d'Evanor.
Statut social : NOBLE ─ comme le reste de sa lignée. Noble, fier et désireux de rester campé au sommet du monde.
Statut civil : MARRIED ─ par devoir, parce que l'amour rend fou.
Orientation sexuelle : HETERO ─ il n'a jamais pris le temps de s'épancher sur les affres de l'amour et de la chair.
Âme sœur : UNKNOWN ─ et indésirée.
Allégeance : TO THE MONTESERRE FAMILY ─ parce que le sang est éternel.
Aesthetic 1 :
Aesthetic 2 :
Aesthetic 3 :
Staff
je gère la place
Suprême
je règne sur ma cour
Automne
fidèle à la cour de l'Automne
Feu
magie de l'automne
Bal des Mirages
j'étais au dernier bal de 836
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
En PLS
jamais à jour
Obsèques
j'étais aux obsèques d'Einar Asgeir
Bal des Astres
j'étais au dernier bal de 837
A Song of Ice and Fire
Le coloris enflammé de la canopée automnale disparaît dans un tourbillon de braises. Lorsqu’il rouvre les yeux, c’est le paysage immaculé de la Cour de l’Hiver qui s’étend à perte de vue. Dans la capitale, les maisons de pierre sont couronnées de toits recouverts d’ardoise et d’une bonne couche de neige blanche, leurs cheminées laissant échapper des panaches de fumée odorante dans le ciel gris. Les rues sont animées en cette fin d’avant-midi, les habitants allant et venant sur les larges avenues pour visiter les boutiques et les échoppes, ou simplement pour visiter leurs amis. Le Palais de Givre et la Tour du Pendule dominent le paysage de Hvitsten, immuables malgré les années qui s’écoulent.
L’automnal serre les pans de sa cape en entamant sa marche vers le château, talonné par deux de ses hommes, étouffant les frissons qui veulent lui chatouiller le dos malgré la fourrure de son vêtement. Voilà plusieurs années qu’il n’a pas mis les pieds dans la capitale de la Cour de l’Hiver. La dernière fois, sa longue conversation avec Einar s’était terminée par une promesse d’union entre leurs familles. Les fiançailles de Luz et d’Espen avaient duré beaucoup plus longtemps que le voulait les coutumes, mais le Fléau qui avait paru quelques mois après leur discussion avait retardé les choses, puis la maladie de son vieil ami avait amené un silence. Si Cesare croyait alors que Luz et Espen avaient profité de cette longue interlude pour faire connaissance, il n’en était rien. Après sa confrontation avec sa sœur cadette, le Suprême de l’Automne s’était même mis à regretter cette promesse, à espérer que l’occasion se présenterait de l’annuler.
Le comportement d’Espen lors des obsèques de son père avait suffi à créer une opportunité. Le dévoilement de l’ascension de Sanna Asgeir a la suprématie venait achever ses réflexions. Sa relation avec la demoiselle s’était bien mal entamée l’été précédent. Cesare sait que l’hivernale n’a aucune confiance en lui. Cependant, son élection à titre de Suprême le forçait à constater qu’ils devraient travailler ensemble. À en juger par leur espérance de vie, leur collaboration forcée risque d’être longue. Autant faire la paix maintenant pour consolider les relations entre leurs cours.
Ainsi, Cesare Monteserre s’invite aujourd’hui au Palais de Givre de la Cour de l’Hiver pour présenter ses félicitations officielles pour son ascension et prendre la température quant à l’état de ses relations avec ses deux frères. En outre, il espère parvenir à la convaincre d’annuler les fiançailles sans animosité entre leurs clans respectifs. Il pénètre entre les murs miroitants en jetant un regard à la ronde, constatant le décor inchangé avec satisfaction et se laisse escorter vers une salle d’audience où il sera reçu par la Suprême de l’Hiver.
Lorsqu’il pose les yeux sur le visage pâle et froid de Sanna, il incline le menton avec respect. «J’espère que vous pardonnerez mon intrusion, déclara-t-il d’un ton léger. J’aurais dû vous adresser mes félicitations en personne avant aujourd’hui, mais je tenais à le faire ici, où nous pourrons discuter plus librement à l’abri des oreilles indiscrètes… »
Il sonde les traits de la jeune femme, attendant sa réponse avec le cœur battant, comme chaque fois qu’il doit sortir les politesses pour valser avec la noblesse.
L’automnal serre les pans de sa cape en entamant sa marche vers le château, talonné par deux de ses hommes, étouffant les frissons qui veulent lui chatouiller le dos malgré la fourrure de son vêtement. Voilà plusieurs années qu’il n’a pas mis les pieds dans la capitale de la Cour de l’Hiver. La dernière fois, sa longue conversation avec Einar s’était terminée par une promesse d’union entre leurs familles. Les fiançailles de Luz et d’Espen avaient duré beaucoup plus longtemps que le voulait les coutumes, mais le Fléau qui avait paru quelques mois après leur discussion avait retardé les choses, puis la maladie de son vieil ami avait amené un silence. Si Cesare croyait alors que Luz et Espen avaient profité de cette longue interlude pour faire connaissance, il n’en était rien. Après sa confrontation avec sa sœur cadette, le Suprême de l’Automne s’était même mis à regretter cette promesse, à espérer que l’occasion se présenterait de l’annuler.
Le comportement d’Espen lors des obsèques de son père avait suffi à créer une opportunité. Le dévoilement de l’ascension de Sanna Asgeir a la suprématie venait achever ses réflexions. Sa relation avec la demoiselle s’était bien mal entamée l’été précédent. Cesare sait que l’hivernale n’a aucune confiance en lui. Cependant, son élection à titre de Suprême le forçait à constater qu’ils devraient travailler ensemble. À en juger par leur espérance de vie, leur collaboration forcée risque d’être longue. Autant faire la paix maintenant pour consolider les relations entre leurs cours.
Ainsi, Cesare Monteserre s’invite aujourd’hui au Palais de Givre de la Cour de l’Hiver pour présenter ses félicitations officielles pour son ascension et prendre la température quant à l’état de ses relations avec ses deux frères. En outre, il espère parvenir à la convaincre d’annuler les fiançailles sans animosité entre leurs clans respectifs. Il pénètre entre les murs miroitants en jetant un regard à la ronde, constatant le décor inchangé avec satisfaction et se laisse escorter vers une salle d’audience où il sera reçu par la Suprême de l’Hiver.
Lorsqu’il pose les yeux sur le visage pâle et froid de Sanna, il incline le menton avec respect. «
Il sonde les traits de la jeune femme, attendant sa réponse avec le cœur battant, comme chaque fois qu’il doit sortir les politesses pour valser avec la noblesse.
octobre 837 avec @Sanna Asgeir ∙ code par alcara
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lord of fire and ashes
The flames rose into the night. The smoke tainted the sky. Our world burned and crumbled around us. But we stood still. And we will rise from the ashes.
Grand·e Fae de l'Hiver
Pseudo : Menthe.
Pronoms irl : Elle.
Faceclaim : Saoirse Ronan | Bambi Eyes (ava), ethereal (aes)
Messages : 70
Aeskells : 238
Triggers : Me contacter.
Contents : Maladie, mort, deuil, sang.
Pronom : ELLE.
Âge : 55 ANS passés à fouler la neige de l’Hiver éternel.
Race : GRANDE FAE, trahie par ses traits fins et ses oreilles en pointe.
Cour : HIVER, les terres de neige, de glace et de silence l’ont vue pousser son premier cri et accueilleront très certainement son dernier soupir.
Résidence : à BRYNJOLF principalement, Sanna n’abandonne son fief que pour se rendre à HVITSTEN ces derniers temps.
Occupation : DAME DE BRYNJOLF, titre prétendument ravi à son frère Espen, mais qu’elle fera tout pour conserver.
Statut social : NOBLE hivernale, aînée des enfants d’Einar Asgeir, du moins le croit-elle.
Statut civil : éternelle CELIBATAIRE, au grand dam de ses frères et de sa tante, qui espèrent lui ravir son titre. Sanna n’a pas la moindre intention de passer par la case des épousailles.
Orientation sexuelle : PANSEXUELLE, mais la bagatelle n’est point de mise quand on est une Dame dont les moindres gestes sont scrutés et épiés.
Âme sœur : UN SEIGNEUR, avec qui l’union est impossible puisque Sanna tient à conserver son titre et la liberté qu’il lui confère.
Allégeance : à l’HIVER, mais surtout à ELLE-MÊME.
Aesthetic 1 :
Aesthetic 2 :
Aesthetic 3 :
Noble
je suis de l'élite
Hiver
fidèle à la cour de l'hiver
Eau
magie de l'hiver
Obsèques
j'étais aux obsèques d'Einar Asgeir
Suprême
je règne sur ma cour
Bal des Astres
j'étais au dernier bal de 837
A Song of Ice and Fire
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Queen Elizabeth I
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Hvitsten — Octobre 837
Le souffle court et les poings serrés, enveloppée dans sa vieille cape grise cent fois reprisée et dont le port lui permettait moins de se protéger d’un froid qu’elle ne ressentait plus depuis des décennies que de dissimuler son identité, Sanna arpentait d’un pas furieux le bois le plus proche du Palais de Givre. Point d’escorte pour protéger la nouvelle Suprême, si ce n’était l’harkrone qu’Einar Asgeir avait coutume de garder auprès de lui et qui, à sa mort, s’était tout naturellement attaché aux pas de sa descendante. Vaguement déçu que cette promenade impromptue ne lui offre pas plus de divertissement comme la poursuite d’un renard ou un lancer de bâton à rapporter, l’animal observait la jeune fae franchir à grandes enjambées l’étendue immaculée de neige, sans égard pour sa lourde robe de laine à laquelle la poudreuse adhérait si facilement.Sanna Asgeir avait mille raisons d’être furieuse : son père était mort, un père si peu connu et dont elle ne connaîtrait finalement rien de plus ; ses deux frères l’avaient abandonnée après une scène mémorable devant une bonne partie de la noblesse evanorienne, et pour finir, les seigneurs hivernaux se terraient sur leurs terres, sans un regard ou un hommage pour leur nouvelle Suprême. Le coup de grâce avait été porté dans la matinée par un article de La Pomme Empoisonnée, journal qu’elle avait coutume de survoler de temps en temps pour s’amuser des potins et déconfitures éventuelles des nobles qu’elle ne portait pas dans son cœur, mais qu’elle qualifiait désormais de ‘vulgaire feuille de chou tenue par une bande d’écrivaillons sans vergogne’, tant elle s’était sentie vexée, et même insultée par l’article rédigé par Hellébore, pointant du doigt le douloureux manque d’entrain des hivernaux à soutenir son règne.
Ce n’était qu’un masque de froideur et de fermeté qui répondait d’ordinaire au moindre questionnement de son autorité. En tant que Dame de Brynjolf, Sanna avait dû apprendre à réprimer ses sourires, à cacher sa joie de vivre, sa curiosité, et à se murer dans une attitude glaciale dès lors qu’elle se trouvait en présence d’un homme menaçant potentiellement son administration des terres Asgeir (bien qu’un coup de poing asséné sur une table faisait parfois mieux l’affaire lorsqu’il s’agissait de rappeler qui était la Dame de Brynjolf et qui était le vassal un peu trop impétueux). Mais cet article avait été de trop, la goutte d’eau qui faisait déborder le vase empli de ses craintes et de son anxiété, versées sans remords depuis le jour de son élévation au rang de Suprême. Sortir du Palais et rejoindre la forêt la plus proche avait été la seule échappatoire que Sanna avait trouvée pour garder ses larmes et sa colère secrètes. Elle ne pouvait se permettre d’afficher la moindre faiblesse face à des sujets qui doutaient déjà de ses capacités à régner.
Une étrange sensation l’arrêta soudain, comme si son cœur ratait un battement, l’une de ses sensations étranges qu’elle ressentait de temps à autre depuis son arrivée à Hvitsten : des arrivées et départs des terres de l’Hiver, que seule la Suprême discernait et auxquels il lui fallait désormais s’habituer. Cette impression lui sembla néanmoins plus funeste que les autres, stoppant net sa colère pour la remplacer par une angoisse diffuse. S’apercevant qu’elle avait désormais de la neige jusqu’aux mollets, Sanna fit demi-tour et rejoignit le Palais de Givre, pénétrant discrètement ses murs par la petite porte habituelle utilisée pour ses escapades non-officielles et surtout sans escorte, claquant des pieds et secouant sa robe pour en faire tomber la neige, sans grand succès. Le premier domestique qu’elle rencontra lui annonça qu’un visiteur l’attendait dans la salle d’audience des appartements Asgeir, la nouvelle Suprême n’ayant pu se résoudre à emménager si tôt dans ceux que son père avait occupés encore peu de temps auparavant.
Sans surprise bien sûr, l’hivernale découvrit son homologue automnal, élégamment vêtu d’une cape de fourrure, imposant et sûr de lui, même si quelque peu austère. Sa récente déconvenue au Bal des Mirages ne semblait pas avoir eu de prise sur lui. Mentalement, Sanna se félicita d’avoir ajouté un jupon supplémentaire sous sa robe afin d’épaissir quelque peu sa silhouette, chose qui, elle l’espérait, la rendait moins insignifiante, moins discrète. Elle avait aussi abandonné les longues manches flottantes des robes hivernales qui s’élargissaient à partir du coude et qui la contraignaient dans ses mouvements. Une Dame, et plus encore une Suprême, ne pouvait passer ses journées à broder et converser galamment quand il lui fallait administrer des terres ou arbitrer des conflits.
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Cour : AUTUMN ─ les forêts aux couleurs vives, la brume du matin et le soleil chaleureux de l'après-midi. La première ligne bordant les terres humaines.
Résidence : ARVANDOR ─ un palais sous les arbres, habité par le silence et le claquement des griffes de ses chiens sur les planchers de bois.
Occupation : SUPREME ─ l'ambition s'étendant sur toutes les terres d'Evanor.
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Statut civil : MARRIED ─ par devoir, parce que l'amour rend fou.
Orientation sexuelle : HETERO ─ il n'a jamais pris le temps de s'épancher sur les affres de l'amour et de la chair.
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A Song of Ice and Fire
Un coin de sa lippe se relève presque imperceptiblement alors qu’il se remémore la colonne rédigée par Robert Bourguignon dans l’Avant-Garde. Les sondages donneraient Cesare Monteserre favori, maintenant que le rituel de suprématie hivernal a éliminé quelques partis intéressants que l’on murmurait en tête de lice. Il s’était demandé quel parti hivernal l’Avant-Garde avait espéré voir sur le trône à sa place, mais finalement ça n’a pas vraiment d’importance. « Si les journalistes avaient le pouvoir d’échanger des vif-argents avec la Mère, nous n’aurions plus besoin du Crépuscule pour être illuminés de Sa sagesse, » déclare-t-il avec amusement.
Une partie de lui songe que les choses seraient beaucoup plus simples si le Crépuscule ne veillait pas au grain. Les Suprêmes pourraient gérer leurs affaires avec bien plus d’aisance sans les ramifications de cette cour qui se sont enracinées dans leur gouvernement. Leurs ancêtres avaient été bien aveuglés par leur foi pour permettre aux prêtresses de s’emparer d’autant de pouvoir. Même lui n’y avait jamais vraiment songé jusqu’à tout récemment, jusqu’à ce qu’il réalise que peu importe l’issue de ses tribulations amoureuses avec son épouse et son ancienne générale, jamais il ne pourrait librement épouser la femme qui faisait vraiment battre son coeur, parce que des lois anciennes interdisaient aux divergents de se marier. Il voudrait croire que le Concordat a le pouvoir de défaire cette loi par un décret, mais il devine que le Crépuscule s’interposerait pour une raison qui lui échappe toujours…
Il obtempère à son invitation de la rejoindre près du feu, l’observant alors qu’elle s’agenouille pour raviver la flamme dans l’âtre. L’ombre d’un sourire naît au coin des lèvres de l’automnal face à la simplicité qu’il apercevait en cette femme qui se tenait devant lui. Sa première impression de Sanna n’a pas été la meilleure. Son ton impérieux alors qu’elle participait à un séance du Concordat au nom de son père avait tout de suite déplu à Cesare qui s’était demandé comment Einar avait pu mettre sa fille pourrie gâtée sur le trône de son fief alors que les hivernaux ignoraient constamment les lignes de succession traditionnelles pour placer leurs rejetons mâles au pouvoir. Un an plus tard, lors des obsèques de son vieil ami, Cesare avait découvert une nouvelle facette de la demoiselle qui l’avait poussé à se questionner sur ses préjugés. La Mère semblait abonder en son sens, puisqu’elle avait choisi Sanna pour régner sur les terres glaciales de l’Hiver.
«J’aurais pu vous aider avec ça, vous savez ? lâche-t-il dans un souffle en désignant les braises d’un signe bref de la tête. Effectivement, je me suis dit qu’une visite s’imposait pour discuter de l’alliance de ma famille avec la vôtre. Il s’éclaircit la gorge, pesant ses mots avec soin dans l’espoir d’éviter de froisser sa consœur. La dernière chose dont il a besoin à l’heure actuelle, c’est d’un incident diplomatique avec les hivernaux. Il y a quelques années, j’étais heureux d’accepter la proposition de votre père d’unir nos familles grâce aux épousailles de ma sœur Luz et de votre frère. Cependant, à la lumière des événements qui sont survenus en juillet… je dois admettre que je suis mal à l’aise d’unir l’une des miennes à un homme qui a choisi de se dresser ainsi contre celle que la Mère a choisie pour régner. L’automnal sonde le visage de son interlocutrice avec curiosité. Elle avait dû se douter des raisons de sa visite, qu’il repoussait depuis des mois par respect pour son deuil. J’espère que vous savez que je ne soutiens aucunement la croisade d’Espen contre votre règne… ? »
La déclaration tangue entre l’affirmation et la question. Les secondes s’égrainent et la tension monte alors qu’il se demande comment Sanna la grise ripostera.
Une partie de lui songe que les choses seraient beaucoup plus simples si le Crépuscule ne veillait pas au grain. Les Suprêmes pourraient gérer leurs affaires avec bien plus d’aisance sans les ramifications de cette cour qui se sont enracinées dans leur gouvernement. Leurs ancêtres avaient été bien aveuglés par leur foi pour permettre aux prêtresses de s’emparer d’autant de pouvoir. Même lui n’y avait jamais vraiment songé jusqu’à tout récemment, jusqu’à ce qu’il réalise que peu importe l’issue de ses tribulations amoureuses avec son épouse et son ancienne générale, jamais il ne pourrait librement épouser la femme qui faisait vraiment battre son coeur, parce que des lois anciennes interdisaient aux divergents de se marier. Il voudrait croire que le Concordat a le pouvoir de défaire cette loi par un décret, mais il devine que le Crépuscule s’interposerait pour une raison qui lui échappe toujours…
Il obtempère à son invitation de la rejoindre près du feu, l’observant alors qu’elle s’agenouille pour raviver la flamme dans l’âtre. L’ombre d’un sourire naît au coin des lèvres de l’automnal face à la simplicité qu’il apercevait en cette femme qui se tenait devant lui. Sa première impression de Sanna n’a pas été la meilleure. Son ton impérieux alors qu’elle participait à un séance du Concordat au nom de son père avait tout de suite déplu à Cesare qui s’était demandé comment Einar avait pu mettre sa fille pourrie gâtée sur le trône de son fief alors que les hivernaux ignoraient constamment les lignes de succession traditionnelles pour placer leurs rejetons mâles au pouvoir. Un an plus tard, lors des obsèques de son vieil ami, Cesare avait découvert une nouvelle facette de la demoiselle qui l’avait poussé à se questionner sur ses préjugés. La Mère semblait abonder en son sens, puisqu’elle avait choisi Sanna pour régner sur les terres glaciales de l’Hiver.
«
La déclaration tangue entre l’affirmation et la question. Les secondes s’égrainent et la tension monte alors qu’il se demande comment Sanna la grise ripostera.
octobre 837 avec @Sanna Asgeir ∙ code par alcara
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Cour : HIVER, les terres de neige, de glace et de silence l’ont vue pousser son premier cri et accueilleront très certainement son dernier soupir.
Résidence : à BRYNJOLF principalement, Sanna n’abandonne son fief que pour se rendre à HVITSTEN ces derniers temps.
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Statut social : NOBLE hivernale, aînée des enfants d’Einar Asgeir, du moins le croit-elle.
Statut civil : éternelle CELIBATAIRE, au grand dam de ses frères et de sa tante, qui espèrent lui ravir son titre. Sanna n’a pas la moindre intention de passer par la case des épousailles.
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Hvitsten — Octobre 837
Sanna adressa un dernier regard au foyer où dansaient déjà allègrement les flammes qu’elle venait de raviver. Un dernier coup de tisonnier acheva de repousser un feuillet de l’exemplaire de La Pomme Empoisonnée qu’elle avait rageusement jeté au feu plus tôt dans la matinée et dont il subsistait par miracle un fragment, comme pour lui rappeler à nouveau les commentaires grinçants de l’écrivaillon Hellébore. Un mince sourire éclaira son visage à la vue du papier se flétrissant et noircissant, bientôt entièrement consumé par la voracité des flammes. Un sourire bref, presque furtif, avant que la Suprême de l’Hiver ne retrouve son masque de froideur, celui qu’elle adoptait pour se donner une contenance face à ses interlocuteurs et qui, elle l’espérait, faisait ressortir sa détermination, malgré son inexpérience. Entendre Cesare Monteserre s’éclaircir la gorge avant de poursuivre sur le sujet qu’elle redoutait tant lui fit prendre conscience de la gêne instaurée entre eux.Elle l’écouta sans l’interrompre, se retenant de serrer les dents au souvenir de son père proposant à son ami une union entre leurs enfants, enfants qui de par leurs astres contraires, n’auraient jamais dû être associés en quoi que ce soit, et surtout pas par le mariage. Les rares occasions où Sanna avait croisé Luz Monteserre lui avaient suffi pour comprendre que cette dernière n’aurait jamais supporté les contraintes hivernales imposées aux femmes, ni même le caractère d’Espen. Et si elle avait tenté de s’opposer à la volonté paternelle en prenant ouvertement le parti d’Espen, dans le but aussi égoïste qu’inavouable de regagner l’affection de ce dernier, ses mots n’avaient nullement ému Einar Asgeir, le vieil ours étant manifestement immunisé contre toute forme de sensibilité. Ou de bon sens, comme l’avait alors songé Sanna. Mais au-delà de cette union malheureuse, la Dame de Brynjolf avait aussi senti une menace pour elle-même, persuadée que Cesare Monteserre soutiendrait Espen dans sa croisade pour obtenir le titre de Seigneur qui, selon les coutumes hivernales, devait lui revenir.
Sanna ne put s’empêcher de froncer les sourcils d’étonnement en entendant la question de l'automnal, comme s’il avait lu ses pensées ou deviné son inquiétude. Son masque de froideur s’était-il fissuré soudainement ? Elle détourna son visage pendant de longues secondes, fixant le feu comme pour y trouver des réponses, un comble pour celle qui se targuait de maîtriser la glace. Ce ne fut cependant pas la sagesse ou la diplomatie qu’elle trouva dans sa contemplation éclair, mais une espèce de colère sourde et familière, de celle qui bouillonne sans jamais exploser et qui ronge peu à peu celui ou celle qu’elle hante. Se retournant vivement vers le Suprême de l’Automne, Sanna lâcha finalement ce qu’elle avait sur le cœur, qu’elle avait d’ailleurs battant en cet instant.
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Occupation : SUPREME ─ l'ambition s'étendant sur toutes les terres d'Evanor.
Statut social : NOBLE ─ comme le reste de sa lignée. Noble, fier et désireux de rester campé au sommet du monde.
Statut civil : MARRIED ─ par devoir, parce que l'amour rend fou.
Orientation sexuelle : HETERO ─ il n'a jamais pris le temps de s'épancher sur les affres de l'amour et de la chair.
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Il croit lire l’ombre de la surprise sur les traits glacials de l’hivernale alors qu’il lui avoue ne pas soutenir l’hostilité d’Espen envers son règne. Disparue aussi vite qu’elle est apparue, son masque se remettant en place, barrière contre la perfidie dont la noblesse peut faire preuve. Il tend une oreille attentive vers le discours qu’elle laisse couler entre ses lèvres, impassible malgré sa colère grandissante à mesure qu’elle tisse son récit. Lorsqu’Einar avait évoqué la possibilité d’unir leurs familles, Cesare n’avait même pas songé à ses enfants. Izan ferait un très mauvais parti pour unir sa famille à celle d’un autre Suprême. Volage et rebelle, il ferait tout pour lui mettre des bâtons dans les roues, pour détruire l’union avant même qu’elle ne soit scellée. Luciana était la prunelle de ses yeux. Elle était encore jeune. Elle avait toute la vie devant elle. L’idée de la condamner à un hiver éternel ne l’avait pas effleuré. Luz, en revanche… Sa sœur était la seule de leur fratrie à ne pas s’être mariée encore. Son caractère était fort, mais il espérait qu’elle se plierait à sa volonté. Comme ils s’étaient trompés, Einar et lui.
Ce jour-là, calé dans un fauteuil devant la nouvelle Suprême de l’Hiver, l’automne se demande cependant si ces fiançailles n’étaient pas simplement inscrites dans les lignes du destin. Si les événements ne s’étaient pas déroulés pour les mener exactement là, Sanna et lui. Si les choses s’étaient passées autrement, il n’aurait jamais d’excuse pour se présenter à Hvitsten ce matin. Il n’aurait pas eu de prétexte pour apaiser les tensions qui étaient nées entre eux durant cette réunion du Concordat ayant suivi la découverte de la dépouille de Liao Ayako plus d’un an et demi plus tôt.
Il ne peut retenir sa lèvre qui s’ourle face à cette réalisation de Sanna, celle que son frère aurait pu avoir exactement ce qu’il voulait s’il ne l’avait pas trahie. Il laisse le silence planer un instant avant de prendre la parole.
«Peut-être que c’était simplement la volonté de la Mère, lâche-t-il de façon légèrement énigmatique. Il ne sait pas à quel point la foi vit en son interlocutrice, mais plus les années passent, plus la certitude que rien n’arrive pour rien s’est incrustée en lui. Qui sait ce qui se serait produit si votre frère était devenu Seigneur de Brynjolf ? Mais je ne suis pas ici pour discuter de théologie, bien sûr. »
Son regard dérive vers les flammes qui dansent dans l’âtre devant la femme à la chevelure pâle. Il s’éclaircit la voix avant de se retourner vers elle, se redressant légèrement pour signaler la gravité des paroles qu’il s’apprête à prononcer.
«J’espère pouvoir compter sur votre discrétion en prononçant ces mots, d’égal à égale, énonce-t-il d’une voix calme en cherchant le bleu du regard de Sanna de la noirceur des siens. À travers les âges, ma famille a toujours été fière de dire que les Monteserre seraient toujours fièrement automnaux. Jamais nous n’avons conclu d’unions avec des familles étrangères. Mon père affirmait que nous nous devions de préserver la pureté de notre sang, l’incandescence de la flamme qui brûle en nous. Il marqua une courte pause alors, levant les yeux au ciel devant l’ironie de la situation. Or, ça ne m’a pas empêché d’enfanter un fils divergent. Le visage d’Aitor s’invite dans son esprit, disparaissant pour laisser place à celui de l’homme qu’il a revu quelques mois plus tôt. Il déglutit pour chasse le nœud qui s’est formé dans sa gorge. Si j’ai longtemps ruminé les raisons de cette divergence, si je l’ai longtemps vue comme une malédiction, je refuse de croire que je suis destiné à régner sur ma cour pour voir les choses demeurer exactement comme elles le sont. »
Lisant l’interrogation dans les prunelles de Sanna, il ne tarde pas à poursuivre : «Cette alliance, je l’ai conclue avec votre père. Pas avec Espen. Je n’ai jamais convoité Brynjolf. En revanche, si l’on doit parler franchement, je n’ai aucun problème à admettre que cette alliance m’a semblée profitable pour unir nos cours, et parce que votre famille a la main mise sur des gisements de métaux qui auraient permis d’assurer un meilleur marché pour approvisionner mon armée de l’acier dont elle a besoin. Il n’aurait pas pu être plus transparent avec elle. Comme vous le savez, le service militaire est toujours obligatoire chez nous. Chaque soldat a besoin d’une arme et le métal ne pousse pas dans les champs de blé. Un coin de sa bouche se relève alors. Mon frère s’est uni à une femme sans titre. Mon fils aîné également. Les titres ne sont pas tout. Il hausse l’épaule avec nonchalance. Les femmes ne sont pas des pions dans les jeux de pouvoir chez moi. J’ai la certitude que les femmes ont une voix importante à amener dans les affaires politiques et militaires, et je suis convaincu que votre père pensait comme moi. J’avoue avoir eu mes doutes à votre endroit, mais la Mère s’est prononcée et même en tant que Suprême, je n’aurais pas l’audace de me dresser contre Sa volonté. »
Il se tait alors, laissant le poids de ses paroles se glisser en elle, la laissant arriver à ses propres conclusions quant au but de sa visite.
Ce jour-là, calé dans un fauteuil devant la nouvelle Suprême de l’Hiver, l’automne se demande cependant si ces fiançailles n’étaient pas simplement inscrites dans les lignes du destin. Si les événements ne s’étaient pas déroulés pour les mener exactement là, Sanna et lui. Si les choses s’étaient passées autrement, il n’aurait jamais d’excuse pour se présenter à Hvitsten ce matin. Il n’aurait pas eu de prétexte pour apaiser les tensions qui étaient nées entre eux durant cette réunion du Concordat ayant suivi la découverte de la dépouille de Liao Ayako plus d’un an et demi plus tôt.
Il ne peut retenir sa lèvre qui s’ourle face à cette réalisation de Sanna, celle que son frère aurait pu avoir exactement ce qu’il voulait s’il ne l’avait pas trahie. Il laisse le silence planer un instant avant de prendre la parole.
«
Son regard dérive vers les flammes qui dansent dans l’âtre devant la femme à la chevelure pâle. Il s’éclaircit la voix avant de se retourner vers elle, se redressant légèrement pour signaler la gravité des paroles qu’il s’apprête à prononcer.
«
Lisant l’interrogation dans les prunelles de Sanna, il ne tarde pas à poursuivre : «
Il se tait alors, laissant le poids de ses paroles se glisser en elle, la laissant arriver à ses propres conclusions quant au but de sa visite.
octobre 837 avec @Sanna Asgeir ∙ code par alcara
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lord of fire and ashes
The flames rose into the night. The smoke tainted the sky. Our world burned and crumbled around us. But we stood still. And we will rise from the ashes.
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