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Tomorrow there'll be more of us ((Louve))

2 participants
Ulysse de Péone
Grand·e Fae du Printemps
Ulysse de Péone
Pseudo : Rosie
Pronoms irl : Elle
Faceclaim : Kit Connor (enfant sauvage) + signature (mars)
Comptes : Aslan Ghafa
Messages : 185
Aeskells : 133
Triggers : violences conjugales | maltraitance animale
Contents : manipulation
Tomorrow there'll be more of us ((Louve)) Beauty-Beast
Pronom : [IL]
Âge : [49 ans]
Race : [GRAND-FAE]
Cour : [SPRING]
Résidence : [CORDOF] - dans la forêt humide au sud-est des terres printanières
Occupation : [TRESORIER] du domaine de Cordof
Statut social : [NOBLE]
Statut civil : [CELIBATAIRE]
Orientation sexuelle : [HOMOSEXUEL]
Âme sœur : [LOUVE]
Allégeance : [TRINITE de PEONE]
Aesthetic 1 : Tomorrow there'll be more of us ((Louve)) Boule-Astro
Aesthetic 2 : Tomorrow there'll be more of us ((Louve)) WindBook
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Noble
je suis de l'élite
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Je vénère les premiers faes
 
Tomorrow there'll be more of us
@Louve Savelli | MARS 838

Ulysse ne venait jamais à Elysium pour une seule raison. Lorsqu’il quittait son domaine chéri pour la capitale d’Evanor, il lui fallait plusieurs obligations. Certaines en était, des rendez-vous d’« affaires » comme tant d’autres personnes pouvaient avoir. Ce matin-là, il s’était retrouvé chez une connaissance, hybride printanier, qu’il tentait de convaincre de revenir à Cordof pour infiltrer la maisonnée de cette chère tante Calypso. Malgré les offres très alléchantes du trésorier de Péone, le Fae n’avait pas cédé. Un premier rendez-vous qui ne s’était guère passé comme il le souhaitait. Il y en avait eu un deuxième, une rencontre mandatée par certains membres du culte des Premiers. S’il était devenu un initié du culte par amour puis par ses propres convictions, Ulysse n’était guère convaincu par les vieux Fae qu’il croisait régulièrement. Le de Péone l’avait bien compris, il n’était qu’un pion, il avait sa place sur le grand échiquier, mais n’était pas très utile seul. Le message était partagé, de temps à autres, pour les plus jeunes, les moins concernés. L’idée d’une âme sœur n’était, pour le printanier, qu’un conte ancien. Le culte des Premiers, comme toutes les autres réglions régnant à Evanor avec plus ou moins de puissance, y prêtait une importance capitale.

Ni le passage au Havre, ni celui au Port des Voyageurs n’avait ravi Ulysse. Le jeune fae avait eu l’impression d’être venu à Elysium pour rien. Perte précieuse de son temps, de sa personne, il marmonnait de manière imperceptible dans les rues de la corne d’abondance. Contrarié par cette journée, il avait pris, presque instinctivement, la direction de l’un des quartiers les moins fréquentables de la capitale. Un noble comme lui aurait pu – du – choisir les divertissements de la cité des étoiles, mais la corne avait quelques choses que les autres quartiers ne possédaient pas : son marché noir. Ce n’était pas la première fois que s’y rendait le trésorier de Cordof, mais c’était bien la première fois qu’il était si peu vigilent à sa traversée du quartier.

Perdu qu’il était dans sa contrariété, Ulysse ne se rendit compte bien trop tard qu’il n’était plus seul. La ruelle dans laquelle il se trouvait était éclairée de quelques lampadaires à bougies et ne donnait sur aucune boutique digne d’intérêt. Une main dans une poche, l’autre au vent, il continua jusqu’à se retrouver devant une silhouette épaisse, qui lui barrait la route. Son regard clair se leva vers le Fae et il fronça les sourcils. « Bougez ! Vous ne voyez pas que vous êtes sur mon chemin ? »  Ulysse n’était déjà pas très grand et transportait avec lui les traits ronds de sa jeunesse. L’homme en face de lui faisait peut-être trois têtes de plus que lui, et ne semblait pas du tout prêt à le laisser passer. « Ecoutez, monsieur, je comprends tout à fait que vivre dans ce quartier doit vous faire perdre la tête, mais je vous assure que vous êtes au mauvais endroit. Décalez vous un tout petit peu vers la droite, et nous n’en parleront plus. » Le ton d’Ulysse était ironique, et son regard s’assombrissait à mesure qu’il parlait. Son instinct, cependant, lui poussait de se taire. « Ca fait longtemps qu’on a pas vu un petit lapin se promener par ici, hein les gars ? » La voix du Fae qui lui bloquait la route était grave, puissante. Derrière lui, Ulysse entendit quelques rires s’élever et il ne put retenir un frisson. S’il était taillé pour la politique et les chiffres, il n’a jamais été question de se battre. Son crédo sur ce domaine se révélait être quelque chose du genre « courage, fuyons » ou même « cours, cours, et vite ! ». En cet instant, il ne pouvait faire ni l’un, ni l’autre. Il ne pouvait pas tamiser, la main de l’homme en face de lui s’était posé sur lui, pressant très fortement sur son épaule. « Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda-t-il, le ton toutefois calme. Il mentait bien, le garçon, et comptait bien leur montrer qu’il n’avait pas si peur que ça. « On veut tout, mon gars. Tout. La monnaie, tes bijoux, tes beaux vêtements de soie. On veut même la clef du coffre ! » répondit le fae, terminant ses mots sur un rire gras. « Mais c’est pas possible ! » rétorqua Ulysse, puisant dans tout son courage pour garder à minima de sang-froid et faire preuve de tout le bluff dont il était capable. « Moi j’ai rien du tout, j’ai tout pris, volé. » Le fae en face de lui ne le lâche pas, et tira même un poignard affuté qu’il avança jusqu’au visage du trésorier. « Ah ! » laissa échapper ce dernier, alors qu’il louchait presque sur la pointe de la lame. « C’est un joli couteau, que vous avez là. Moi j’ai même pas ça, alors vous gagnerez pas grand-chose à.. » Ulyssa s’arrêta alors qu’un poing violent lui percuta l’estomac. Il lâcha un râle rauque et ramena ses mains à l’endroit du choc. « Ca… Euh ça fait mal.. » lâcha-t-il, avant de partir dans une quinte de toux bruyante. S’il était en mesure de résoudre bon nombre de problème, celui-ci lui paraissait particulièrement problématique.

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Louve Savelli
Hybride de l'Aube
Louve Savelli
Pseudo : ARKHAN
Pronoms irl : [ELLE]
Faceclaim : paola cossentino [AV] bycosmiclight [GIF] ellaenys [ICONS] ellaenys
Comptes : [HASE]
Messages : 278
Aeskells : 1228
Triggers : [RAS] je peux tout lire.
Contents : [TW] expérimentations scientifiques, sévices physiques et psychologiques, mutilations, déviance mentale, violence, meurtres.
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Pronom : [ELLE]
Âge : [42 ANS] qu'elle foule la terre vaine, semant cadavres et désolation dans son sillage.
Race : [HYBRIDE] aux oreilles pointues et aux ailes arrachées. stigmates d'un passé torturé qui n'a de cesse de la pourchasser.
Cour : [APATRIDE] aucun seigneur ne mérite sa loyauté, et elle se surprend même à rêver de tous les voir flamber.
Résidence : [ELYSIUM] sa zone de jeu, son terrain de chasse.
Occupation : [DANSEUSE] au sein du cabaret le Soleil de Minuit ; [ASSASSIN] régie par sa folie, ou par les désirs des Sandmen.
Statut social : [VERMINE] qui n'a jamais su où était sa place et qui erre de caniveaux en caniveaux.
Statut civil : [SEULE] trop sauvage pour se laisser dompter. le cœur trop souvent trahi et le corps meurtri par trop de tragédies.
Orientation sexuelle : [PANSEXUELLE] qui ne se l'avoue pas encore vraiment, rechignant bien trop souvent à se laisser aller.
Âme sœur : [ULYSSE] la Mère sait se montrer sarcastique, car il représente exactement tout ce qu'elle abhorre.
Allégeance : [ELLE-MÊME] avant tout. car les trahisons laissent un goût amer qu'il est impossible de faire disparaitre ; [SANDMEN] tant que leurs aspirations convergent avec les siennes.
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Carnet de bord
Pouvoirs:
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Répertoire de RP:
Relations:
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fidèle à la cour de l'Automne
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Sandman
famille pour les exclus
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perso LGBTQ
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TOMORROW THERE'LL BE more of us
tw: Ø | @Ulysse de Péone | mars 838

Elle fait une erreur. Une grave erreur. C’est ce qu’elle se répète, encore et encore, à mesure qu’elle s’enfonce dans les caniveaux sombres de la corne d’abondance. Elle ne devrait pas être ici. C’est une bêtise. Et ça va mal finir. Pour elle, pour eux, pour tous. Louve s’était jurée d’en avoir terminé. De ne plus jouer avec le feu. De ne plus chasser pour le plaisir. Parce qu’il fallait qu’elle se montre discrète. Parce qu’après tous les événements passés il fallait qu’elle se fasse oublier. Qu’elle passe sous les radars. Qu’on la pense morte. Ou en tout cas à l’autre bout d’Evanor, dans une grotte miteuse où plus jamais on entendrait parler d’elle. Masha a disparu. Probablement morte. Et il fallait que ça reste comme ça. Bientôt un an que la comédie perdure. Et Louve, petit à petit, s’est surprise à apprécier cette nouvelle vie. À, contre toute attente, y prendre goût. Elle a perdu sa famille en disparaissant, mais elle a finalement réussi à en trouver une autre. Et c’est très bien comme ça. Alors pourquoi, Ô grand pourquoi, se balade-t-elle dans ces ruelles malfamées ? Pourquoi a-t-elle ressorti son petit couteau émoussé ? Les vils démons, qui semblaient relégués au rang de fantômes du passé, sont pourtant de retour cette nuit. Comme quoi, elle aura eu beau se voiler la face pendant toute une année, il faut qu’elle se rende à l’évidence : on ne change jamais vraiment. Et à trop chasser le naturel, il revient forcément au galop.

Louve est contrariée. Se sent d’humeur massacrante. Et à défaut de pouvoir jouer des poings pour se défouler dans une des arènes de combats clandestins, elle s’est plutôt décidée à une solution plus radicale. La traque lui manque. C’est aussi simple que ça. Alors elle est en chasse. Silencieuse. Dangereuse. Elle se déplace parmi les ombres, observant les badauds qui passent à côté d’elle sans vraiment la remarquer. Cape sur les épaules, avec un large capuchon recouvrant la majorité de son visage, elle se fond dans la masse. Une anonyme aux sombres intentions parmi tant d’autres. Parce que c’est pas ce qu’il manque, dans le coin. Et elle ne va pas tarder à le confirmer. Des éclats de voix qui percent dans une ruelle un peu moins animée. Parfait. L’ombre se déplace vers sa source, s’arrêtant à quelques mètres derrière pour observer la scène. Une meute de loups malfamés qui a repéré une cible facile. Qui l’encercle, qui l’intimide, qui la frappe. La victime semble jeune. Démunie. Aux aboies. Elle tente de garder la tête haute, mais il parait évident qu’elle ne peut pas faire le poids. Louve reste tapie dans l’ombre, hésitante. Avec ses oreilles rondes, il a tout d’un Fae. Et devant ses traits juvéniles et son air naïf, il parait nigaud. Parce qu’il faut être un idiot pour oser arpenter ces ruelles sans s’attendre à quelques malvenues. Il transpire la richesse et la suffisance. Un aimant à emmerdes, en somme. Alors pourquoi est-ce que Louve lui viendrait en aide ? Il l’a bien cherché, n’est-ce pas ? Elle imagine, l’espace d’un instant, que c’est un piège. Qu’à avoir une telle attitude fragile et innocente, ça ne peut qu’être du bluff. Qu’au dernier moment, il va sortir un atout de sa manche, et qu’il va tous les massacrer. Mais le gamin n’en fait rien. Il accuse le coup porté à l’estomac avec difficultés. Bon… S’il faut agir, c’est maintenant ou jamais.

Alors contre toute attente, Louve entre dans la danse. Elle qui s’était promis de ne plus faire de vagues et de ne pas faire parler d’elle passe la barrière de la ruelle, sa silhouette s’illuminant à la faible lueur des lampadaires. Elle fait tomber sa capuche, dégageant ainsi son visage. « Dunam, te voilà enfin ! Laisse-moi deviner, tu t’es encore fourré dans les embrouilles, hein ? Elle franchit rapidement la distance qui la sépare du petit groupe, se frayant un passage entre deux des gorilles. Ne me dit pas qu’en plus tu reviens les mains vides ? Hortense va te tuer… Elle s’arrête tout contre le garçon et lui fait les gros yeux, avant de reporter son attention vers son agresseur. Veuillez excuser les maladresses de ce sombre idiot. Il est nouveau dans le quartier et il ne sait visiblement pas y faire. Nous travaillons au Paradis, j’imagine que vous connaissez ? Une question qui n’en est pas vraiment une, la maison close ayant sa petite notoriété au sein du quartier. Elle alterne de nouveau son regard vers le garçon, Ton client favori t’attend et tu sais ce qui arrive quand on le fait attendre… Puis vers l’autre, Quel que soit l’affront que mon ami vous a fait, veuillez l’en excuser. Pour nous faire pardonner, nous nous ferons un plaisir de vous inviter à une de nos soirées privées. Mais d’ici là, si vous voulez bien nous laisser passer… » Est-ce qu’ils vont mordre à l’hameçon ? Elle va bientôt le savoir. Mais en attendant, elle est au plus près de l’ennemi, son petit couteau émoussé logé dans le creux de sa main et prêt à entrer en action si les événements venaient à dégénérer. Elle attrape la main du garçon, le tirant à sa suite alors qu’elle fait volte-face et qu’elle rebrousse chemin, espérant bien que l’autre ne le retiendra pas.
Ulysse de Péone
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Tomorrow there'll be more of us

Sa toux raisonna dans toute la ruelle, cognant contre les murs de pierre et remontant vers le ciel noir. Ulysse, tordu, plié en deux par la douleur du coup qu’on lui avait porté, peinait à reprendre son souffle. Il était idiot, le jeune homme, il aurait dû se tamiser, dès le départ. Il aurait dû arriver, comme une fleur, au milieu du marché noir. Enfin. Non, peut-être pas. Cette ville était un nid à ennuis, il aurait dû rester à Cordof, voilà ce qu’il aurait dû faire. Ou peut-être aurait-il pu aller voir Lupin, à Cairlond et s’assurer, dans le même temps, que Rosalie n’avait pas commencer à les peindre. Comment pouvait-il penser à cela, au vu de la situation ? Comment pouvait-il laisser son esprit vagabonder, l’emmener ailleurs, loin de cet endroit. Loin des gorilles. Son inconscient pensait-il qu’il allait mourir ? Souhaitait-il lui rendre sa fin plus douce ? Un nouveau frisson parcouru l’échine du Fae. Il ne voulait pas mourir, lui, pas tout de suite. Il ne voulait pas se faire racketter, non plus, mais apparemment la Mère en avait décidé autrement. Pourquoi avait-elle fait cela ? Pour le punir de l’insolence dont il faisait parfois preuve ? Pour le punir de l’audace qu’il avait de critiquer à tout va ? Il s’excusa, silencieusement, au milieu de sa quinte de toux. Il s’excusa, supplia, peut-être un peu. Il ne voulait pas mourir, pas aujourd’hui, pas ici.

La prière, semble-t-il, fut entendue. Dans la noirceur de la ruelle, Ulysse entendit une voix féminine. La Fae s’approcha, à pas de loup, mais sans se démonter. Elle parla, l’appela d’un nom que le noble ne connaissait pas. Parla de quelqu’un dont il n’avait jamais entendu parler : la seule Hortense qui faisait parti de sa vie était une oie qui traînait dans les jardins de Cordof et qui, il a fallu l’avoué, avait un caractère aussi contrasté que compliqué. La voix ne s’arrêta pas, continua à déblatérer des mensonges. Ulysse encaissa les idées : le Paradis, Hortense, son client. Oui, il avait entendu parlé de la maison close du quartier, mais préférait celle du Printemps, au milieu des terres Wintell. Secoué par le coup qu’il avait reçu, il finit par comprendre : la jeune femme souhaitait l’aider. Mentait pour le soutirer aux mains des brigands.  Un soupire de soulagement s’échappa de ses lèvres. L’avait-on entendu ? Là-haut ? Il laissa la jeune Fae faire la conversation, interdit, sur le cul de cette intervention. Aurait-il imaginé qu’une âme charitable viendrait lui porter secours, ici ?  « Je ne suis pas vraiment un idiot, » marmonna-t-il tout de même, blessé par les allégations de sa sauveuse, soutenant son regard avec des prunelles brillantes. Cela ne l’empêcha pas d’avancer, de déballer des histoires.

Quittant le visage de la fae, il posa le regard sur le chef du groupe, celui aux épaules carrées et à la taille impressionnante. Le de Péone sentit la main chaude de la jeune femme se glisser dans la sienne. Il ne put s’empêcher de la serrer, se raccrochant à ce qui restait de bien – du moins ce qui semblait bien – dans ce monde. Elle était là pour l’aider. Il commença à la suivre, sans rien ajouter, ni un regard à ses agresseurs. Ils eurent le temps de faire quelques pas, trois tout au plus, que le trésorier sentit une grosse paluche s’échoir sur son épaule, l’arrêtant dans sa foulée. « Une minute, les enfants, une minute. » La voix grave – et surtout les mots – du chef de file tira un frisson au noble. « Hortense nous attend, » souffla-t-il, tentative vaine de faire valoir son départ. S’il ne connaissait pas Hortense, peut-être qu’eux si ? « J’ai toujours adoré les propositions du Paradis » assura l’homme, tirant Ulysse plus encore vers lui jusqu’à ce qu’il soit contre lui. Le de Péone déglutit. Il pouvait sentir l’homme, son odeur, celle de la sueur et de la crasse. Il en aurait vidé ses tripes s’il s’était trouvé dans d’autres circonstances. A la place, il se demandait ou il voulait en venir ? « Peut-être qu’on pourrait avoir un avant-goût de vos soirées privées, hein les gars ? » scanda-t-il, encouragé par quelques voix masculines. « Ouais patron, ce serait pas de refus patron. » répondit l’un d’entre eux, dont le regard lubrique s’était appuyé sur la fae. « C’est toujours trop cher, le Paradis. » ajouta un autre. Lui ne semblait pas avoir la lumière à tous les étages, mais Ulysse se retint de dire quoique ce soit, ce n’était pas le moment de faire le malin, ni de provoquer. Ils étaient en mauvaise posture, lui et elle, qu’elle que soit son prénom. « Enfin, on pourrait vous faire un prix, au Paradis. Une gratuité exceptionnelle. J’ai déjà entendu Hortense faire un effort. » tenta Ulysse, ignorant le tremblement dans sa voix. Il fixa sa sauveuse dans ses prunelles sombre, avant d’ajouter. « Hein, euh, Maht.. hilt ? » s’enquit-il, cherchant son appuie. Avait-elle une idée, elle, de la façon dont il pourrait se sortir de ces emmerdes ?

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Statut social : [VERMINE] qui n'a jamais su où était sa place et qui erre de caniveaux en caniveaux.
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Orientation sexuelle : [PANSEXUELLE] qui ne se l'avoue pas encore vraiment, rechignant bien trop souvent à se laisser aller.
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Et à mesure que les secondes s’égrènent, elle ne peut pas s’empêcher de se répéter la même phrase : mais bordel, qu’est-c’que j’fous ici ? Pourquoi, Ô grand pourquoi, a-t-elle décidé de se la jouer preux chevalier ? Elle devait se faire oublier. Elle devait repartir à zéro. Elle s’est donnée beaucoup trop de mal pour changer d’identité, pour intégrer les Sandmen, pour être qui elle est aujourd’hui. Et au final… Pourquoi prendre le risque de tout faire éclater ? De tout briser ? Louve ne comprend pas. Et elle a beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, la sentence est toujours la même : elle ne sait pas. Elle a vu son visage, à cet idiot de Fae. Elle a compris sa détresse, a senti son désespoir, et… Bah ça a été plus fort qu’elle. Louve n’a jamais réussi à rester indifférente face à des situations d’injustice. Mais ce cas de figure en est-il vraiment un ? Le Fae semble bien né. Avec ses vêtements qui transpirent la richesse et son air supérieur qui lui a valu un coup de poing dans l’estomac. Il est absolument tout ce qu’elle déteste, et un Fae de moins sur cette terre est, pour Louve, synonyme d’une bonne journée. Alors pourquoi intervenir ? Pourquoi tenter de le sauver de cette mauvaise passe, quand bien même elle est quasi persuadée qu’il ne le mérite pas ? Elle ne sait toujours pas.

Mais maintenant qu’elle est lancée dans la danse, elle ne peut plus faire machine arrière. Alors il faut qu’elle continue, coûte que coûte. Le mensonge est rapidement ficelé, tout comme la raison de sa présence à leurs côtés. Ils jouent le doux rôle de prostitués. Et si Louve semble des plus convaincantes –après tout, ce n’est pas si étonnant que ça, mentir étant une seconde nature chez elle ; tout comme jouer la comédie d’ailleurs– c’est une toute autre histoire pour le sombre idiot qui l’accompagne. Qui répète, d’ailleurs, qu’il n’est pas si idiot que ça. Le regard de travers qu’elle lui lance, bien appuyé de surcroit, suffira, elle l’espère, à lui faire fermer sa bouche et tourner sept fois la langue avant de l’ouvrir. Parce qu’il n’est pas vraiment en capacité de négocier quoi que soit, et surtout pas son statut d’idiot qui est, aux vues de la situation des plus délicates dans lequel il se trouve, complètement avéré.

Ils allaient s’en sortir. Ils étaient sur le point de prendre la poudre d’escampette, quand soudainement, la voix du chef autoproclamé retentit dans leur dos. Fait chier, qu’elle siffle dans sa barbe, sentant, en même temps, le Fae s’arrêter. Louve, patiente, pose son regard dans le leur, à tour de rôle qu’ils prennent la parole. Son sourire, toujours aussi factice, ne perd pas de son éclat. Tout comme son éloquence. Ils veulent un avant-goût. Et bien soit. Ce n’est pas comme si, de toute manière, ils avaient le choix. Louve aura tenté la manière douce, mais visiblement cela n’a pas fonctionné. À voir ce que la manière forte donnera. Elle fait donc volte-face, volant au secours de son compagnon, une fois encore. Lui qui ne sait même pas comment l’appeler et qui balbutie dans la panique. « Oui, c’est possible, qu’elle minaude. Tout est possible. La voix se fait plus langoureuse, à l’image de son attitude. Est-ce qu’une danse privée saurait vous faire patienter ? Parce qu’il faut bien proposer quelque chose, pour commencer. De nouveau, voilà Louve qui pivote, faisant tomber la longue cape qui maquillait son corps. Vous pardonnerez ma tenue, mais n’étant pas encore en service, je préfère sortir couverte. » Elle porte des vêtements de cuir et de tissus noirs. Classiques et confortables. Ils ne laissent apparaitre aucune partie de ses chairs, mais épousant son corps à la perfection, peuvent présager de la délicatesse qui se cache en dessous. Avec agilité, Louve effectue une embardée qui la mène jusqu’à l’homme le plus au fond, qu’elle frôle en tournant autour de lui. Elle passe ensuite près du deuxième en ondulant avec élégance et charme. Des mouvements qu’elle a vu et revu au sein du cabaret le Soleil de Minuit durant les nombreuses représentations de ses amies et collègues sirènes. Si Louve, dans ses spectacles, n’est pas spécialement friande des danses langoureuses, elle en a toutefois assez vu pour pouvoir en reproduire quelques mouvements à la perfection. Au deuxième, elle pose son index sur sa poitrine, réalisant un tracé sur le haut de son corps pour finir par le creux de ses lèvres. Son visage se rapproche dangereusement du sien, pour finir par s’échapper en tourbillonnant à l’image d’un courant d’air, ses bras graciles papillonnant avec harmonie. Elle termine sa course enflammée par le premier homme, le chef, qui tient encore Dunam contre lui. Délicatement, la voilà qui lui attrape sa main, le guidant pour qu’il lève son bras et qu’ainsi elle puisse tournoyer sous lui. Elle l’attire à lui d’une manière imperceptible, jusqu’à ce que, finalement, il décide de délaisser le Fae à son profit. Une fois son compagnon libéré de son emprise, elle se rapproche du chef, jusqu’à, brusquement, le pousser contre le mur de la ruelle en plaquant son corps contre le sien. La scène pourrait être érotique, si ce n’est la lame de son couteau collée à sa jugulaire. Les trois hommes mettent quelques secondes à comprendre ce qu’il se passe, et quand c’est fait, Louve reprend la parole, « Maintenant, tes hommes et toi, vous allez sagement dégager de notre passage. Voilà l’avant-goût que je vous réserve si dans les prochaines secondes vous n’êtes pas loin, très loin d’ici. Je compte jusqu’à trois, et si à la fin du décompte vous n’êtes pas partis, ma lame ira se loger dans tes bourses, pour ensuite remonter jusqu’à tes entrailles, pour enfin terminer par se loger entre tes deux yeux. L’image est assez claire ? Sa voix s’est faite soudainement froide, tout comme son regard se voulant glacial. La gamine ne plaisante pas. Un… Les hommes échangent un bref regard, avant de déguerpir, Deux… Très vite rejoint par leur chef que Louve relâche en effectuant un bond en arrière. » En deux temps, trois mouvements, les voilà qui disparaissent dans une ruelle parallèle, sans demander leur reste. Louve reste un instant interdite, les observant fuir, avant de finalement se baisser pour aller récupérer sa cape qu’elle a laissé tomber au sol tout à l’heure. « Qu’est-c’qui t’as pris de te balader seul dans un pareil accoutrement ? T’as des élans suicidaires ou quoi ? » Son regard se porte à présent vers le Fae, seul rescapé de cet affrontement.
Ulysse de Péone
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@Louve Savelli | MARS 838

Ulysse sentait son cœur s’envoler, palpitant aux abois. Il avait peur, le printanier. Peur de ce qui allait se passer. Certes, il ne se considérait plus seul dans le problème, mais il ne pouvait toutefois pas dire que mourir – ou pire ! – en présence d’une inconnue, lui soit très rassurant. Mourir, tout seul ou avec quelqu’un, c’était la même. C’était quitter un monde que l’on venait à peine de découvrir, un monde que l’on rêvait de parcourir en long, en large et en travers. Un monde qui lui ouvrait les bras. Le trésorier de Cordof n’avait – jusqu’alors – jamais pensé à tout cela. A la fin de son existence. Mais toute sa jeunesse se déroulait à présent sous ses yeux. Il tremblait presque, sous la grosse paluche du chef de bande. A travers le tissu de sa tunique, le de Péone pouvait sentir la poigne de son agresseur. Non, malgré les sourires, il ne comptait pas le laisser partir. Le dépouiller de sa richesse apparente n’était plus suffisant, maintenant. Il voulait plus, goûter à quelque chose qu’offrait Ulysse avec facilité, tant que l’échange était volontaire, harmonieux, sensuel. La brute qui le pressait contre lui n’avait rien de tout cela. Il sentait la sueur et la crasse, accumulée sans nul doute depuis plusieurs jours sur sa peau. Il était répugnant, aux yeux du fae et il était tout bonnement hors de question qu’il se passe quoique ce soit. Par les Premiers, la fae avait eu une sacrée mauvaise idée ! Tss, s’il n’était pas si inquiet de son propre avenir proche, Ulysse aurait trouver les mots justes pour dire à Mahthilt – à défaut d’avoir un vrai nom – qu’elle pouvait bien ce mettre ces idées là ou il le pensait.

Mais Ulysse n’avait pas son à dire. La peur lui enserrait les trippes et ses oreilles s’étaient mises à bourdonner. Il ne savait plus quoi faire. Mettez-le au milieu d’une salle de balle à la Saison Sociale, le noble saurait quoi faire, quoi dire. Mettez-le face à la réalité d’Elysium, il en perdait ses moyens. Il se sentait pitoyable, à trembler de cette manière, mais que pouvait-il y faire ? Il n’avait pas fait l’armée, ne savait ni se défendre, ni attaquer. De ses mains, il savait jouer du piano ou manier un pinceau, mais jamais ne s’en était-il servi comme une arme à part entière. Il ne pouvait rien faire. Complètement démuni, il fixa son regard bleuté sur le visage de celle qui tentait de le sortir de là. Elle ne se démontait pas, la fae, sourire aux lippes, regard chatoyant, elle reprit une fois de plus le cours de la conversation. Le Grand-Fae ne haussa pas les sourcils à la proposition de la jeune femme, même pas une moue ne déforma son visage. Il l’observa, cependant, avec grande attention. Lorsqu’elle fit tomber sa cape, il ne put s’empêcher de regarder sa silhouette fine et élancée cachée derrière une tenue de cuire. Nul doute que s’il avait été attiré par les membres de sexe opposé, il l’aurait trouvé belle, harmonieuse et sensuel. Oooh, même son timbre de voix avait ce petit quelque chose. Puis, l’inconnue se mit à danser, voluptueuse. Elle dansait, dans la ruelle, frôlant les mercenaires un à un, jouant avec leurs émotions, leurs corps. Elle était incroyable, magnifique, dans sa tenue de cuir. Bouche bée, interdit, Ulysse en oublia presque la main épaisse qui le tenait encore. Il en oubliait presque la situation dans laquelle il se trouvait.  Comme les autres hommes, il était envouté par la danse, incapable de détourner le regard.

Le charme continua encore quelques minutes. La paluche crasseuse du fae qui le retenait s’était éloignée, suivant le corps aérien de la danseuse. Et puis, d’un coup, l’air de l’inconnue se fit plus menaçant, et le ton employé était à des années lumières de la docilité. Ulysse cligna des paupières, revenant à une réalité tout autre, chamboulé par la danse de la fae. Pourquoi avait-il ressenti autant de dose ? Qu’avait-il fait pour qu’il ressente tout cela ? Troublé, à la fois par l’attaque et par les étranges mouvements dans le creux de son ventre, le de Péone passa à côté des mots – menaçant – de la danseuse. Il ne revint à lui qu’après le départ précipité de ses agresseurs. Dans une autre vie, il aurait ris, ce serait moqué de leur couardise, mais pas aujourd’hui. En cet instant, il traitait l’information. Il ne quitta ses pensées que lorsque le regard sombre de la jeune femme se posa sur lui, les mots teintés de reproches. « Ils sont partis. », murmura-t-il, jetant un coup d’œil autour de lui. Oui, ils n’étaient plus que tous les deux. La fae avait ramassé sa cape et le fixait de deux prunelles noisette. Ulysse passa une main dans ses cheveux, et tenta de reprendre contenance. « Je n’avais jamais eu de problème jusqu’à aujourd’hui. » admit-il, avant de détourner le regard. Il se sentait un peu idiot, il devait bien l’avouer. Il n’avait pas réfléchi. Il ne s’était – il fallait bien l’admettre – toujours pas acclimaté aux directives du suprême printanier. Comme si cela allait totalement enlever la sensation de cette grosse main sur son épaule, Ulysse frotta rapide cette dernière. « Merci pour l’aide, sincèrement. » dit-il, sa voix se faisant moins tremblante et il retrouvait peu à peu des couleurs. « Je m’appelle Ulysse, je viens souviens dans ce quartier, mais normalement je me tamise et je me change, j’en ai pas eu l’occasion cette fois. » expliqua-t-il, passant volontairement son nom de famille sous silence. Peut-être que le fait de partager son appartenance à une grande famille printanière donnerait des idées à l’inconnue, et le de Péone se passerait bien d’un autre raquette.  « Mais euh.. Dîtes moi, vous dansez souvent, euh, comme ça, Mlle.. ? » questionna-t-il, alors que la danse de l’inconnue se rappelait à lui. Il étouffa une toux, et reprit, haussant les sourcils. « Si vous voulez mon avis, c'était assez joli, mais vous auriez pu commencer par les menaces, et le couteau. Pas besoin du Paradis ou d'Hortense. » lui reprocha-t-il, d'un ton plus maitrisé, teinté d'une condescendance qu'il avait parfois du mal à masqué. Ce soir, tout particulièrement, mais étrangement, cela le rassurait.

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Ils sont partis. Oui, en effet. Et s’en est presque incroyable. Louve est restée de longue secondes interdite, toujours sur la défensive. Prête à reprendre le combat si contre toute attente ils changeaient d’avis et revenaient à la charge. Parce que c’était facile. Presque trop facile. Mais faut-il s’en plaindre pour autant ? Ils étaient trois contre deux. Ou plutôt, contre un. Car aux vues des réactions du Fae, il y avait peu de chance qu’il réussisse à l’aider si un combat s’engageait –ou peut-être en faisant diversion, ou en prenant un coup perdu, sait-on jamais– ; elle avait donc eu chaud. Très chaud. Et sous son masque de confiance et d’autosuffisance, la gamine tremble comme une feuille. Qu’est-ce qui se serait passé, si les hommes n’avaient pas flanché ? Ils étaient trois, probablement armés, et bien plus musclés qu’elle. Alors oui, Louve sait se battre. Mais pas à ce point. Pas aussi bien. Elle joue sur l’effet de surprise. Toujours. Ça compense ses faiblesses, et ça lui permet de prendre la domination. Clairement, s’ils s’étaient battus, Louve n’en serait pas sortie indemne. Probablement victorieuse, quand même, mais blessée. Et le jeu en valait-il la chandelle ? Elle en doute fortement.

Elle a risqué sa peau pour cet inconnu. Pour ce Fae qui la remercie sincèrement. Ulysse. Un Fae bien-né qui fréquente anonymement un des quartiers les plus malfamés de la ville. Il s’adonne à un jeu dangereux, et cette fois, il a failli perdre. Louve se demande ce qui l’amène ici, mais préfère garder le silence pour le moment. Elle est concentrée à épousseter son manteau de la poussière et de la crasse qui s’y sont collées ; avant de finir par le remettre sur ses épaules. « –Louve, qu’elle le coupe presque, quand il ponctue la fin de sa phrase avec une hésitation calculée. » Il attend qu’elle se présente à son tour, et c’est ce qu’elle fait. Dans un coin de sa tête, y’a une alarme qui se déclenche. Teintée d’une petite voix qui lui crie mais pourquoi tu lui donnes ta vraie identité, idiote. Parce qu’il connait son visage, et maintenant son nom. Il ne semble pas dangereux, encore moins menaçant, mais qui sait ? Il n’est peut-être pas un vrai combattant, mais doit bien avoir d’autres cartes dans sa manche. L’éloquence semble en être une ; et les autres ? Louve a bien plus à perdre qu’elle ne veut se l’avouer. Et il aurait été plus prudent qu’elle mente sur son identité. Histoire de brouiller les pistes.

Tout comme le fait qu’elle déguerpisse sans demander son reste, maintenant que le Fae est en sécurité et qu’il peut reprendre tranquillement le cours de sa vie. Mais elle préfère plutôt rester là, l’observant à la dérobée. Elle prend son temps pour se rhabiller, pour l’écouter. Grappillant ainsi quelques secondes en sa compagnie. Mais son ton condescendant et le reproche qu’il lui fait lui donnent le change, et l’excuse pour camper sur ses positions encore un peu. « J’aurais aussi très bien pu ne pas m’arrêter et continuer mon chemin comme si de rien était, qu’elle siffle avec un regard appuyé, avant d’ajouter, Ils étaient trois. Trois contre un. En jouant sur l’effet de surprise j’augmentais nos chances de survie. Elle marque une courte pause, avant de conclure, Ne me dîtes pas que vous êtes un client régulier du Paradis et que vous avez peur des représailles d’Hortense pour l’avoir mouillée à notre sombre histoire de soirée privée ? » Elle arque un de ses sourcils, avant qu’un demi-sourire malicieux n’éclaire le coin de ses lèvres. Louve préfère jouer dans la provocation, s’amusant à titiller Ulysse pour tâter le terrain et voir de quel bois il se chauffe. Pour apprendre à le connaitre, pour l’analyse. Pour le comprendre. Parce qu’elle est curieuse, la gamine, et qu’elle ne souhaite pas couper court à leur rapide entrevue. « Un verre fera l’affaire, pour me remercier sincèrement de vous avoir sauvé vos jolies miches. Quoi que je ne dirais pas non aussi à un bon repas, je meurs de faim. C’est qu’elle sait se montrer directive, Louve. Pas vous ? » Elle ponctue la fin de sa phrase par un clin d’œil complice et un sourire angélique pour lequel on ne lui refuse jamais rien –ou presque–.
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Louve. Louve. Le prénom de la fae tourbillonna dans l’esprit du noble. Mais, était-ce seulement son vrai prénom ? Ulysse n’aurait pas été en mesure de le dire. Il savait lire les politiciens, comprenaient lorsque ces derniers lui mentaient, ou l’évitaient. Ce soir, face à elle, il n’y arrivait pas. Comment avait-elle fait ? Qu’est-ce qui lui avait pris, de l’aider, lui, un parfait inconnu ? Il ne se plains pas, le jeune homme, de l’intervention poétique et dangereuse de Louve, il précise simplement qu’elle aurait pu faire son numéro et proférer ses menaces plus tôt, au lieu d’inventer tout un truc. Mais, si Ulysse lui reprochait cela, il ne pouvait pas cacher son soulagement. Celui d’être encore en vie et débarrassé de l’énorme paluche crasseuse du chef de bande. Malgré tout, Ulysse pouvait encore sentir la poigne du mercenaire, la force avec laquelle il s’était saisi de son épaule pour le ramener contre lui. Il ne put retenir un frisson. En ferait-il des cauchemars ? Le de Péone n’avait jamais vécu cela auparavant, privilégié, entouré des murs hauts du domaine de Péone, il avait été protégé toute son existence et jamais encore n’avait-il été menacé de la sorte. S’il avait évité les escortes pour ses déplacements dans les bas quartiers d’Elysium jusque-là, peut-être devrait-il commencer à reconsidérer la chose. S’il n’avait aucun mal à se balader seul dans les rues de Cordoff, Elysium n’avait ni la même taille, ni la même fréquentation.

Presque malgré lui, poussé par une peur qui semblait vouloir rester, une certaine condescendance se dégagea d’Ulysse. Fake it till you make it. S’il ne laissait rien paraître, il finirait peut-être par ne rien ressentir. Mais la façon de faire, bien qu’elle soit désagréable, lui semblait la plus appropriée, mécanismes de défenses dont il usait souvent pour faire face à de nombreuses situations. Face à son frère aîné, Ajax, lorsque celui-ci venait rendre visite au triplet au sein du palais familiale. Mais plus souvent encore face à sa tante, Calypso, lorsqu’elle venait constater qu’ils étaient tous les trois encore en vie. La provocation, la condescendance et bien d’autres choses encore venait soulager le trésorier de Péone lorsqu’on venait chahuter son quotidien et sa tranquillité. Calypso et Ajax étaient les premiers à subir tout cela, mais Ulysse ne s’en excuserait jamais. Il appréciait peut-être un peu trop la lueur brillante qui éclairait le visage de sa chère tante lorsqu’il venait la bousculer sur ses principes ancestraux. Ce soir, il n’avait personne à provoquer, personne à chahuter, lui-même l’avait été. Il se sentait encore fébrile, le jeune homme, inquiet et sur le qui-vive. Il baisse légèrement le regard alors que Louve lui rétorqua qu’elle aurait pu le laisser là, l’abandonner à son sort. Elle avait raison, une nouvelle fois. Un soupire s’échappa des lippes d’Ulysse, qui cala un « Je suis désolé, merci » entre les paroles de la danseuse. Elle avait raison, et le trésorier de Péone avait fait part de trop de zèle. Il s’était laissé aller.

Elle fit une pause, mais la suite de ces propos tira une grimace non contrôlée au nobliau. Jamais, Ô grand jamais irait-il faire un tour au Paradis, maison close du quartier de la Corne d’Abondance. Non seulement parce que la cour du Printemps avait sa propre maison de la sorte, dont l’architecture était délicieuse, et les âmes volontaires d’une finesse esquise, mais surtout car il n’avait su qu’il y avait ici le Paradis. Et personne ne pouvait fréquenter un établissement dont il ignorait l’existence. Non, Ulysse ne venait pas ici pour une partie de jambes en l’air avec un membre de la plèbe, il venait pour le marché noir, quelques rues plus bas. Il ne précisa pas cela, se contentant de répondre à l’interrogation de la danseuse. « Moi, ici ? Surement pas. Mais vous avez l’air bien au fait, Hortense serait-elle une vraie personne ? » questionna-t-il, essayant, dans le même temps, de connaître la jeune femme. Son regard s’éclaira quelque peu, alors qu’il semblait faire une réalisation. « Mais attendez, vous n’y travaillez pas vraiment.. Si ? » s’enquit-il, curieux. Il ne savait pas ou se mettre face à Louve. Ce nom, déjà, respirait quelque chose de particulier, de sauvage ? Une puissance animale qui lui seyait bien, mais qui inspirait un peu de crainte à Ulysse. Peut-être que le danger de la soirée n’avait pas déguerpie, la queue entre les jambes, mais qu’il était là, face à lui. Malgré-lui, il frémit de nouveau. Il aurait dû détaler comme un lapin, se tamiser dans un établissement fréquentable de la capitale, un endroit ou il serait en sécurité. Il aurait dû partir, verser une piécette à la danseuse, et s’en aller sans demander son reste. Mais il en était incapable, comme pris dans sa propre fascination, dans sa curiosité. Sans qu’il ne soit en mesure de l’expliquer, il en voulait plus.

Il l’écouta alors, fixant son visage sans s’en cacher. Il l’observa et sourit presque lorsqu’elle lui suggèra qu’un verre et un bon repas suffirait pour la remercier. Le clin d’œil et le sourire angélique de Louve lui tira un rictus, et un léger frisson. Elle ne paraissait pas, ainsi, petite créature frêle et fragile, mais Ulysse soupçonnait une force incroyable et une rage démesurée dans le cœur de la jeune femme. Mais, il était trop tard pour fuir, à présent. Il était pris, comme un renard dans les lumières d’une calèche. « Boire et manger ? Cela me semble tout à fait raisonnable ! » admit-il finalement, bougeant de quelques centimètres pour se rapprocher d’elle. Son regard brillant se ficha dans les prunelles de la jeune femme. Elle voulait se sustenter, soit, mais loin d’ici. Loin de la crasse du quartier de la Corne, loin des dangers. Sans réfléchir, faisant confiance à son instinct, Ulysse posa une main ferme sur l’épaule de Louve, et avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, se tamisa. Derrière eux, il ne resta qu’une odeur fraîche des meilleures fleurs du printemps. Terminées les sombres ruelles du quartier de la Corne d’Abondance, ils se trouvaient à présent dans un petit salon de la maison d’été des de Péone. Véritable écrin de verdure, au sein même des bois du printemps, la bâtisse était imposante. Faites-en pierre blanche, elle avait été construite il y a de cela des années par la famille. En plus d’offrir un pied à terre plus qu’agréable aux membres de la famille, elle offrait, ce soir tout particulièrement, un abri rassurant. Il avait surement commis l’erreur de sa vie, le de Péone, mais n’avait pas réfléchis. Il avait souhaité se retrouver dans un endroit familier, en sécurité, et cette maison d’été lui était venu en tête. Il n’avait pas hésité. Il adressa un petit sourire à Louve. « Bienvenue chez moi ! Rhum ? Vin ? » questionna-t-il, comme si tout était normal. Il retira sa main de l’épaule de la jeune femme, et sans attendre une réponse, s’approcha d’un petit guéridon en marbre sur lequel trônait une carafe emplie d’un liquide ambré. Sans attendre, il se servit un verre, et en bu une longue gorgée. Il retint une grimace, et poussa un soupir de soulagement, espérant silencieusement que Louve ne ferait pas tout un cirque qu’il l’ait emmené si loin. Maintenant, cependant, Ulysse se sentait mieux, chez lui, en force.  Par habitude, il tira sur un ruban coloré, caché derrière un fauteuil, puis se retourna vers la jeune femme. « Que voulez-vous manger ? Vous avez l’embarras du choix, les cuisines sont ouvertes, et les stocks sont presque pleins pour la prochaine saison. » expliqua-t-il. Elle lui avait surement sauvé la vie, il pouvait au moins lui offrir un repas digne de ce nom.

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Contents : [TW] expérimentations scientifiques, sévices physiques et psychologiques, mutilations, déviance mentale, violence, meurtres.
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Pronom : [ELLE]
Âge : [42 ANS] qu'elle foule la terre vaine, semant cadavres et désolation dans son sillage.
Race : [HYBRIDE] aux oreilles pointues et aux ailes arrachées. stigmates d'un passé torturé qui n'a de cesse de la pourchasser.
Cour : [APATRIDE] aucun seigneur ne mérite sa loyauté, et elle se surprend même à rêver de tous les voir flamber.
Résidence : [ELYSIUM] sa zone de jeu, son terrain de chasse.
Occupation : [DANSEUSE] au sein du cabaret le Soleil de Minuit ; [ASSASSIN] régie par sa folie, ou par les désirs des Sandmen.
Statut social : [VERMINE] qui n'a jamais su où était sa place et qui erre de caniveaux en caniveaux.
Statut civil : [SEULE] trop sauvage pour se laisser dompter. le cœur trop souvent trahi et le corps meurtri par trop de tragédies.
Orientation sexuelle : [PANSEXUELLE] qui ne se l'avoue pas encore vraiment, rechignant bien trop souvent à se laisser aller.
Âme sœur : [ULYSSE] la Mère sait se montrer sarcastique, car il représente exactement tout ce qu'elle abhorre.
Allégeance : [ELLE-MÊME] avant tout. car les trahisons laissent un goût amer qu'il est impossible de faire disparaitre ; [SANDMEN] tant que leurs aspirations convergent avec les siennes.
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TOMORROW THERE'LL BE more of us
tw: Ø | @Ulysse de Péone | mars 838

Il s’excuse. Semble confus. Comme s’il regrettait son comportement. Comme s’il regrettait ses réflexions. Louve n’est pas une domestique. Elle n’a de compte à rendre à personne. Et surtout pas à un noble. Elle n’apprécie pas son ton ; encore moins son comportement suffisant. Et pourtant, elle reste à ses côtés. Se permet, même, de le taquiner. Parce qu’elle apprécie de lire son embarras sur les traits juvéniles de son visage. Parce qu’elle apprécie tout simplement l’instant. Louve ne joue que trop rarement les chevaliers servants, ayant compris depuis bien longtemps qu’il fallait savoir se débrouiller par soi-même et surtout que les injustices étaient partout en ce monde, à tout instant. Elle ne pouvait sauver tous les miséreux dans le besoin. Déjà parce qu’ils étaient trop nombreux, et aussi et surtout parce qu’il fallait qu’elle prenne déjà soin d’elle. Qu’est-ce qu’elle gagnerait à se prendre un coup de poignard à la place d’un sombre inconnu ? Strictement rien. Des mercis, elle n’en a que faire. Ce n’est certainement pas ça qui l’aidera à se nourrir et à mieux dormir.

Ainsi donc, il ne traine pas dans les bas-fonds d’Elysium pour aller voir quelques prostituées. Il ne semble, d’ailleurs, même pas au courant de l’existence fondée d’Hortense et de son Paradis. Devant la mine déconfite de Louve, il en vient même à se demander si ce n’est pas elle, qui y est une habituée. Une travailleuse. Cette éventualité tire un frisson à Louve, dont l’orgueil la pousse à rapidement démentir l’insinuation. « Pour qu’une histoire soit crédible, il faut qu’elle soit vraie. En totalité, ou en partie. Car il est plus dur de reconnaitre un menteur quand ce dernier évoque des demi-vérités. Plus ce qu’il se raconte se rapproche de la vérité, et plus on a tendance à le croire sans sourciller. J’y suis allée, une fois. Une soirée mémorable. » Elle n’en dira pas plus, un éclat carnassier s’illuminant dans son regard tandis que ses souvenirs la ramènent une année en arrière. Accompagnée de Kora, elles avaient pénétré au Paradis sans y être invitées. Non pas pour s’amuser –quoi que– mais plutôt pour y exécuter une sombre vengeance. Louve s’était infiltrée en se faisant passer pour une des filles de joie de l’établissement. Elle avait réussi à séduire et à isoler sa proie, et avec l’aide de Kora elles l’avaient éliminé. Il l’avait fait souffrir, il y a de ça bien des décennies. Et à présent Louve pouvait se vanter de lui avoir rendu la pareille. Au centuple.

Contre toute attente, il accepte sa proposition. Ou plutôt sa requête. C’est qu’il n’a qu’une parole, le Fae. Pour un noble, ça pourrait avoir quelque chose d’étonnant. Louve avait proposé l’idée du repas et de la boisson un peu comme ça, sans vraiment y réfléchir et encore moins y croire. Elle se serait plutôt dit qu’il allait poliment lui offrir quelques pièces, puis tamiser pour s’extirper à tout jamais de cette étrange situation. Mais au lieu de ça, il se rapproche. D’une manière imperceptible au début. Puis encore, et encore. Louve fronce les sourcils, ne comprenant que bien trop tard ce qu’il a en tête. Elle ferme les yeux au moment où il pose sa main sur son épaule, et quand elle les rouvre, elle est ailleurs. Elle ne pensait pas qu’il accepterait, et encore moins qu’il l’emmènerait dans ce qu’il décrit rapidement comme étant son chez-lui. « Je me serais contentée de bien moins que ça, qu’elle souffle dans un murmure, son regard se perdant dans l’immense salon qui l’accueille. La même chose que vous, qu’elle poursuit d’un air distrait, ne faisant plus vraiment attention à lui. » Les bras le long du corps, pantoise, Louve observe. Admire. Se perd dans les détails des moulures, dans le luxe et le charme qui se dégagent du petit salon –qui n’a d’ailleurs, à son humble avis, rien de petit–. « Où sommes-nous ? » Non pas qu’elle n’ait pas entendu le fait qu’elle soit chez lui, mais elle serait curieuse de savoir où ce dernier se trouve. Car en regardant par la fenêtre, elle reconnait des arbres. Une forêt, peut-être. Mais sont-ils seulement encore à Elysium ? Elle ne saurait l’affirmer, n’étant pas familière des demeures des hautes sphères.

Elle est ramenée à la réalité par le verre qu’il lui tend, et qu’elle accepte en prononçant un discret « Merci. » Son regard vers l’intérieur du verre lui met la puce à l’oreille quant à ce qu’il a choisi pour elle. Une boisson ambrée. Probablement du bourbon, ou quelque chose du genre. En tout cas quelque chose d’assez fort pour les remettre de leurs émotions. Lorsqu’il lui demande ce qu’elle souhaite manger, Louve en reste sans voix. Surprise et embarrassée. « Surprenez-moi, qu’elle rétorque donc, préférant botter en touche plutôt que d’exprimer clairement une envie. Je ne suis pas compliquée, se permet-elle d’ajouter, histoire de préciser qu’au final il n’a pas besoin de chercher bien loin et que de simples sandwichs pourraient tout autant lui suffire. Il y a des domestiques, au bout de cette ficelle ? Elle n’a pas manqué de remarquer le cordon qu’il a délicatement quelques secondes plus tôt. Et le seul constat qui s’impose, c’est qu’elle est impressionnée. Et qu’elle se sent ridiculement petite et misérable, devant tout ce luxe et cette abondance. Rappelez-moi d’accourir à votre rescousse plus souvent… qu’elle glisse, portant le verre à ses lèvres pour en laper une gorgée. »
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Tomorrow there'll be more of us
@Louve Savelli | MARS 838

Ulysse s’était tamisé, instinctivement, regrettant immédiatement son geste. Le sourire presque carnassier de Louve bien ancré dans son esprit. Qui était-elle, pour danser de la sorte ? Pour affronter un groupe de mercenaire ? Qui était-elle, pour s’être arrêté, pour l’aider, lui. Tant de questions dans la tête du noble, tant de question qu’il ne pouvait poser. Parce qu’il craignait les réponses, ou parce qu’il n’osait pas. Et si Louve se révélait plus mauvaise encore que les badauds de qui elle avait sauvé le noble ? Et si, en se tamisant chez lui, dans la maison de sa famille au cœur du Bois du Printemps, il avait laissé entrer le loup dans la bergerie ? Le questionnement s’amplifia, mais aucun mot ne sortit des lèvres du nobliau. Il se demandait ce qu’il avait fait, si son instinct était un bon moyen de se sortir d’affaire. La réponse était non, clairement non. S’il était en mesure de tenir une conversation complexe au sein d’un groupe de noble expérimenté. S’il était capable de réfléchir des heures durant à des questions de politiques, à des idées plutôt extrêmes – concernant sa tante, notamment -, Ulysse n’était pas un combattant. Mettez lui une épée entre les mains et il ne pourrait que la laisser glisser à terre, se blessant très certainement au passage. Il était un artiste, un intellectuel. Il pouvait converser, échanger, réfléchir et argumenter. Ulysse pouvait également mentir, minauder, manipuler, mais lorsque la situation devenait plus corsée, qu’elle se reposait plus sur la force physique, il n’existait plus, n’était plus qu’une poupée de chiffon inutile.

Si retourner chez lui était une erreur monumentale sur le long terme, Ulysse y trouvait pourtant quelques bienfaits. L’odeur familière des lieux et la richesse de ce salon dans lequel il avait amené la jeune femme, le rassurait. Automatiquement, il se dirigea vers un petit meuble, fais de marbre, et se versa un verre de Whisky. Puis un deuxième, pour que Louve l’accompagne. Lorsqu’il se retourna, pour l’observer, la fae s’était détournée de lui, observant avec une admiration non feinte les décorations de la pièce. Il reste un instant silencieux, l’étudia de pied en cape, s’amusa peut-être un peu de la voir silencieuse, admirative des détails qui se trouvent partout. Le petit salon était richement décoré, bien qu’il soit d’ordinaire réservé à la famille et n’avait que peu de personne à impressionner. Ce soir, il faisait son office, attirait l’œil et la curiosité de l’invité surprise. Ulysse, silencieux, ne pouvait se retenir de la regarder, de la contempler. Il n’avait plus devant elle la jeune femme aux yeux menaçants et au sourire carnassier. Il ne voyait que la danseuse, émerveillée de se retrouver dans un tel endroit. Le de Péone était troublé, par cette vision, par la présence de Louve ici, devant lui. Qu’avait-il fait, en l’amenant dans le manoir familial ? Pourquoi l’avait-il fait ? La réponse à cette deuxième question était bien plus sournoise qu’il n’y paraissait, et le printanier repoussa ses pensées pour s’approcher d’elle. « Vous me pardonnerez de ne pas vous donner plus d’information sur cette maison. » dit-il, un air désolé sur son visage alors qu’il proposa un verre de whisky à son « invitée ». Après tout, ils ne se connaissaient pas, et si Louve lui avait sauvé la vie, Ulysse restait méfiant, marqué par la soirée qu’il venait de passer.

Il demanda poliment ce qu’elle souhaitait manger, lui-même commençait son ventre gargouiller. Les émotions fortes, la peur, l’adrénaline qui avait jaillit dans son sang – et qui le guidait encore – l’avait physiquement fatigué. Se sustenter ne leur ferait très certainement pas de mal. Le jeune homme répondit d’un sourire. La surprendre, il pensait l’avoir fait en l’amenant ici. La fae paraissait pourtant calme, admirative et curieuse, certes, mais étrangement calme pour quelqu’un qui ne savait pas ou elle se trouvait, emmenée dans un nuage coloré et aux odeurs de pivoines, par un homme qu’elle ne connaissait pas.  Le noble ne sut pas s’il s’agissait là d’une froideur calculatrice ou d’une vraie naïveté. Il ne savait pas quoi penser, d’elle, de cette soirée, de ce lien étrange qu’il semblait sentir, frôler du bout de son âme. La curiosité de Louve le fit de nouveau sourire, et le rassura quelque peu. Elle découvrait, posait des questions comme une enfant invitée pour la première fois dans une maison de grande famille. Il y avait une certaine douceur, dans le fond des prunelles d’Ulysse, alors qu’il hocha brièvement la tête. « Oui, nous avons ce genre de ruban dans chacune des salles de la maison. Cela permet aux domestiques de savoir où nous nous trouvons. » expliqua-t-il, avant d’ajouter. « Quelqu’un ne devrait pas tarder à arriver. » Ulysse se surprit lui-même du calme dans sa voix, de la douceur qui y perçait. Il sourit, même, aux mots de sa comparse, à cette pointe d’humour. « Vous chercher une place en tant que garde du corps ? » s’enquit-il, l’humour léger, il choisit de ne pas préciser qu’il ne souhaitait nullement réitérer l’expérience, mais glissait volontiers dans le jeu de Louve.

D’un geste de la main, il proposa à la jeune femme de s’asseoir dans un canapé de soie, aux broderies délicates et au motif florale. Il s’installa lui-même dans un fauteuil moelleux et poussa un soupir de contentement, malgré le trouble, les questions et l’incertitude. S’il aurait préféré se méfier d’elle, il ne pourrait s’empêcher d’être curieux. Il toussota légèrement avant d’oser la questionner. « Je.. Louve.. Ou avez-vous appris à danser ? » demanda-t-il, avec la même admiration qu’elle-même avait eu pour les détails des moulures du petit salon. Une admiration naïve, pure et douce. Avant qu’elle ne puisse répondre, un fae élancé à la moustache impeccable se présenta à eux. Le maître des lieux se redressa, et lui demanda poliment de leur préparer de quoi manger, et boire. Ce qui était à disposition et ne demandait pas à remettre toute la cuisine en route. Le majordome reparti, le regard brillant de curiosité d’Ulysse se reposa sur Louve.

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Orientation sexuelle : [PANSEXUELLE] qui ne se l'avoue pas encore vraiment, rechignant bien trop souvent à se laisser aller.
Âme sœur : [ULYSSE] la Mère sait se montrer sarcastique, car il représente exactement tout ce qu'elle abhorre.
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tw: Ø | @Ulysse de Péone | mars 838

Alors ça ressemble à ça, la vie d’un noble. C’est où ils vivent. où ils se reposent. Dans tout ce luxe. Toute cette opulence. Avec toutes ces petites ficelles qui appellent des domestiques. Une petite clochette que l’on tire, et hop, on vous sert de quoi manger. De quoi boire. On change votre lit, on vous aide à enfiler une robe des plus raffinées… Ça semble irréel. Comme si, d’un coup d’un seul, elle avait été catapultée dans un autre monde. Un univers totalement opposé au sein. Où chaque jour n’était pas une lutte, mais plutôt un plaisir. Où elle pouvait se sentir en sécurité, à l’abri des murs épais de cette somptueuse maison. Où elle pouvait être qui elle voulait et faire absolument tout ce qu’elle voulait. Sa vision est surement erronée. Biaisée par des préjugés. Mais elle se plait à l’imaginer ainsi.

Est-ce qu’elle aimerait avoir ce genre de vie ? Louve en doute profondément. Toute cette facilité… Cette vie oisive et grotesque, à mille lieux de la réalité et de la dureté de la vie… Elle comprend l’ambition de Merrill. Son désir à se hisser plus haut que sa condition le lui permet. Elle reconnait que la promesse d’une vie à l’abri de tous les dangers et du besoin soit alléchante. Et qu’il ait pu être honoré de recevoir son titre de Baron d’Ondiane. Mais est-ce que le jeu en valait la chandelle ? Il l’avait sacrifiée, elle, contre ça. Une vie pour des moulures dorées et des petites ficelles. Si les rôles avaient été inversés, jamais Louve ne se serait permis un tel choix. N’aurait commis un tel sacrifice et une telle trahison. Mais elle n’est pas Merrill, et elle n’a jamais partagé son ambition. Alors, même si, aujourd’hui, elle peut comprendre que l’idée ait pu lui caresser l’esprit, elle n’accepte, cependant, toujours pas son choix. Mais ça, c’est une autre histoire.

Il souhaite garder secret la localisation exacte de sa maison, et si Louve ressent une pointe de déception, elle respecte son choix. C’était particulièrement osé de sa part, et probablement follement irresponsable, d’inviter une inconnue dans sa demeure. Inconnue qui, quelques secondes plus tôt, menaçait d’étriper quelques truands avec son couteau émoussé. Elle parait naïve, Louve. C'est toujours ce qui s'est dégagé d’elle. Les autres ont tendance à la sous-estimer. À la croire faible et vulnérable. Et oui, elle en joue beaucoup. Mais Ulysse connait la vérité. A découvert son autre facette. La réalité, le monstre, se couvant dans un recoin de son âme. Louve est charmante. Mais Louve est aussi une prédatrice. Alors oui, elle est surprise qu’il lui ait ainsi fait confiance. Elle l’a sauvé, certes. Mais rien ne lui garantissait qu’elle ne retournerait pas sa veste. Qu’elle ne ressortirait pas son petit couteau pour le menacer lui, maintenant qu’ils étaient tous deux dans un lieu isolé. Il devait y avoir bon nombre de richesses dans cette maison, et tout était à la portée de ses griffes. Fort heureusement pour lui et pour sa probable fortune, Louve n’est pas une voleuse. Encore moins une personne matérialiste. Elle se contente de peu, et n’a jamais eu l’ambition de vouloir plus. Elle sait d’où elle vient, ce qu’elle vaut, et ce qu’elle est.

Et c’est probablement de ça, dont Ulysse devrait se méfier. Du monstre tapi en elle. De sa soif de vengeance et de la folie meurtrière qui peut la prendre sans crier gare. Les Grands Faes l’ont trahie. Enfermée. Blessée. Elle s’est jurée de tous les faire payer. Et bon nombre d’entre eux sont tombés, ces dernières années, sous la sentence de ses lames. Louve abhorre la noblesse, qu’elle juge responsable de bon nombre de maux de ce monde. Si elle a posé une des bombes de Beltane, c’était pour en faire tomber le plus possible. Et si c’était à refaire, elle le fera sans hésiter. Alors oui, Ulysse peut craindre pour sa vie. Car elle est un réel danger aux vues de ce qu’il représente. De la cible qu’il s’est peinte dans le dos. Mais Louve n’en fera rien. Aussi incroyable et invraisemblable cela puisse être.

Elle en vient à sourire quand il lui demande si elle cherche une place de garde du corps. « Pourquoi pas. Si vous m’octroyez une chambre dans une pièce aussi grande que ce petit salon et qu’il y a une de vos fameuses petites ficelles dedans… Ça peut se négocier. » Elle n’est pas sérieuse, Louve. Son ton léger, d’ailleurs, le laisse deviner. Pour la simple et bonne raison que comme évoqué plus haut, elle n’est pas intéressée par ce style de vie. Servir un noble. Et prêt à mourir pour lui. Une anonyme qui plie l’échine pour… Quel genre de reconnaissance ? Elle a un grand respect pour toutes les personnes qui s’emploient à faire tourner ce genre de maisons. Qui plient l’échine devant toutes les tâches ingrates qui s’accumulent au fil des jours. À toujours être dans l’ombre. Petites fourmis qui s’activent et qui se tuent à la tâche. Comme si c’était normal. Comme si c’était dans l’ordre des choses. Que les nobles soient au-dessus, et tous les autres à leurs pieds. Non. Mais elle se garde toute forme de commentaire, préférant continuer à s’imaginer, l’espace d’un instant, à la place d’un de ces nobles, à vivre, durant quelques heures, leurs vies.

D’un geste de la main, il l’invite à s’asseoir dans un des nombreux canapés. Et Louve, quand elle s’exécute, est surprise par son confort. Par son moelleux et sa douceur. Elle se sent comme engloutie. Comme cajolée. Elle n’avait jamais rien connu de tel, et c’est agréable. Elle relève son regard vers la porte qui vient de s’ouvrir, observant le majordome qui vient de faire irruption dans le petit salon. Elle alterne ses orbes entre ce dernier et Ulysse, se délectant de leur petit jeu. Le majordome qui s’incline en même temps que le noble se relève. Le besoin qui est énuméré, puis dans une ultime révérence le majordome qui s’incline à nouveau, et qui disparait. Ulysse qui se rassoit, reposant son attention sur elle. Comme si de rien était. Et puis y’a Louve qui, dans tout ça, se sent spectatrice. Et qui s’en amuse. Elle ne s’est pas levée. N’a pas bougé. S’est contentée d’observer en silence. Malicieuse et pétillante. C’est une parvenue qui n’a rien à faire en ces lieux. Tous le savent très bien. « Je danse dans un cabaret, qu’elle finit par avouer, une fois le silence retombé. Elle porte à nouveau le verre à ses lèvres, n’en disant pas plus. À chacun ses secrets, et s’il veut connaitre le lieu exact, et bien… Donnant-donnant ? Si le spectacle vous a plu, je peux vous offrir un billet d’entrée. Quoi qu’aux vues de votre somptueux chez-vous, je doute que l’argent soit un problème pour vous. Elle a levé la main pour envelopper toutes les dorures et autres moulures qui ornent les lieux, avant de reporter son attention vers Ulysse, Je ne suis pas la plus talentueuse, et pour être honnête je me suis inspirée de la chorégraphie d’une de mes comparses, mais je suis contente que mes pas aient pu faire leur petit effet. Elle ne sait pas vraiment pourquoi cela lui importe. Pourquoi elle est réellement contente que lui ait pu apprécier. Mais elle préfère ne pas s’épancher sur la question, et enchaine, Je danse et je lance des couteaux. Elle se rend compte du côté tendancieux de sa phrase, alors elle ajoute, Sur scène, bien évidemment. Je pourrai vous faire une démonstration ici, mais je crains d’abimer votre mobilier. » Et elle a bien insisté sur le bien évidemment. Parce qu’il est évident qu’elle n’a jamais fait de mal à qui que ce soit. Et que les menaces qu’elle a proféré face aux malotrus de tout à l’heure étaient complètement infondées. Pas vrai ? « Et vous, dans quoi travaillez-vous ? » Le ton s’est radouci. Tout comme la flamme qui avait incendié ses orbes.  
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