A little bit of fun ? ft. Assya

A little bit of fun ?

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Hiver 838 - Velaris  || @Assya Ozerov

Il ne reste que quelques jours avant Starfall. Les préparatifs battent son plein et les villes de la Cour de la Nuit sont en effervescence. Et pour cause, la nuit des étoiles filantes reste l'événement de l'année dans leur cour bien-aimée. Ilya le voit à tous les serviteurs et prestataires qui se bouscule dans les couloirs de la Maison du Vent. Pour ceux qui le remarquent, ils lui accordent des salis polis et respectueux, encore habitués à le voir en ces lieux. En même temps, durant l'année précédente, ce fut Ilya qui géra le gros des affaires alors que sa soeur se trouvait à Elysium. Il a comme un sentiment de déjà-vu ou bien d'habitudes qui reviennent à la charge quand il arpente ces couloirs. En soit, rien de réellement violent, bien au contraire, il est infiniment heureux d'être de retour chez lui, dans sa famille nouvellement crée et avec des responsabilités autrement moindre. Comme une leçon donnée par son défunt père à travers les étoiles : il n'était probablement pas fait pour cela. La Suprématie. Il voit d'un regard nouveau tout le travail et la force dont fait preuve Assya dans ses responsabilités.

Toute la solitude que cela amène.

Alors, est-ce probablement pour cela qu'il arpente la Maison du Vent à la recherche de sa jumelle. Parce qu'il sait qu'il a enfin du temps et qu'il lui faudrait en trouver pour elle, histoire de l'arracher un peu à tout ce tourbillon d'événements. A-t-elle eu le temps de souffler un peu depuis son retour d'Elysium ? A-t-elle pu profiter un peu des merveilles de leur Cour ? Il en doute fortement, et compte bien la sortir un peu. De son côté, il a pu profiter de ses filles et de sa femme, retrouver ses marques dans son atelier et rencontrer les banneret pour se rendre compte que Darya géra leur domaine d'une main de fer. Les choses semblent retrouver un semblant de stabilité, et même si Ilya enquête encore sur les commanditaires de son attentat, son enquête est on ne peut plus au point mort.

Alors, autant sortir un peu.

Il finit par la trouver dans son grand et beau bureau, affairée à il-ne-sait-quoi, mais sa concentration ne fait aucun doute : elle ne l'a même pas entendue rentrer. Un sourire en coin s'esquisse sur son visage alors que le presque-grand-frère s'approche avec toute la discrétion dont il est encore capable (en même temps avec un canne ...). D'un geste fluide et en appui sur sa jambe valide, le bout de canne doré en forme de corbeau claque sur le bureau de sa jumelle : « Je vois que l'on est toute à ses affaires que l'on entend même pas son éclopé de frangin entrer dans son propre bureau. » la charrie-t-elle avec tout l'amour qu'il possède dans sa voix. « Tu sais qu'il faut faire des pauses de temps en temps ? ». Le ton de sa voix est clairement à l'amusement et sa détermination à la sortir de là le mènera jusqu'à son objectif : « Et je connais au moins deux, trois, endroits parfait pour faire souffler notre Suprême en cette belle nuit d'hiver ! Et je peux déjà te dire que ce n'est clairement pas dans ce bureau. ». Il accompagne sa dernière tirade d'un mouvement circulaire de son appui pour désigner l'endroit.

Il verra bien s'il a à faire à un peu de résistance.
Ou pas.

Brother & Sister

Entre ses responsabilités de chaque jour et les préparatifs de Starfall dans les jours à venir, Assya est déjà débordée et sans cesse interrompue par les affaires urgentes qu’il faut traiter dans l’heure. C’est devenu son quotidien depuis sa nomination. Tout juste le temps de s’acclimater à son héritage en tant que Dame de Menelmorn, qu’elle était déjà propulsée Suprême de la Cour de la Nuit. 4 ans à subir cette inlassable situation, ça forge des capacités d’adaptation et d’organisation qu’elle a bien été obligée de développer.

Installée derrière son imposant bureau, ses doigts viennent distraitement jouer avec son pendentif de Merzost. Elle consulte les dossiers des derniers conflits qui nécessitent son jugement, tellement concentrée sur les comptes-rendus, qu’elle ne se laisse pas distraire tandis que l’on pénètre dans son bureau, persuadée qu’il s’agit simplement d’un domestique. Lorsqu’une forme de corbeau vient claquer sur son bureau, à quelques centimètres de ses dossiers, elle parvient tout juste à retenir un cri de surprise mais bondit de sa chaise dans un sursaut.

“Par la Mère, Ilya !” S'écrie-t-elle tandis qu’il la charrie, inutile de lui préciser qu’il lui a fait une peur bleue, sa réaction est assez parlante. Ses doigts se décrispe de son pendentif et viennent lisser des plis imaginaires de sa robe, pour reprendre contenance et apaiser les battements furibonds de son cœur. “Faire des pauses ? Va dire ça à toute la population.” Ce n’est pas par plaisir qu’elle croule sous les affaires de la Nuit, le peuple en est en partie responsable. Mais elle est davantage préoccupée par d’autres affaires qui bouleversent toutes ses certitudes acquises au cours des 6 dernières décennies.

L’humeur de son frère jumeau semble légère, détendue, insouciant de la réalité des derniers événements. “Toi, tu connais des endroits pour me distraire ?” Lui, le plus sage des deux. Elle rit entre ses lèvres closes, amusée par l’échange des rôles. Jusqu’ici c’est elle qui devait l’enlever à son atelier pour qu’il l’accompagne à quelconque fête en cours à Menelmorn ou Velaris. Il faut reconnaître qu’elle ne l’a plus entraîné dans ses plans festifs depuis qu’ils ont respectivement pris leurs nouvelles fonctions. Depuis que les parents ont rejoint les étoiles qui illuminent le ciel de la Nuit.

C’est pourquoi ça la déchire intérieurement de retrouver sa place assise derrière son bureau, résolue à poursuivre son travail. Je n’ai pas le temps Ilya, je dois préparer le prochain procès concernant la succession des Hamilton. De toute façon ta femme doit probablement t’attendre de pieds ferme à la maison pour l’aider à coucher vos filles. Elle relève les yeux des papiers disséminés un peu partout, un sourire fugace aux lèvres, le regard taquin. A moins que ce soit toi qui cherche une bonne excuse pour fuir ton devoir. Tu espères que j’en prenne la responsabilités pour ne pas subir le courroux de Darya ?

A little bit of fun ?

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Hiver 838 - Velaris || @Assya Ozerov

La petite frayeur taquine atteint sa cible et la frivolité du grand frère en est tout émoustillé. Il jubile au fond de lui mais seul un sourire satisfait le trahit, qui s'étend d'un point à l'autre de son visage. Autant amener un peu d'imprévu à sa soeur dans sa routine chargée et si cela lui permet d'éprouver quelques émotions fortes autant en profiter. Même si les airs graves que prend sa sœur démontrent d'un réel agacement, il ne s'en offusque pas vraiment. Il sait à quel point le poids des responsabilités est lourd : « Je sais, elle n'a même pas attendu que je puisse assister vraiment à la naissance de mes filles », les dents légèrement serrées à ce souvenir, il préfère le chasser au loin se concentrant plutôt sur ses plans. Ses yeux brillent rien qu'à cette idée : « C'est pourquoi je suis ici du coup ! ». En grand frère un peu moins responsable pour une fois.

Profitant qu'elle soit encore assise à ses affaire, il bouge d'une jambe à l'autre tout en baladant distraitement son regard sur tous les papiers en face d'elle : « Bien sûr ! Je pense même que tu connais aussi ces endroits, et probablement même mieux que moi. ». Sa main s'empare d'un des papiers face à elle qu'il remonte face à ces yeux : « Surtout quand je vois que les Leslow posent encore des soucis ... Même si le Baron a récupéré sa fille, il cherche la moindre petite embrouille pour nous enquiquiner. ». La quête de pouvoir de certains nobles le feront toujours grincer des dents, encore plus quand elle empiète sur d'autres ou sur la vie de leurs propres membres. Mais visiblement, les Leslaw ne sont pas les seuls à poser des problèmes : « Les Hamilton ? Je pensais qu'ils avaient fini par trouver un terrain d'entente à l'amiable en cédant quelques mines d'argent à leur cousin ? ». Ilya pensait avoir réglé une partie de l'affaire l'été dernier, quand les premiers Hamilton récalcitrant avaient commencé à se disputer sur la dépouille chaude du patriarche de la famille. L'aîné en soupire, se rendant compte que même son travail ne fut pas le plus efficace avant le retour d'Assya. Encore plus quand il fait mine de ne pas vraiment écouter la fin de sa tirade : Darya et ses filles. Même s'il a quelques bonnes nouvelles à lui rapporter :

« Et bien figures-toi que nous sommes rentrés de vacances revigorantes à la Cour de l'Eté où j'ai pu avoir la joie profonde de profiter d'elles pleinement. ». Rien n'est plus vrai qu'à cet instant et le sourire tendre sur les lèvres témoignent des souvenirs doux qui passent devant ses yeux. « Même si tout n'est pas parfait et que je trouve doucement mes marques, Darya m'a fait réaliser que passer du temps avec ses proches aide aussi à remettre certaines idées en place. ». Son air ailleurs laisse tout doucement la place à une détermination que sa soeur doit bien connaître : « D'où encore une fois ma présence ici. Tu as besoin de sortir, je suis ton grand frère, alors je prends soin de toi et je t'y forcerai même si je dois t'emmener par la peau des fesses. Même si ... Il est vrai que si tu pouvais porter une paaaaart de la responsabilité de mon absence de Menelmorn m'aiderait aussi beaucoup. ».Il clique des yeux dans une demande non formulée alors qu'il se tourne vers elle.

Au-delà de cela, il a aussi de nombreuses questions encore sans réponses quant à certains événements dangereux de ces dernières années. Et il sait que sa sœur doit posséder certaines réponses. Autant mêler l'utile à l'agréable, son plan ne peut que marcher ...

Brother & Sister

Son frère sourit, tel l’enfant qu’il était autrefois, ce plaisir candide de terroriser sa sœur dès qu’il en avait l’occasion. Elle lui rendait bien avec ses multiples farces, une bonne guerre enfantine et fraternelle. Ce simple sourire lui donne envie de revenir en arrière, à l’époque où ils étaient encore innocents, inconscients des dangers de ce monde, pour seul souci le courroux de leurs parents. Elle finissait toujours par en prendre la responsabilité, protectrice envers son frère et parce qu’elle ne craignait pas les punitions de son père qui l’adorait.

Ilya sait les sacrifices nécessaires à un tel rôle, il a pris sa place tandis qu’elle régnait sur Elysium. Heureusement ça n’a duré qu’une année ou elle ne s’est pas sentie à sa place, ni à la hauteur. La seule chose plaisante de son séjour à Elysium était le temps passé avec Neven, avant qu’il s’éloigne, elle en a conclu qu’il souhaitait rompre et lui a offert ce qu’il désirait, sa liberté. Ilya est passé par le rôle de Suprême par interim, de fait, elle regrette qu’il n’ait pas pu assister à la naissance de ses filles.

“Plus ils en ont, plus ils en veulent. Hamilton et Leslow sont trop gourmands, quoique le cas Leslow est plutôt légitime, il veut préserver la pureté de sa fille, mais il réclame une preuve inaccessible qu’elle n’ait pas été souillée. J’ai eu une conversation avec elle et il se trouve qu’elle l’a été, avec son consentement, mais qu’elle a bien trop peur de l’avouer à son père.” Assya doit intervenir dans une affaire de famille qui laissera forcément un mécontent au final. Il y a toujours un perdant dans ce genre d’histoire. “Quant aux Hamilton, figure toi qu’un enfant illégitime réclame sa part de l’héritage malgré tous les accords que j’ai pu leur accorder. Nous avons été trop cléments à leur égard.” Jamais elle ne l’accusera d’avoir été négligent pendant son absence, il a fait de son mieux et pour ça elle lui est déjà reconnaissante.

Elle se relève légèrement pour récupérer le document des mains de son frère sans arracher le papier et se rassoit en disposant le dit papier à sa place. Elle annote quelques mots sur le dossier avant de refermer le tout et de le ranger dans la partie procès de son bureau. Ilya lui explique ses quelques jours de vacances bénéfiques et la raison de sa présence auprès d’elle. Assya reconnaît la valeur de son intervention, mais elle secoue la tête. “Ecoute, Ilya… Pas ce soir, d’accord ?” Souffle-t-elle. Non, pour une fois elle n’est pas d’humeur à la fête, pas seulement parce qu’elle a du travail par-dessus la tête, mais pour un sujet bien plus inavouable qu’elle devrait lui révéler. Depuis son retour d’Elysium et sa rupture avec Neven, Assya n’a plus tellement le cœur à sortir de toute façon, le monde lui semble bien plus fade sans la compagnie de l’hybride.

Elle prend une grande inspiration, parce qu’il va bien falloir qu’elle aborde un certain sujet avec lui, puisqu’Ilya est directement concerné par la disparition du Ministre et des secrets qu’il détenait. Mais elle se défile au moment d’ouvrir la bouche, encore une fois. “Je suis heureuse de votre séjour entre vous, et j’apprécie tes intentions, mais tu n’as pas besoin de prendre soin de moi Ilya, tu as ta famille désormais.” Elle se relève de son bureau pour en faire le tour et l’enlacer de ses bras, elle est tout de même touchée par son geste. “Je prendrais toujours les responsabilités si ça peut te soulager, mais assure toi qu’elle puisse profiter des mêmes libertés. Elle était dans un sale état d’épuisement lorsque je suis passée vous voir la dernière fois, elle a besoin de temps pour elle aussi.” Ponctuer d’un baiser tendre sur la joue de son frère jumeau.

Sa main descend ensuite de son bras pour s’emparer de cette main arraché, cette fausse main bionique qui ne ressentira plus les textures, l’autre main occupée à se tenir sur une canne. Trop épuisée pour ressentir la colère de ce qui lui a valu son handicap, elle soupire tout de même de contrariété. “Tu as vu Fedyor ? Nous avons eu une conversation lui et moi, il souhaite épouser une automnale et pas n’importe laquelle.” S’enquit-elle sans avoir le courage d’aborder le sujet brûlant.