[+18] our two hearts will make it easy. (aslan)

our two hearts will make it easy.

Fin Janvier 838 - @Aslan Ghafa

Lieu : Cabaret Soleil de Minuit

Première tenue. Seconde tenue.

Son regard semblait la transpercer où qu’elle soit sur la scène. C’était la première fois que Dana invitait Aslan à venir voir un spectacle au Soleil de Minuit. De là où elle se trouvait, elle ne pouvait pas l’apercevoir ; c’était peut-être mieux ainsi, pour qu’elle se concentre sur sa danse. La nocturne avait passé les trois premières semaines de janvier à Adriata avec son frère aîné. La première semaine fut marquée par les pleurs et les inquiétudes suite aux événements s’étant déroulés à la pluie des étoiles à Velaris. Le cri de Merrill résonnerait longtemps dans ses oreilles, le corps de Myrra étendu sur le sol hanterait longtemps ses yeux. Elle n’avait pu s’empêcher de penser, égoïstement, et si ça avait été Aslan ? Son monde se serait effondré. C’est à ce moment qu’elle avait réalisé qu’elle était amoureuse de lui. C’est aussi à ce moment que le doute s’était emparé de la nocturne, parce qu’elle sentait un lien supplémentaire. Elle savait, qu’elle l’aurait aimé de la même manière avec ou sans cette sensation qu’ils étaient liés. Dana n’avait pas encore osé lui avouer ses sentiments. Ni envisagé de lui faire part de ses doutes. Âme-sœur. Ces mots avaient occupé son esprit plusieurs heures, tous les jours, lors de ses balades sur les plages de la Cour de l’Été. Là-bas, elle en avait profité pour discuter avec Neven et lui dire, qu’elle avait rencontré quelqu’un. « Il y a quelqu’un que j’aimerais que tu rencontres un jour. Un fae… que j’aime beaucoup. » Lui avait-elle dit. Ça avait été un moment privilégié entre le frère et la sœur. Dana s’était ensuite rendue à Elysium pour rendre visite à Aslan le temps de quelques heures seulement. Il lui avait terriblement manqué.

Dana retrouvait le Soleil de Minuit pour la deuxième fois dans la même semaine. Il y avait eu la dispute avec Kora, puis les retrouvailles en début de semaine. Elle se sentait bien, heureuse, de retrouver cette scène. Heureuse de retrouver les filles. Elle avait revêtu un costume qu’elle adorait ; une tenue de perles. Dana adressa un clin d’œil à quelques hommes sur le devant, une mise en scène obligée et peut-être, l’une des raisons pour lesquelles elle avait tant tardé à inviter Aslan. Les bras au-dessus de sa tête, elle ondulait sur le rythme de la musique, féline et mystérieuse. Dana aimait séduire son audience sans qu’ils ne puissent jamais la toucher. Elle dansait pour elle. Pour le spectacle. Ses talons claquaient alors qu’elle rejoignait une autre danseuse, toutes deux jouant une scène répétée des dizaines de fois. S’asseyant sur une chaise, tournant autour avec des mouvements souples, remuant ses épaules et sa poitrine. C’est tout son corps qui était en mouvement lorsqu’elle dansait. Le rideau se ferma sur son souffle court.

La nocturne se pressa pour lâcher ses cheveux, enlever le surplus de maquillage et changer de tenue. Dana avait pris l’une de ses robes préférées, qu’elle avait payé une petite fortune à Dashiell Ethelil pour l’occasion. La nocturne adorait la mode, les beaux tissus, ça ne changerait jamais. Satisfaite, elle traversa le vestiaire à toute vitesse pour rejoindre son compagnon. Il était là, assis près du bar et la Volyn sentit son cœur fondre de bonheur. Le sourire aux lèvres, elle s’approcha timide, glissant sur la pointe des pieds pour lui offrir un léger baiser. « Salut. » Un murmure agréable. Elle se fichait que toutes les filles puissent les voir, Dana savait qu’elle aurait quelques commentaires de Kora ou Yseult le lendemain. Elle était fière d’Aslan, de la personne qu’il était. Elle se sentait honorée de l’avoir dans sa vie. « Tu as aimé le spectacle ? » Demanda-t-elle en refusant d’un signe de tête un verre offert par le barman. « Je suis fatiguée. » Précisa la nocturne en direction d’Aslan. « Est-ce que ça ne te dérange pas si on rentre ? On pourrait aller chez moi. »  Son sourire ne quittait jamais ses lèvres lorsqu’elle se trouvait en présence du diurne. D'un signe de la main, elle adressa un au revoir silencieux à Kora et Yseult.

Lieu : La Cité de Etoiles, appartement de Dana

Ce n’était pas la première fois qu’Aslan venait à son appartement. Ils avaient pris l’habitude de se voir un peu partout, de faire des sorties et de finir chez l’un ou chez l’autre, selon la proximité du lieu. Dana passait plusieurs jours à aller et venir, mais elle dormait rarement seule lorsqu’elle séjournait plusieurs jours à Elysium. Parfois, Aslan la rejoignait après son service ou l’organisation d’un combat. Elle n’avait pas bien compris son rôle autour de ces combats ni avec qui il travaillait et ils n’avaient encore jamais réellement aborder le sujet mais pour l’instant, elle lui faisait confiance et elle se contentait de ce qu’il lui disait. Arrivée dans l’entrée, la première chose qu’elle fit c’est défaire ses chaussures en riant à une blague du combattant. Elle remarqua des pâtisseries sur le meuble de l’entrée avec un mot. « Oh, Delyan est passé plus tôt dans la journée, il a laissé des pâtisseries. Tu en veux une ? » Elle croquait déjà dans l’un des mini gâteaux. Son frère avait encore les clés de l’appartement, il avait vécu avec Dana pendant deux ans, du temps où ils étudiaient tous deux à la Cité de la Sapience. Puis, il avait finalement pris son propre logement. La chambre de Delyan servait maintenant d’un mixte entre une chambre d’ami et un débarras pour la nocturne. L’hybride s’étala sur son lit en soupirant, alors qu’elle attirait Aslan en même temps. « Je suis exténuée. C’était une journée chargée. J’ai rencontré cinq clients et l’un d’eux m’a parlé pendant des heures, il a insisté pour que nous mangions ensemble et que je lui présente toutes les œuvres d’une galerie d’art de Velaris. » Dana ria en pensant à ce vieux fae de l’hiver. Elle se redressa doucement pour faire face au beau visage de son compagnon. « Tu veux un thé ou autre chose ? » Qu’elle proposa.

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Fin Janvier 838 - @Dana Volyn

Le début de l’année avait été quelque peu mouvementé. Aslan avait entendu ce qui s’était passé lors de la nuit des étoiles, mais l’information précise lui était venue bien plus tard. Il n’avait pas manqué de s’inquiéter, fortement. Est-ce que Dana allait bien ? Devait-il se rendre sur place ? Le lion s’était quelque peu apaisé lorsqu’il en avait appris davantage. Il ne pouvait qu’être soulagé de savoir que Dana avait seulement été témoin de l’incident, mais n’avait pas été elle-même blessée. Evidement, la nouvelle de la mort de la moitié d’un ancien ami l’avait fortement troublé, mais le soulagement de savoir que Dana n’avait rien eu avait été bien plus fort encore que tout le reste. La peur de perdre cette fae au regard malicieux et au rire cristallin s’était totalement estompé lorsqu’il avait pu la serrer dans ses bras, s’enivrer de l’odeur de ses cheveux et sentir son palpitant battre la chamade. Les retrouvailles du début d’année n’avaient été que trop brèves, au goût du combattant, trop éphémères. A peine avait-il put la prendre dans ses bras, que Dana était partie pour Adriata. Pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle, Aslan avait envoyé un vif-argent à quelqu’un, donnant de ses nouvelles, en réclamant. Pourquoi ne l’avait-il jamais fait avant ? Parce qu’il ne s’était jamais agi de Dana et que Dana méritait tous les efforts du monde, qu’il craignait tellement pour elle, qu’il ne pouvait s’empêcher de demander. Et puis, il n’était jamais allé à Adriata, alors il avait tout voulu savoir.

Mais ce soir, elle était rentrée et comme à son habitude, Aslan ne pouvait pas la quitter des yeux. Les pupilles brillantes, il l’observait danser, délaissant ce verre qu’il avait commandé. Le lion était déjà venu quelques fois au Soleil de Minuit, ne serait-ce que pour prendre des nouvelles de Louve, qu’elle lui donnait, ou non. Mais ce soir, c’était autre chose. C’était la première fois qu’il voyait Dana danser. La première fois qu’il voyait des perles couvrir son corps et se mouvoir au rythme de la musique. Ce spectacle, le combattant ne l’oublierait pas de sitôt. Admiratif, le regard chatoyant, il ne nota même pas les clins d’œil aguicheurs que la nocturne adressait aux autres. La jalousie n’enserra pas sa poitrine, parce qu’il savait qu’il comptait aux yeux de la Volyn, au moins autant qu’elle comptait aux siens. Par ailleurs, il connaissait assez bien les lieux pour savoir ce qu’il s’y passait, et n’avait pas d’inquiétudes spécifiques à tout cela. Et puis, il pouvait voir à quel point cela rendait Dana heureuse. Lorsqu’elle dansait, elle semblait laisser derrière elle tous les problèmes de son quotidien. Lorsqu’elle se mouvait au rythme d’une musique, quel qu’elle soit, elle rayonnait. Qu’y avait-il à dire à cela ? Lorsque quelqu’un s’épanouissait, lorsqu’il trouvait sa voie. Aslan ne pouvait qu’être ravi de savoir que c’était le cas de sa compagne. Et si elle était heureuse, sur cette scène, il l’était aussi.

Le spectacle se termina, alors qu’un sourire flottait sans arrêt sur les lippes du combattant. Ce soir, il pouvait laisser tous les problèmes du monde, de la guilde. Ce soir, il était tout à Dana. Ils avaient trois semaines à rattraper. Trois semaines durant lesquelles ils avaient échangé par vif-argent, mais le combattant voulait tout entendre de sa bouche à elle. Il voulait l’écouter parler, sourire à ces blagues, rêver à ses mots. S’étant rassis à un tabouret, il se reconcentra un instant sur son verre, et demanda quelque chose au barman, le cœur léger, un service dont il avait besoin. L’homme hocha la tête, et Aslan lui adressa un sourire. La jeune fae qu’il avait rencontré quelques années plus tôt travaillait ici, à présent. Elle dansait, elle-aussi et Aslan s’assurait régulièrement de la bonne santé de l’hybride. Elle savait déjà qu’il était là, si elle en avait besoin, mais il ne pouvait s’empêcher de le lui rappeler. Le visage de la combattante quitta ses pensées à l’instant même où la voix de Dana arriva jusqu’à ces oreilles. Elle l’embrassa, et Aslan savoura ce contact, le regard chatoyant. Il ne sentait bien, auprès d’elle, à sa place, quelque soit l’endroit ou ils se trouvaient. Tant qu’ils étaient tous les deux, il allait bien. «C’était splendide, » souffla-t-il, « Il faudra me réinviter » ajouta-t-il, sourire aux lèvres, amusé. Parce qu’il avait apprécié, le combattant, la sensualité de la dance, le jeu qu’elle avait fait sur scène. La main du lion s’étaient naturellement entremêlée à celle de la danseuse, dans une volonté de sentir sa peau contre la sienne. S’il s’agissait là de la première fois qu’ils se voyaient ici, au Soleil de Minuit, la relation du Ghafa avec la nocturne était déjà connue au sein du Pied à Terre, causant parfois même du souci avec certains de ces collègues. Mais Aslan n’avait rien à cacher, et surement pas quelque chose d’aussi merveilleux. « Rentrons, le calme nous fera du bien. » souffla-t-il, avant de prendre congé d’un geste de la main à son homologue barman.  

Ils marchèrent tranquillement jusqu’à l’appartement de Dana, dans le même quartier. Le lion s’y sentait de plus à plus à l’aise, presque plus que dans la chambre qu’il occupait, ou rien ne lui appartenait vraiment. Dans l’antre de sa compagne, il ressentait de l’amour. Dana avait décoré l’endroit à ses goûts et cette décoration reflétait la nocturne avec un certain charme. Sourire aux lippes, prunelles chatoyantes, Aslan lui racontait sa propre journée, pas très longue, mais amusante. Alors qu’elle ouvrait la porte de bois de son logis, il lui expliqua la dernière lubie de l’un de ses clients. Les deux fae rirent de bon cœur en entrant dans l’appartement, retrouvant cette bulle d’intimité qui leur faisait du bien. A deux, ils ne manquaient de rien. A l’annonce des pâtisseries, le regard du combattant se fit encore plus éclatant. « Si ton frère amène des gâteaux, qu’il vienne plus souvent ! » s’amusa-t-il, piquant dans le plat une pâtisserie au chocolat avant de croquer dedans. Le combattant, détendu, se laissa aller avec Dana, s’installa sur son flanc gauche, le regard posé sur le visage de sa compagne et le gâteau dans une main libre. Elle n’était pas souvent fatiguée, mais Aslan n’eu guère besoin de la questionner sur sa journée, qu’elle lui en parlait déjà. Appuyant sa tête sur sa main, coude posé sur le matelas, il l’écouta, attentif. « Un repas et une visite de toutes les galeries de la capitale de la nuit ? Tu vas le faire ? Ca va te prendre un temps fou.. » questionna le lion, se demandant silencieusement si le dit-fae n’avait pas simplement l’envie de profiter d’une compagnie agréable comme Dana l’était. Lorsqu’elle lui proposa un thé, une autre idée germa dans le regard du diurne. Le regard brillant, il s’approcha de son visage, et l’embrassa, avec une douceur passionnée. Il s’enivra de cette proximité, du contact de sa bouche contre la sienne. Le regard brillant, il glissa un bras sous la taille de la jeune femme et la ramena contre lui, posant sa tête sur le haut de son crâne. Il poussa un profond soupir, de soulagement, de bien-être. « Je suis heureux que tu sois de retour, ces trois semaines m’ont paru si longues. », avoua-t-il, le souffle cours. Il avait l’habitude de ne pas voir la marchande d’art tous les jours, mais trois semaines entières lui avaient parues comme une éternité. Les Vifs-Argent avaient aidé, évidemment, mais rien ne valait ces moments qu’ils partageaient tous les deux. « Comment était-ce ? », demanda-t-il, le ton sincèrement curieux, alors qu’il n’avait pas répondu à la question de Dana. « Je me chargerais de faire un thé plus tard, le meilleur de toute la capitale... » ajouta-t-il, le ton léger. Heureux. Oui, il était heureux, là, la fae dans ses bras.

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Fin Janvier 838 - @Aslan Ghafa

« Tu es le bienvenu dès que l’envie t’en prends. » Les portes du cabaret lui seront toujours ouvertes. Dana se produisait environ deux soirs par semaine, partageant sa vie entre Elysium et Velaris même si dernièrement elle était plus souvent dans la capitale ; à cause d’un certain fae. Parfois, elle se disait que son emploi du temps finirait par s’inverser, ce serait à Elysium que se trouverait sa résidence principale et à Velaris qu’elle se rendrait pour de courts séjours. Le travail ne manquait pas et sa réputation s’était faite au-delà des frontières entre les Cours. Elle traitait à présent avec des faes venus de tout Evanor dans des cercles de plus en plus prestigieux. La Volyn avait toujours su que la capitale finirait par être un point central dans son travail. Ce qu’elle n'aurait pu deviner, c’était qu’elle y rencontrerait la seconde moitié de son âme. Tout l’attirait vers Aslan, tout le temps. Un sourire se figea sur son visage, comme toujours en sa présence. Sa main s’entremêla à celle du combattant, provoquant un courant chaud qui se répandit dans son bras puis dans son corps. Par la Mère, il lui avait manqué. Tellement manqué.

Les pâtisseries que son frère avait déposé quelques heures plus tôt étaient délicieuses. Dana suivi le geste d’Aslan lorsqu’il s’en servi une au chocolat, le regard pétillant alors qu’elle riait en même temps à l’anecdote sur son client. Elle adorait entendre les histoires qu’il racontait sur ses journées de travail. Tous deux s’installèrent confortablement dans la chambre de la nocturne, les pâtisseries posées sur la table de nuit. Étendue sur son lit, les yeux rivés sur le plafond, son sourire s’agrandit à la remarque d’Aslan sur la visite des galeries. « Pas toutes les galeries de Velaris. » Précisa-t-elle en riant de bon cœur. « Je lui ai déjà fait une présentation de celles qui pourraient l’intéresser. » Elle soupira, avant de se tourner sur le côté pour faire face à son compagnon. « Ce sera une longue journée mais peut-être que je repartirai avec plusieurs ventes, il est très riche et très passionné ! C’est mon travail de chouchouter les clients. » Le ton était blagueur, léger. Dana se rapproche d’Aslan et ce fut un murmure qui s’échappa de ses lèvres. « Mais tu sais ce à quoi je penserai toute la journée ? » Doucement, elle effleura leurs nez de gauche à droite, jouant avec la tentation d’un baiser sans le lui donner. C’était une délicieuse et merveilleuse torture et elle aimait voir le regard d’Aslan plein de désir. Le murmure resta en suspens, augmentant la tension dans la pièce. « Je penserai à tout ce que je pourrais faire avec toi sous la couette la nuit venue. » Elle s’écarta, se mordillant la lèvre du bas. La nocturne dévorait le Ghafa d’un regard scintillant d’amour, un rire cristallin s’échappa de ses lippes. C’est un amour infini qu’elle ressentait et soudainement, pour la première fois, elle ressenti le besoin présent de lui dire. Les mots ne sortirent pas de sa gorge, peut-être à cause de l’anxiété que ce ne soit pas réciproque, qu’il prenne peur, qu’il s’enfuit. La danseuse garda sa confession proche de son cœur, préférant lui proposer un thé.

C’est à ce moment qu’il s’approcha tout près, si près qu’elle sentit son souffle puis ses lèvres se poser sur les siennes. Une douceur infinie. Dana fit glisser une main à l’arrière de son cou, agrippant ses cheveux et ne pouvant se retenir, cette main glissa le long des épaules du fae, puis son torse musclé. Elle effleurait chaque centimètre, s’enivrant de son goût, de contact et des papillons qui naissaient dans son ventre. La nocturne sentit le bras d’Aslan glisser sous sa taille et l’entourer complètement pour la tirer vers lui, dans le cocon de son étreinte. Elle l’aimait. Dana s’y blottie, faisant plisser le tissu fin de sa robe pour mêler ses jambes aux siennes. Elle sentait les mains d’Aslan sur son dos, le décolleté aussi plongeant à l’arrière qu’à l’avant facilitant le contact de la peau du combattant contre la sienne. Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. « Tu m’as tellement manqué, Aslan. » L’aveu est doux. « Je reste trois jours à Elysium. J’aimerais te voir le plus possible s’il te plait, dors ici jusqu’à mon départ. » Qu’elle l’invite à rester dans son appartement le temps de son séjour. Parce qu’elle veut le voir le soir en rentrant du travail, après ses activités. Qu’ils se rejoignent même tard dans la nuit, même s’il doit se glisser dans les draps après les combats clandestins. Elle a besoin de sa présence, même en dormant. Le plus possible. Juste sa présence. Elle n’avait jamais eu besoin de la présence d’un autre autant que celle d’Aslan. Il était devenu son étoile la plus brillante.

Il lui demande comment était Adriata. Dana sourit en pensant à son séjour. Elle avait adoré ce temps passé en compagnie de son frère. Entremêlant encore plus ses jambes, elle se serre le plus possible contre le torse du combattant, parcourant de ses doigts son avant-bras. Elle connait par cœur chaque grain de beauté qui s’y trouve à présent. « Les plages d’Adriata sont réellement les plus belles d’Evanor ! Les eaux sont turquoise et si claires qu’on peut y observer les poissons et les coraux. Il y en a de toutes les couleurs, rose, vert, bleu, c’est magnifique. » Ses yeux se ferment pendant qu’elle revoit ces paysages. « Les bâtiments sont construits de pierres couleurs de sables et les ardoises sur les toits sont de toutes les couleurs, ils me faisaient penser aux coraux. Le palais est une prodigieuse architecture ! » Son regard se lève vers le Ghafa, un sourire aux lèvres. « Les premiers jours étaient tristes. Mon frère est très proche du fae qui perdu sa compagne. » Sa gorge se serre à la pensée des cris de Merrill. Par la Mère, elle ne s’imagine pas perdre Aslan. La main de Dana, se balade sur le torse du combattant, à présent qu’elle s’est légèrement éloignée de lui. « Nous avons tout de même réussi à passer du bon temps, on a fait des balades sur la plage, on a bu des bières et du jus de noix de coco. » Qu’elle dit en rigolant, détendant l’atmosphère. « Je lui ai parlé d’un fae que j’aimais beaucoup… pour qui mes sentiments sont forts. » Son sourire devient timide. Ce n’était pas la véritable confession qu’elle voulait lui faire ce soir, mais c’était un début, un tâtonnement pour observer sa réaction. Elle lui dirait ces trois petits mots. Elle lui dirait ses doutes également sur ce lien qu’elle sentait.

Sans prévenir, Dana se détacha de lui pour se lever et elle alla farfouiller dans son armoire. C’est avec un petit paquet entre les doigts qu’elle s’assit le lit, invitant Aslan à en faire de même. Avec courage, la Volyn prit une grande inspiration et elle sourit à son compagnon. Ces dernières semaines de séparation avaient été une véritable torture et les vif-argent échangés n’avaient pas suffi à combler le manque. Certains disaient que les âmes sœurs pouvaient parfois ressentir la distance entre elles. Certains développaient des liens fusionnels. Elle en était presque certaine. Elle l’aurait aimé avec ou sans ce lien, mais elle en était certaine. Le cœur dans l’estomac, Dana se reconcentra sur le paquet. « Tu te souviens, quand je suis venue te voir rapidement avant mon séjour à Adriata, tu as mentionné ton anniversaire. » Elle avait compris qu’Aslan n’était pas un grand fan de ce séjour et que c’était la raison pour laquelle il n’avait rien dit avant. Alors elle avait souhaité rattraper le coup. « C’est un jour important, c’est un jour à fêter avec ceux qui sont proches de son cœur. Toi, tu l’es plus que n’importe qui pour moi. » Il était son cœur, il lui avait volé. Sa voix était légèrement plus rauque. « Alors, joyeux anniversaire mon cœur, avec un peu de retard. » Le surnom soulignait son importance. Elle tendit la petite boîte observant sa réaction alors qu’il l’ouvrait, dévoilant le bracelet qui s’y trouvait, une petite chaîne en or qu’il pouvait porter n’importe où n’importe quand.

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Fin Janvier 838 - @Dana Volyn

La main d’Aslan caressait le dos de la brune tendrement, alors qu’il pouvait la sentir contre lui, qu’elle était venue mêler ses jambes aux siennes. Ils étaient bien, en cet instant, dans cette bulle. Dans leur bulle. Dès leur première rencontre, Dana et lui avait réussi à créer cette chose merveilleuse entre eux, une intimité agréable, une connexion presque naturelle. Tout c’était fait tout seul, facilement. Le taiseux barman du Pied à Terre avait été sous le charme, admiratif du feu qui brûlait dans les prunelles de la jeune femme. Il l’avait observé, écouté, s’était surpris à jouer, lui aussi. Peu de monde pouvait se targuer de l’entendre autant parler. Il était plutôt silencieux, observateur, ne parlant que lorsque la situation le requérait. N’était pas bon orateur, il avait souvent l’impression qu’il était plus sage de laisser son entourage parler à sa place. Velinka, par exemple, était bien plus à même de rembarrer un client trop idiot, tandis qu’Aslan était davantage en mesure de le tirer par le col pour le mettre dehors. Il parvenait à échanger quelques commodités avec les habitués de la taverne, mais rarement très longtemps. Avec Dana, il voulait tout dire, et lorsqu’il qu’il ne savait pas comment, il usait de ces gestes, tendres, passionnels. Il l’aimait, il avait besoin d’elle. Solitaire par nature, seul par habitude, il n’avait pourtant eu aucun mal à intégrer la Volyn dans son quotidien. Plus encore, il était déstabilisé lorsqu’elle n’y était plus.  Ces trois dernières semaines, malgré les lettres, les Vifs-Argent, avaient été longues, terriblement longues. Alors, comme un écho du sentiment de manque qu’il avait ressenti, Aslan serra Dana plus tendrement contre lui, tout en lui répondant. « Je serais là. La voix s’était faite plus grave, alors qu’il s’était autorisé un baisé déposé sur le haut de son front. Il serait là, ce soir, cette nuit, et les suivantes.  

Il la questionna ensuite sur la vie à la cour de l’été. Aslan n’avait vécu que dans trois cours, depuis sa naissance, et il ne pouvait pas réellement admettre qu’il connaissait la cour du Printemps. Ce qu’il en voyait était essentiellement Elysium, et les choses n’iraient pas en s’arrangeant avec les dernières mesures Printanières. Le combattant avait tout ce qu’il souhaitait, ici, un but, des fae qu’ils considéraient comme sa famille, et ce soir, Dana. Il ne pouvait s’empêcher de se montrer curieux, s’imaginant ce que pouvait être la vie dans une cour si particulière. Il avait entendu beaucoup de chose de la part de marchands de passage, mais le lion doutait souvent de leur parole, et préférait se raccrocher à la version de la Volyn. En écoutant les mots de Dana, Aslan ferma les yeux, s’imaginant à ces quelques phrases l’eau claire, les coraux, les poissons. Suivant les descriptions de Dana, il s’imaginait l’architecture de cette cour, les façades sableuses, les toits colorés. « Tout cela donne très envie d’y aller.. » souffla-t-il alors, avant d’ouvrir de nouveau les yeux, fixant le plafond. Y aurait-il le droit un jour ? Pour visiter une cour, il fallait l’autorisation du Suprême, il fallait montrer pattes blanches. Les siennes ne l’étaient plus depuis longtemps, ancré qu’il était dans l’une des plus grosses organisations illégales de la capitale. S’il voulait voir, il devrait se contenter d’imaginer.. Ou bien pourrait-il aller voir des tableaux exposés ici et là. Peut-être que Dana connaissait quelqu’un ? « Si tu entends parler d’une exposition d’œuvre d’art sur l’été, ne te retiens pas de m’en parler, je suis curieux de voir. » dit-il, un léger sourire sur les lèvres.

Son cœur se serra à la mention de l’incident qui s’était passé au début du mois. Merrill avait perdu sa moitié, son âme sœur. Aslan connaissait le mercenaire depuis que ce dernier s’était engagé dans l’armée de la nuit. Un engagement précoce, une volonté pas croyable. Il avait eu la rage, le petit et lorsque Darya lui avait confié le temps de quelques entrainement, Aslan aurait très bien pu se tirer une partie de sa chevelure. Merrill avait l’énergie, l’envie de se battre pour lui, pour sa vie. Le lion devait penser à lui envoyer un petit quelque chose, lui assurer de son soutient. Ce ne serait pas grand-chose, mais tout de même. Le combattant y tenait. Après son départ de la cour de la nuit, c’était le mercenaire ailé qui lui avait mis le pied à l’étrier, qui lui avait soufflé l’idée. Il n’en dit rien, cependant, gardant cela dans le fond de son esprit. « J’ai appris, je suis désolé pour ton ami. » souffla-t-il néanmoins, adressant un sourire navré à sa compagne.  Cette dernière reprit rapidement, lui racontant les balades sur la plage avec son frère aîné. Le sourire d’Aslan se fit plus franc, plus chatoyant. Son regard se mit à briller, alors qu’il fixait la jeune fae. « Des sentiments forts.. » répéta-t-il, d’une voix lointaine, comme s’il évaluait ce que cela pouvait bien signifier. Avait-elle parlé de lui, le déserteur de l’armée nocturne, lui, pour qui elle avait des sentiments, à son aîné ? Le général de cette dite armée ? Aslan fut surpris de ne pas ressentir aucun frisson. Ce n’était pas rien, ce qu’avait fait la fae, et le lion en mesurait toute la puissance. « Et ton aîné n’a pas prévu de venir me chercher pour m’enterrer sur la pire plage du continent, j’espère ? » s’enquit-il, l’air mutin, le regard chargé d’amusement. Etonnamment, si cela avait pu l’inquiéter, il n’était plus certains de craindre quoique ce soit, tant que Dana était près de lui.

Ce qui ne dura pas longtemps, puisqu’elle s’était levé, rapidement, trop pour le nocturne qui eu un moment de battement, cligna des yeux pour comprendre la situation. Tout était allé vite, et le corps de la jeune femme avait laissé un grand froid contre lui. Il aurait grogné, s’il n’avait pas été curieux de ce changement subite d’énergie. Elle revint s’asseoir devant lui, un petit paquet entre les doigts. Aslan plissa légèrement les yeux, curieux, surpris. Qu’avait-elle là ? Il la fixa de ces prunelles claires, la laissant parler, patient. Il l’écouta, et sourit simplement à ces mots. Elle avait pensé à son anniversaire ? Après tous ces jours, toutes ces semaines ? Le regard d’Aslan s’alluma d’une nouvelle lueur, et un sentiment de bien être et d’amour l’envahi. Il attrapa du bout de ces doigts le petit paquet. « Il ne fallait pas. » souffla-t-il, la voix plus grave, avant de l’ouvrir. Il trouva, emballée dans du papier de soie, une petite chaînette en or. Elle était simple, sans fioriture, tout ce qu’il appréciait et dégageait pourtant beaucoup de chose. De la famille dans laquelle il était né, Aslan avait gardé l’œil pour les belles pièces d’orfèvrerie. Il n’en portait plus, mais conservait ces plus belles pièces dans sa chambre du Pied à Terre. Loin de l’extravagance diurne, cette pièce lui correspondait parfaitement bien. « C’est sublime, merci beaucoup, qalbi. » Mon cœur, dans son dialecte d’enfance. Il était ému, le combattant, de ce geste de tendresse, d’amour même. Instinctivement, il tendit son poignet à Dana et la chaînette, pour qu’elle l’y attache. Il n’osait se questionner sur le prix du bijou, bien trop touché par l’attention, par cette chaînette d’or qui parait à présent sa peau hâlée. Il fixa le bijou quelques secondes, avant de ficher son regard dans les prunelles de son amante. « Vous avez d’excellents goûts, Miss Volyn » souffla-t-il, tout en se rapprochant d’elle, sa main décorée remontant le long de son bras. Il s’approcha, s’appuyant sur son autre main pour s’avancer encore plus, jusqu’à se trouver proche d’elle, jusqu’à pouvoir sentir son souffle chaud sur sa peau. Il glissa sa main jusqu’à l’épaule de la fae, relevant sous la pulpe de ces doigts les décorations dorées accrochées à sa robe. « Peut-être que je pourrais te remercier, autrement... » souffla-t-il, approchant son visage du sien, jusqu’à ce que son nez touche celui de Dana. « Et réaliser ces petites pensées que tu as eu toute la journée. » ajouta-t-il, avant de l’embrasser, une nouvelle fois. Si les mots lui venait plus facilement auprès de Dana, les actes étaient toujours plus fluides, plus vrais et savoureux.

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« J’adorerais découvrir les terres d’Evanor avec toi. Peut-être qu’un jour, on aura l’occasion de partir tous les deux ? » La proposition fut murmurée d’une voix rêveuse, avec l’espoir d’un futur où leurs chemins de vie se confondraient pour n’en devenir qu’un. Un chemin à parcourir main dans la main, leurs pieds foulants la même route. Profitant de l’étreinte, frissonnant des tendres caresses dans son dos, Dana enfouit sa tête dans le cou du combattant, se blottissant contre son torse d’aussi près qu’il était physiquement possible de l’être. L’hybride s’enivra de l’odeur de son compagnon, imprimant chaque arôme pour s’en souvenir lorsque la distance les séparerait à nouveau. Ces longues journées passaient loin l’un de l’autre créaient un vide sombre et froid dans son cœur, qui s’emplissait dès qu’elle sentait à nouveau le contact de sa peau. Aslan s’était imposé dans sa vie comme un boulet de canon ; le destin l’y avait propulsé, un mélange de poudre et de feu s’embrasant plus fortement chaque jour. Mais la chaleur du diurne ne brûlait pas, elle était flamboyante et chatoyante dans le cœur de la nocturne. Religieuse, Dana aurait pu trahir la Mère pour Aslan ; son amant était devenu son sanctuaire, là où elle se réfugiait pour chercher protection et paix. Les doigts de la danseuse jouèrent avec le col de la blouse du fae pendant qu’elle l’écoutait donner des condoléances pour Merrill. Dans ce cocon, dans la bulle qui n’existait que pour eux, les sentiments de l’hybride furent apaisés. La vérité, si facile d’accès pour Dana, l’était encore plus en présence d’Aslan. Face à son compagnon, la nocturne se retrouvait mise à nue, dépossédée de tous ses autres sens. Seul comptait le fae, ses sentiments, son sourire. Un léger rire s’échappa des lippes de l’hybride. « Non… » Le mot fut abîmé par quelques tremblements amusés dans la voix de la danseuse. « Neven a toujours respecté ma vie privée. Je pense qu’il est curieux, peut-être légèrement inquiet parce que c’est la première fois que je mentionne une relation si… sérieuse. » Pensive, la Volyn réfléchit à ses prochaines paroles, relevant la tête pour fixer les yeux aciers de son compagnon. « Si tu acceptes de le rencontrer, un jour, ne t’en fais pas. Neven… mes deux frères peuvent avoir des airs intimidants ou sévères, mais ils ont en réalité de vrais cœurs d’artichauts. » Ses yeux brillèrent d’amusement. « Si l’un d’eux tente de t’enterrer, eh bien, je suppose que tu n’auras qu’à mettre en pratique ces longues années de combats. Vous aurez un moins un point commun ! » Rigola-t-elle, une lueur malicieuse dans les yeux.

S’il n’aimait pas son cadeau ? La question taraudait l’esprit de la nocturne. Soucieuse, la Volyn dévorait toutes les réactions de son amant. Son plissement des yeux. Son air surpris, curieux. Son écoute, attentive et patiente. Son léger sourire. La nouvelle lueur chatoyante dans ses pupilles. Sa voix, devenue rauque sous l’émotion. Ce surnom, prononcé dans son dialecte d’enfance. En miroir, le sourire de Dana s’élargit, ses yeux devinrent brillant d’amour. Répondant à son geste, elle s’empara de la chaîne en or puis la lui attacha autour du poignet tendu dans sa direction. La couleur du métal contrastait avec la peau bronzée d’Aslan, c’était beau. Un soupir heureux se libéra des lèvres de l’hybride lorsqu’il complimenta ses goûts. La nocturne avait longtemps hésité dans le choix de son cadeau. Elle savait que le diurne n’accepterait rien de trop extravagant et pour son premier anniversaire ensemble, elle avait souhaité un objet qu’il pourrait garder longtemps. Mais à l’idée d’offrir un bijou, connaissant l’identité de sa famille, elle avait douté, ne souhaitant pas faire remonter de mauvais souvenirs à la surface. Son choix s’était porté sur une chaîne en or, sans fioritures, brisant l’aspect des belles pièces d’orfèvrerie que portaient la famille Ghafa. Le contact sur son bras provoqua un frisson, prolongé par les mots soufflés d’Aslan qui avait approché son nez du sien. Les yeux de Dana encore fixés sur la petite chaîne et sur cette main, qui caressait lentement son bras en remontant vers son épaule, se fixèrent sur le visage de son amant. Ce n’est que le début d’un rire qui eut le temps de s’échapper des lippes de la danseuse avant que le fae n’emprisonne ses lèvres avec les siennes. Le baiser était doux, passionné et elle y répondit avec autant de tendresse. « Je suis heureuse que ce cadeau te plaise. » Réussit à murmurer l’hybride entre deux baisers. Les doigts d’Aslan, précis et surs d’eux, jouaient avec les fines bretelles de sa robe, soulevant les ornements dorés cousus à la main. Une chaleur enfla dans l’estomac de Dana, remontant dans sa poitrine et descendant dans son bas ventre. Son souffle se transforma sous la pluie de baisers, sa respiration saccadée laissant s’évader quelques soupirs d’aises, de plaisirs. La main de la nocturne, remonta en image de celle de son amant, le long de son bras tatoué jusqu’à venir jouer avec son oreille et se perdre dans ses cheveux. Dana n’avait plus ni envie de jouer, ni envie de discuter. Elle se retrouver prise à son propre piège. « Je… » Tenta-t-elle, avant d’être coupée pas un baiser enivrant. « Je… » Tenta-t-elle à nouveau, ne sachant pas si c’était Aslan qui ne lui accordait aucune occasion de parler ou si c’était elle-même qui se trouvait incapable de se séparer de son compagnon plus de quelques secondes.

Leurs lèvres se séparèrent, les souffles erratiques et les lèvres gonflées de tant de baisers. Dana en voulait plus. Trois semaines. Tout ce temps, où elle n’avait pu toucher ses larges épaules, sa peau bronzée, sentir son souffle enivré par leurs ébats. La main de la nocturne écarta le col de la blouse d’Aslan pour caresser son épaule nue. Doucement, elle apposa une pression pour l’allonger sur le dos, suivant le mouvement en l’enjambant pour s’installer à califourchon sur ses hanches. La nocturne pouvait sentir toute l’excitation de son amant. Lentement, l’hybride se déplaça pour déposer, cette fois, un millier de baisers sur le torse d’Aslan, tout en remontant sa blouse de ses mains. Une pluie d’étoiles qui venaient décorer chaque cicatrice, chaque marque que le temps avait laissé. Les yeux brillants, un air malicieux au coin des lèvres, ses pupilles rencontrèrent finalement celles d’un bleu à couper le souffle de son compagnon. Au bord des lèvres, tous les mots de l’amour qu’elle ressentait pour lui menaçaient de sortir. Son regard, peut-être, parla pour elle. Aslan était le plus beau cadeau que la Mère lui ait donné. « Cette séparation était une torture. Tu m’as tellement, terriblement, manqué. » D’une entente commune, l’hybride releva la blouse du fae pour la faire passer au-dessus de sa tête. Dana s’avança pour l’embrasser à nouveau, une main sur son torse, l’autre agrippant ses cheveux. L’échange était doux, passionné, tendre. « Je crois que j’ai envie de te dévorer tout entier pour oublier ces trois longues semaines. » Murmure-t-elle doucement à son oreille. Le brasier dans son estomac devenant de plus en plus ardent au contact prolongé de son amant, la nocturne emprisonne une nouvelle fois ses lèvres aux siennes. Elle contrôla à peine sa main, descendant entre leurs deux corps pour rejoindre l’intimité du diurne. L’univers semblait les dévorer, créant une bulle protectrice où plus rien n’existait d’autre que leurs souffles, leurs échanges enflammés et leurs baisers.

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TW intimité - Fin Janvier 838 - @Dana Volyn  

Partir, loin, voyager. Aslan ne savait pas réellement ce que cela signifiait. Voyager pour le plaisir, lui qui n’avait fait que fuir. Exilé de sa cour natale, de sa patrie pour atterrir sous la neige de la cour nocturne. Fuyant cette dernière avant d’être rejeté par ses pairs. Il avait, cette fois, pris les devants, s’assurant de ne pas souffrir de nouveau. L’abandon, le mépris, Aslan n’avait pas souhaité le voir briller dans les prunelles de ses camarades, de ses amis, de cette nouvelle famille qu’il s’était créé. Alors il était parti, quittant la cour de la nuit, jusqu’à la mer pour arriver à Elysium. Mais les désirs murmurés de Dana lui semblaient plus doux, plus agréable. Il était question d’exploration, d’observation, d’apprentissage. Il était question de découvrir le monde à côté de celle dont il ne semblait plus pouvoir – vouloir – se passer. Rien ne ressemblait à ce qu’il avait déjà vécu, tout lui promettait de la douceur, une découverte merveilleuse. Un sourire étira les lèvres du combattant, éclairant son visage autant qu’il confirmait le vouloir aussi. Partir, découvrir, ce n’était pas quelque chose à laquelle il avait pensé, mais ce soir, Dana contre lui, il pouvait s’imaginer marcher pieds nus sur les plages de la cour de l’été, la main de sa compagne dans la sienne. Il pouvait s’imaginer se promener au milieu d’un petit village de la cour de l’aube, s’émerveillant de toutes ces couleurs, de ces faes, homme et femme, afférés à leurs affaires. Ce soir, il pouvait s’imaginer vérifier ces rumeurs qui circulaient à travers le Pied à Terre, de ces modes de vies qui lui paraissaient si lointain. « Un jour, peut-être que l’on pourra.. » souffla-t-il, à l’intention de Dana, s’autorisant, ce soir, à rêve un peu.

Rêver, c’était presque son quotidien, auprès d’elle. Il s’y autorisait, s’imaginer avec Dana. Lorsque la nocturne était près de lui, il se sentait plus léger, moins impacté par les problèmes du monde extérieur. Il était dans sa bulle, le lion, dans cette intimité qui s’était naturellement crée entre eux. Les trois semaines que Dana avait passé à Adriata n’avait strictement rien changé. Tout était doux, fluide, naturel. Tout était comme la mère le voulait, Aslan en était presque convaincu. Lui qui ne fréquentait les tours que pour y voler leur trésor, s’était quelque peu questionné sur cette facilité qu’il y avait eu dès le premier jour entre la marchande d’art et lui. Une facilité qui l’avait tout d’abord déconcerté, avant de se faire plus précise, plus agréable. L’idée même de rencontrer les frères aînés de la jeune femme ne le troublait plus autant. Evidement, il était loin de la rencontre imminente, et avait le temps de la voir venir. Mais il ne s’inquiétait plus autant qu’il aurait pu, souriant même à la remarque de la jeune femme. Oui, il pourrait se battre contre Neven Volyn si ce dernier venait à vouloir le voir débarrasser le plancher. Aslan espérait qu’ils n’en arriveraient pas là, si ce n’était pour lui, au moins du Dana. Et puis, si les traits du Général en chef de l’armée de la nuit était flou, lointaine, le lion n’oublierait pas les ailes de plumes noires de l’hybride, un atout de taille pour ce dernier. Et puis, il n’y avait qu’à voir la façon dont Aslan regardait la Volyn pour se rendre à l’évidence qu’il était bien trop amoureux pour que quoi que ce soit puisse mal se passer. Il était apaisé, à ces côtés et n’eut aucun mal à imaginer qu’il était prêt à tous les sacrifices pour elle.

La conversation évolua, ému du cadeau de sa compagne, Aslan ne peut s’empêcher de s’approcher, de la remercier, en l’embrassant, en lui murmurant dans le creux de son oreille quelques promesses. Il se fit plus entreprenant, jouant du bout de ses doigts avec les décorations de sa robe, glissant sa main sur son bras. Le corps de Dana répondait à ses caresses, ses baisers, une envie partagée. La Volyn lui avait manqué, sa conversation, ses prunelles noisette et sa peau, son odeur. Tout. Lorsqu’il s’éloigna d’elle, le souffle court, le cœur accéléré, Aslan en voulait déjà davantage. Il voulait sentir sa peau frémir sous ses caresses, sous les baisers de ses lèvres. Il voulait sentir sa peau se réchauffer contre la sienne. S’il pouvait voir le désir dans le regard de son amante, il pouvait sentir le sien, grandissant. Alors, lorsque Dana posa sa main nue contre son épaule, le poussant à s’allonger, il obtempéra sans difficulté, ces mains posées sur les hanches de la Volyn, comme s’il craignait qu’elle ne s’éloigne de lui. Aslan ne put retenir un grognement de contentement alors que les lèvres chaudes de son amante viennent s’écraser contre sa peau, laissant derrières elles une douceur brûlante. Les mots de Dana, son regard, ses gestes, tout indiquait à Aslan les intentions de la jeune femme, miroir de ces propres envies. Il l’aida à enlever sa chemise, se libérant d’un tissu qui séparait sa peau de celle de sa compagne. Il voulait la sentir entière contre lui, sans artifices, sans fioritures. Cette robe, qui se froissait délicatement à son contact était de trop. Une frustration qui l’aurait fait grogner si Dana ne l’avait pas embrassé.  Qu’elle n’avait pas glissé ses mains le long de son torse, dans ses cheveux. Les mains du combattant, marquées par ces derniers échanges, avaient naturellement glissé contre le corps de son amante, remontant à sa taille, glissant dans son dos, cherchant l’échancrure de sa robe. Elle voulait le dévorer, rattraper ces trois semaines ? Lui aussi.

Leurs lèvres s’accrochèrent de nouveau. Une passion dévorant dans le creux de son ventre, agité plus encore par la main entreprenante de son amante, Aslan usa de sa force abdominale pour se redresser, pour l’observer, s’imprégner de cette fièvre qui gagnait ses prunelles. « J’ai quelques idées en tête.. » souffla-t-il, d’une voix rauque, quelque peu saccadé par l’état d’esprit, avant de l’embrasser dans le cou, de gouter à cette peau chaude et sucrée. Il attrapa la main de Dana, l’éloigna de son intimité tout en lui susurrant à l’oreille : « Il va falloir se défaire de cette robe.. » Le murmure est suave, alors que les doigts du combattant cherchèrent déjà à défaire les bretelles du vêtement noir et doré qui l’empêchait de sentir la peau de Dana contre la sienne. Il parvint à en faire tomber une, ouvrant les boutons qui la retenait à l’arrière. Lentement, ses doigts glissaient sur l’épaule nue de la jeune femme, suivis de ces lèvres. Aslan embrassa chaque centimètre de cette peau qui lui avait tant manqué. Il s’arrangea pour faire tomber la deuxième bretelle, libérant ce haut du corps si merveilleux à son regard, au contact de sa peau. Il pouvait sentir la chaleur de la jeune femme irradier, percuter son torse, son cœur. Il pouvait sentir son souffle s’accélérer, son palpitant battre plus vite encore, et sa peau frémir sous ces doigts. Avec douceur, il souleva Dana, la poussant doucement à s’allonger sur le dos, tandis qu’il goutait toujours à son épiderme, glissant avec une lenteur indécente de son épaule à son cou, descendant à sa poitrine, à la pointe de l’un de ses seins. A chaque baisé, les mains du combattant descendaient sur le corps de Dana, emportant la robe de cette dernière avec elles, libérant chaque fois un peu plus le derme sucré de la Volyn. Il descendit toujours plus bas, sur son ventre, s’attarda sur son nombril quelques secondes, guettant des réactions, des frémissements, des gémissements. Chaque geste est mesuré, malgré l’envie brûlante de son propre corps. Il tient à faire plaisir, à faire monter le désir dans le corps et l’esprit de sa compagne. Ses mains descendirent plus bas, touchant la courbure de ses fesses, emportant avec elles, robe et sous-vêtements. Ces lèvres, elles, n’étaient pas en peine, s’approchant de l’intimité de Dana.  Il s’arrêta quelques instant, son regard brulant se redressa légèrement. « Tu me dis. » grogna-t-il, la voix rauque. Aslan n’avait jamais été doué pour les grandes discussions, et l’était encore moins dans ces moments-là.  Il commença à descendre plus bas encore, dans l’intimité de son amante, oreille alerte, écoutant ces réactions, guidés par tout qui pourrait sortir des lippes de la brune.

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La chaleur émanant du corps d’Aslan provoquait des frissons au creux du ventre de Dana. Chacune de ses caresses brûlaient sa peau, marquant pour toujours chaque centimètre de son corps, de cœur et de son âme. La fièvre du désir qu’elle lisait dans les pupilles de son amant emporta ses dernières retenues ; Dana n’était plus qu’un feu chatoyant, se nourrissant de chaque souffle erratique, de chaque battement de cœur raté, de chaque grognement sortant de la gorge du lion. Les lèvres de l’hybride s’étaient créées un passage sur le torse de son compagnon, se délectant du goût salé sucré de sa peau, rappelant vaguement le sel du Port d’Elysium et la douceur émanant du regard qu’il posait sur elle. Débarrassée de la chemise d’Aslan, Dana passa librement ses mains sur tous les endroits où ses lèvres s’étaient posées, repliant ses doigts pour agripper sa peau lorsqu’elle le sentait frissonner. Une main remontant dans les cheveux de son amant, alors qu’elle emprisonnait leurs lèvres une énième fois, se délectant des sons qui sortaient de la bouche du lion. Leurs corps se mêlaient de mouvements sensuels, seule la barrière de sa robe empêchait leurs peaux de se toucher. Sous le pantalon d’Aslan, le durcissement d’excitation tira un grognement à Dana, qui dirigea instinctivement sa main entre leurs deux corps. La poigne du lion l’arrêta en même temps qu’il se souleva par la force de ses abdominaux, entraînant la danseuse avec lui. La vision du regard de son amant, brûlant d’amour et de désir, marqua le moment où l’hybride perdit toutes ses notions. Elle ne ressentait plus que ce lien d’âme-sœur qui éclairait les nuits sombres, son cœur se gonflait de cet amour immense pour lequel elle donnerait volontiers tous les jours restants de sa vie et ses yeux ne s’accrochait plus qu’à ce magnifique visage dont la vision lui provoquait le tournis. Le murmure rauque à ses oreilles fit sourire Dana. Les baisers qui glissèrent sur son cou provoquèrent un soupir de contentement. Les gestes lents d’Aslan étaient une torture à l’âme de la danseuse. Frémissant sous les doigts experts de son amant, elle se laissa allonger sur le dos, elle le laissa se placer au-dessus d’elle. Les mains de l’hybride se perdaient dans les cheveux du lion, sur ses épaules carrées et sur ce dos, si magnifiquement dessiné de ses années d’entraînements. Ses ongles s’enfoncèrent légèrement dans la peau du fae lorsqu’il prit la pointe de son sein, provoquant un petit gémissement. Leurs regards se croisèrent, un mélange de fièvre amoureuse et animale, avant qu’Aslan ne prenne son intimité de sa bouche et de ses doigts. Une des mains de Dana agrippa les cheveux de son amant, l’autre alla tirer le drap qui se trouvait sous leurs corps. La nocturne, sous les caresses et les sensations, se cambra légèrement sur le lit. Plus rien n’existait que ce lien qui les unissait, comme si le temps se trouvait suspendu, accroché à leurs âmes, laissant une sensation d’éternité. Le plaisir jaillit soudainement, « Aslan » murmura-t-elle d’une voix rauque, haletante et tremblotante.

Avec des gestes doux, Dana de ses yeux suppliants presque, ramena son compagnon au-dessus d’elle. Redressant la tête, elle l’embrassa, lentement, passionnément ; les papillons au creux de l’estomac, le désir qui se ravivait. Ses doigts passèrent de son torse à son dos, à sa nuque, la danseuse s’écarta de quelques centimètres pour plonger ses yeux dans les siens. Elle l’aimait tellement. Elle voulait le garder pour elle, pour toujours. « Tu me rends folle d’amour. » Je t’aime, eut-elle envie de dire. Elle lui dirait, attendant le meilleur moment. Elle lui dirait ce soir. Ils avaient toute la nuit devant eux. D’une main, la danseuse retourna le lion, pour venir se replacer au-dessus de lui. Elle emprisonna le lobe de son oreille pour le mordiller, ses doigts jouèrent avec les pointes. « Je n’avais pas tout à fait fini tout à l’heure… » Murmura-t-elle, joueuse. Son ton était rauque, enflé d’un désir qu’elle ne pourrait plus contenir longtemps. Sa bouche, avide de goûter chaque centimètre de la peau qui lui avait tant manqué, se déplaça dans son cou. Dana traça un chemin, zigzaguant sur son torse, sur ses pectoraux, sur ses abdominaux. Elle écoutait et elle se délectait de chaque frisson, de chaque bruit provenant de la gorge d’Aslan. De ses doigts agiles, elle déboutonna le pantalon du lion, son regard se fixa à celui de son amant, fiévreux, alors qu’elle le libéra de ces derniers bouts de tissus. Sa bouche et ses doigts s’approchèrent de son intimité, le prenant tout entier avec des va-et-vient. L’envie de lui donner du plaisir. Elle continue, jusqu’à sentir, l’oreille alerte, que son compagnon était au bord du gouffre. D’un dernier baiser près du bas de son ventre, elle remonta rapidement pour emprisonner les lèvres douces, éternelles, d’Aslan. D’un regard, elle demande la permission et elle voit dans ses yeux que l’attente est tout autant un supplice, pour elle, comme pour lui. Soulevant son bassin, la nocturne se positionna au-dessus du membre de son amant, avant de redescendre lentement. Leurs yeux se percutèrent à nouveau, la bouche de l’hybride s’entrouvrit légèrement laissant échapper un souffle de plaisir. Ses mains appuyées sur le torse du lion, les yeux fixés dans les siens, elle commença la danse des va-et-vient, sentant les muscles de son intimité se contracter avec le plaisir montant. Dana ondulait sur son partenaire, jusqu’à en avoir le souffle coupé, jusqu’à ce que leurs peaux luisantes de désirs glissent sous ses doigts. Tremblotante sous l’effort, la danseuse se replia vers son amant, approchant leurs visages. L’une de ses mains engloba sa joue et elle s’empara de ses lèvres ralentissant le rythme, faisant durer les plaisirs. Lentement, très lentement. Ce sont les cheveux d’Aslan qu’elle agrippait à présent, poussant des petits gémissements de plaisirs sous cette lenteur et cette douceur. Tout n’était que folie. Les battements de son cœur battaient à tout rompre, elle respirait à peine étouffée par les sensations à l’intérieur de son corps et étourdie par l’amour.

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Aslan s’était emparé de l’intimité de son amante, glissant sa langue a différent rythme, écoutant le moindre bruit qui sortait de ses lippes, saisissant la moindre tension, la moindre contraction dans le corps de Dana. Le lion était attentif, précis, minutieux dans son affaire, bien décidé à faire monter dans le corps de son amante le désire qu’il sentait lui aussi. Le combattant pouvait sentir une main s’agripper dans sa chevelure. Il pouvait sentir le corps de la Volyn frémir, se cambrer légère sous l’assaut de sa bouche. Des lèvres qui en demandaient toujours plus, qui glissaient, s’assuraient qu’aucun centimètre de peau ne soit délaissé, qu’aucune zone sensible ne soit épargnée. Il laissa monter le désir, le plaisir, laissa se dernier parvenir à ses oreilles. La voix de Dana était un miroir parfait de son corps, tremblant sous les caresses, sous les assauts d’une douce fermeté. Le lion pouvait sentir son propre corps se tendre au moindre frémissement de la peau sucrée de son amante. Il tirait du plaisir à la gouter, à la savoir contre lui, pour lui, rien que pour lui. Lorsqu’elle le tira vers elle, vers son visage, le lion ne se fit pas prier. Marqué par le gout de son intimité, il s’empara de ses lèvres, l’embrassant avec passion. Sa langue dansa avec celle de la Volyn. Sous le passage des doigts de la nocturne, Aslan frissonnait, savourait ces brûlures que ces caresses faisaient émerger sur sa peau nue.  Il ne put s’empêcher de grogner, le souffle court, le cœur en émoi, alors qu’elle s’éloigna de lui. Pourtant, la vue était à couper le souffle. Son cœur manqua un battement, alors qu’il voyait dans ses prunelles brunes tout l’amour qu’elle lui portait. Il voyait le désir éclairer son visage, le plaisir combler ses traits. Ses mots accompagnaient son visage avec une parfaite harmonie, et le lion plongea une nouvelle fois ces lèvres dans son cou. « Laisse-moi continuer, alors.. » souffla-t-il, le souffle coupé, le regard fiévreux et la voix rauque. Il n’en avait jamais assez de poser ses lèvres contre la peau de son amante.

Dana posa une main sur le torse d’Aslan, le repoussa jusqu’il se retrouve sur le dos, qu’elle se trouve au-dessus de lui.  Un frisson parcouru la totalité du corps du combattant, alors que les lèvres de la marchande d’art venaient emprisonner son lobe d’oreille, que ces dents viennent le mordiller. Aslan ne put retenir un grognement, de contentement, d’étourdissement. Ses mains s’étaient accrochées à la peau de la jeune femme, remontant le long de son corps au fur et a mesure que les lèvres de la Volyn descendaient. Doucement. Chaque centimètre parcourus était un supplice, chaque seconde qui le rapprochait de la délivrance était une torture qu’il supportait en frissonnant. Aslan grognait, laissait échapper un gémissement plus aigu de temps à autre. Il releva son bassin, aidant Dana à le libérer de son pantalon, ce dernier bout de tissu qui les empêchaient de se toucher l’un l’autre dans leur entièreté. Un « Oooooh » fiévreux s’échappa de ses lèvres, alors que la bouche de Dana s’était emparée de son sexe, tendu, gonflé d’un désir qu’il n’était pas possible de cacher. L’une de sa main posée sur la tête de son amante, il laissa cette dernière donner le rythme, se mordant la lèvre pour retenir d’autres bruits. Il pouvait sentir la chaleur irradier de son entre jambe. Il pouvait sentir la chaleur irradier de sa peau, de celle de son amante. Il pouvait sentir le plaisir arriver. « Dana » haleta-t-il, à mi-voix, le regard fiévreux, le corps tendu. Il la voulait, elle.

Elle relâcha son intimité et leurs regards se noyèrent l’un dans l’autre. Les prunelles de son amante étaient aussi brillantes que ses yeux, luisantes même, d’un désir qui se faisait de plus en plus pressant. Les mains sur les hanches de son amante, Aslan répondit à sa question silencieuse par un grognement pressant. Un râle de plaisir fit écho au souffle de son amante, alors que leurs deux corps s’emboitaient enfin et que la danse délicate d’un va et vient sensuel commença. Les mains du combattant s’étaient accrochées aux hanches de la Volyn, glissant sur la peau moite de la jeune femme, cherchant d’autres sensibilités, cherchant à graduellement augmenter ce désir qui ne serait bientôt qu’une douleur lancinante à travers leur corps. Des corps qui se rapprochèrent de nouveaux, Aslan embrassa Dana avec fièvre et passion, ses mains remontant le long des bras de la jeune femme, jusqu’à se glisser toute deux dans ses cheveux. La torture d’un rythme lent était délicieuse, précieuse. Une douceur qui s’éloignait de l’animal pour conduire à une délivrance plus enivrante encore. Le souffle court, Aslan embrassa Dana avant de laisser ses lèvres glisser sur ses joues, près de son oreille, de s’attaquer avec douceur à son lobe d’oreille. Ses mains, elles, étaient redescendues dans le dos de la jeune femme, jusqu’à s’emparer de ses fesses, la pressant plus encore contre lui. La lenteur de leur danse les guida jusqu’à la délivrance, jusqu’à l’extase, jusqu’à cette puissante douleur dans le bas ventre qui deviens rapidement une chaleur agréable. Une chaleur irradiant dans le corps du combattant tout entier.  

Un sentiment de délectation et de calme gagna le lion. Un apaisement total. La danse de leur deux corps avait cessé, avec le râle de jouissance qu’ils avaient partagé. Il pouvait sentir le corps moite de son amante contre lui, le cœur de Dana battre au même rythme que le sien. Leurs deux corps ne bougeaient plus qu’au rythme de leur respiration saccadée. « La folie est partagée.. » souffla-t-il, d’une voix rauque, pantelante. Se refusant à bouger, Aslan fourra de nouveau son nez dans le cou de son amante, s’enivrant de son odeur, se laissant bercer par son souffle, par son palpitant. Les mains du combattant étaient remontées dans le dos de la fae, l’enlaçant de ses bras musclés. Il savait que l’éloignement serait nécessaire, mais se refusait pour l’instant à laisser le froid mordant séparer leurs dermes. Il voulait conserver cette bulle, la sentir contre lui, près de lui. Il voulait rester ivre de son corps, de son odeur, de cette moiteur qui les entouraient tout les deux. « Ne repars plus, Dana. Plus jamais. » murmura-t-il, alors qu’il pouvait sentir son souffle retrouver un rythme plus normal, alors que son cœur se remettait de leurs ébats.

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TW : intimité - Fin Janvier 838 - @Aslan Ghafa

Les grognements légers d’Aslan excitaient plus encore Dana. L’idée même de lui procurer du plaisir faisait naître un puissant désir dans son bas ventre. Les baisers fiévreux et passionnés emportaient la nocturne dans les étoiles. Le lion était son étoile, brillante et immuable. Des gémissements s’échappèrent des lippes de la nocturne à la sensation des mains de son amant descendant lentement sur son dos et un sourire de plaisir s’afficha sur son visage à la sensation de ses mains agrippant ses fesses. La douceur des caresses du lion rendait la respiration de Dana saccadée. Elle sentit les lèvres d’Aslan sur ses joues, ses dents mordillant son lobe d’oreille. L’une des mains de l’hybride s’attarda derrière la nuque de son amant, les doigts dans ses cheveux. L’autre main de la nocturne, baladeuse, descendit sur son torse jusqu’aux fessiers de son amant, avant de remonter sur sa poitrine. La danse des va-et-vient était d’une lenteur et d’une délicatesse à s’en damner. Son compagnon se mouvait, l’aidant à continuer ses mouvements sous l’effet du désir montant et de la paralysie des muscles ; de pure extase. « Aslan. » Le murmure du prénom de son amant se fit entendre à nouveau, la voix rauque des plaisirs parcourant son corps. Les tremblements parcoururent les muscles de la nocturne, un gémissant plus fort que les autres dans les oreilles de son compagnon. Ses doigts se crispèrent et sa respiration se coupa. La jouissance avait été puissante, elle sentait au palpitant de son amant sous sa main que le moment avait été partagé ; à émotions égales. Les bras d’Aslan vinrent l’entourer pour coller quelques instants supplémentaires son corps moite contre le sien. Dana ne bougea pas. Bien trop confortable tout contre cette poitrine ferme se soulevant à un rythme saccadé. Elle vint déposer des baisers au creux de son oreille, de son nez, partout sur son visage, pour le dévorer encore quelques secondes de plus.

La sensation de la tête du lion enfouit dans son cou provoqua un large sourire sur les lippes de la nocturne. Lentement, elle se détacha pour planter ses yeux dans les siens. Un rire cristallin rempli la pièce à la mention de la folie partagée, de cet état amoureux qu’aucun d’eux n’avaient encore osé admettre. A cette demande qu’elle ne reparte plus. Oh, elle ne comptait plus partir. Son cœur manquant un battement aux aveux qu’elle ressentait, à présent, le besoin de faire. Parce que Dana ne pourrait supporter de continuer si les sentiments n’étaient pas partagés, s’ils n’étaient pas aussi sérieux. Et ça lui briserait le cœur. De gestes délicats, elle força les bras de son amant à se détacher de son dos. Laissant pleine vue sur son dos et son fessier, elle se releva pour attraper un vêtement de nuit dans son armoire ; une sorte de courte nuisette avec un gilet de nuit en satin. « Où veux-tu que j’aille ? Tu m’as promis le meilleur thé de toute la capitale… » Le ton mutin s’accompagna d’un clin d’œil. Déjà, la nocturne retrouvait les bras de son amant. Leurs jambes s’entremêlèrent à nouveau, sa tête se posa sur son torse et ses yeux fixèrent le plafond de sa chambre. Un nœud se forma dans sa poitrine, d’angoisse des aveux qu’elle s’apprêtait à faire ; d’anxiété face à cette déclaration. La nocturne profitait de ces instants de tendresse, de cette bulle qu’ils s’étaient créés au fil des rencontres. Là où les maux qui rôdaient à l’extérieur ne pouvaient pas les atteindre. Contre ce corps, Dana était en sécurité, elle était entière et elle se sentait vivante.

Dana se tourna, le besoin irrépressible de fixer le regard acier d’Aslan, de promener sa main en caressant les cheveux près de son front. Qu’il était beau. Sa main s’attarda sur la joue du lion, ses pupilles marrons brillantes de tout ce qu’il représentait pour elle. « Je t’aime, Aslan. » Le ton était peu assuré et la voix tremblante, d’une douce sincérité. Les mots planèrent quelques secondes entre les deux amants. La main de la nocturne descendit de la joue du fae pour venir se poser tout contre sa poitrine. « Comme je n’ai jamais aimé auparavant. Je suis tombée irrémédiablement amoureuse de toi. » Son regard était toujours dans les yeux du lion, sa respiration était saccadée et son palpitant s’accéléra. Jamais elle n’avait fait une telle déclaration parce que jamais elle n’avait aimé à ce point. « Je crois que je ne sais même plus comment je vivais avant toi. » Un rire s’échappa de ses lippes, la nocturne passa sa main dans ses propres cheveux. Son corps tremblota légèrement. Parce que tout n’était que vérité. « Je ne veux pas, je ne peux pas, imaginer ma vie sans toi. Tu es devenu le centre de mon univers, Aslan. » Il était devenu sa boussole, son étoile, sa lumière dans la nuit. Son oxygène. « Je t’aime. » Répéta-t-elle, d’une voix plus assurée, d’un ton ferme et délicat. L’amour que Dana portait à Aslan se répercutait dans le ciel se brisant en un millier d’étoiles scintillantes. L’amour de Dana portait Aslan ne se fanerait pas aux changements de saisons. Cet amour fluctuerait aux aléas des coups de la vie mais il resterait constant dans sa puissance et sa sincérité. La nocturne chérirait chaque jour, chaque seconde, dont ils pourraient profiter ensemble ; parce qu’elle construirait cette vie avec Aslan. « Je ne compte partir nulle part. J’ai l’intention de rester à tes côtés, jusqu’à ce que la Mère m’arrache à cette terre… à part si toi, tu ne veux pas de moi. » Et même s’il ne voulait pas d’elle, Dana trouverait le moyen de veiller sur lui. Personne ne remplacerait jamais le lion dans son cœur. C’était fou. Si rapide. C’était si évident. Dès le premier soir où ils s’étaient rencontrés dans ce bar, le lien qui les unissait avait été puissant. La palpitant de Dana, apaisé par les révélations, attendait la réponse du lion, battant à une vitesse affolante. Le silence s’installa dans la pièce où les deux amants, dans leurs bulles, se fixaient d’un regard intense.