Disclaimer
Le contexte et les annexes du forum traitent de plusieurs sujets qui pourraient heurter ses lecteur·rice·s. Les annexes et le contexte ne portent pas de trigger-warnings, mais nous vous prions de noter que les éléments suivants y apparaissent : pandémie mondiale, mort, discrimination raciale, mentions d'expérimentations scientifiques sur des sujets vivants, violence et meurtre. Les membres sont prié·e·s d'utiliser les trigger et content warnings dans leurs écrits par respect pour leurs lecteur·rice·s potentiel·le·s.
Bienvenue sur R&R
Bienvenue sur Ruins & Rising. Nous vous invitons à prendre connaissance du règlement, du disclaimer et des annexes avant votre inscription.
Cliquez sur les ronds colorés à la droite de ce bloc pour plus d'informations sur nos actualités.
Groupes & Magie
La Cour de l'Aube, la Cour du Jour et Cour du Crépuscule sont présentement sous-représentées sur le forum.
Par soucis de cohérence avec l'univers, nous avons listé des tropes à valoriser et à éviter, que nous vous encourageons à consulter
En jeu
Nous prenons l'été mollo sur R&R. Vous pouvez prendre connaissance du calendrier de la saison sociale dès maintenant pour savoir quels événements auront lieu au niveau de la timeline.
Les événements lancés cet hiver sont en cours de dénouement. Nous tentons de faire vite pour ne pas vous bloquer en jeu.
N'hésitez pas à consulter le sujet intrigues en cours pour savoir les faits saillants en cours de jeu.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal


[FB] Save your tears | Tori

2 participants
Louve Savelli
Hybride de l'Aube
Louve Savelli
Pseudo : ARKHAN
Pronoms irl : [ELLE]
Faceclaim : paola cossentino [AV] bycosmiclight [GIF] ellaenys [ICONS] ellaenys
Comptes : [HASE]
Messages : 278
Aeskells : 1228
Triggers : [RAS] je peux tout lire.
Contents : [TW] expérimentations scientifiques, sévices physiques et psychologiques, mutilations, déviance mentale, violence, meurtres.
[FB] Save your tears | Tori A7e55bfdc5aa376459b147318fd83a4e6a5d6198
Pronom : [ELLE]
Âge : [42 ANS] qu'elle foule la terre vaine, semant cadavres et désolation dans son sillage.
Race : [HYBRIDE] aux oreilles pointues et aux ailes arrachées. stigmates d'un passé torturé qui n'a de cesse de la pourchasser.
Cour : [APATRIDE] aucun seigneur ne mérite sa loyauté, et elle se surprend même à rêver de tous les voir flamber.
Résidence : [ELYSIUM] sa zone de jeu, son terrain de chasse.
Occupation : [DANSEUSE] au sein du cabaret le Soleil de Minuit ; [ASSASSIN] régie par sa folie, ou par les désirs des Sandmen.
Statut social : [VERMINE] qui n'a jamais su où était sa place et qui erre de caniveaux en caniveaux.
Statut civil : [SEULE] trop sauvage pour se laisser dompter. le cœur trop souvent trahi et le corps meurtri par trop de tragédies.
Orientation sexuelle : [PANSEXUELLE] qui ne se l'avoue pas encore vraiment, rechignant bien trop souvent à se laisser aller.
Âme sœur : [ULYSSE] la Mère sait se montrer sarcastique, car il représente exactement tout ce qu'elle abhorre.
Allégeance : [ELLE-MÊME] avant tout. car les trahisons laissent un goût amer qu'il est impossible de faire disparaitre ; [SANDMEN] tant que leurs aspirations convergent avec les siennes.
Aesthetic 1 : [FB] Save your tears | Tori 63f5d2e1491ad6735184f17c34b5a27a7508d6f6
Aesthetic 2 : [FB] Save your tears | Tori O0vt
Aesthetic 3 : [FB] Save your tears | Tori 84354e78ebdcb1a8578a7ece609cbea4b60158f4

Carnet de bord
Pouvoirs:
Inventaire:
Répertoire de RP:
Relations:
Peuple
nous sommes légions
Automne
fidèle à la cour de l'Automne
Chair
magie de l'aube
Sandman
famille pour les exclus
Arc-en-ciel
perso LGBTQ
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
 https://agameofpower.forumactif.com/t2239-louve-from-ashes-we-ll-risehttps://agameofpower.forumactif.com/t2243-louve-les-ames-lanterneshttps://agameofpower.forumactif.com/t2270-journal-de-louve
save your tears
tw: torture | @Awoshan Tori | septembre 810

sous les traits de Masha Mogween:

La lame qui s’arrête à quelques millimètres de son œil. Prête à la découper. Prête à l’aveugler. Elle tressaille, tout son corps se contractant sous les afflux de la peur. De la pure terreur. Elle se tortille, gigote dans tous les sens, tentant de s’échapper. De n’extraire ne serait-ce qu’un bras, pour commencer. Pour enlever, par réflexe, cette lame qui siège bien trop près dans son champ de vision. Mais c’est impossible. Les liens qui la retiennent sont trop serrés. L’affaire bien trop ficelée. C’est qu’ils ont l’habitude, ses tortionnaires. Car c’est ce qu’ils sont, n’est-ce pas ? Masha a beau retourner la question dans tous les sens, elle ne voit que cette réponse. Voilà plusieurs semaines, à présent, qu’elle est retenue prisonnière. Que des médecins –ou en tout cas des Faes en blouses blanches– la retiennent captive. Ils l’entravent sur une table, ou une chaise, et… Elle préfère ne même pas penser à tout ce qu’ils lui font. À tout ce qu’elle subit. Si au début ce n’était que de simples questions, ils sont très rapidement passés à l’étape suivante en prélevant plusieurs fioles de son sang. Pour l’analyser, qu’ils ont simplement expliqué. Dans quel but ? Elle n’en a aucune idée. Elle ne se sent pas particulièrement malade, Masha. Et pourtant, à ainsi se comporter avec elle, elle pourrait le croire. Avec leurs gants, leurs blouses, leurs masques. Tout cet univers aseptisé. Tout ce blanc… Au début elle s’était crue dans un hôpital. On lui avait expliqué qu’elle devait passer quelques examens, avant de pouvoir être admise dans la Cour de l’Aube. Que du fait qu’elle venait de l’Été elle pouvait avoir quelques soucis. Masha ne s’était pas inquiétée, bien au contraire. Elle n’était pas familière avec tout ça, et encore bien trop préoccupée par son départ soudain face à son émergence. Elle venait de quitter sa famille, ses repères. Elle était à mille lieues de penser qu’elle allait, après ça, découvrir ce qu’était le véritable Enfer. Mais les jours, les semaines, –pourquoi pas les mois ? Difficile de ne pas perdre tout repère avec cette lumière constante– étaient passés. Et elle était toujours enfermée dans ce laboratoire. Trimballée sur sa chaise et ligotée, pour mieux être dépouillée. De son sang. De ses plumes. Et de sa dignité. Elle était retenue prisonnière, la cellule où elle logeait –sans fenêtre et enfermée à double tour– ne pouvait plus laisser la place au doute. Et devant cette évidence, Masha sombrait. Se demandant ce qu’elle avait fait à la Mère pour mériter ça. Et surtout quand tout ça allait s’arrêter.

« Ça va piquer, clame la voix penchée au-dessus d’elle. » Et la lame, soudain, s’abat dans son orbite. Ou du moins, c’est ce qu’elle imagine, car la voilà qui se réveille en sursaut. Un rêve, ni plus ni moins. Ou plutôt un cauchemar. Comme elle en fait chaque nuit –si c’est bien la nuit ?– ou en tout cas à chaque fois qu’elle ferme les yeux et qu’elle s’endort. Elle lutte, Masha. Pour rester éveillée. Pour ne pas avoir à revivre toutes ces atrocités en boucle, même dans son sommeil. Mais elle est épuisée. Affamée. Affaiblie comme jamais. Elle tient à peine debout, se trainant à l’autre bout de sa minuscule cellule pour aller jusqu’au seau qui lui sert de toilettes. Se mouvoir lui demande déjà beaucoup d’efforts. Alors comment pourrait-elle s’échapper ? L’idée ne lui traverse même pas l’esprit, tant elle lui parait impossible. Entre sa faiblesse physique, le fait qu’elle soit emprisonnée dans un endroit qu’elle ne connait que peu, ou encore les Faes qui en parcourent les couloirs… Non, impossible. Elle n’est ici que depuis quelques semaines, et pourtant elle sait. Qu’elle ne sortira d’ici que les pieds devants. Qu’il n’y a que la mort qui pourra la délivrer de son calvaire. Car comment il pourrait en être autrement ? Masha a vu des choses. A subi des choses. Son corps n’en porte pas les stigmates. Pas encore. Mais ce n’est qu’une question de temps, pas vrai ? Elle est un témoin gênant. Qu’on ne peut pas se permettre de laisser filer. C’est aussi simple que ça. Ou du moins c’est ce qu’elle pense. Elle a, pendant longtemps, espéré qu’il en soit autrement. Mais à présent que le doute s’est instauré, difficile à penser plus positivement.

Elle a dû crier dans son sommeil. C’est le constat qui s’impose à elle, quand un murmure souffle jusque dans ses oreilles. Son lit –ou plutôt le tas de couvertures qui lui sert de matelas à même le sol– se trouve juste à côté d’une petite grille d’aération. Grille qui communique avec la cellule d’à côté. « Excuse-moi, qu’elle souffle à son tour, se retournant pour faire face à la petite grille. J’ai encore fait un cauchemar. Elle a dû s’en rendre compte, car après tout ce n’est pas la première fois. Ils m’enfonçaient une lame dans l’œil… » Elle ne peut s’empêcher de frissonner rien qu’en revoyant les images de la lame juste au-dessus de sa tête. Pour cette fois, ce n’était qu’un cauchemar. Mais qui lui dit qu’il ne pourrait pas devenir une sombre réalité ? « Comment tu te sens ? » Parce qu’elle sait que sa congénère a passé une bonne partie de la journée hors de sa cellule, et que cela n’augure malheureusement rien de bon. Elle ne connait rien d'elle. Pas même son nom. Et pourtant elles ont beaucoup en commun. Le pire.
Awoshan Tori
Illyrien·ne de l'Aube
Awoshan Tori
Pseudo : passager noir
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Moon GaYoung | moonaetics (avatar) | drake. (signa)
Comptes : Hestia Kozlov
Messages : 74
Aeskells : 562
Triggers : (écrire des relations physiques développées inrp)
Contents : prostitution, violence physique et sexuelle, abandon
[FB] Save your tears | Tori Tumblr_inline_pmsp88Tlky1u2pur3_540
Pronom : | ELLE | courbes musclées d'un corps féminin ayant aussi bien fait la guerre que l'amour
Âge : | 59 ANS | traits figés à la trentaine
Race : | ILLYRIENNE | aux plumes pastel
Cour : | COUR DE L'AUBE | qui l'a vu grandir et faite souffrir
Résidence : | ELYSIUM | dans la chaleur du Cabret du Soleil de Minuit
Occupation : | MAQUERELLE | pour la Maison Awoshan | DANSEUSE | pour le Soleil de Minuit
Statut social : | PEUPLE | hérite de la fortune et demeure de son protecteur
Statut civil : | CELIBATAIRE | endeuillée d'avoir perdu son amour durant le service militaire et traumatisée de ses années à vendre son corps, elle se laisse difficilement approcher
Orientation sexuelle : | HETERO | bien que mal à l'aise en présence de faes mâles
Âme sœur : | INCONNU | avec une hâte bien cachée de le découvrir
Allégeance : | KORA & ELLE-MÊME |
Aesthetic 1 : [FB] Save your tears | Tori 025a2066169c039cedfc6d1b9c26d537
Aesthetic 2 : [FB] Save your tears | Tori 3f28cb319cc1962fb82329bb5d6bfb78
Aesthetic 3 : [FB] Save your tears | Tori Bf4cf16b757ce9856613bd0be0b1521e

Carnet de bord
Pouvoirs:
Inventaire:
Répertoire de RP:
Relations:
Peuple
nous sommes légions
Aube
fidèle la cour de l'aube
Chair
magie de l'aube
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
 https://agameofpower.forumactif.com/t2296-awoshan-tori-if-you-stumble-make-it-part-of-the-dancehttps://agameofpower.forumactif.com/t2158-passager-noir-hestia-k-tori-a-liensrphttps://agameofpower.forumactif.com/t2316-journal-de-torihttps://www.pinterest.ca/PassagerNoirmodele/moodboard-tori/https://open.spotify.com/playlist/2UjsL3k7ZjXpB3rJZ2qAZE?si=69683f2e1c4648db
save your tears
Flashback l'an 810, septembre —  @louve savelli
TW: violence, torture, idées suicidaires —  🎵

Le bruit était salutaire. Les gémissements, les grincements, les cris. Une porte que l’on ouvre pour y jeter un corps abattu, cette même porte que l’on claque pour enfermer cet être dans son cachot de crasse et de sang. Le tintement de la gamelle d’eau sur laquelle on se rue, assoiffé. Les pleurs qui commencent et ne cessent jamais. La peur, la peur si présente en cet endroit qu’elle portait avec elle une odeur, un son, un bruit. Un concert que tout ceux qui se trouvaient enfermés jouaient à l’unisson. Un lien créé alors qu’ils ne voyaient jamais, ne se parlaient jamais. Chacun dans sa petite bulle de terreur, chacun dans son cocon de douleur. Tori ne voulait pas s’attacher à eux, Tori ne voulait pas s’associer à eux. Tori voulait partir, qu’importe la manière. Et lorsque le bruit cessait, il n’y avait plus qu’elle et ses pensées.

Il n’y avait plus que la douleur qui cuisait son être entier, plus que le silence de ses larmes qui roulaient inlassablement sur ses joues noircies. Plus que son cœur qui s’acharnait, qui battait le tempo d’une vie qui s’accrochait malgré tout. Plus que son sang qui coulait sur la dalle en un clapotis infernal. Le silence était une cacophonie qu’elle ne tolérait plus. C’en était assez, elle en avait assez donné. L’illyrienne n’en pouvait plus, épuisée, douloureuse de la tête aux pieds. Sa main grattait sans discontinuer une plaie qui s’infectait. Elle ne bougeait que par instinct de survie, réflexe qu’elle rêvait d’annihiler. Elle avait cessé de demander la raison de sa présence, cessé de poser des questions, de se poser des questions, parce qu’aucune réponse ne pouvait justifier le mal qui la rongeait, la douleur qui la tenait toujours éveillée et alerte alors qu’elle ne rêvait que de dormir, sombrer dans un sommeil profond sans cauchemar ni songe, un sommeil réparateur, apaisant.

Ce silence la tuait. Le bruit lui permettait de fuir ses pensées, de se dissocier de ce corps qu’elle ne reconnaissait plus comme le sien, qu’elle ne considérait plus comme le sien. Ce corps qu’ils s’étaient acharné à briser, puis réparer. Parce que lorsqu’ils l’avaient trop abîmée, ils la soignaient, lui refusant inlassablement la liberté que la mort lui promettait. Mais au-delà de l’incompréhension et de la douleur, la solitude était la plus insupportable des compagnes de cellule. Cette solitude qui la narguait, elle qui pouvait enlacer n’importe qui. La solitude n’était jamais seule, tandis que Tori demeurait recroquevillée dans ce tombeau qu’était le geôles des laboratoires de l’Aube.

Le gémissement de sa voisine de cellule la tira de sa torpeur, ou peut-être était-ce un cri. Elle aurait voulu lui dire que tout irait bien, que tout se passerait pour le mieux, mais elle se retint. Sa nouvelle compagne était arrivée depuis peu, le pire était encore à venir pour elle, et la laisser nourrir de faux espoirs sur la suite des événements ne l’aiderait en aucun cas. « Hé... » qu’elle chuchota d’une voix douce, tentant malgré elle d’apaiser l’émotion de celle qu’elle ne voyait pas. Une petite grille d’aération portait sa voix, ce n’était pas la première fois que Tori l’entendait crier dans son sommeil. La voix s’excusa, une voix jeune. Beaucoup trop jeune, pleine d’une innocence juvénile qui serra avec brutalement le cœur de l’illyrienne. La petite s’excusa, détailla son cauchemar. Tori ne voulait pas lui parler, elle ne voulait pas se lier avec ceux qui se trouvaient ici. Elle ne voulait pas avoir d’attache, elle voulait partir, qu’importe la manière.

Tout objets tranchants étaient ôté des cellules, de peur que les prisonniers n’attaquent les geôliers. Au début, Tori s’était rebellée, elle s’était battue, avait même réussi à en blesser quelques uns dans ses tentatives infructueuses de fuite. Mais très vite, la réalité lui était revenue. Fuir, mais pour aller où ? Seichi était introuvable, probablement qu’il l’avait oubliée. Elle n’avait ni maison ni famille vers qui se tourner. Le bel illyrien dont elle était tombée amoureuse, avec qui elle devait se marier, était mort durant une bataille. Rien ni personne ne l’attendait dehors, alors pourquoi s’acharner à repousser l’inévitable alors qu’elle avait la certitude qu’elle finirait bien par crever de ses sévices, ici, dans cette prison crasseuse.  

Se traînant difficilement vers la grille, elle glissa ses doigts au travers des petites barrières, mut par une irrépressible envie d’un contact, d’une caresse, d’un réconfort qu’elle ne prouvait trouver nul part. Par la Mère, la voix était si jeune… La pitié l’étreignit aussi vite qu’une crainte infinie gonfla dans sa poitrine,  une enfant se trouvait de l’autre côté du mur. Une enfant que l’on violentait et torturait. « Je vais bien, se surprit-elle à mentir finalement, ce n’était pas si terrible aujourd’hui. » Elle voulait la rassurer, elle voulait la serrer contre elle, l’apaiser. Faire ce que personne n’avait plus fait pour elle depuis plus de vingt ans. Ses doigts s’agitaient dans le vide, invitation silencieuse à toucher sa main.

Sa voix était rauque d’avoir trop hurlé aujourd’hui, ses lèvres étaient sèches et ses yeux toujours aussi humides. Ses ongles couvraient des croûtes de sang séché à force de se gratter. « Ne t’excuse pas, reprit-elle en chuchotant, tu.. tu as quel âge ? » Tori ne voulait pas le savoir, elle ne voulait pas s’attacher. Pourquoi ne l’avait-elle pas juste ignorée ? « Je m’appelle Tori. »


_________________
danse like nobody's watching
Louve Savelli
Hybride de l'Aube
Louve Savelli
Pseudo : ARKHAN
Pronoms irl : [ELLE]
Faceclaim : paola cossentino [AV] bycosmiclight [GIF] ellaenys [ICONS] ellaenys
Comptes : [HASE]
Messages : 278
Aeskells : 1228
Triggers : [RAS] je peux tout lire.
Contents : [TW] expérimentations scientifiques, sévices physiques et psychologiques, mutilations, déviance mentale, violence, meurtres.
[FB] Save your tears | Tori A7e55bfdc5aa376459b147318fd83a4e6a5d6198
Pronom : [ELLE]
Âge : [42 ANS] qu'elle foule la terre vaine, semant cadavres et désolation dans son sillage.
Race : [HYBRIDE] aux oreilles pointues et aux ailes arrachées. stigmates d'un passé torturé qui n'a de cesse de la pourchasser.
Cour : [APATRIDE] aucun seigneur ne mérite sa loyauté, et elle se surprend même à rêver de tous les voir flamber.
Résidence : [ELYSIUM] sa zone de jeu, son terrain de chasse.
Occupation : [DANSEUSE] au sein du cabaret le Soleil de Minuit ; [ASSASSIN] régie par sa folie, ou par les désirs des Sandmen.
Statut social : [VERMINE] qui n'a jamais su où était sa place et qui erre de caniveaux en caniveaux.
Statut civil : [SEULE] trop sauvage pour se laisser dompter. le cœur trop souvent trahi et le corps meurtri par trop de tragédies.
Orientation sexuelle : [PANSEXUELLE] qui ne se l'avoue pas encore vraiment, rechignant bien trop souvent à se laisser aller.
Âme sœur : [ULYSSE] la Mère sait se montrer sarcastique, car il représente exactement tout ce qu'elle abhorre.
Allégeance : [ELLE-MÊME] avant tout. car les trahisons laissent un goût amer qu'il est impossible de faire disparaitre ; [SANDMEN] tant que leurs aspirations convergent avec les siennes.
Aesthetic 1 : [FB] Save your tears | Tori 63f5d2e1491ad6735184f17c34b5a27a7508d6f6
Aesthetic 2 : [FB] Save your tears | Tori O0vt
Aesthetic 3 : [FB] Save your tears | Tori 84354e78ebdcb1a8578a7ece609cbea4b60158f4

Carnet de bord
Pouvoirs:
Inventaire:
Répertoire de RP:
Relations:
Peuple
nous sommes légions
Automne
fidèle à la cour de l'Automne
Chair
magie de l'aube
Sandman
famille pour les exclus
Arc-en-ciel
perso LGBTQ
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
 https://agameofpower.forumactif.com/t2239-louve-from-ashes-we-ll-risehttps://agameofpower.forumactif.com/t2243-louve-les-ames-lanterneshttps://agameofpower.forumactif.com/t2270-journal-de-louve
save your tears
tw: torture | @Awoshan Tori | septembre 810

sous les traits de Masha Mogween:

Je vais bien. Mensonge. Sa voix éraillée témoigne du contraire. De la dureté de cette journée. De toutes les épreuves qu’elles traversent. De l’Enfer dans lequel elles ont été catapultées sans crier gare. Masha ne peut pas se méprendre quant aux intentions de leurs bourreaux. Si elle ne connait pas la nature de leurs recherches, elle sait, toutefois, qu’ils sont prêts à tout pour les obtenir. Quitte à passer par la force. À faire mal. Ils ne s’embêtent pas à prendre des pincettes. Ne semblent pas sensibles aux sentiments. Non. Ils prennent ce qu’ils veulent ; de grès, ou de force. Et tant pis s’il faut passer par le pire, tant qu’ils ont matière à noter dans leurs insupportables petits calepins. Ils n’en sont pas à leur premier coup d’essai, et aux vues des cris qui résonnent inlassablement ça et là, elles ne sont pas les seules. Combien sont-ils, au juste, tapis dans ces couloirs interminables ? Masha ne les croise jamais. Mais elle les entend. Et à force, elle arrive à les reconnaitre. À les distinguer. À les compter. Et ce qui lui fait peur, par-dessus tout, c’est quand, du jour au lendemain, elle ne les entend plus. Et que, quelques jours plus tard, la voix est remplacée par une autre.

Masha n’est pas là depuis très longtemps, et pourtant elle a déjà compris beaucoup de choses. Comme le fait qu’il ne faut pas poser de questions. Que ça ne sert à rien, car après tout, elle n’obtient jamais de réponses. C’est eux qui parlent, eux qui posent les questions. Une conversation à sens unique. Toujours. Et si, par abus de confiance, ou par excès de provocation, elle garde le silence, alors c’est pire. Parce qu’elle n’a aucune monnaie d’échange, Masha. Qu’elle n’a rien en sa possession, et qu’elle n’est rien. Qu’un tas de chair et d’os. Ni plus, ni moins. Qu’on peut abuser, torturer, impunément. Et qu’on peut remplacer d’un claquement de doigts. Qu’elle lutte, elle s’en mordra les doigts. Jusqu’à s’en rompre les cordes vocales et les supplier d’arrêter. De lui pardonner. D’être plus cléments, moins brusques. De piquer, mais en douceur. De découper, mais pas avant d’avoir injecté un anesthésiant. Et surtout, de raccommoder, une fois les méfaits commis. Pour enlever les traces. Faire taire la douleur. Et pouvoir recommencer le lendemain. Masha se doit d’être docile. Coopérative. Silencieuse. Qu’elle serre les dents jusqu’à engourdir sa mâchoire. Qu’elle serre ses poings jusqu’à s’en faire blanchir ses jointures. Mais qu’elle ne fasse pas de vague. Surtout. Car sinon, ils se débarrasseront d’elle plus vite. Et si elle a compris le sort qui l’attendait, elle n’en est, toutefois, pas encore à l’accepter. Parce qu’il faut du temps. Pour admettre que tout est perdu d’avance. Et pour renoncer, tout simplement, à l’espoir. Masha veut vivre. Survivre. Car il persiste une once de possible. Une révolte ; une attaque ; qu’importe… Qui sait, peut-être qu’elle pourrait s’en sortir. Qu’elle pourrait fuir, et retrouver la liberté. C’est grâce à cette infime possibilité qu’elle tient. Qu’ils s’accrochent. Tous autant qu’ils sont.

Des petits bouts de doigts qui s’approchent. Jusqu’à dépasser du côté de sa grille. Masha les observe, incertaine, durant de longues secondes. Ne sachant trop quoi en penser. C’est la première fois que l’autre se manifeste. Qu’elle entame un premier contact. Jusqu’alors elles étaient restées silencieuses, chacune de leur côté. L’une écoutant l’autre pleurer sans oser la déranger. Parce que les mots manquent, dans ce genre de situations. Tout comme les paroles réconfortantes, qu’elles savent toutes deux illusoires. Masha finit, cependant, par les caresser. Jusqu’à s’y accrocher. Comme à une bouée de sauvetage, quand bien même l’autre ne peut strictement rien pour elle. « Quatorze ans, qu’elle répond quand elle lui pose sa première question. Et toi ? » Masha est jeune. Beaucoup trop jeune. Mais elle n’est pas la seule, et sa jeunesse n’a pas semblé rebuter leurs ravisseurs. Bien au contraire, car elle représentait, au final, une cible facile. « Moi c’est Masha. Les présentations sont faites. Dans de drôles de circonstances. Je viens de la Cour de l’Été. Mes pouvoirs viennent d’émerger, et j’ai hérité de ma mère de la magie de la chair. J’étais en transit vers la Cour de l’Aube quand ils m’ont interceptée. Elle marque une pause, hésitant à poser sa question. Le temps d’avaler sa salive et de contempler ses doigts dans les siens. Ils m’ont dit qu’ils m’emmenaient dans un hôpital pour faire des tests. Que vu que je n’étais pas originaire de l’Aube je pouvais tomber malade une fois là-bas car l’air n’était pas le même. Mais c’était un mensonge, n’est-ce pas ? » La naïveté de la jeunesse. L’ignorance d’une enfant qui n’y connait encore rien à la vie et qui s’est laissée berner par plus âgés –et soi-disant plus sages– qu’elle.
Awoshan Tori
Illyrien·ne de l'Aube
Awoshan Tori
Pseudo : passager noir
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Moon GaYoung | moonaetics (avatar) | drake. (signa)
Comptes : Hestia Kozlov
Messages : 74
Aeskells : 562
Triggers : (écrire des relations physiques développées inrp)
Contents : prostitution, violence physique et sexuelle, abandon
[FB] Save your tears | Tori Tumblr_inline_pmsp88Tlky1u2pur3_540
Pronom : | ELLE | courbes musclées d'un corps féminin ayant aussi bien fait la guerre que l'amour
Âge : | 59 ANS | traits figés à la trentaine
Race : | ILLYRIENNE | aux plumes pastel
Cour : | COUR DE L'AUBE | qui l'a vu grandir et faite souffrir
Résidence : | ELYSIUM | dans la chaleur du Cabret du Soleil de Minuit
Occupation : | MAQUERELLE | pour la Maison Awoshan | DANSEUSE | pour le Soleil de Minuit
Statut social : | PEUPLE | hérite de la fortune et demeure de son protecteur
Statut civil : | CELIBATAIRE | endeuillée d'avoir perdu son amour durant le service militaire et traumatisée de ses années à vendre son corps, elle se laisse difficilement approcher
Orientation sexuelle : | HETERO | bien que mal à l'aise en présence de faes mâles
Âme sœur : | INCONNU | avec une hâte bien cachée de le découvrir
Allégeance : | KORA & ELLE-MÊME |
Aesthetic 1 : [FB] Save your tears | Tori 025a2066169c039cedfc6d1b9c26d537
Aesthetic 2 : [FB] Save your tears | Tori 3f28cb319cc1962fb82329bb5d6bfb78
Aesthetic 3 : [FB] Save your tears | Tori Bf4cf16b757ce9856613bd0be0b1521e

Carnet de bord
Pouvoirs:
Inventaire:
Répertoire de RP:
Relations:
Peuple
nous sommes légions
Aube
fidèle la cour de l'aube
Chair
magie de l'aube
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
 https://agameofpower.forumactif.com/t2296-awoshan-tori-if-you-stumble-make-it-part-of-the-dancehttps://agameofpower.forumactif.com/t2158-passager-noir-hestia-k-tori-a-liensrphttps://agameofpower.forumactif.com/t2316-journal-de-torihttps://www.pinterest.ca/PassagerNoirmodele/moodboard-tori/https://open.spotify.com/playlist/2UjsL3k7ZjXpB3rJZ2qAZE?si=69683f2e1c4648db
save your tears
Flashback l'an 810, septembre —  @louve savelli
TW: violence, torture, idées suicidaires —  🎵

Quatorze ans. Une réponse que Tori redoutait, une réponse qu’elle ne voulait pas entendre. Une réponse qu’elle avait pourtant demandé, malgré elle. Parce que cette voix juvénile lui fendait le cœur, parce qu’elle s’était prise d’affection, en un instant, pour cette enfant qui se présentait sous le nom de Masha. Originaire de l’été. Une enfant séparée de ses parents, une enfant innocente qui moisissait tout comme elle, dans ces geôles insalubres.  Elle les savaient peu scrupuleux, ces scientifiques et médecins qui animaient l’endroit. Elle les savait affreux, immondes. Mais elle une part d’elle avait toujours espoir qu’ils laissent les enfants tranquilles, qu’ils ne s’attaquent qu’à ceux qui avaient déjà un peu vécu, les moins innocents, peut-être. Elle s’était confortée dans l’idée d’être là par erreur, d’être présente peut-être pour servir une cause qu’elle ne comprenait pas, une cause bien plus grande qu’elle. Une cause qui lui aurait trouvé une utilité.

Tori avait fini par l’accepter, cette réalité. Celle qui faisait qu’elle ne partirait jamais de cet endroit, à moins d’y mourir, d’une façon ou d’une autre. Celle que sa mort n’aurait pas plus de sens que les vingt années précédentes, vingt ans passés dans les armes et le sang. Dans la boue. Elle rêvait tant de pouvoir plonger ses doigts dans la terre, dans l’herbe, de voir le soleil une nouvelle fois, d’être frappée par la brise du matin, encore humide et charriant avec elle les embruns. Elle brûlait d’avoir froid sous la lune qui veillait paisiblement Evanor et de cuire sous le soleil de plomb qui l’avait faite suer. Elle voulait de nouveau entendre le chant de ses compagnons d’armes, celui qu’ils se mettaient à réciter, le soir, groupés autour d’un feu. Celui qui les poussait à continuer, celui qui les animait, qui ramenait sur les visages un sourire joyeux, alors que leur quotidien était détestable. C’est une famille qu’elle avait trouvé au sein de l’armée, une famille qu’elle n’avait jamais su apprécier, jusqu’à rencontrer un illyrien qui venait lui aussi de la Cour de l’été.

Un jeune homme plein de ressource, dont les ailes chatoyaient sous le soleil, dont le regard brillait d’une étincelle de vie qu’elle n’avait jamais vu en personne. Dont elle était tombée follement amoureuse. Un homme qu’elle avait cherché, lorsqu’elle avait enfin pu quitter les rangs, lorsqu’elle avait posé les armes. Un homme qui était mort, seul, loin de sa promise. Loin d’elle. C’est son avenir qu’on avait enterré avec lui, et tout ses rêves avec. Ils s’étaient promis de s’aimer, sous un ciel étoilé, à l’abri des regards. Ils s’étaient tendrement étreint, sous le couvert d’une tente de fortune, dans la boue et la joie. Ils voulaient des enfants, une ribambelle de petits illyriens, de petits ailés dont les plumes seraient un mélange d’eux deux. Des enfants comme celle qui se trouvait de l’autre côté du mur. Des enfants plein d’une innocence que la vie n’avait pas encore fauchée. Masha aurait pu être sa fille.  « Trente-et-un ans. » qu’elle lui répondit d’une voix émue à cette idée. Celle que cette petite derrière ce mur aurait pu être la sienne, et que même si ce n’était pas le cas, elle l’était l’union de deux êtres, qui, Tori l’espérait, l’avaient aimé. Pourquoi l’avaient-ils laissé partir ? Pourquoi la laissaient-ils pourrir dans ces geôles ? Masha répondit à la question malgré elle, expliquant que sa présence ici était due à l’émergence de ses pouvoirs, ceux de la chair. Des pouvoirs à l’image de cette Cour délétère, des pouvoirs qui pouvaient aussi bien être utilisés pour guérir que pour tuer.

Les doigts de Masha frôlèrent les siens avant de s’y accrocher. L’illyrienne fit de même, serrant comme elle le pouvait la main de cette toute jeune femme dans la sienne. Elle brûlait de réduire ce mur à néant, de serrer cette enfant dans ses bras, de la couvrir de ses ailes et de la faire quitter cet endroit. Comment pouvait-on faire subir de tels supplices à une enfant ? L’estomac de Tori était retourné à cette idée. Ou peut-être était-ce une nausée issue de la douleur qui se réveillait peu à peu. Sa plaie la démangeait, mais elle ne voulait pas perdre ce contact. Alors elle serra les dents, écoutant la petite lui raconter le mensonge qu’on lui avait servit pour justifier son introduction dans les laboratoires. Un hôpital, qu’ils lui avaient dit. Elle rit jaune, non pour se moquer, l’innocence et la naïveté étaient des choses que l’illyrienne estimait particulièrement, ayant été privée jeune – trop jeune – de celles-ci. Des tests parce qu’elle risquait de tomber malade en pénétrant la Cour de l’Aube. En un sens, c’était vrai. Mais cette cour était à l’origine de la maladie, cette cour était pourrie en son cœur, et lors des jours noirs comme celui-ci, Tori doutait qu’il y ait quelque chose à rattraper. Qu'il y ait encore quelque chose à faire pour racheter les âmes de ces êtres qui torturaient des innocents. Qui torturaient des enfants. « Oui, entama-t-elle d’une voix douce, compatissante. Oui, c’est un mensonge. »

Elle ne connaissait pas grand-chose à la vie, Tori. Neuf ans isolée dans la demeure de Seichi, puis vingt ans d’armé. Et enfin, bientôt deux ans qu’elle croupissait dans cette prison. Alors non, elle ne connaissait pas grand-chose, mais elle savait que l’air n’avait rien à voir avec la présence de Masha ici. « Ils m’ont raflée alors que je voulais quitter cette Cour, il y a deux ans... je crois. J’ai perdu la notion du temps. Elle ne voulait pas l’effrayer, mais lui cacher la vérité ne l’aiderait pas. Lui donner de faux espoirs ne l’aiderait pas. Rien ne le pouvait. Elles étaient prisonnières et rien ni personne ne viendrait les délivrer. Mais comment annoncer ça à cette gamine qu’elle entendait pleurer chaque nuit ? Comment lui dire que le plus terrible était encore à venir ? Que si elle pouvait encore parler, lui serrer la main, c’est qu’ils ne l’avaient pas encore assez brisée. Comment la prévenir des dangers de se rebeller, et ceux de se taire ? Tori ne pouvait pas lui apprendre à survivre, elle-même ne savait plus comment faire. Elle-même avait abandonné. Qu’avait-elle à apporter à cette petite, si ce n’est sa présence ?  Tes...parents, qu’elle demanda, hésitante, ils ne t’ont pas accompagnée ? Tu es une illyrienne, comme moi ? »

Parler pour combler ce silence qui la hantait, c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Apprendre à connaître cette gamine, destinée au même sort qu’elle. Peut-être lui changer les idées, la faire sourire, même si Tori ne pouvait pas la voir à travers ce mur. Éloigner la solitude qui l’étreignait et cesser de l’ignorer. Elle aurait dû le faire plus tôt, elle s’en rendait compte à mesure qu’elle sentait les doigts de Masha serrer les siens. Elle aussi cherchait désespérément la présence de quelqu’un. N’importe qui aurait pu faire l’affaire, n’importe qui capable d’écoute et de compassion. Et ce fut Tori qui pris ce fardeau, même si elle n’en voulait pas. Même si ses épaules ne pouvaient porter plus de malheur que le sien. Parce qu’elle ne pouvait plus ignorer Masha à présent. Elle ne pouvait plus ignorer qu’une enfant pleurait dans le cachot à côté du sien.

_________________
danse like nobody's watching
Louve Savelli
Hybride de l'Aube
Louve Savelli
Pseudo : ARKHAN
Pronoms irl : [ELLE]
Faceclaim : paola cossentino [AV] bycosmiclight [GIF] ellaenys [ICONS] ellaenys
Comptes : [HASE]
Messages : 278
Aeskells : 1228
Triggers : [RAS] je peux tout lire.
Contents : [TW] expérimentations scientifiques, sévices physiques et psychologiques, mutilations, déviance mentale, violence, meurtres.
[FB] Save your tears | Tori A7e55bfdc5aa376459b147318fd83a4e6a5d6198
Pronom : [ELLE]
Âge : [42 ANS] qu'elle foule la terre vaine, semant cadavres et désolation dans son sillage.
Race : [HYBRIDE] aux oreilles pointues et aux ailes arrachées. stigmates d'un passé torturé qui n'a de cesse de la pourchasser.
Cour : [APATRIDE] aucun seigneur ne mérite sa loyauté, et elle se surprend même à rêver de tous les voir flamber.
Résidence : [ELYSIUM] sa zone de jeu, son terrain de chasse.
Occupation : [DANSEUSE] au sein du cabaret le Soleil de Minuit ; [ASSASSIN] régie par sa folie, ou par les désirs des Sandmen.
Statut social : [VERMINE] qui n'a jamais su où était sa place et qui erre de caniveaux en caniveaux.
Statut civil : [SEULE] trop sauvage pour se laisser dompter. le cœur trop souvent trahi et le corps meurtri par trop de tragédies.
Orientation sexuelle : [PANSEXUELLE] qui ne se l'avoue pas encore vraiment, rechignant bien trop souvent à se laisser aller.
Âme sœur : [ULYSSE] la Mère sait se montrer sarcastique, car il représente exactement tout ce qu'elle abhorre.
Allégeance : [ELLE-MÊME] avant tout. car les trahisons laissent un goût amer qu'il est impossible de faire disparaitre ; [SANDMEN] tant que leurs aspirations convergent avec les siennes.
Aesthetic 1 : [FB] Save your tears | Tori 63f5d2e1491ad6735184f17c34b5a27a7508d6f6
Aesthetic 2 : [FB] Save your tears | Tori O0vt
Aesthetic 3 : [FB] Save your tears | Tori 84354e78ebdcb1a8578a7ece609cbea4b60158f4

Carnet de bord
Pouvoirs:
Inventaire:
Répertoire de RP:
Relations:
Peuple
nous sommes légions
Automne
fidèle à la cour de l'Automne
Chair
magie de l'aube
Sandman
famille pour les exclus
Arc-en-ciel
perso LGBTQ
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
 https://agameofpower.forumactif.com/t2239-louve-from-ashes-we-ll-risehttps://agameofpower.forumactif.com/t2243-louve-les-ames-lanterneshttps://agameofpower.forumactif.com/t2270-journal-de-louve
save your tears
tw: torture | @Awoshan Tori | septembre 810

sous les traits de Masha Mogween:

Trente-et-un ans. Masha ne sait quoi penser de cette révélation. Si elle est plus jeune que ce qu’elle pensait ; ou au contraire plus vieille. L’autre, jusqu’à présent, n’était qu’une voix. Que des pleurs, des cris. Sans nom, sans visage. Sans âge. Masha ne s’était jamais vraiment posée la question. Elle s’était peut-être demandée, pendant un temps, –au moins les débuts– qui elle était. Quelle était son histoire. Pourquoi est-ce qu’ils l’avaient capturée. Est-ce qu’elle était une hybride, comme elle ? Est-ce qu’elle était aussi jeune ? Une proie aussi facile ? Est-ce qu’elle faisait partie d’une fratrie de triplés ? Ou encore est-ce que ses parents étaient des âmes-sœurs ? Il y avait tellement de possibilités. Tellement de questions sans réponses. Masha avait réfléchi. Pendant un temps. Aux possibles raisons de sa présence dans les laboratoires. À ce qu’ils cherchaient, dans son sang et dans sa chair. Jusqu’à, au final, se dire que peut-être qu’il n’y avait aucune raison. Qu’elle s’était simplement retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Et elle ne savait pas, au final, ce qui était le pire. De savoir que tout ça n’était que le produit de malheureux événements ; ou si au contraire elle avait été choisie parce qu’elle était particulière.

Dans tous les cas, l’âge n’est visiblement pas le premier critère quant au pourquoi elles sont dans cette cellule. Après quelques secondes d’un long silence, Tori finit par lui avouer qu’en effet, ils lui avaient menti. Et Masha, elle peut pas s’empêcher de pincer les lèvres en accusant douloureusement le coup. Elle avait été bien naïve, ce jour-là. D’acquiescer sans broncher. De presque, même, les remercier pour leur condescendance. Elle venait de quitter sa famille. Elle était seule, en partance pour une Cour dont elle ne connaissait presque rien. Sa mère lui avait murmuré qu’elle se plairait bien, là-bas. Que le paysage était aussi féérique que magnifique. Qu’elle vivrait une merveilleuse vie, et qu’elle serait heureuse. Sa mère était-elle au courant des abominations qui se déroulaient dans les entrailles de sa Cour ? Était-ce pour cette raison, qu’elle l’avait fuie pour aller s’exiler en Été ? Elle paraissait sincère. Douce. Rassurante. Mais si tout ça n’était qu’un tissu de mensonges ? Qu’une manière de l’attendrir pour qu’elle ne se doute de rien ? Feindre l’exotisme, le bonheur, la sérénité ; pour qu’elle se rende de son plein gré à l’abattoir, le sourire aux lèvres.

Elle écoute le récit de Tori sans l’interrompre. S’imaginant à sa place. Raflée. Elle non plus, n’a rien demandé. Elle sent un frisson irradier dans chaque parcelle de son corps quand elle lui dit que cela fait deux ans. Deux ans qu’elle tient. Qu’elle serre les dents. Qu’elle encaisse et qu’elle pleure, une fois les lumières éteintes. Deux ans qu’elle n’a pas vu le Soleil, qu’elle n’a pas senti le vent balayer ses cheveux. Masha accuse le coup. Ne peut s’empêcher d’exprimer un hoquet de surprise. « Deux ans... » Elle est effarée. Tétanisée. Elle ne sait pas quoi dire. Et encore moins quoi penser. Elle ne s'imaginait pas qu’un prisonnier puisse rester aussi longtemps. Deux ans à souffrir le martyre, tous les jours. Comment faisait-elle, pour tenir ? Pour se lever chaque matin, et s’endormir chaque soir ? Masha comprend mieux son mutisme. Cette résignation. Garde-t-elle encore l’espoir de s’en sortir vivante ? Ou a-t-elle fini, avec le temps, par accepter la sombre sentence ? « Pourquoi est-ce que tu voulais partir ? » Est-ce qu’elle avait fait quelque chose de mal ? Était-ce pour cette raison qu’elle avait été raflée ? Ou là encore, est-ce que ce n’était qu’un mauvais concours de circonstances ?

Une Illyrienne. Dans un sens, Masha aurait été étonnée qu’il en soit autrement. Qu’elle soit, comme eux, une Grande Fae. S’il y a bien une chose qui lui a paru évidente, c’est le caractère supérieur de leurs bourreaux. « Ma mère est une Grande Fae de l’Aube, et mon père un Illyrien de l’Été. Ils sont des âmes-sœurs, et elle a tout quitté par amour pour partir le rejoindre. Ils ont eu des triplés, et des trois je suis la seule à avoir hérité des deux. Des oreilles pointues et des ailes pastelles. Étant, de ce fait, à la fois l’un et l’autre, mais sans jamais réussir à se reconnaitre dans aucun des deux. Je suis aussi la seule qui tire ses pouvoirs de l’Aube. Et donc la seule à avoir quitté ma famille. Elle sent son cœur qui se serre à cette pensée. Tout comme une larme qui roule le long de sa joue crasseuse pour aller s’écraser contre le sol immaculé. Ils me manquent, qu’elle confesse dans un murmure, avant que sa voix ne soit brisée par un sanglot qu’elle ne réussit pas à cacher. »
Awoshan Tori
Illyrien·ne de l'Aube
Awoshan Tori
Pseudo : passager noir
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Moon GaYoung | moonaetics (avatar) | drake. (signa)
Comptes : Hestia Kozlov
Messages : 74
Aeskells : 562
Triggers : (écrire des relations physiques développées inrp)
Contents : prostitution, violence physique et sexuelle, abandon
[FB] Save your tears | Tori Tumblr_inline_pmsp88Tlky1u2pur3_540
Pronom : | ELLE | courbes musclées d'un corps féminin ayant aussi bien fait la guerre que l'amour
Âge : | 59 ANS | traits figés à la trentaine
Race : | ILLYRIENNE | aux plumes pastel
Cour : | COUR DE L'AUBE | qui l'a vu grandir et faite souffrir
Résidence : | ELYSIUM | dans la chaleur du Cabret du Soleil de Minuit
Occupation : | MAQUERELLE | pour la Maison Awoshan | DANSEUSE | pour le Soleil de Minuit
Statut social : | PEUPLE | hérite de la fortune et demeure de son protecteur
Statut civil : | CELIBATAIRE | endeuillée d'avoir perdu son amour durant le service militaire et traumatisée de ses années à vendre son corps, elle se laisse difficilement approcher
Orientation sexuelle : | HETERO | bien que mal à l'aise en présence de faes mâles
Âme sœur : | INCONNU | avec une hâte bien cachée de le découvrir
Allégeance : | KORA & ELLE-MÊME |
Aesthetic 1 : [FB] Save your tears | Tori 025a2066169c039cedfc6d1b9c26d537
Aesthetic 2 : [FB] Save your tears | Tori 3f28cb319cc1962fb82329bb5d6bfb78
Aesthetic 3 : [FB] Save your tears | Tori Bf4cf16b757ce9856613bd0be0b1521e

Carnet de bord
Pouvoirs:
Inventaire:
Répertoire de RP:
Relations:
Peuple
nous sommes légions
Aube
fidèle la cour de l'aube
Chair
magie de l'aube
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
 https://agameofpower.forumactif.com/t2296-awoshan-tori-if-you-stumble-make-it-part-of-the-dancehttps://agameofpower.forumactif.com/t2158-passager-noir-hestia-k-tori-a-liensrphttps://agameofpower.forumactif.com/t2316-journal-de-torihttps://www.pinterest.ca/PassagerNoirmodele/moodboard-tori/https://open.spotify.com/playlist/2UjsL3k7ZjXpB3rJZ2qAZE?si=69683f2e1c4648db
save your tears
Flashback l'an 810, septembre —  @louve savelli
TW: violence, torture, idées suicidaires —  🎵

Elle l’avait entendu, la surprise de Masha. La peur qui émanait de ce hoquet, l’angoisse engendrée par deux ans de captivité. Elle pouvait presque entendre le cœur de la petite qui s’emballait, la crainte qui l’étreignait alors que leurs doigts étaient liés. Deux ans. C’est en l’annonçant qu’elle réalisa, Tori, ce que cela signifiait. Elle aurait préféré ne pas mettre de mots dessus, ne pas en parler. C’était plus simple de rester dans le déni. Plus simple de se dire que tout avait commencé hier, ou l’avant veille. Se dire que ce n’était qu’un cauchemar dont elle ne tarderait pas à se réveiller. Mais elle avait posé des mots dessus, elle avait compté les jours, sans même s’en rendre compte. Deux ans. Deux ans de calvaire, jour et nuit, bien qu’elle n’eut plus vu les rayons de l’astre solaire depuis des lustres. Deux ans passés dans l’antre de ces lumières artificielles, deux ans à se faire briser puis rafistoler. Et peut-être bien tout autant de temps qu’elle avait arrêté de lutter.

Parce qu’à quoi bon s’acharner ? Personne ne l’attendait dehors. Ni parents, ni ami. Ni frère, sœur, amant. Tori allait crever dans cette prison sans que personne n’en sache rien. Ou peut-être que si, peut-être que cela ferait de la peine à Masha. Mais ses parents étaient quelque part, dehors. Ses parents s’aimaient, des âmes-sœurs, qu’elle lui avait dit. L’illyrienne sourit à cette idée, c’était exactement ce qu’elle lui souhaitait, à cette enfant, mélange d’une fae et d’un illyrien. Tori aurait voulu la voir, l’inspecter. Regarder ses plumes, les comparer aux siennes. Mêmes si les couleurs s’étaient fanées, même si elles étaient rougies de sang séché. Son sang. Elle se surpris à les imager, toutes les deux, traversant à toute vitesse, au gré du vent, les sublimes paysages dont regorgeait l’Aube. Elle aurait aimé les lui faire visiter, la prendre avec elle. Chez Seichi. Seichi l’aurait acceptée, il s’en serait occupé, comme il avait pris soin d’elle, il y a maintenant tant d’années.

La voix de Masha fut brisée d’un sanglot alors qu’elle lui parlait de ses parents, d’à quel point ils lui manquait. Tori resserra sa prise sur les doigts de la petite, caressant de son pouce la paume de celle-ci.   « J’étais dans les rangs de l’armée, sa voix était rauque et caverneuse, hantée par le souvenir du sang sur ses mains, de la douleur et de la boue. Les illyriens doivent prendre les armes pendant vingt ans, au service de l’Aube, qu’elle expliqua, tentant de combler le silence qui faisait résonner les larmes de Masha. Je… je ne sais pas si c’est le cas partout, je n’ai jamais quitté cette cour, sa voix se radoucie quelque peu, devenant qu’un chuchotement à mesure qu’elle continuait son histoire, j’ai trouvé l’amour, un illyrien de l’été… comme ton père. Il devait être libéré de son service peu après moi et j’ai erré dans les rues de l’Aube en l’attendant… » Lui conter la suite de l’histoire n’aiderait en aucun cas Masha, Tori le savait bien.

« On m’a dit qu’il était… rentré chez lui. Qu’il m’attendait dans la maison qu’il avait choisi pour nous, dans sa cour. Elle vit le visage de son amant de dessiner sur les ombres qui couvraient sa cellule, se laissant happée par ce mensonge qu’elle rêvait être vrai. J’allais quitter l’Aube pour le rejoindre lorsqu’ils m’ont attrapée. Je ne sais pas pourquoi nous sommes ici, confia-t-elle finalement, je ne sais pas s’ils nous blessent pour simple plaisir ou pour une raison.  Mais il y a une chose dont je suis certaine, Masha… c’est qu’il y a des gens qui nous attendent dehors. Tes parents, ta fratrie. Lui… » Une larme silencieuse roula sur la joue de Tori, mais elle l’ignora. Les doigts toujours enlacés dans ceux de Masha.

Elle aurait aimé que cette histoire soit vraie, du moins pour sa part. Mais la petite avait peut-être une chance de s’en sortir, peut-être que ses parents s’alarmeraient à force de n’avoir pas de nouvelle de leur fille. Son arrivée était récente, elle devait être patiente. Tenir. Se montrer forte. Parce que quelqu’un viendrait la chercher, quelqu’un viendrait forcément la libérer de cette prison. Parce que Masha avait une famille, des êtres auxquels elle tenait et qui tenaient à elle. Elle avait une maison où retourner. Alors Tori voulait lui donner de l’espoir, lui donner la force de survivre chaque jour, même si pour cela elle devait mentir, réécrire son histoire. Même si elle savait pertinemment qu’elle mourrait ici, elle voulait que l’enfant vive. Parce qu’elle était encore si jeune, elle n’avait rien connu, elle était si innocente, si pure. Pourquoi la Mère se montrait-elle aussi cruelle ?

« Tu leur manques aussi, l’hésitation est palpable dans sa voix, mais elle tente tout de même de se montrer rassurante. Lorsqu’ils se rendront compte que quelque chose ne va pas, ils partiront à ta recherche, ils te sortiront de là. Ils… ils vont venir. J’en suis certaine. Ils ne t’ont pas abandonnés, pas comme ceux de Tori l’avaient fait, pas comme Seichi, je sais que c’est difficile. Je sais, crois-moi… mais il faut rester courageuse. Autant toi que moi. Parce qu’un jour, les portes s’ouvriront et on pourra s’envoler. Et si par malheur, ce n’est pas le cas…  L’illyrienne poussa un soupire, cherchant les mots justes. …si ce n’est pas le cas, tu n’es pas seule. Je suis là. »

_________________
danse like nobody's watching
Contenu sponsorisé