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| JOURNAL DE TORI |

Awoshan Tori
Illyrien·ne de l'Aube
Awoshan Tori
Pseudo : passager noir
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Moon GaYoung | moonaetics (avatar) | drake. (signa)
Comptes : Hestia Kozlov
Messages : 74
Aeskells : 562
Triggers : (écrire des relations physiques développées inrp)
Contents : prostitution, violence physique et sexuelle, abandon
| JOURNAL DE TORI | Tumblr_inline_pmsp88Tlky1u2pur3_540
Pronom : | ELLE | courbes musclées d'un corps féminin ayant aussi bien fait la guerre que l'amour
Âge : | 59 ANS | traits figés à la trentaine
Race : | ILLYRIENNE | aux plumes pastel
Cour : | COUR DE L'AUBE | qui l'a vu grandir et faite souffrir
Résidence : | ELYSIUM | dans la chaleur du Cabret du Soleil de Minuit
Occupation : | MAQUERELLE | pour la Maison Awoshan | DANSEUSE | pour le Soleil de Minuit
Statut social : | PEUPLE | hérite de la fortune et demeure de son protecteur
Statut civil : | CELIBATAIRE | endeuillée d'avoir perdu son amour durant le service militaire et traumatisée de ses années à vendre son corps, elle se laisse difficilement approcher
Orientation sexuelle : | HETERO | bien que mal à l'aise en présence de faes mâles
Âme sœur : | INCONNU | avec une hâte bien cachée de le découvrir
Allégeance : | KORA & ELLE-MÊME |
Aesthetic 1 : | JOURNAL DE TORI | 025a2066169c039cedfc6d1b9c26d537
Aesthetic 2 : | JOURNAL DE TORI | 3f28cb319cc1962fb82329bb5d6bfb78
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fidèle la cour de l'aube
Chair
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Chronologie en rps
Citation

Chronologie simple
Date Événement.
Date Événement.
Date Événement.
Date Événement.

Récits en flashbacks
L'an 810 • Save your tears
avec @Louve Savelli — Première rencontre entre Louve (Masha) et Tori au sein des laboratoires de l'Aube.
L'an 825 • Little bird out of the nest
avec @Kora Shomari — première rencontre entre Kora et Tori au Cabaret du Soleil de Minuit


Récits de l'an 836
Date • Titre du rp
avec Partenaire — Description des événements survenus dans le rp.


Récits de l'an 837
fin octobre • Turn the pain into power
avec  @Kora Shomari @dana volyn @louve savelli @yseult efterår — Description des événements survenus dans le rp.


Récits de l'an 838
debut avril • time is the thief of memory
avec @Fujihara Yukito — Description des événements survenus dans le rp.


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ignorez moi & ce qu'il y'a dessous aussi:




Écrire l'histoire
try to be a rainbow in someone's cloud

blanc
innocence

0 — 10 ans
C’est dans les cris, la joie mais aussi la douleur que Marguerite Valois accueille sa première fille et seconde née au sein de son foyer. Circé Valois fit entendre le son de sa voix dès les premiers instants de son existence, et il faut dire qu’elle n’arrêta jamais plus. L’an 765 voit donc naître la plus grande pipelette de l’histoire de la Cour du Printemps, avec une Circé dans les parages, impossible d’avoir un instant. C’est qu’elle a besoin de se faire entendre, cette petite fae au caractère déjà bien présent. Terminée, la tranquillité des Valois, c’est l’aîné de la famille, Antonin, qui doit bien vite regretter l’arrivée de cette furie qu’on prétends être sa sœur. Pourtant, le doute n’est pas possible tant la ressemblance avec Marguerite est frappante, à croire que la matriarche a été capable d’enfanter toute seule. Une petite blonde aux yeux bleus qui déambule très jeune, très tôt et qui parle très fort. On chuchote qu’elle serait l’enfant d’un père de l’Hiver, tant ses cheveux peuvent paraître blond, mais elle pourrait aussi bien être de la nuit : une chose est certaine, seul du sang fae coule dans ses veines. Nulle trace d’aile ou d’oreilles rondes, non, remercions la Mère que la petite Circé ne sache pas voler, imaginez un peu le carnage si tel avait été le cas.

Elle fit fuir bien des nourrices, à hurler jour et nuit, Circée. « Par pitié, qu’on suppliait Marguerite, laissez-moi m’occuper d’Antonin, pas de Circé. »  Mais l’aîné de la fratrie n’avait nul besoin de nourrice, étant déjà âgé d’une petite dizaine d’année lorsque la tornade est arrivée.  Il fut cependant d’une patience remarquable, envers cet enfer qu’on appelait sa ‘sœur’. Plutôt un monstre venu tout droit des ténèbres, si on devait lui demander son avis, mais c’est qu’elle pouvait se montrer attachante, cette petite, malgré ses petites manies. Parce qu’elle en avait, des manies agaçantes. Dès qu’elle su marcher, Circé devait absolument se trouver non loin de sa mère, ou bien de son frère. Elle rejetait percepteurs et nourrice, rien ni personne ne parvenait à l’apaiser, sauf les bras de sa douce maman ou les gentilles remontrances de son aîné.

Ils étaient comme chien et chat, ces deux là. Mais avec le temps, lorsqu’elle su enfin parler -et non babiller, ou hurler, ou pleurer -, Antonin et elle se prirent dans des discussions sans queue ni tête, au point qu’on pensait que la folie de la sœur était enfin parvenue à atteindre le frère. Ou alors, c’est qu’il avait décidé de se révélé, laissant de côté ce rôle d’enfant sage, droit dans ses petites bottes et engoncé dans ses petits manteaux en bocards. Circé adorait les lui piquer, pour ensuite les accrocher en haut des pommiers, c’est qu’elle était plutôt habile, cette gamine. Assez pour se faufiler partout, usant d’une discrétion que personne ne lui connaissait lorsqu’il s’agissait de faire des farces à son frère.

La demeure Valois était particulièrement animée avec ces deux énergumènes qu’étaient Antonin et Circé. Un duo indissociable jusqu’à ce que Marguerite accouche d’un troisième enfant, un second garçon : Lupin. L’enfant turbulente -vous savez à présent à qui nous avons affaire- était alors âgée d’un peu plus d’une dizaine d’année et Lupin n’était certainement pas le jouet qu’elle préférait. Il était trop calme, ce p’tit bonhomme. Il babillait peu, pleurait peu. Il regardait le monde avec ses grands yeux comme s’il le comprenait déjà, bien trop jeune, bien trop tôt. C’est qu’il faisait presque peur à Circé à la regarder comme ça, la regarder comme une bête de foire alors qu’elle était sa sœur. Sa seule et unique sœur. Et grande sœur, qui plus est ! Puis, c’est qu’elle parlait et criait plus fort qu’Antonin, alors c’est elle que Lupin devait écouter. Du moins, c’est ce qu’elle tentait de lui raconter, à ce p’tit être à peine âgé de quelques mois.

Assise à côté du berceau du p’tit dernier, faisant malgré elle toujours fuir les nourrices qui pensaient enfin pouvoir respirer en l’absence de la tornade, elle racontait à son frère ses journées, ses rencontres. Elle lui raconta tout, de ses leçons d’école à ses disputes avec Antonin, parce qu’Antonin s’éloignait d’elle, il grandissait, cet abrutit fini ! De quel droit, hein ? Circé, elle voulait rester avec lui, avec eux, toute leur vie. Puis on lui avait dit que la vie, c’était vachement long. Alors elle voulait en profiter à fond, elle voulait cajoler le p’tit dernier et embêter le plus grand. Elle était bien, dans ce rôle d’entre-deux. Elle les aimait très fort, ses frères. Même si Lupin était trop coincé à son goût et Antonin n’avait qu’un seul défaut à ses yeux : celui d’être vraiment plus grand qu’elle.



Jaune
joie

L'an 780, rituel d'émergence 15 ans
Lorsque Marguerite Valois pénétra dans la chambre de sa fille, elle dû faire face à la scène d’apocalypse qui s’y jouait. Deux domestiques étaient cloîtrées contre un coin de mur, les yeux suppliants silencieusement la matriarche de leur venir en aide, une montagne aussi haute que le petit dernier de la famille, sur la dîtes montagne : Circé, au centre, assise, la tête entre les mains. « Non, non, non non.. » qu’elle répétait sans discontinuer. La colline de tulle multicolore crissa sous les pieds de Marguerite lorsqu’elle s’approcha, tirant la jeune fae de ses pensées. « Ça ne va pas du tout. Rien ne va. Je… je ne peux pas y aller comme ça. » La blonde toisait sa mère d’un regard désolé et triste alors qu’elle se releva, les yeux humides d’avoir contenu ses larmes, elle ne se fit pas prier pour rejoindre les bras ouverts de sa mère et s’y blottir en sanglotant.

Circé était d’un naturel joyeux et joueur, un sourire espiègle toujours accroché à ses lèvres, une petite poupée tirée à quatre épingles, les joues rouges d’avoir trop couru ou parlé, toujours à l’affût d’une farce, une tornade d’énergie et de couleur qu’on fuyait comme la peste au sein de la demeure Valois. Rares étaient ses crises de larmes, moins rares l’étaient ses colères, mais dans un cas ou dans l’autre personne n’osait moufter et jusque là, personne n’avait osé pénétrer la chambre de Circé alors qu’elle était attendue pour rejoindre Elysium au plus vite. Seule Marguerite en avait eut le courage, elle se trouva donc là, à cajoler sa cadette dont les pleurs n’eurent d’explication qu’un choix compliqué pour le rituel d’émergence. La matriarche congédia d’un signe de tête les deux domestiques qui prirent la fuite sans se faire prier, passant devant Antonin qui s’impatientait dans le couloir et les nourrices qui occupaient tant bien que mal le petit Lupin.

L’aîné de la famille, toujours derrière cette porte close, grogna. « On a pas toute la journée, Circé, grouille-toi! » Ses pleurs s’étaient apaisés et d’une voix plus calme elle lui répondit « Si t’es pas content, t’as qu’à venir me chercher par la peau des fesses ! » Lui non plus, ne se fit pas prier. Malgré les protestations des nourrices, Antonin pénétra dans les appartements de sa sœur, découvrant à son tour le monticule de tissus et robes qui jonchait le sol et sur lequel les deux femmes Valois se tenaient.  La cadette jeta finalement son dévolu sur une robe qu’ils choisirent ensemble, Antonin et elle, sous l’œil fier de leur mère.

Resplendissante dans un drapé de soie aussi verte que les pommiers, Circé fut soulagée de découvrir qu’elle était bénie des pouvoirs du Printemps, elle aussi. Marguerite gardait jalousement le secret de l’origine de son père, si bien qu’elle avait paniqué à l’idée de ne pas avoir les mêmes pouvoirs que son frère. La Mère en soit remerciée, c’est la magie des plantes qui s’éveilla en Circé. La jeune fae les adorait déjà, elle passait le plus clair de son temps libre à observer les pommiers, chérir les fleurs qui poussaient ici et là. Bien que noble, c’est avec les mains dans la terre qu’elle s’épanouissait.

L'an 784, naissance de Rosalie Valois 19 ans
Lupin était plus grand maintenant, toujours accroché à son piano dont il refusait de quitter l’ivoire. Antonin faisait ses armes, bien loin de Cairlond et Circé faisait les cent pas dans la chambre de sa mère. Marguerite convulsait de douleur sous le regard inquiet de la tornade qui houspillait les domestiques de s’activer à ramener le médecin. « Il...il est en route. » qu’on lui répétait inlassablement mais. En route, ce n’était pas assez. Circé irait le chercher par la peau du cul, ce foutu docteur, s’il le fallait. Car Marguerite hurlait silencieusement sous les contractions. La petite dernière de la famille s’apprêtait à pointer le bout de son nez. Rosalie. Une enfant tendre et douce, à l’opposée de Circé, plus proche de l’image sage qu’on se faisait de Lupin.

C’est une véritable poupée qui vint au monde ce jour là. Circé, âgée de 19 ans, attendait avec impatience la venue de ce nouvel enfant. Elle avait prié pour avoir une petite sœur, une douce et tendre âme à choyer, une amie avec qui elle ferait ses farces, une complice. Parce qu’Antonin n’était plus très présent et Lupin carrément inintéressant. On la congédia de la chambre où Marguerite accouchait, elle déconcentrait trop le médecin à lui crier dessus. « Votre panique n’aide pas, Mademoiselle Valois ! » qu’il lui avait dit sans plus de cérémonie. Les domestiques, fébriles, avaient passé leurs bras sous ceux de la tempête, tirant celle-ci en dehors de la pièce. Entendre les gémissements et cris de sa mère fut un supplice, pire encore, ne pas être présente à ses côtés, alors qu’on chuchotait que sa vie était peut-être en danger, fut un calvaire.

Une main brutale vint se poser sur son épaule, ce qui la fit sursauter. Levant les yeux, elle découvrit le visage de son frère aîné. Il était venu. On était allé le chercher. Peut-être pour assister à l’accouchement ou seulement pour tenter de canaliser sa sœur. Circé se glissa dans les bras du plus grand de la famille, le jeune Lupin était toujours invisible, mais la mélodie du piano s’était assombrie, lui aussi, craignait que quelque chose arrive. Les minutes devinrent des heures, les Valois attendaient dans le couloir, à l’affût du moindre cri de nourrisson, du moindre bruit, du moindre mot. Circé ne parlait pas, chose assez rare pour être soulignée. Son cœur battait la chamade, sa gorge était sèche. Le bras d’Antonin passé autour de ses épaules tentait de la rassurer autant que possible, mais lui aussi était fébrile. Et après ce qui leur semblèrent être des jours d’attente, enfin, on ouvrit la porte.

Incapable de se retenir plus longtemps, une larme roula sur le visage crispé et fatigué de Circé lorsqu’elle aperçu sa mère et sa petite sœur.  Une créature aussi douce qu’une brise matinale, de ravissants yeux bleus, une bouche en cœur, des petites mèches blondes bataillaient sur son minuscule crâne. Elle était si petite, si fragile. Circé n’osait pas approcher, la main d’Antonin dans son dos la poussa vers le lit où toute trace de l’accouchement avait disparue. Marguerite était étendue sous un édredon brodé d’une multitude de fleurs, elle berçait tendrement la petite dernière. « Je vous présente Rosalie, qu’elle déclara, un sourire tendre et amoureux sur les lèvres. Votre petite sœur. » Lupin s’était finalement joint aux Valois pour ce moment exceptionnel. La famille au complet n’avait d’yeux que pour cette petite enfant.

L'an 786 21 ans
« Elle a encore disparu ! » Branle-bas de combat au sien du domaine de Cairlond. Les domestiques courraient d’un couloir à un autre, faisant passer ce même message : elle a disparu. «  Elle a recommencé ? » La question arrive, mais n’attends pas de réponse. Bien sûr, qu’elle a recommencé. Circé n’en est pas à son coup d’essai. « Qui la surveillait ? Une nouvelle ? » Pauvre âme, victime des farces de la tornade dès son premier jour. « Elle est intenable. » « Elle est insupportable. » Les mots suintent de la haine que l’on ressent envers l’aînée des filles Valois, cette tempête que personne ne parvient à canaliser. Tempête qui vient de nouveau de voler la petite dernière, à peine âgée de deux ans.

Cachée dans une alcôve, Circé entourait Rosalie de sa longue cape, observant les allers et venus des domestiques. La plus petite souriait de toutes ses dents, les yeux pétillants d’une excitation juvénile. « Ne fais pas de bruit, qu’elle chuchota, sinon on perd la partie.  » Les pas s’éloignèrent, Circé glissa Rosalie dans ses bras, remontant d’une main sa robe. Les températures étaient froides pour cette saison, elle couvrit la petite de sa cape, tentant de l’isoler du froid mordant. La tornade s’élança dans la direction opposée des rumeurs haineuses qui courraient sur elle. Régulièrement, elle se faufilait dans la chambre de Rosa, régulièrement, elle sortait celle-ci de son lit démesurément grand pour sa petite taille et s’amusait avec les domestiques qui n’appréciaient certainement pas le jeu. Circé voyait peu sa petite sœur, traînant ici et là, entre ses études à Elysium et ses occupations extérieurs qu’elle gardait pour le moment secrètes. Alors, lorsqu’elle était en séjour à Cairlond, elle profitait de cette enfant qui grandissait trop vite. Une petite aussi joyeuse qu’elle-même, une petite qu’elle dévorait d’un regard aimant, d’un regard tendre. C’est qu’elle l’aimait fort, cette enfant. Cette version miniature d’elle-même, bien que trop taciturne à son goût. Elle ressemblait à Lupin dans sa façon de voir la vie, avec ce recul qui n’allait pas avec son jeune âge. Circé chérissait l’innocence et la naïveté que Rosalie dégageait. Innocence qu’elle-même perdait peu à peu, découvrant au fur à mesure de ses rencontres que le monde n’était pas aussi doux qu’elle l’eut espéré.

« Circé ! » Son prénom résonnait, crié à tord et à travers, alors qu’elle courrait, l’enfant dans ses bras. Rosalie riait aux éclats de ce jeu qu’elle ne comprenait pas. « Elle est là ! » On la talonnaient, les gardes ayant été alertés de la disparition de la petite dernière. Elle en connaissait la plupart, ceux-là la regardait d’un regard dur et amusé. Ils le savaient tous, au fond, qu’elle ne faisait rien de mal. Qu’elle voulait seulement s’amuser, au détriment d’autrui et pour le plus grand plaisir de Rosalie. « Mademoiselle Valois, s’il vous plaît ! » qu’on calma derrière elle, mais même sans entraînement militaire, à force d’années à parcourir le domaine, les domestiques à se trousses, la tornade en connaissait toutes les cachettes, tous les raccourcis. Et même si elle ne possédait pas l’endurance des gardes, on ne pouvait nier son excellente condition physique, pour une noble que l’on pensait oisive.  

Circé était entourée de mystères. On prétendait ouvertement que l’aînée des filles Valois n’était qu’une commère, toujours à l’affût du dernier ragot, de la dernière rumeur. Qu’elle passait ses journées à s’amuser, qu’elle se pavanait, qu’elle excellait dans l’art de meubler une conversation avec du vide. On chuchotait, plus bas, qu’elle n’était pas aussi brillante qu’Antonin, véritable expert des arts de la guerre, ou que Lupin, musicien qui captivait les foules avec son piano.  Beaucoup s’arrêtaient à cette description que l’on faisait d’elle, cette noble oisive à l’image des plus détestables de sa classe sociale. Mais Circé était bien plus que cela. Elle était tendre, avec ceux qu’elle aimait, elle était protectrice, sauvage. Joyeuse et curieuse, elle passait des heures entières à étudier, encore plus de temps à entraîner ses pouvoirs. Mais ça, bien sûr, personne n’en parlait.


Bleu
rêve

25 — 30 ans
Aucun talent artistique.
Telle était la rumeur qui collait la Valois. Des mots qui lui firent mal, qui la blessèrent au plus profond de son être. Des mots mesquins, des mots vengeurs. Peut-être étaient-ils vrais, peut-être étaient-ils mérités. Tout ce que la tornade savait, c’est que ces mots l’avait profondément éprouvée. Mais elle n’en montra rien, elle cachait sa tristesse sous son sourire pétillant, planquée derrière son armure de couleur, ses robes que l’on ne pouvait ignorer. Lorsque Circé entrait quelque part, les yeux se tournaient nécessairement vers elle. Parce qu’elle débordait de couleur, d’énergie. Circé dégageait une aura incomparable, une âme indomptable, à l’image de Marguerite que personne ne parvenait à marier. Marguerite qui refusait les codes de la société, ayant engendré quatre enfants de quatre pères différents, tous absents. La tempête n’avait jamais rencontré le sien, elle le cherchait dans chaque fae qu’elle croisait, tentant d’imaginer ce à quoi il pouvait ressembler, le métier qu’il exerçait, s’il était noble ou issu du peuple. Elle aimait l’idée qu’il soit courageux, impétueux, un lion dont la crinière était aussi blonde que la sienne. Un homme doux, aimant. Peut-être un érudit, ou un artisan.

Elle estimait les artisans. Ceux qui savaient travailler de leurs mains, ceux qui pouvaient faire d’un rien un tout. Ceux dont la magie n’était pas à l’origine du talent, ceux dont le nom ne laissait pas indifférent. Circé rêvait souvent de ce père, de ses aventures, de ses passions. Qu’il soit petit fermier ou hériter d’une grande famille, elle le voulait droit dans ses bottes, l’esprit ouvert et cultivé. Un marin, peut-être, ou un couturier. Badaud ou seigneur, au fond, elle n’en avait cure. Elle brûlait de le trouver, de le rencontrer, de le connaître. Mais Marguerite gardait jalousement ce secret. Il n’était sûrement qu’une étreinte d’un soir, rencontré on ne sait-où, peut-être ne connaissait-elle même pas son prénom. Elle restait toujours évasive lorsqu’il s’agissait des pères de ses enfants, même si la honte n’était jamais présente sur les traits de la matriarche, on sentait, on savait, que ces absences faisaient jaser. Les rumeurs allaient de bon train sur les femmes Valois. Rosalie n’était pas encore impactée, trop jeune, trop douce. Elle aimait peindre, on lui accordait sans concession qu’elle serait une artiste accomplie, comme Lupin en prenait le chemin.  

Bien loin des salles de réceptions, des bals opulents et des mots vicieux, Circé travaillait en cachette. Sous couvert d’une identité qui n’était pas la sienne, dans des vêtements mal taillés et éliminés, elle plantait, servait et vendait. Entourée de mille et une couleurs, entourée de parfums, d’épines, de piques et de pétales, c’est dans une petite boutique de fleur, au cœur du quartier commercial d’Elysium, qu’elle trouva ce qu’elle pensait être sa vocation. Myosotis, son deuxième prénom lui servait d’alias. Plus souvent écourté en « Myo » ou « Tis », c’est ainsi qu’elle se faisait appeler. La patronne de la boutique se doutait bien que Circé n’était pas celle qu’elle prétendait être, mais la fae faisait du bon travail et la passion se lisait si fort dans ses prunelles qu’elle la laissa continuer son cirque des années durant. Cinq ans, exactement. Cinq années à jongler entre les rumeurs des hautes sphères de la noblesse et la petite boutique de fleur. La Valois devint maîtresse des chuchotements pour cacher cette double vie. Elle n’avait pas trouvé meilleur moyen pour contrôler ce que l’on disait sur elle, couvrant la vérité, lorsqu’elle tentait de sortir, d’un ragot plus croustillant, plus audacieux ou outrageux, parfois la concernant, parfois non.

Au terme de ces cinq ans passés à travailler aux côtés de celle qui avait fait d’elle son apprentie, Circé décida de se lancer. Elle aussi voulait sa boutique, avec ses couleurs, ses clients, ses choix. Quelque chose à son image, une boutique audacieuse, débordant de couleurs et d’énergie. L’idée première fut de l’ouvrir au cœur même de la Cour du Printemps, mais le choix fut réduit quand aux possibilités. Elle ne pouvait ouvrir une boutique sur les terres d’autres seigneurs que les siens.  Alors c’est non loin de Cairlond qu’un magasin de fleur ouvrit ses portes pour la première fois en 791. La devanture tout en bois peint de rose tranchait avec le paysage et l’architecture alentour. Une pancarte démesurément grande flottait au gré du vent, Myosotis écrit en grand. L’intérieur était un régal pour les yeux, des explosions de couleurs et texture, toutes plus criardes les unes que les autres. Un petit comptoir vert derrière lequel Circé se tenait, prête à accueillir ses clients.  Elle n’avait pas lésiné sur les invitations, promettant une fête monumentale pour l’ouverture de sa petite entreprise.

La cohue du premier jour et de la fête qui l’avait suivi ne marqua pas tant les esprits, du moins, pas autant que cette rumeur qui montait au sein du Printemps, celle qui disait que Circé n’avait aucun talent artistique.  Trop de couleurs, qu’on lui reprochait. Beaucoup trop bavarde, beaucoup trop. Parce que Circé était trop, c’était une fae aux multiples facettes, une fae qui débordait d’une énergie incomprise, qui peinait à trouver sa place dans un environnement trop lisse, trop fade à son goût. Elle voulait apporter de la joie, de la gaieté et de la couleur pour ceux qui passaient la porte. Elle ne reçut que des piques amères, des mots méprisants. Le commerce tint un moment, Circé ne laissa personne percevoir sa frustration, sa déception. Elle se rendait machinalement chaque matin dans sa boutique, attendait patiemment qu’un client passe la porte. Mais les clients se firent de moins en moins nombreux, et les ragots ne faisaient qu’accroître. Inutile. Oisive.  

Elle tint trois ans, à tenter d’étouffer les rumeurs concernant son commerce méprisé. La boutique tomba rapidement dans l’oubli, les gens préférant dire d’elle qu’elle ne faisait rien de constructif, qu’elle n’était qu’une fille facile, comme sa mère, incapable de se marier, incapable de produire quelque chose de concret, plutôt que d’admettre qu’elle avait essayé. La tornade avait travaillé dur pour ce projet, elle avait sué, négocié ses contrats, elle avait tenté de faire de son mieux pour un piètre résultat. Puis un matin, alors qu’elle se rendait toujours dans sa boutique, le cœur lourdé par cet échec, elle découvrit que la devanture avait été vandalisée,  la pancarte arrachée et les fenêtres brisées.  

L'an 794, 16 avril 30 ans
Vulgaire. L’opulence de cette soirée l’était. Une foire de couleur et de mets sucrés, un bal costumé, l’événement de l’année. Pimbêche. Circé riait aux éclats dans les bras d’un preux chevalier, armé d’une rapière outrageusement décorée. Elle-même enveloppée d’une épaisse robe en brocard qui surmontait une crinoline démesurée. Les cerceaux battaient contre ses jambes à mesure qu’elle dansait, jonglant d’un pied à l’autre, le dos rigide, ce sourire froid toujours figé. Oisive. Ce terme lui collait à la peau, elle ne parvenait pas à s’en laver. Bordel, elle avait essayé. Elle s’était ruinée à tenter d’offrir au peuple et aux nobliaux du printemps un petit coin de ce qu’elle s’imaginait être le paradis. Un endroit coloré, un endroit empli de joie. Un endroit qu’elle avait façonné de ses mains, un projet qu’elle avait construit et chéri. Tout ça pour quoi ? Pour n’être qu’une fille oisive dans la bouche de ces gens qui ne valaient pas mieux qu’elle.

Mais Circé riait, elle dansait. Elle fourrait sa bouche de ces petits fours qu’elle avait-elle même demandé. Elle s’en emplit tant la panse que la nausée lui avait vrillé les tripes. Trente ans. La belle affaire. Trois décennies qu’elle foulait le sol d’Evanor, trois décennie qu’elle voulait fêter, entourée de ses amis. Mais où étaient-ils, ces prétendus amis ? Où étaient-ils, ceux qu’elle chérissaient ?  Rosalie avait dix ans, elle rayonnait dans sa petite robe voluptueuse, ornée d’une multitude de roses brodés. Ses bras étaient levés vers les ciel, tendrement enlacée par Marguerite dont les cheveux étaient piqués de boules rouges, engoncée dans une robe dont le vert rappelait les prairies qui entouraient les vergers. Antonin s’agenouillait déjà devant une fae au teint laiteux dont les cheveux avaient été colorés d’une nuance criarde de bleu, sa robe ruisselait sur son corps, à l’image de l’élément liquide qu’elle voulait incarner. Son aîné, lui, s’était paré d’élégantes chausses brunes et d’un pourpoint azur. Ses collants blanc moulaient les muscles saillants de ses mollets, vrai prince dans son costume et son attitude, il faisait à présent tournoyer sa compagne sur le parquet de la salle de réception de Cairlond.

La tornade avait tenté de se fondre dans la masse, elle avait abandonné ses couleurs criardes au profit d’un beige profond, brodé de doré. Elle se sentait fade et quelqu’un à côté de ses invités colorés. C’était son idée, pourtant, ce bal costumé. Mais quelle princesse aurait-elle fait si pour une fois elle n’avait pas tenu à entrer dans les foutu cases qu’on voulait lui imposer ? Lupin était discret, un costume noir, sombre, une veste en queue de pie et un jabot blanc. Déguisé ainsi, on le prenait régulièrement pour un vrai majordome. Ça lui allait bien, il aimait être discret, Lupin. Circé détestait ça. Elle les entendait, les autres, la moquer. Qu’elle soit quelconque ou spectaculaire, ce n’était jamais bien. Ce n’était jamais assez. Circé n’était jamais assez. Alors que la tornade était trop. Trop colorée, trop joyeuse, trop bavarde, trop curieuse. On venait lui reprocher tout et son contraire, ces petits aristo qui n’avaient de noble que leur sang ne se laissaient jamais de la juger.

On ne pouvait nier, pourtant, que la famille Valois était connue pour détonner avec ses lignées illégitimes, ses bâtards en nombre, Marguerite Valois la première, femme que personne n’arrivait à marier, femme insaisissable, charmeuse et tentatrice. Ses quatre héritiers, tous issus de couches différentes, tous sans pères vers qui se tourner. Mais la Cour s’y était faite, aux frasques des Valois. Elle s’était faite à l’idée que Marguerite ne serait jamais de celles qu’on peut dompter. Ils avaient acceptés qu’Antonin soit passionné par les arts de la guerre, ils adoraient Lupin pour ses prouesses techniques et mélodiques lorsqu’il était proche d’un piano. Ils observaient Rosalie, curieux et enchantés à l’idée que la petite dernière soit aussi talentueuse que les autres, qu’elle peigne pour l’éternité avec l’entrain et le talent qu’elle démontrait déjà, alors qu’elle avait à peine passé sa première décennie. Cette famille aussi étonnante que brillante n’étonnait plus tant que cela, mais les propos médisants n’avaient jamais cessé à propos de Circé.

Et la fae ne comprenait pas. Personne n’avait jamais eut le cran de lui expliquer ce qui dérangeait tant chez elle. Ce qu’ils n’aimaient pas. Mais une chose était pourtant certaine : ils ne l’aimaient pas. Les sourires se faisaient grands et hypocrites en sa présence, les discussions légères, aussi légère que les mœurs qu’on lui prêtait. Femme fatale toujours couchée dans un lit différent. Cœur d’artichaut que plus d’un s’était amusé à briser. Stupide. Frivole. Inutile. Elle n’avait pas le quart de la prestance de sa mère, ni du respect qu’on donnait à Antonin, ni de l’admiration qu’on portait à Lupin, ni de l’espoir qu’on fondait sur Rosalie. Elle n’avait rien de cela, seulement ces rumeurs qui ruisselaient sur sa chair. Rumeurs qui la bouffaient, qu’elle sentait imprégnée en elle, la faisant pourrir de l’intérieur. Mais elle souriait, Circé. Elle riait de ce que l’on disait d’elle, elle riait de ces mots violents, médisants. Elle n’était pas une femme facile mais un amoureux éconduit avait décidé de la punir de l’offense de l’avoir rejeté de prétextant l’avoir retrouvée dans le lit d’un autre. Puis les mots allaient de bon train. Au début de n’était qu’une seule fois, à présent, elle découchait chaque nuit dans un plumard différent.

Pire encore, la douleur prenante venait du fait que même sa famille véhiculait allégrement cette idée. Parce que personne ne s’était vraiment questionné quant à la véracité de ces propos. Personne ne lui avait demandé à elle, si c’était vrai. Parce que c’était forcément vrai, vu qu’on en parlait. Peut-être était-ce parce qu’elle ne rentrait dans aucune case que le monde s’acharnait à lui coller des étiquettes qui ne lui correspondaient pas. Plutôt que de parler de ces efforts qu’elle faisait, de ces études qu’elle suivait. Parler de cette magnifique petite boutique au cœur de Cairlond au lieu de piailler sur la couleur qu’elle avait choisi de porter lors de la dernière saison sociale. Ils auraient pu parler de la douceur avec laquelle elle réconfortait Rosalie lorsque la petite trébuchait, plutôt que de l’indécence de sa tenue lors de sa dernière visite à Elysium. Mais la cour du printemps qu’on prétendait pourtant ouverte et bienveillante, n’était en réalité qu’un nid de vipère aux propos acerbes.

Alors Circé s’était réfugiée dans sa chambre, prétextant de devoir se repoudrer le nez avant d’entamer la prochaine danse. Elle s’était assise, lessivée, sur ce lit vide de toute présence. Et elle avait pleuré. Pleuré parce que cette soirée n’était en rien ce qu’elle avait imaginé. Pleuré parce que la solitude n’était finalement que sa seule amie, la seule qui la percevait telle qu’elle était vraiment.
Et peut-être, finalement, que c’était très bien ainsi.
Vert
chance, espérance, liberté

30 — 68 ans
L'an quelque chose, le machin bla bla  ans

Passion pour l'herboristerie
→ apothicaire

Noir
Mort, mélancolie, tristesse, peur

68 — 71 ans
Fléau, décès de la maman

Rouge
Danger, sang, feu

71 — 72 ans Beltane
Blessure de Rosie

Rose
Féminité, douceur, sensualité

73 ans
Renouveau
Epiphanie

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Awoshan Tori
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