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rise from ashes — Hase

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Awoshan Tori
Illyrien·ne de l'Aube
Awoshan Tori
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Triggers : (écrire des relations physiques développées inrp)
Contents : prostitution, violence physique et sexuelle, abandon
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Pronom : | ELLE | courbes musclées d'un corps féminin ayant aussi bien fait la guerre que l'amour
Âge : | 59 ANS | traits figés à la trentaine
Race : | ILLYRIENNE | aux plumes pastel
Cour : | COUR DE L'AUBE | qui l'a vu grandir et faite souffrir
Résidence : | ELYSIUM | dans la chaleur du Cabret du Soleil de Minuit
Occupation : | MAQUERELLE | pour la Maison Awoshan | DANSEUSE | pour le Soleil de Minuit
Statut social : | PEUPLE | hérite de la fortune et demeure de son protecteur
Statut civil : | CELIBATAIRE | endeuillée d'avoir perdu son amour durant le service militaire et traumatisée de ses années à vendre son corps, elle se laisse difficilement approcher
Orientation sexuelle : | HETERO | bien que mal à l'aise en présence de faes mâles
Âme sœur : | INCONNU | avec une hâte bien cachée de le découvrir
Allégeance : | KORA & ELLE-MÊME |
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rise from ashes
Flashback l'an 825, novembre —  @liao hase
TW: violence, prostitution  

« Seichi, qu’elle entama, descendant prudemment l’escalier qui menait au salon. Awoshan se trouvait là, assis confortablement sur l’un des fauteuils à bascule qu’il affectionnait tant, un verre de liqueur à la main, un livre dans l’autre. J’ai à te parler. » Il haussa un sourcil sans quitter des yeux sa lecture et lui intima d’un geste las du menton de continuer. La tension entre les deux était palpable. Tori tremblait, les mains croisées sur son ventre, le regard bas tandis qu’il ne daignait pas lui montrer la moindre attention. Ils s’étaient battus et disputés lorsqu’elle lui avait annoncé ne plus vouloir exercer pour lui. Pour être exact, il l’avait battue. L’incendiant d’une ribambelle de juron que l’illyrienne ne connaissait pas. Mais il avait fini par céder, bien malgré lui. Parce qu’elle refusait de se laisser toucher à présent, parce qu’elle fuyait les étreintes dans lesquelles Seichi la fourrait. Sa poupée ne se laissait plus faire, et il perdait de l’argent. Alors il avait été contraint d’accepter qu’elle s’en aille, qu’elle ne danse plus pour lui ni pour ses clients.

À une condition : le salaire que la cabaretière lui payait lui revenait, dans son intégralité.  Tori se fichait bien d’avoir de l’argent, elle n’en comprenait pas vraiment l’intérêt, ni le potentiel. Tout ce qu’elle voyait, c’était qu’enfin, elle se sentait libre, elle pouvait danser, s’amuser. Sa nouvelle situation était encore toute récente, à peine deux mois qu’elle faisait des représentations au cabaret du Soleil de Minuit, deux à trois fois par semaine. Elle faisait les allers-retours, revenant toujours dans la demeure de Seichi. Le fae lui réservait inlassablement un accueil froid, l’esprit souvent plongé dans un livre, un verre d’alcool à la main. Ce jour ne différerait nullement des autres, seulement, Tori savait que la nouvelle qu’elle allait annoncer n’allait pas être particulièrement bien acceptée. « L-la cabaretière m’a demandé de voir un médecin, elle avait fait quelques pas de plus, mais restait à distance raisonnable, de sorte à pouvoir s’esquiver s’il lui prenait l’envie de lever la main sur elle. Il vient aujourd’hui, ici, je… je pensais que tu serais peut-être dehors, alors je ne t’en ai pas parlé avant mais.. » « Cette maison est encore la mienne, à c’que je sache.» Le livre était posé sur sa cuisse, son poing serrait nerveusement la couverture de celui-ci alors qu’il posait un regard furieux sur sa protégée. « Ou-oui bien sûr mais est-ce que tu pourrais… nous laisser ? »

La gifle la frappa de plein fouet sans qu’elle n’ai vu Seichi se relever. « Tu oses me mettre dehors ?  Tori était tombée, il la toisait de toute sa hauteur, si un médecin doit venir, autant qu’il te soigne pour quelque chose, dit-il en armant un second coup, il percuta ses côtes de la pointe du pied, faisant rouler Tori sur elle-même, les yeux embués par la douleur. Ses membres étaient crispés, la peur ruisselait sur sa peau et dans son sang. Haletante, elle tenta de se redresser, prenant appuie sous ses avant-bras. Une goûte écarlate perla de sa pommette, d’une façon ou d’une autre, il était parvenu à la griffer. Affligeant son visage émacié d’une nouvelle cicatrice. Kora allait être furieuse. Son nom, à ton médecin ? »

« Li-Liao Hase, je crois... » Instantanément, le sang quitta le visage de son protecteur, dessinant un air aussi surpris qu’affolé sur sa figure. Tori avait conscience que les membres de la famille Liao étaient estimés, mais elle ne se rendait pas compte de l’importance de la personne qui allait débarquer sous peu dans la maison d’Awoshan. Tout ceci était une très mauvaise idée, elle aurait dû insister pour se rendre directement au cabinet du médecin, ou simplement essayer de rassurer plus Kora concernant les maux qui la tourmentaient. Elle n’avait plus si mal, Tori. Ses jambes gardaient quelques cicatrices qui peinaient à cicatriser, n’ayant jamais été soignées, sa cheville droite était un peu plus enflée que l’autre, mais cela ne l’empêchait pas de danser. Rien ne pouvait l’empêcher de danser. « Soit. Qu’il déclara, se détournant de Tori pour attraper d’un geste empli de colère le manteau qui traînait sur le dossier d’une chaise. Ne commet pas d’impair envers lui. Ne parle pas de moi. Sa main glissa sur la table pour attraper la bourse pleine des pièces que Tori lui ramenait chaque soir. J’espère que ta cabaretière paye ta consultation. » Et il s’enfonça dans le couloir avant que la porte d’entrée ne claque derrière lui.

L’illyrienne se releva en poussant un soupir douloureux, la main posée sur sa côte. Son souffle était court, le sang avait séché sur sa joue et lorsqu’elle parvint enfin à apaiser les battements de son cœur affolé, des coups furent frappés sur la porte d’entrée. Il était déjà là. Peut-être qu’il avait croisé Seichi sur l’allée qui menait à la demeure. Tori espérait que ce ne soit pas le cas. Elle se précipita au devant de la porte pour aller lui ouvrir, découvrant un fae aux traits typiques de l’Aube, il était jeune, à en juger par son apparence.  « Monsieur Liao, entama-t-elle d’une voix essoufflée et hésitante, je vous en prie, entrez. » Elle l’invita à le suivre jusque dans le salon, le délestant de son manteau qu’elle vint poser sur le dossier de la chaise qu’elle lui proposait d’occuper. « Mer-merci de vous être déplacé, je… puis-je vous offrir quelque chose à boire ? »


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Liao Hase
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Triggers : [RAS] je peux tout lire.
Contents : [TW] expérimentations scientifiques, sévices physiques, maladies, racisme.
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Pronom : [IL]
Âge : [52 ANS] bien que dans sa tête il se sent bien plus vieux. plus mature. et plus aigri.
Race : [GRAND FAE] qu'aucune souillure ne saurait accepter.
Cour : [AUBE] pour toujours et à jamais.
Résidence : [MIRHGLIN] qui l'a vu naître, grandir, et probablement mourir ; [ELYSIUM] comme une bouffée d'oxygène et quête de rédemption.
Occupation : [SEIGNEUR] du quartier médical de Mirghlin par obligations ; [MÉDECIN] anonyme pour les plus défavorisés par passion.
Statut social : [NOBLE] sang bleu qui coule dans ses veines, lui octroyant une vie de privilèges et de facilités (du moins en apparence).
Statut civil : [CÉLIBATAIRE] qui compte bien profiter de la saison sociale pour trouver une épouse.
Orientation sexuelle : [HÉTÉROSEXUEL] uniquement attiré par les courbes féminines et les démarches félines.
Âme sœur : [ASSYA] qu'il fuit comme le Fléau, craignant les conséquences qu'un tel lien pourrait avoir.
Allégeance : [AUBE] avant tout. puis envers le [PEUPLE] pour réparer toutes les erreurs qui ont été commises par le passé.
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Rise from ashes
tw: Ø | @Awoshan Tori | novembre 825


Voilà la dernière suture. Le dernier point qui vient clore une trop longue série. Hase se redresse, réajustant ses lunettes sur ses yeux pour mieux admirer le résultat. Un sourire étire doucement ses lèvres, bien que personne ne puisse en profiter à cause du masque chirurgical qui cache la moitié de son visage. Il est satisfait. La dernière étape consiste à désinfecter la cicatrice une dernière fois, puis de faire un bandage. De par son expérience, cela ne prend qu’une poignée de minutes. Et bien vite voilà son patient qui disparait dans l’embrasure de la porte. Le silence revient dans la pièce, et Hase ferme les yeux. Il refait le point sur sa matinée. Sur la volée de patients qui a défilé. Ils étaient nombreux. Probablement trop nombreux. Ses collaborateurs lui avaient réservé le meilleur pour la fin –enfin plutôt le pire–. Le patient qu’on lui avait apporté était en bien mauvais état. Pour ne pas dire à la limite de l’agonie. Les scientifiques y étaient allés un peu trop fort, malgré les dernières mises en garde d’Hase. Et ça le consternait, dans un sens, de ne pas avoir été écouté. Mais le Fae avait appris, durant ces presque deux ans de collaboration avec eux, à ne pas poser de questions. À ne pas chercher à comprendre. Et à seulement faire ce pour quoi on l’avait recruté : soigner. Les plaies, cette fois, étaient nombreuses. Et certaines bien trop prononcées pour être résorbées par le biais de sa magie. Il avait donc dû sortir sa pince et son fil pour recoudre à la main. Une expérience, en soit, qui ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Utiliser sa magie, c’était prendre la voie de la facilité. Et quelque fois il ressentait une sorte de plaisir égoïste à devoir se salir lui-même les mains. C’était bien pour ça qu’il était étudiant en médecine. Pour ça qu’il avait embrassé cette voie et qu’il se complaisait dans cette dernière. Il aimait soigner. Par le biais des plantes, des potions, de ses ustensiles chirurgicaux, et en dernier recours par sa magie.

Une horloge résonne dans son bureau, le faisant presque sursauter. Il est grand temps pour lui de prendre ses affaires et de quitter le laboratoire. Il a une consultation qui l’attend, et il est presque déjà en retard. Quittant sa blouse, son masque et ses gants, il a à peine le temps de se passer un peu d’eau sur le visage et de remettre son manteau que déjà il est en train de remonter un couloir faiblement éclairé. Un Fae l’attend à quelques pas de là pour le faire tamiser. L’organisation est bien huilée, si bien qu’en deux temps trois mouvements ils disparaissent dans un nuage de fumée colorée. Il a été convenu au départ qu’Hase ne saurait jamais exactement la localisation exacte des laboratoires clandestins, et qu’un passeur l’emmènerait à chacune de ses visites en les faisant tamiser. Ils se donnaient rendez-vous dans l’arrière-salle d’une boutique d’herboristerie, et ils revenaient au même endroit à la fin. Hase quitte la pièce après un hochement de tête au passeur, puis remonte l’herboristerie sans un regard en arrière. Une fois dehors, il retrouve le brouhaha environnant de la ville de Mirghlin. Il troque quelques pièces contre un cheval, puis se dirige vers la sortie de la ville.

La maison où on l’attend se trouve dans la périphérie de Mirghlin. À l’écart du tumulte tout en restant à une portée raisonnable. Hase, bientôt, repère le portail d’entrée qu’on lui a décrit, et y pénètre. Il attache son cheval dans la zone prévue à cet effet dans la petite cour intérieure, et tandis qu’il remonte l’allée principale, il croise un autre Fae à l’allure des plus respectables. Hase incline respectueusement sa tête à son niveau, et l’autre en fait de même. Arrivé sur le perron, il frappe à la porte. On ne met pas longtemps à venir lui ouvrir. Hase découvre les traits timides d’une femme qui l’invite à entrer. Il ne saurait pas dire si elle vit en ces lieux ou si c’est une domestique –bien qu’aux vues de ses vêtements de qualité il pencherait pour la première option–. « Vous avez une bien jolie demeure, qu’il se permet de commenter poliment à mesure qu’ils s’enfoncent dans cette dernière. » Elle l’entraine jusque dans un salon, puis le débarrasse de son manteau. « Volontiers. Je veux bien un verre d’eau. » Hase ne boit jamais quand il travaille. Déjà parce qu’il doit toujours garder les idées claires et le doigté habile, mais aussi et surtout parce que ça ferait mauvaise publicité que de voir arriver un médecin en train de tituber et de trembler s’il doit recoudre une plaie. Il attend que la femme revienne avec son verre pour reprendre la conversation. « Merci. Il s’assoit sur la chaise qu’elle lui a présentée quelques secondes plus tôt, après avoir posé son sac sur la table. Pour qui requiert-on mes services ? Et pour quoi ? » Hase n’en oublie pas la raison première de sa présence à ses côtés, et ne souhaite pas perdre plus de temps que nécessaire. Tant pour elle que pour lui.
Awoshan Tori
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rise from ashes
Flashback l'an 825, novembre —  @liao hase
TW: violence, prostitution  

La main de Tori tremblait alors qu’elle ramenait avec empressement, boitillant aussi discrètement que possible, un plateau sur lequel se trouvait de l’eau dans une coupe onéreuse et quelques sucreries qui traînaient dans la cuisine. Elle n’avait pas osé lui rétorquer que la demeure n’était pas la sienne, préférant éviter qu’il pose trop de questions. Non pas qu’elle soit timide, Tori, mais elle n’était pas encore habituée à converser avec des inconnus. Elle n’aurait pas vraiment de réponse à lui donner, s’il lui demandait quel était son rôle au sein de la maison. Parce qu’elle n’en avait pas, n’en avait plus. N’en n’avait probablement jamais eut. C’était une folie que de rester auprès de Seichi, surtout maintenant qu’elle était parvenue à s’émanciper un peu de son influence. Mais l’emprise qu’il possédait sur elle était forte, puissante. Elle ne se sentait exister qu’en sa présence, et l’idée de le quitter à jamais la plongeait dans une détresse qu’elle n’était pas encore prête à affronter.

Puis, malgré ses mauvais côtés, Seichi restait Seichi. Un être intouchable aux yeux de l’illyrienne, un être qu’elle aimait autant qu’elle le détestait. Son père et son bourreau, l’âme à laquelle elle s’était donnée toute entière, des années durant, sans rien demander, sans broncher, sans pleurer. Mais ce temps était passé, une nouvelle vie s’offrait à elle. Une vie où elle devait tout apprendre, une vie libre. Ce mot l’attirait et l’effrayait. Quitter la cage pour s’aventurer dehors et déployer ses ailes, voler sans attache, sans contrainte, tout cela était nouveau pour elle. Tout cela lui faisait peur. Mais peut-être pas autant que la présence de ce fae dans son salon, et c’est à l’instant où il demanda qui requérait ses services qu’elle s’en rendit compte.

Elle déposa avec délicatesse le plateau sur la table devant son invité, le souffle haché. Ses côtes la faisait souffrir, mais elle serrait les dents, habituée à cacher sa peine. Hésitant un instant à lui mentir, à prétendre qu’il s’agissait d’une erreur, d’une visite prévue pour celui qui n’était pas présent en ces lieux. Mais à quoi bon repousser l’inévitable ? Pourquoi la crainte l’étreignait ainsi ? Kora lui avait demandé de voir un médecin, Kora l’avait même plutôt exigé. Elle ne pouvait retourner au cabaret sans s’être faite ausculter, parce que la cabaretière s’inquiétait de ne pas voir les plaies de Tori se résorber. Elle s’inquiétait de la voir chanceler lorsqu’un mouvement tirait trop sur ses chevilles atrophiées. Kora s’inquiétait, et Tori ne voulait pas la décevoir.

« Servez-vous, je vous en prie. » dit-elle pour s’esquiver. Elle n’avait ramené qu’un verre et trop peu de sucreries pour deux personnes. L’illyrienne resta debout, à distance raisonnable du médecin qui la détaillait avec pudeur. Il semblait digne de confiance, son nom lui avait été recommandé, et même Awoshan considérait que la famille Liao n’était pas n’importe qui. Mais Tori ne parvenait pas tout à fait à calmer les battements de son cœur affolé. L’angoisse lui serrait la poitrine, elle se sentait piégée sous le regard de cet homme qu’elle avait invité. L’hésitation était sans aucun doute lisible sur ses traits, autant que le tiraillement induit par la question de l’aubéen. C’était stupide, il n’était pas là pour la blesser. Pas comme ces autres faes, ceux des laboratoires, ceux qu’elle rejoignait dans leur couche. Il n’était pas eux, il n’attendait d’elle que des informations. Informations qu’elle lui devait. Bon sang, pourquoi ne parvenait-elle pas à articuler ?

Tori recula d’un pas, distançant un peu plus le fae assis dans le salon. Ses traits étaient tirés, il semblait fatigué. Pouvait-elle réellement se permettre de lui faire perdre son temps ? Pouvait-elle se permettre d’hésiter ? était-elle seulement en position d’hésiter ? « Pour… c’est pour moi.» chuchota-t-elle si bas qu’elle ne fut pas persuadée qu’il l’ait entendu. Drapée dans son kimono sobre aux couleurs pastelles, elle serra machinalement le bout de ses manches entre ses mains crispées, tentant ainsi d’apaiser l’angoisse qui montait sans discontinuer. Elle prit une profonde inspiration, n’écoutant plus que son cœur affolé. «  Ma nouvelle employeuse voudrait s’assurer que mon corps soit en état de travailler.  » Dissocier son corps d’elle-même, isoler son esprit et laisser aller les membres, elle l’avait fait à de très nombreuses reprises, parce que c’était seulement ainsi que le toucher d’autrui devenait supportable. Une dernière fois, s’encouragea-t-elle mentalement, une dernière danse.

Toujours tremblante, fuyant le regard du médecin et sans faire le moindre pas pour se rapprocher, elle glissa sa main le long de sa cuisse jusqu’à agripper la soie du kimono pour faire remonter le tissu à mi-mollet, dévoilant sa cheville droite enflée et les quelques ecchymoses qui parsemaient toujours sa jambe. « Ce-ce sont d’anciennes blessures jamais soignées, elle se sentit obligée de soumettre une explication, il y en a… d'autres. » Beaucoup d'autres. Mais elle s'abstint de lui en faire part. Tétanisée à l'idée qu'il s'approche, qu'il la touche.



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tw: Ø | @Awoshan Tori | novembre 825


Elle semble terrifiée. C’est le constat qui s’impose alors qu’il la détaille. Il se permet d’être insistant. Intrusif. Parce qu’elle ne le regarde pas, semblant vouloir le fuir. Alors Hase fronce les sourcils, ne comprenant pas l’origine de ce si grand malaise. Il attend, cependant, se gorgeant de patience. Parce qu’il a appris à ne pas s’empresser. À tendre une main avenante et bienveillante, plutôt que d’arracher et d’exiger. Ses allers et venus dans les laboratoires ont un avantage : c’est qu’il a l’habitude, à présent, de travailler avec des patients soupçonneux, sur la défensive, voire carrément opposants. Il ne veut pas que cette femme se braque et qu’elle se ferme. Qu’elle se taise et qu’elle le repousse. Parce qu’il sent qu’elle a besoin d’aide. Que c’est pour elle, qu’il est ici. Il a déjà remarqué, alors qu’elle ramenait le plateau, qu’elle boitait. Tout comme il commence à discerner une petite plaie au niveau de sa joue. Et si, physiquement, il n’en laisse rien paraitre, à l’intérieur, c’est une toute autre histoire. « Vous ne prenez rien ? » Il a remarqué qu’il n’y avait qu’un seul verre, tout comme une coupole de confiseries presque vide. Elle s’est, d’ailleurs, directement reculée de plusieurs pas. Comme si elle lui offrait ces offrandes par politesse et par convenances. Et non par partage. Hase, finalement, en vient à douter quant à sa première impression. Elle est peut-être bien habillée, mais son attitude laisse toutefois à penser qu’elle ressemble plus à une domestique qu’à la dame de cette maison. Une domestique qui semble quelque peu maltraitée. Mais Hase garde ses réflexions pour lui, ne voulant pas l’acculer dès les premières minutes de sa consultation.

Il se contente donc de prendre le verre d’eau posé sur le plateau, et de le boire d’une traite. Il se rend compte, tandis que le liquide passe la barrière de ses lèvres, qu’il meurt de soif. Entre sa journée au laboratoire, et son trajet à cheval pour rejoindre cette demeure… Il a faim, aussi. N’ayant pas eu le temps de manger pendant le déjeuner. Mais il est habitué aux privations de nourritures, le rythme de ses journées lui imposant régulièrement de faire l’impasse. Il décide donc de ne pas se pencher sur les sucreries, et de plutôt reporter son attention vers la dame. Elle murmure des paroles qui lui semblent inaudibles, et Hase peine à comprendre la réelle signification. Il lui parait avoir entendu un moi mais il n’est pas réellement sûr. Il préfère, cependant, garder le silence, ne souhaitant pas la faire répéter pour le moment. Aux vues du comment elle se comporte, il parait évident qu’il a de toute façon déjà la réponse à sa question. Elle commence –par timidité, par gêne, ou par peur ?– à remonter tout doucement le haut de son kimono, dévoilant une cheville que même de loin il remarque enflée –d’où l’origine de sa boiterie–. Elle insinue, pour conclure, qu’il y a d’autres blessures. Hase se le note pour plus tard, et continue d’observer la demoiselle avec une attitude respectueuse mais bienveillante. « Et si vous commenciez par vous asseoir en face moi, pour que l’on fasse le point ? » Hase change son fusil d’épaules, préférant modifier sa stratégie initiale.

La patiente semble bien plus difficile à prendre en charge qu’il ne l’avait pensé de prime abord, et il fait le choix de se poser pour mieux prendre son temps et instaurer un climat de confiance. « Comment vous appelez-vous ? Une première question, par politesse et pour que les présentations soient faites correctement, avant qu’il enchaine, De quel travail parlons-nous ? » Parce que sa réponse aura forcément de l’importance pour qu’Hase puisse mieux juger de ce qu’on va lui demander de faire, et de si son corps est capable d’y répondre. Elle a parlé d’anciennes blessures qui n’ont pas été soignées, signe qu’elle a vécu dans une situation des plus précaires. Elle semble, aussi, amaigrie. Mange-t-elle correctement et à sa faim ? Hase récolte des indices, non pas par curiosité morbide, mais plutôt pour ériger de nombreuses hypothèses et éviter de passer à côté de quoi que ce soit. Il pensait, à la base, venir pour soigner une plaie, ou quelque chose de cet acabit. Parce que ce genre de petites consultations sont majoritaires dans son quotidien. Mais avec cette femme… Il pressent que la charge sera toute autre, et il préfère être préparé à toute éventualité. Il nage en eau inconnue, sentant bien qu’en plus la femme est sur la réserve et la défensive –volontairement ou non– et que par conséquent cela risque de complexifier encore plus sa prise en charge.
Awoshan Tori
Illyrien·ne de l'Aube
Awoshan Tori
Pseudo : passager noir
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Moon GaYoung | tsukinos (avatar) | drake. (signa)
Comptes : Hestia Kozlov | Circé Valois
Messages : 86
Aeskells : 620
Triggers : (écrire des relations physiques développées inrp)
Contents : prostitution, violence physique et sexuelle, abandon
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Pronom : | ELLE | courbes musclées d'un corps féminin ayant aussi bien fait la guerre que l'amour
Âge : | 59 ANS | traits figés à la trentaine
Race : | ILLYRIENNE | aux plumes pastel
Cour : | COUR DE L'AUBE | qui l'a vu grandir et faite souffrir
Résidence : | ELYSIUM | dans la chaleur du Cabret du Soleil de Minuit
Occupation : | MAQUERELLE | pour la Maison Awoshan | DANSEUSE | pour le Soleil de Minuit
Statut social : | PEUPLE | hérite de la fortune et demeure de son protecteur
Statut civil : | CELIBATAIRE | endeuillée d'avoir perdu son amour durant le service militaire et traumatisée de ses années à vendre son corps, elle se laisse difficilement approcher
Orientation sexuelle : | HETERO | bien que mal à l'aise en présence de faes mâles
Âme sœur : | INCONNU | avec une hâte bien cachée de le découvrir
Allégeance : | KORA & ELLE-MÊME |
Aesthetic 1 : rise from ashes — Hase  0449542b6c86c17357232790749885de
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Carnet de bord
Pouvoirs:
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Peuple
nous sommes légions
Aube
fidèle la cour de l'aube
Chair
magie de l'aube
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
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rise from ashes
Flashback l'an 825, novembre —  @liao hase
TW: violence, prostitution  

Il ne mangea pas. Le verre d’eau fut rapidement vidé, mais il ne toucha pas aux sucreries. Aurait-il préféré quelque chose de plus sophistiqué ? Tori avait attrapé les mets sucrés à la volée, mais elle n’avait pas pensé que cet invité était peut-être habitué à quelque chose de plus solennel, de plus raffiné. Lui en voudrait-il ? Elle eut envie de se confondre en excuse avant qu’il n’ouvre la bouche, préférant s’aplatir avant de se faire houspiller. Mais la réprimande ne vint pas et une question à laquelle ne se s’attendait pas arriva. « Je n’ai pas faim »  avait-elle répondu, toujours prostrée en elle-même. Honteux mensonge qu’était celui-ci, mais le Docteur Liao n’en savait rien. Seichi lui tomberait dessus s’il savait qu’elle s’était servie dans la cuisine, qu’elle s’était attribuée ce qui était à lui. Alors non, elle ne mangeait pas. Elle ne grignotait que ce qu’il daignait lui donner, et tentait plutôt de se rassasier au sein du cabaret. Les autres danseuse l’avait sûrement remarqué, mais elles n’avaient rien dit alors que Tori se jetait presque affamée sur les plats chauds qu’on lui servait. Certaine venait même lui donner quelque pâtisseries avant ou après les répétions, pour lui donner de la force. Pour lui donner du courage. Et ces gestes touchaient tout particulièrement l’illyrienne qui n’était certainement pas habituée à recevoir des attentions de cette nature.

Son malaise était palpable et elle se détestait de ne pas réussir à l’ignorer. Alors que de ses mains tremblantes elle  remontait le kimono pour dévoiler ses chevilles, elle s’attendait à entendre la chaise s’écarter et l’homme se rapprocher. Elle ne put empêcher ses yeux de se fermer et se traits de se  crisper. Attendant avec terreur qu’une nouvelle main se pose sur sa peau. Mais il ne vint pas, il resta assis, l’inspectant de ses yeux qui semblaient lire en elle avant de l’inviter à s’asseoir avec lui. Tori resta interdite un instant, son cœur tambourinait si fort dans sa poitrine qu’elle doutait qu’il ne puisse pas l’entendre. Elle n’avait pas sa place à cette table. Elle dû réprimer un nouveau mouvement de recul, lâchant prestement les pans du kimono pour que la soie retourne en toucher le parquet. Elle eut envie de refuser, envie de lui demander de partir. Mais elle ne le pouvait. Il se montrait pourtant doux, compréhensif, patient. Tori ne comprenait pas pourquoi ce fae la révulsait autant. Du moins, elle ne l’admettait pas. Parce qu’au fond, elle le savait très bien. Elle savait que les nombreuses mains qui l’avaient jadis caressées et torturées avaient laissé des traces indélébiles sur sa chair et dans son esprit. Les traumatismes qu’elle s’entêtait à ensevelir et ignorer refaisaient toujours surface lorsqu’elle se trouvait seule en compagnie d’un fae.

« Oui Monsieur »  acquiesça-t-elle finalement tout en rompant la distance qui les séparait pour tirer à son tour une chaise et se positionner en face de lui. Ses poings étaient toujours autant serrés, ses jointures avaient blanchis et des crampes commençaient doucement à s’y former. Mais Tori ignora la douleur, plantant son regard sur le bois de cette table à laquelle elle s’était bien trop souvent assise, dans des circonstance bien différentes. Seichi avait pris l’habitude de réunir ses clients au sien de la demeure, de leur proposer un dîner des plus fastes et succulents. Dîner auquel elle participait. Puis venait toujours le moment où il l’incitait à se lever, franchir les quelques mètres qui séparait l’autel du parquet surélevé, petite scénette qu’il avait faite construire pour qu’elle puisse danser pour lui et pour eux. Danse qui s’achevait toujours avec l’illyrienne dénudée, qui ondulait des hanches, à peine couverte par les rubans de soie qu’elle faisait voler autour d’elle. Ensuite, elle menait ceux qui le désiraient jusqu’à sa chambre contre quelques aeskells qu’ils payaient à Seichi pour profiter d’elle d’une façon des plus indécentes. Tori détestait être de nouveau assise à cette table.

« Je m’appelle Tori… juste Tori. » précisa-t-elle, n’ayant pas de nom de famille à ajouter derrière son prénom. Son prénom, seul héritage qu’elle gardait de ses parents qui avaient laissé un bout de papier coincé dans la petite paume de sa main. Papier qui contenait ces quatre lettres : Tori. Un discret sourire se dessina sur les lippes de l’hybride alors qu’elle songeait à sa nouvelle profession. « Je danse au sien du cabaret du Soleil de Minuit, à Elysium. Je ne fais que deux ou trois représentations par semaine mais mon employeuse s’inquiète de… de ma santé. » La tension était toujours présente, mais s’était amoindrie. Tori n’était plus obligée de danser pour Seichi, elle dansait pour elle. Avec ces femmes qu’elle avait admiré durant des mois. Elle dansait enfin avec cette troupe magnifique, elle faisait désormais parti de ces danseuses qu’elle avait tant jalousé. Elle était libre et cette idée lui donna le courage de relever les yeux pour détailler son invité. Ce médecin qui s’était déplacé pour elle, pour la soigner. Elle fut émue, un instant, émue par le fait que Kora s’inquiète, par le fait qu’elle désire la voir en pleine forme. Émue jusqu’à ce que son regard se pose sur les oreilles en pointe du fae, jusqu’à ce que ses terreurs ne reviennent la frapper de plein fouet. Elle se leva, repoussant brutalement sa chaise, et s’arrachant au passage une grimasse de douleur alors que ses côtes se réveillaient. « Laissez-moi vous ramener une carafe d’eau, vous semblez assoiffé, lança-t-elle rapidement avant de s’enfuir en direction de la cuisine. Le cœur battant la chamade. Elle prit quelques instants pour tenter de canaliser le flot d’émotion qui la traversait. Rassemblant son courage, sa détermination. Plus vite l’aurait-il ausculté, plus vite pourrait-il partir. Il n’était pas nécessaire de faire traîner les choses. Elle voulait qu’il s’en aille, aussi bien intentionné soit-il. Elle revint rapidement avec un second plateau qu’elle tenait d’une main habituée, sur lequel se trouvait une carafe ouvragée dans laquelle se baladait une eau cristalline et, à côté, une assiette garnie d’un pain brun et de morceaux de viandes séchées que Seichi avait laissé traîner. Je…  elle hésita avant de se rasseoir, ce n’est pas grand-chose mais n’hésitez pas à manger à votre convenance. Je peux également vous faire réchauffer un plat en sauce, si vous le désirez… ou autre chose. Tout ce que vous voulez. » acheva-t-elle en reposant ses mains sur ses cuisses, la tête baissée. Elle tentait de se montrer courageuse, mais ne l’était pas tant que cela, finalement.




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