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Ruin (Arnee)

2 participants
Breena Wessely
Grand·e Fae de l'Automne
Breena Wessely
Pseudo : Insomnia
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Natasha O'Keeffe (c) aslaug
Comptes : l. valois, n. volyn, a. storgaard & a. stenström
Messages : 236
Aeskells : 898
Triggers : viol, torture et abus sur mineurs.
Contents : dépression, mensonge & manipulation, conduite à risque
Ruin (Arnee) 17d00c731fff3ea334a4a0d9ba65f4a7e3c0e0fc
Pronom : SHE/HER — elle s'est toujours identifiée ainsi.
Âge : 77 YO — si elle semble éternellement figée dans une trentaine sérieuse, son regard trahis les années que son physique ne montre pas.
Race : HIGH FAE — ses oreilles pointent sous sa chevelure rousse mais malgré le teint hâlé qui rehausse son regard, elle appartient aux faes de l'automne.
Cour : TWILIGHT — depuis le premier souffle.
Résidence : ARVANDOR — au sein du temple, surveillant l'aulne sacré de la Cour de l'Automne
Occupation : AUTUMN HIGH PRIETESS — depuis quelques années après une carrière de mentaliste au sein de l'Ajah Grise
Statut social : COMMONER — produit de Calanmai, engeance de soeur rouge qui n'a jamais quitté la Cour du Crépuscule. Aujourd'hui prêtresse respectée dont l'avenir est lié aux flammes
Statut civil : IN LOVE — si officiellement elle est dévouée au temple et à la foi, elle est liée à son âme soeur devant la Mère
Orientation sexuelle : BISEXUAL — assumée, elle se complait dans tous les draps, quel qu'il soit.
Âme sœur : ARNE LUND — le nom qu'elle a tant voulu oublié mais qui s'impose toujours à elle. Son coeur est à lui, depuis le premier jour et jusqu'à la fin.
Allégeance : TWILIGHT BUT CESARE — par devoir, à la Cour du Crépuscule. Mais vacillante est la loyauté face aux ambitions partagées. Son rôle n'est une pas de se dédier entièrement à la Cour de l'Automne et à Cesare Monteserre ?
Zone libre : Ruin (Arnee) 6a2a9aea3ff1fdf4f9226a9a00b8aa331d0ffc6d
Aesthetic 1 : Ruin (Arnee) 9ffd54d402d364f5d5343db2d901180f
Aesthetic 2 : Ruin (Arnee) Cdae60e3be7917ee0b36b70707e7f621
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fidèle à la cour du crépuscule
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je sers le temple de l'automne
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j'ai survécu à Beltane 836
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j'étais au dernier bal de 836
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j'étais au discours d'Ehsan
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Ruin
PLAY | w/ @Arne Lund - mai 836


yours is the light by which my spirit’s born,
yours is the darkness of my soul’s return
--you are my sun,my moon,and all my stars

Elle avait le sentiment de percevoir encore les secousses et la chaleur de l'explosion. Elle avait l'impression d'entendre les cris et de ressentir la bousculade des âmes terrifiées. Elle sentait encore son coeur battre à la chamade, pris par la peur. Et puis elle sentit le contact d'une main sur son épaule. Dès lors le corps à qui appartenait la main lui apparut comme plus perceptible et tout ce qui attirait son attention jusque là disparu. Quelques flocons retombèrent sur son bras, fondant au contact de sa peau, vestige d'un tamisage hivernal que Breena n'avait pas prévu d'effectuer. L'odeur de bois fumée laissait place à une senteur indéfinissable, celle de la neige. Son esprit mit quelques secondes à se remettre en marche et tandis que sa main se posait sur le bras de son sauveur, bouée de sauvetage dans le choc qu'elle venait de subir, le visage d'Arne lui revint un mémoire. Ses yeux s'ouvrirent sur un sol de bois sombre dans une pièce tout aussi sombre mais qui lui était désagréablement familière. Ses paupières clignèrent, cherchant à effacer ce qui ne pouvait être qu'un rêve, un cauchemar, avant qu'elle n'effectue un pas de côté, s'éloignant de l'hivernal et coupant tout contact physique entre eux. Tandis que ses yeux fixait Arne, elle revivait leurs instants ici, des décennies plus tôt, les rires et l'insouciance avant que sa décision ne mette un terme définitif à ce qu'ils avaient pu être. En trente ans, elle ne l'avait revu qu'une seule fois. C'était quelques temps plus tôt, lors d'une soirée donnée par Cesare Monteserre à la Maison des Bois. La déconvenue de la prêtresse avait été à la hauteur de son empressement à fuir le banquet et elle s'était cloitrée dans le temple le reste de la semaine. Dans cette pièce, ce refuge qui avait accueilli leur amour, elle n'avait d'autre loisir que de contempler ce qu'il était devenu, si semblable et à la fois si différent du fae qu'elle avait connu. Mais bien qu'elle ignorait ce qu'il avait pu faire au cours des trois dernières décennies, elle devait reconnaitre qu'il n'avait rien perdu de ses réflexes ou de sa vitesse. « Qu'est-ce que ... » finit-elle par dire enfin, son regard le quittant pour se promener sur le lieu maintenant qu'elle s'était habituée à la pénombre.

Elle revoyait dans la porte, sa première venue ici, dans le foyer, les nombreux feux qu'elle avait allumé, à la fenêtre, l'attente lors de leurs rencontres secrètes. Tout cela semblait appartenir à la vie d'une autre, une Breena insouciante, profitant de ses retours à Skogen pour retrouver son amant et âme soeur sans se soucier des conséquences. Et puis, il y avait eut ce service militaire et il avait changé. Dès lors, les doutes étaient revenus et ils ne l'avaient plus jamais quitté après cela : comment son si merveilleux artiste, son musicien au coeur tendre pouvait-il apparaitre si brutal dans ses actes ou ses paroles ? A mesure des mois passant, Breena avait constaté qu'Arne prenait un chemin qu'elle n'avait jamais envisagé de le voir prendre, un chemin vers une personnalité qu'elle n'appréciait que moyennement. S'il était capable de changer ainsi, d'avoir un regard si froid sur tout ce qui, jusque là, semblait l'émerveiller, sur quoi d'autre pouvait-il changer d'avis ? Alors elle avait réfléchis, elle s'était rongé les sangs sur ce qu'elle pouvait faire, s'épuisant en insomnies jusqu'à ce qu'il lui ne apparaisse qu'une seule solution. « Vous faites fi de toutes les règles sur le tamisage dans les Cours Etrangères, messire Lund. » dit-elle se ressaisissant, tentant d'imposer une distance de sécurité entre eux. Ces mêmes règles qui l'empêchaient de se tamiser loin de lui, vers son temple et sa sécurité, loin des dégâts que sa personne allait encore faire sur son coeur.

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I'M SCARED OF THE LOVE I HAVE FOR YOU. BECAUSE I KNOW IT WILL RUIN ME. AND I ALSO KNOW, I WILL LET IT.
Arne Lund
Grand·e Fae de l'Hiver
Arne Lund
Pseudo : V
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Contents : Dépression.
Je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu’amour. Et finalement quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? » eh bien je leur réponds très simplement, je leur dis « C’est ce goût de l’amour. »
Pronom :
Âge : 63 ans.
Race : Grand Fae.
Cour : Hiver.
Résidence : Skogen.
Occupation : Barde.
Statut social : Noble.
Statut civil : Célibataire.
Orientation sexuelle : Pansexuel.
Âme sœur : Breena Wessely, la plus belle femme du monde.
Allégeance : Famille Lund.
Zone libre : Ruin (Arnee) Dd82237bb5f0dbab99cb24e71be1932f
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Quelques flocons allèrent fondre sur le sol poussiéreux. Le Fae à leur origine eut besoin de quelques secondes pour que son regard s’habitue à la pénombre, perturbée uniquement par les quelques traits de lumière qui filtraient à travers de vieux volets de bois rongés par les années. L’espace d’un instant, la pièce s’illumina de souvenirs, qui se déroulaient sous ses yeux à une vitesse effrénée. Puis, elle redevint sombre, simple, silencieuse. Telle qu’il l’avait laissée, des décennies auparavant, mais pas tout à fait. Les meubles n’étaient pas exactement à la place qui fut la leur. Les draps qui habillaient les lits n’étaient plus de la même couleur, ni du même tissu. Dans la cheminée, un tas de cendres s’était amassé, et une bûche pas encore complètement consumée par le feu reposait. En son absence, cette cabane avait vécu, comme lui. Mais malgré le temps qui s’était écoulé, elle était encore pleine de souvenirs. Comme lui.

L’Hivernal ne réagit pas lorsque sa partenaire de voyage renforça le contact qu’il avait établi pour ce qui était un très grand pas sur le côté. Il n’était pas gêné par cette liberté que l’Automnale prenait. Il n’était pas non-plus certain qu’il l’appréciait. L’adrénaline du danger avait activé ses méninges autant que sa course effrénée avait attaqué son souffle, et il peinait à présent à respirer autant qu’à réfléchir. Progressivement, il réalisa que la main qui reposait toujours sur l’épaule de la belle tremblait. Puis, il constata que son corps entier suivait cet exemple. Avec un résidu de sa fierté d’antan, l’ancien soldat essayait autant que possible de contrôler son souffle et ses tremblements, pour ne pas paraître faible face à celle qu’il aimait, aujourd’hui comme autrefois. Les vieilles habitudes ne se perdaient effectivement pas si facilement.

Le jeune fae qu’il avait été se demanda si c’était cette faiblesse affichée qui fit reculer l’habitante de ses songes. Le triste fae qu’il était devenu conclut hâtivement que ce n’était que l’une des nombreuses raisons qui aurait pu la pousser à agir de la sorte. Malgré tout, il ne put réprimer un sourire en la voyant explorer du regard ce qui avait été leur nid d’amour. Elle n’avait tellement pas changé qu’en la voyant dans cette cabane il crut voir un souvenir. Et en même temps, elle était si différente qu’il eut la sensation d’avoir commis une terrible erreur en la ramenant en ces lieux. S’il en avait décidé de la sorte, il aurait pu se rassurer en s’expliquant que ce n’avait pas été un choix volontaire, qu’il avait agi dans le feu de l’action. Il ne le fit pas. Il n’y songea même pas. Il profita, silencieux, de ces quelques instants en sa présence, volés à une situation terrible dans laquelle, il commençait à peine à le réaliser, il avait laissé des proches, sa famille, un protégé.

« Vous faites fi de toutes les règles sur le tamisage dans les Cours Etrangères, messire Lund. »

Lysandre disparut. Rosalie aussi. Azalée était devenue un souvenir à l’instant où il avait posé ses yeux sur elle. La distance imposée par l’usage d’une formule de politesse pour s’adresser à lui aurait dû le blesser, mais le simple fait qu’elle s’adresse à lui, enfin, fit s’envoler un nuage de papillons au fond de son être. Le sourire qui n’avait pas quitté ses lèvres s’élargit de manière infime, bien qu’indistinguable dans la pénombre. D’une grande inspiration, il emplit ses poumons d’air, espérant par ce geste mettre fin à l’inconfort qui pesait sur son torse. Bien qu’il ressentit un certain soulagement, un poids restait.

« Je ne pensais pas à mal, Votre Sainteté. J’ai agi dans l’urgence. Il faut croire que malgré les années, je peine toujours à respecter toute règle en votre présence. »

Comme pour appuyer ses propos, le barde s’inclina devant la Haute Prêtresse avec les honneurs qui lui étaient dus. Les yeux rivés sur la poussière qui s’était envolée suite aux mouvements de ses pieds, son sourire s’élargit encore.
Breena Wessely
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Elle tenta d'ignorer ses poils se hérissant à la mention du titre honorifique que bien des fae lui donnait à présent. Sainteté, elle n'avait rien d'une sainte et il le savait mieux que personne. Quand à sa personne, elle trouvait ironique d'avoir une portée sacrée en étant si facilement remplaçable : d'ici quelques décennies plus personne ne se souviendrait du nom de celle qui l'avait précédé dans le temple de l'Automne, et il en serait pareil pour elle dans les années qui suivraient son trépas. Sainteté avait tout d'une blague, bien que l'usage voulait honorer celles qui avait l'immense honneur d'avoir gravis les échelons : la prêtresse-mère comme seule supérieure, Breena n'était plus la jeune fae qui avait connu l'insouciance des rendez-vous clandestins dans cette cabanes perdue dans les montagnes de Skogen. Haute Prêtresse de l'Automne, elle siégeait au conseil du Suprême de sa Cour, s'était fait une place d'elle même, au prix de nombreux efforts, et pourtant, ici, elle se sentait redevenir l'inconnue élevé dans la tour des soeurs vertes, l'enfant abandonné qui avait suivi la seule voie lui offrant une subsistance et un réel avenir. Et lui ... Lui restait qu'il était, avec ce sang bleu dans les veines, une noblesse qu'elle n'aurait jamais et des rêves qu'elle n'avait plus d'entretenir. Elle se le répétait depuis cette sombre journée d'il y a trente ans : ils n'avait aucun avenir, ils n'en avaient pas lorsqu'elle était encore une initiée et lui un tout jeune homme, ils n'en avait pas plus lorsqu'elle était devenue mentaliste et qu'il avait commencé son service militaire. Ils n'en avaient toujours pas aujourd'hui, alors qu'elle avait obtenu le plus haut poste religieux de sa cour et lui ... Lui que devenait-il au final ? Dans ses vêtements faisant écho à ceux du fils d'Ambroise Valois, il n'avait jamais autant eut l'air du noble fae qu'il était et pourtant, lors de sa venue à Arvandor, elle aurait pu ne jamais le reconnaitre. « J'imagine que je vous dois des remerciements ? Après tout, bien des faes auraient pu profiter de vos talents. » dit-elle d'une voix amère, dissimulant encore son trouble et le choc derrière de venimeuses paroles. « Peut être la Haute Prêtresse de l'Hiver aurait-elle du être votre priorité ? » ajouta-t-elle une part d'elle se vexant d'avoir été le fruit d'un réflexe, peut être d'un devoir du soldat qu'il avait été. Depuis combien de temps ne se comprenaient-ils plus ? Etait-ce les décennies passées depuis leur rupture ? Ou peut être était-ce antérieur, si elle se référait aux souvenirs qui l'avait poussé à mettre fin à ce semblant d'histoire qu'ils avaient construit ?

Elle eut un soupire. Et elle ? Depuis combien de temps vivait-elle ainsi sur la défensive ? Depuis combien de temps s'était-elle préparé à contre-attaqué à la moindre vision de sa personne ? N'avait-elle donc rien apprit de son semi-exil à la Cour Nocturne, de son service auprès de la Cour de l'Été ou de sa prise de fonction à l'Automne ? « Pardon ... C'était mesquin. Tu m'as sans doute sauvé la vie, ce soir. » finit-elle par dire, détournant le regard pour ne pas croiser celui de son ancien amant. La colère était toujours présente, c'était son arme, sa manière de dresser un mur de flammes entre eux, de s'assurer de ne pas céder à l'appel de ses émotions. Elle se mit alors à faire les cents pas, évacuant ce qui menaçait de la faire craquer : sa frustration autant que sa peur face aux derniers évènements, au choc des détonations autant qu'à l'inquiétude de ceux restés derrière. Elle se laissa tomber sur le lit, posant sa tête entre ses mains, ravalant sa honte de n'avoir rien vu venir. « C'était une erreur de débutante ... » dit-elle, plus pour elle même que pour lui, songeant aux préparatifs auxquels elle avait aidé sans se rendre compte que quelque chose clochait. La Breena qui avait connu ce lieu aurait sans doute sangloter mais celle qui y était à présent ne pouvait se le permettre : des larmes ne changeraient rien à ce qui était arrivé. Elles ne ramèneraient pas les éventuels morts de ce soir, ni ne guériraient les nombreux blessés qui ne manqueraient pas d'affluer depuis la clairière. Ses yeux s'ouvrirent et elle laissa une main quitter sa tempe pour venir dans son champ de vision : même sa magie ne pouvait aider personne. Sa prise de pouvoir s'était faite dans une magie offensive, aggressive et non dans des touchers apaisants qui auraient été plus digne d'une Haute Prêtresse. Sa main retomba sur son genoux, emplis de lassitude. Ce ne fut qu'à ce moment là qu'elle prit conscience de la légèreté de sa tenue, de sa robe taillé pour une fraicheur printanière et non pour les basses températures d'une cabane oubliée de tous au fin fond de la Cour de l'Hiver.

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Arne Lund
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« J'imagine que je vous dois des remerciements ? Après tout, bien des faes auraient pu profiter de vos talents. Peut être la Haute Prêtresse de l'Hiver aurait-elle du être votre priorité ? »

Nombre de répliques vinrent à l’esprit du barde. Parmi elles, des remarques sur son manque de foi, qu’il ne parvint pas à mettre en ordre, car il n’était pas lui-même très au fait de sa position sur le sujet. Était-il moins croyant aujourd’hui qu’il ne l’était, jadis, lorsqu’elle lui était apparue comme ce que certains appellent par miracle ? Avait-il changé d’avis lors de leur relation ? Aimer une croyante aurait pu l’inciter à tendre vers son point de vue. Ou à l’inverse, subir les contraintes qui lui étaient imposées aurait pu le braquer contre cette croyance. Et si la Mère était bien réelle, aurait-elle vraiment mené des âmes sœurs à la rupture ? Ou bien aurait-elle, a juste titre, donné à une de ses prêtresses la force de mettre fin à une relation difficile, qui mettait en péril son devoir ?

« Je crains de ne pas avoir été capable de la reconnaître dans la foule et la confusion. Les masques, sans doute. »

Arne, toujours incliné, se mordit la lèvre en terminant sa phrase. Les années l’avaient rendu adepte de la répartie, toute répartie, à toute vitesse. Sa langue était son arme, et elle ne donnait jamais de répit à ses adversaires. Le silence était bien trop lourd, bien trop tentant, et serait dévastateur pour l’homme qu’il était s’il le laissait s’installer. Alors pour garder le contrôle, le barde s’armait en permanence. Il ne laissait que rarement le dernier mot à autrui, et encore moins le temps de réfléchir à comment rétorquer. Mais parfois, son arme avait une volonté propre, et se retournait contre lui.

« Pardon ... C'était mesquin. Tu m'as sans doute sauvé la vie, ce soir. C'était une erreur de débutante ... »

Lentement, l’Hivernal se releva, posant son regard sur l’Automnale assise. Il fit fi de ses pensées parasites, et se replongea mentalement dans l’événement qu’ils venaient de traverser, celui que son esprit de soldat minimisait par habitude, et que son cœur d’amoureux n’avait pas estimé à la hauteur de ce qu’il avait fait en réponse au danger. Oui, la fête avait été un lieu et un moment rêvé pour quiconque était à l’affut de ce genre d’entreprise. Oui, ces atrocités auraient pu être évitées. Oui, quelqu’un aurait dû réaliser ce qui se préparait. Oui, elle aurait pu être ce quelqu’un. Et de toute évidence, elle le réalisait. Mais il reconnaissait le langage corporel de la belle, après l’avoir autrefois tant étudié. Il devinait le conflit interne qui l’animait. Alors il s’approcha d’elle, en silence, pour une fois, s’accroupit devant elle, et osa prendre la main qu’elle avait laissé échouer sur ce genou qu’il avait tant caressé.

« Il est bien trop tôt pour ressasser. Donne-toi du temps. Les pensées qui suivent ce genre d’événements sont rarement les plus sensées. »

Par la main de celle qu’il aimait qui se refroidissait, Arne se rappela que le changement de température l’affectait. Il se redressa, ouvrit un placard poussiéreux, et en tira une épaisse couverture de fourrure qu’il vint placer sur les épaules de la belle.
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Statut social : COMMONER — produit de Calanmai, engeance de soeur rouge qui n'a jamais quitté la Cour du Crépuscule. Aujourd'hui prêtresse respectée dont l'avenir est lié aux flammes
Statut civil : IN LOVE — si officiellement elle est dévouée au temple et à la foi, elle est liée à son âme soeur devant la Mère
Orientation sexuelle : BISEXUAL — assumée, elle se complait dans tous les draps, quel qu'il soit.
Âme sœur : ARNE LUND — le nom qu'elle a tant voulu oublié mais qui s'impose toujours à elle. Son coeur est à lui, depuis le premier jour et jusqu'à la fin.
Allégeance : TWILIGHT BUT CESARE — par devoir, à la Cour du Crépuscule. Mais vacillante est la loyauté face aux ambitions partagées. Son rôle n'est une pas de se dédier entièrement à la Cour de l'Automne et à Cesare Monteserre ?
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Ses mots la heurtèrent plus qu'aucune explosion n'aurait pu le faire tandis que, pour la première fois lui semblait-il, elle expérimentait une répartie qu'elle ne lui connaissait pas. Trois décennies pouvaient changer une personne, mais elle demeurait marqué par le retour de bâton que sa remarque venait de provoquer. La glace pouvait bruler tout aussi aisément que le feu, ne lui en déplaise. Quelque peu vexée, Breena pinça les lèvres, une part de sa personne reconnaissant qu'elle avait sans doute mérité la pique tandis qu'une insidieuse petite voix dans sa tête la mettait au défi d'imaginer le voir disparaitre avec la dite prêtresse. Trois décennies et pourtant, la pointe de jalousie était encore là, aussi piquante que les paroles de l'hivernal, se rappelant à elle de la plus désagréable des manières. Finalement, fuir et enfouir ne servaient-il donc à rien ? Choisissant de garder la tête haute, Breena considéra que se lancer dans une joute verbale avec celui qui venait de la sauver, si ce n'est d'une mort certaine au moins de graves blessures, méritait peut être mieux que sa mesquinerie.  Mais tout de même, songea la prêtresse, qu'il était douloureux de se voir ainsi traitée lorsqu'on avait été le centre du monde de cette même personne. Elle le savait, elle ne faisait que récolter ce qu'elle avait semé : comment ne pouvait-il pas lui en vouloir tandis que c'était elle qui avait mis fin à leur histoire, elle qui avait disparu du jour au lendemain, elle qui faisait demi-tour dès qu'elle entendait sa voix, elle qui mettait sur le tapis cette histoire de prêtresse de l'hiver. La défensive ne lui réussissait pas. Pas avec lui en tout cas. Et au delà de la honte de se montrer sous le pire jour possible après tant de temps, ne restait que la tristesse. La même que celle qu'il l'avait accablé le jour où elle lui avait tourné le dos pour ne jamais revenir. La même qui la hantait lorsqu'Azalée parlait de famille et de droit à l'amour. Car malgré tout les efforts pour oublier, pour construire quelque chose loin de son image et de souvenir, malgré tout cela, il n'y avait encore que lui pour lui faire ressentir cette myriade d'émotion aussi contradictoire qu'enivrante. Personne ne la mettait autant en colère que lui. Personne ne parvenait à toucher son coeur comme il le faisait. Personne ne lui donnait autant envie de mendier un toucher qu'il pouvait le faire. Il était tout. Tout ce qu'elle fuyait et tout ce qu'elle désirait à la fois, et après tant de temps et d'effort, cela ne faisait qu'exacerber sa colère et sa frustration.

Et tandis que retombait les émotions de Beltane et qu'elle se laissait aller à un remerciement timide avant de retourner sa colère contre elle même, il s'approcha. Sa proximité refroidissait toujours l'air ambiant mais elle n'avait jamais trouvé cela désagréable, c'était comme une brise alimentant la flamme de son être, l'oxygène dont elle avait besoin pour continuer de brûler. « Tu dis ça comme si tu échappais à des explosions tous les quatre matins. » lui dit-elle avec une pointe de cynisme teinté d'un humour qu'ils avaient autrefois partagé. A la déesse, le vouvoiement et la distance qu'elle voulait imposer entre eux, cela ne servait à rien. A cet instant, il était sans doute la personne qui était le mieux capable de comprendre ce qui lui passait par la tête, le plus à même de toucher la véritable Breena sous son amas de masques et de rôles en tout genre. Et tandis qu'elle en prenait conscience, aux légers tremblements du froid s'ajouta celui de sa vulnérabilité. Tremblement suffisamment perceptible pour qu'elle sente l'épaisse fourrure qui tomba sur ses épaules. « Merci. » murmura-t-elle, posant sur lui un regard moins orageux. « Il ne faisait pas aussi froid que cela dans mes souvenirs. » ajouta la rousse avant de retenir le hoquet qu'un tout autre type de souvenir, qui pouvaient tout aussi bien répondre à ses mots, lui causa. Gênée, elle détourna les yeux, frottant ses bras pour que l'épaisse couverture remplisse son office rapidement. « Tu as de très bon réflexes ... Même maintenant je ne pourrais certainement pas me tamiser et encore moins aussi loin que tu l'as fais. » dit-elle, songeant que la distance entre la clairière printanière et Skogen était peut être plus courte que celle qui la séparait d'Arvandor mais que malgré son expérience de la magie, elle aurait sans doute réagit bien trop tard pour faire quoi que ce soit. Tandis que ses yeux redécouvraient des planches de bois qu'elle avait tant vu par le passé, elle songea à Azalée, à Ambroise et à tous ceux qui devaient, à l'instant, essuyer un chaos dont cette cabane, loin de tout, restait étrangère.

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I'M SCARED OF THE LOVE I HAVE FOR YOU. BECAUSE I KNOW IT WILL RUIN ME. AND I ALSO KNOW, I WILL LET IT.
Arne Lund
Grand·e Fae de l'Hiver
Arne Lund
Pseudo : V
Pronoms irl :
Faceclaim : Joey Batey + fassophy
Messages : 73
Aeskells : 523
Triggers : ?
Contents : Dépression.
Je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu’amour. Et finalement quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? » eh bien je leur réponds très simplement, je leur dis « C’est ce goût de l’amour. »
Pronom :
Âge : 63 ans.
Race : Grand Fae.
Cour : Hiver.
Résidence : Skogen.
Occupation : Barde.
Statut social : Noble.
Statut civil : Célibataire.
Orientation sexuelle : Pansexuel.
Âme sœur : Breena Wessely, la plus belle femme du monde.
Allégeance : Famille Lund.
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« Tu dis ça comme si tu échappais à des explosions tous les quatre matins.
- La vie de barde est bien plus turbulente que l’on peut le croire. »

Un sourire amusé se forma au coin des lèvres de l’artiste, accompagné d’un très bref ricanement. Mais son regard était perdu dans d’anciens souvenirs, vieux de plusieurs décennies. Les séquelles d’une époque qu’ils avaient partagée, mais dont il avait tenté maladroitement de la préserver. De vieilles blessures, pas limitées à celle qu’elle avait causée quand elle était partie.

En un battement de paupières, les souvenirs avaient fondu comme neige au soleil. Cette vie était derrière lui à présent, et les marques qu’elle avait laissées avaient servi de fondation à l’homme qu’il était devenu, aux valeurs qu’il voulait véhiculer, aux textes qu’il chantait. Rares étaient devenues les mentions de sang et de mort dans ses chansons. Il laissait cette adoration aux barbares qu’il avait autrefois côtoyés. L’art, la joie, et l’espoir étaient de bien meilleures muses. Et tandis que ses yeux se perdaient comme jadis dans l’océan du regard de la belle qui le remerciait, il se souvenait à quel point l’amour aussi était inspirant.

« Tu as de très bon réflexes ... Même maintenant je ne pourrais certainement pas me tamiser et encore moins aussi loin que tu l'as fais.
- Votre Sainteté me flatte. Je n’oserais imaginer comparer mes talents à ceux d’une Haute Prêtresse. »

Avec un petit rire, l’hivernal se redressa, et se dirigea vers la porte au fond de la cabane. Alors qu’il allait la passer, la main toujours sur la poignée, il se retourna vers son invitée, avec un semblant d’air inquiet sur le visage.

« Bien entendu, cette histoire de tamisage restera entre nous, n’est-ce pas ? J’aimerais éviter les problèmes avec les autorités compétentes, si cela ne te dérange pas. Je n’en abuse pas en temps normal, promis. »

Pour appuyer sa demande, Arne garda le contact visuel avec Breena aussi longtemps que possible tandis qu’il entrait dans la pièce sombre. Il en ressortit rapidement avec quelques bûches qu’il disposa habilement dans la cheminée, puis se tourna à nouveau vers la prêtresse.

« Je te propose d’allumer un petit feu pour réchauffer la pièce, le temps de réfléchir à la situation et de décider d’un plan d’action. L’idée te convient-elle ? Puis-je compter sur ton don ? »

Le Fae tendait une main vers la belle, l’autre pointant vers la cheminée pour l’inviter à en embraser le bois, comme ils avaient pris l’habitude de faire, de nombreuses années auparavant. Il n’était pas certain qu’elle souhaite rester longtemps, encore moins en sa compagnie, mais il comptait sur le fait qu’elle ait besoin de calme face à la gravité de la situation, et cette cabane avait toujours été le lieu le plus calme qu’il lui ait été donné de visiter. Avec un peu de chance, c’était toujours le cas pour elle aussi.
Breena Wessely
Grand·e Fae de l'Automne
Breena Wessely
Pseudo : Insomnia
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Natasha O'Keeffe (c) aslaug
Comptes : l. valois, n. volyn, a. storgaard & a. stenström
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Triggers : viol, torture et abus sur mineurs.
Contents : dépression, mensonge & manipulation, conduite à risque
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Pronom : SHE/HER — elle s'est toujours identifiée ainsi.
Âge : 77 YO — si elle semble éternellement figée dans une trentaine sérieuse, son regard trahis les années que son physique ne montre pas.
Race : HIGH FAE — ses oreilles pointent sous sa chevelure rousse mais malgré le teint hâlé qui rehausse son regard, elle appartient aux faes de l'automne.
Cour : TWILIGHT — depuis le premier souffle.
Résidence : ARVANDOR — au sein du temple, surveillant l'aulne sacré de la Cour de l'Automne
Occupation : AUTUMN HIGH PRIETESS — depuis quelques années après une carrière de mentaliste au sein de l'Ajah Grise
Statut social : COMMONER — produit de Calanmai, engeance de soeur rouge qui n'a jamais quitté la Cour du Crépuscule. Aujourd'hui prêtresse respectée dont l'avenir est lié aux flammes
Statut civil : IN LOVE — si officiellement elle est dévouée au temple et à la foi, elle est liée à son âme soeur devant la Mère
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Si elle parvint à retenir le rire qu'il avait failli lui arracher, elle ne pu cacher le sourire amusé qui se dessina sur ses lèvres. Après toute cette colère, cette frustration, était-ce les nerfs lâchant qui la rendait si sensible ? Sa présence dans un lieu si chargé de souvenir qu'elle en retrouvait une part d'elle perdue depuis trop longtemps ? Ou tout simplement le signe que le déni et les années ne changeait strictement rien ? En d'autres temps, elle l'aurait taquiné sur les grands dangers qui guettaient ces pauvres musiciens en route pour la gloire, elle aurait proposé de lui servir de gardienne à lui, la demoiselle en détresse, mais elle ne s'en sentait pas le droit. Pas après les mots qu'elle avait eut, pas après toutes ses années qui la laissait dans une ignorance totale de ce qu'il était devenu. Elle avait beau se répéter encore et encore qu'il n'était pas le Arne de Yule, jeune et plein d'innocence, pas plus qu'il n'était celui avec lequel elle avait partagé son lit des années plus tard et encore moins celui a qui elle avait brisé le coeur des décennies auparavant. Elle se le répétait et pourtant, elle le retrouvait dans des intonations de voix, dans l'attention qu'il portait aux frissons incontrôlés qui la secouait. Le cynisme de l'hivernal, toutefois, était définitivement une nouveauté à ses oreilles. Elle grimaça au titre honorifique : elle trouvait déjà cela ridicule chez les autres mais dans sa bouche, c'était pire que tout. « Arrête. » siffla-t-elle, signifiant combien elle détestait être appelée ainsi, ignorant encore aujourd'hui comme l'Implacable avait obtenu des automnales qu'elles la choisissent pour tenir le temple de l'Automne. Sans cela, elle serait sans doute toujours à arpenter la Cour de la Nuit, drapée dans sa dignité mal placée et son évitement perpétuel de Hvtisen et Skogen. Traînant des pieds pour rejoindre Arvandor, Breena y avait trouvé une paix inattendue et un but, mais elle n'en trouvait pas moins le cérémonial autour de sa personne proprement insupportable. « La Haute-Prêtresse avait déjà le pouvoir de faire rôtir l'arrière-train de Messire Lund lorsqu'elle l'a rencontré. » lui rappela-t-elle dans un grognement plein de mauvaise humeur, rappelant que, tout comme elle, il y avait un titre qu'il n'aimait se voir rappeler. Sa magie n'avait guère changée depuis ce temps là : toujours offensive et agressive, elle collait au tempérament d'une Breena plus autoritaire maintenant qu'elle avait sous sa responsabilité un temple et des enfants de l'automne sur qui elle devait veiller. Elle qui avait tant détesté sa magie, préférant l'élégance des pouvoirs d'Arne, reconnaissait à présent en faire usage bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Au quotidien, cela était avait surtout pour but de dissuader les quelques hommes de la garde du Suprême d'approcher de trop près les soeurs de l'automne. Cesare Monteserre n'avait jamais rien dit sur le sujet, mais elle savait qu'il était de mauvais ton que la Haute-Prêtresse s'attaque avec autant de force à des ressortissants de sa Cour et elle tâchait d'user de sa magie à des fins dissuasive avant de réellement laisser ses flammes prendre le contrôle. S'il était une chose que sa vie dans l'Automne lui avait apprit, c'était à accepter sa nature et le tempérament guerrier, aussi prêtresse soit-elle, qui était inhérent à son sang et à sa magie. Peut être était-ce cette acceptation qui lui avait permit de calmer la colère profonde qu'elle ressentait contre tout et tout le monde, d'apaiser le vide de l'incertitude lié à son passé inexistant.

Elle hocha la tête tandis qu'il abordait le cas du tamisage d'urgence qu'il avait effectué. Bien qu'elle lui en ait fait la remarque, elle n'avait nullement l'intention de lui attirer des problèmes et encore moins alors qu'il l'avait surement sauvé des explosions de la clairière. Son regard la fixant déclencha des remous à l'intérieur de son ventre et si elle tentait de garder les sourcils froncés pour conserver le peu de distance qu'elle parvenait encore à mettre entre eux, elle s'enfonça davantage dans les fourrures pour y cacher ses joues. Par la Mère, comment pouvait-il encore, d'un simple regard, lui causer tant de trouble ? Serait-il à jamais la cause de ses tourments ou finirait-elle un jour par être libérée de son charme ?

Arne était le plus grand mensonge de son existence. Elle n'avait jamais rien dit à quiconque de ce qui les liait, pas même à Azalée pour qui la mystérieuse âme soeur de Breena n'avait ni nom, ni visage, seulement l'amertume d'une jeunesse révolue et d'une insouciance disparue, une fatalité qui ne pouvait pousser qu'une relation à l'échec compte tenu des voeux qui étaient les leurs. Et depuis des décennies, la fae vivait avec le poids d'une hypocrisie qui visait à les protéger tous les deux. Car contrairement à ce qu'elle lui avait dit ce jour là, ses sentiments ne s'étaient jamais taris et son intérêt n'avait pas disparu. La vérité était qu'on ne passait pas vingt ans à éviter un homme qui n'inspirait qu'indifférence et ennui, on l'évitait pour les sentiments contraires qu'il faisait naître dans nos coeurs, pour le désir dangereux qu'il attisait et pour les risques qu'un tel amour faisait prendre. Pour son plus grand malheur, Breena s'était découvert un talent ce jour là : elle était une actrice particulièrement talentueuse mais le masque de froideur et de désintérêt qu'elle avait pu porter ce jour là s'était fissuré au fil des ans et de la peine que son absence causait ou que les battements incontrôlables de son coeur causait lorsqu'elle l'avait entraperçu, en de trop rares et à la fois trop nombreuses occasions. Elle qui portait le poids de la fin de leur histoire ne pouvait plus aspirer à quoi que ce soit le concernant et même si son nom, sur quelques lèvres, retenait son attention, elle s'efforçait de ne pas écouter. Elle savait qu'elle aurait été incapable de supporter de le savoir avec quelqu'un d'autre, après tout, ne disait-on pas que le coeur d'un artiste avait constamment besoin d'une muse ? Consciente qu'elle faisait du mal toute seule avec ses pensées, Breena reporta son attention sur les planches de bois de la bâtisse, se laissant aller à la nostalgie que lui inspirait ce lieu ne se laissant distraire que par le retour de l'hivernal. Un sourcil roux se leva tandis qu'il lui demanda de faire usage de sa magie pour allumer de quoi réchauffer la pièce. Une part d'elle, toujours sur la défensive, mourrait d'envie de l'envoyer balader, appréciant moyennement de n'être réduite qu'à un allume-feu. Mais elle se tut. Ce n'était pas la peine d'en rajouter, songea-t-elle tandis qu'avec un hochement de tête elle s'approchait, frottant ses doigts glacés contre les paumes de ses mains pour tenter de se réchauffer. Elle s'accroupit autant que possible devant l'amas de bûche et tenta de se concentrer. Elle savait qu'elle n'était pas en état de se tamiser jusqu'à Arvandor, pas même jusqu'à Elysium, mais le reste de sa magie fonctionnerait-il ?

Ses silex claquèrent l'un contre l'autre et la magie embrasa l'étincelle entre ses doigts, les flammes naissantes répondant au regard de la jeune fae tandis qu'elle accompagnait ces dernières vers le bois. D'abord timides, le feu commença à dévorer les buches et Breena se releva avec un soupire, dissimulant son soulagement dans l'effort qu'elle demandait à son corps encore raidie par la fraicheur des lieux. « Je serai incapable de faire plus ... » confessa-t-elle en s'éloignant de l'âtre. Toujours enroulée dans sa fourrure, Breena se concentra sur le fin tissu orangé de sa robe : piètre image de la prêtresse redoutable qu'elle était. Sa tenue n'avait rien de la sévérité des robes grises qu'elle avait pu porté dans sa jeunesse, ni la décence de ce qu'elle portait habituellement : Beltane était une fête qui unissait printemps et été, une fête où chacun pouvait être ce qu'il voulait le temps d'une soirée. Si elle gardait les couleurs de sa Cour, elle avait eut à coeur d'honnorer le travail d'Azalée en se prêtant au jeu et sans avoir la moindre idée qu'elle finirait bien loin des brises légère du printemps. « Ta famille était-elle aussi la bas ? » finit-elle par demander, incapable de supporter la pesanteur du silence qui s'était installé. A peine avait-elle parler qu'elle regrettait ses mots, oubliant le temps d'une seconde le lien de parenté qui unissait Arne à la Haute-Prêtresse du Printemps et aux Valois en général. Elle n'était pas douée pour commencer les conversations anodines mais plus encore, elle craignait qu'il ne la laisse ici, seule et loin de tout, pour partir à la recherche des siens. Et comme à chaque fois qu'elle avait peur, l'automnale prenait les devants, préférant arracher elle même le pansement que d'attendre d'être déçue par les autres. « Je ne t'en voudrais pas de t'inquiéter de leur sort ... » ajouta-t-elle d'une voix plus basse. Si, elle lui en voudrait. Elle lui en voudrait de l'avoir sauvé pour l'abandonner dans les montagnes hivernal sans aucun pouvoir. Elle lui en voudrait pour ne pas comprendre la demande silencieuse et tordue qui se cachait derrière ses mots, lui qui avait prétendu si bien la connaitre. Elle lui en voudrait pour l'espoir interdit que sa simple présence faisait naître et qui ne manquerait pas de la conduire au bord d'un nouveau précipice, l'anéantissant s'il venait à lui rappeler la triste réalité de l'état de leurs relations.  

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Arne resta un instant immobile, la main tendue vers elle. Même lorsqu’elle commença à s’approcher de la cheminée sans la prendre. Ni même sembler la remarquer. Légèrement gêné, il maintint la position tandis qu’elle le dépassait, sa gêne se traduisant en un sourire niais qui se forma sur les lèvres du Fae toujours aussi immobile que ses statues de glace. Il resta ainsi pendant ce qui lui sembla être une éternité, mais qui réalistiquement n’avait duré que le temps que l’automnale atteigne la cheminée et s’accroupisse. Sa gorge commençait à la gratter, conséquence de l’automatisme qui le prenait de vouloir se râcler la gorge en cas de situation qui ne tournait pas à son avantage. Il se retint cependant, dans l’infime espoir qu’elle n’eut pas remarqué sa main. Si elle ne se sentait pas capable de tamiser, peut-être la fatigue aussi était assez grande pour qu’elle n’ait simplement pas vu son geste. Il ne faisait pas nuit, mais la pièce n’était pas si bien éclairée. Ce ne devait sûrement pas être un geste volontaire de sa part. Il n’était pas du tout malvenu de sa part de tendre la main à une femme qui lui avait brisé le cœur des décennies auparavant, et qui semblait avoir activement tenté de l’éviter depuis. Il était inimaginable qu’elle n’ait simplement pas voulu lui prendre la main. La réponse devait être ailleurs. N’est-ce pas ?

N’est-ce pas ?

Au claquement familier des silex de la belle, le barde se ressaisit. Il eut tout juste le temps de voir une flamme naître entre les doigts fins, et un frisson le parcourut tout entier. Il n’avait pas oublié la beauté de son art, ni même celle de ses traits, mais il avait fourni un effort conscient d’enfin enfouir ces souvenirs qu’il avait laissé le consumer pendant des années. Et tandis que le feu enveloppait les buches, il dévorait aussi les murs que l’être de glace avait dressé dans son esprit. Arne peina à dissimuler les émotions qui l’envahissaient lorsqu’il la regarda se relever, jusqu’à ce qu’il ne se morde l’intérieur de la joue. La douleur, vive mais brève, envoya comme une infime décharge dans tout son corps, provoquant un léger spasme à son passage, mais lui permettant de reprendre le contrôle.

« Ta famille était-elle aussi la bas ? Je ne t'en voudrais pas de t'inquiéter de leur sort ... »

Un instant, tout ne fut que silence. Après plusieurs secondes, Arne réalisa même qu’il avait arrêté de respirer. Une panique insidieuse gagnait en puissance en lui, accompagnée d’une culpabilité dévorante. Est-ce que Lysandre allait bien ? Lui était-il arrivé quelque chose ? Ses yeux se secouaient de mouvements erratiques, balayant son image mentale des derniers instants avant son tamisage, à la recherche des Valois qu’il avait oubliés de manière impardonnable, alors qu’il se sentait parfois plus proche d’eux que de ceux dont il portait le nom. Chancelant quelque peu, sa main alla chercher du support contre un pilier de bois, tandis qu’il tentait de reprendre le contrôle de sa respiration agitée. Il n’était pas inquiet lorsqu’elle lui avait fait la remarque. Il l’était devenu juste après. Et avec cette réalisation, la fatigue intense qu’il avait réussi à ignorer jusque-là venait de lui tomber dessus. Lysandre y était. C’était son petit cousin, il s’en sentait responsable. Et maintenant qu’il l’y avait laissé, cette responsabilité se transformait en culpabilité.

« M’inquiéter ne changerait rien à leur sort. Je ne peux qu’espérer qu’ils soient sains et saufs. »

Parvenant à retrouver ses appuis, l’hivernal étira péniblement ses lèvres en un petit sourire peu convaincant. Il alla ensuite s’emparer de deux chaises qu’il tira jusqu’à la cheminée, et s’assit lourdement sur l’une d’elles en laissant échapper un soupir las. Après un bref instant de silence, il tourna la tête vers l’automnale, l’invitant de la main à venir prendre place sur la deuxième chaise, qu’il avait pris le soin de ne pas laisser trop proche de la sienne dans l’éventualité où la belle avait délibérément ignoré sa main précédemment tendue par refus de trop s’approcher.

« Et toi ? Y avait-il… quelqu’un de proche de toi là-bas ? »

Sa voix avait tremblé, et il se racla la gorge en fin de phrase. Il était peu probable qu’elle y ait eu de la famille, puisqu’il ne lui en connaissait pas. Mais des amis, peut-être. Ou bien… Elle était magnifique, somptueusement vêtue, à couper le souffle. Des décennies s’étaient passées, et s’il avait jadis pu se faire une place dans sa vie, peut-être avait-elle cherché à combler cette place depuis ? Au fil des années, de manière périodique, certainement. À moins ce ne fut toujours le cas ? Peut-être qu’elle avait…

Il déglutit, son regard noyé dans les flammes de la cheminée, cherchant à brûler les images qui le prenaient à la gorge.
Breena Wessely
Grand·e Fae de l'Automne
Breena Wessely
Pseudo : Insomnia
Pronoms irl : elle
Faceclaim : Natasha O'Keeffe (c) aslaug
Comptes : l. valois, n. volyn, a. storgaard & a. stenström
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Triggers : viol, torture et abus sur mineurs.
Contents : dépression, mensonge & manipulation, conduite à risque
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Pronom : SHE/HER — elle s'est toujours identifiée ainsi.
Âge : 77 YO — si elle semble éternellement figée dans une trentaine sérieuse, son regard trahis les années que son physique ne montre pas.
Race : HIGH FAE — ses oreilles pointent sous sa chevelure rousse mais malgré le teint hâlé qui rehausse son regard, elle appartient aux faes de l'automne.
Cour : TWILIGHT — depuis le premier souffle.
Résidence : ARVANDOR — au sein du temple, surveillant l'aulne sacré de la Cour de l'Automne
Occupation : AUTUMN HIGH PRIETESS — depuis quelques années après une carrière de mentaliste au sein de l'Ajah Grise
Statut social : COMMONER — produit de Calanmai, engeance de soeur rouge qui n'a jamais quitté la Cour du Crépuscule. Aujourd'hui prêtresse respectée dont l'avenir est lié aux flammes
Statut civil : IN LOVE — si officiellement elle est dévouée au temple et à la foi, elle est liée à son âme soeur devant la Mère
Orientation sexuelle : BISEXUAL — assumée, elle se complait dans tous les draps, quel qu'il soit.
Âme sœur : ARNE LUND — le nom qu'elle a tant voulu oublié mais qui s'impose toujours à elle. Son coeur est à lui, depuis le premier jour et jusqu'à la fin.
Allégeance : TWILIGHT BUT CESARE — par devoir, à la Cour du Crépuscule. Mais vacillante est la loyauté face aux ambitions partagées. Son rôle n'est une pas de se dédier entièrement à la Cour de l'Automne et à Cesare Monteserre ?
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Elle sentait que le feu était faible. Elle avait mis toute la magie dont elle était capable dans ces flammes et elle sentait leur faiblesse, leur fatigue face au bois comme un affamé après une course trop longue. Breena ne quitta pas les flammes du regard, comme si intérieurement, elle craignait qu'elles ne s'éteignent et avec elles, le peu d'assurance qu'il lui restait encore. Sa magie avait toujours était au coeur de sa vie. La voir refuser de lui répondre la plongeait dans un sentiment de malaise contre lequel elle se sentait encore plus impuissante que face au froid. Les contempler, c'était aussi éviter de le regarder lui, de constater l'inévitable pitié qu'elle devait lui inspirer à présent. Elle s'en voulait de ressembler à une victime autant qu'elle s'en voulait de sa propre impuissance. Son esprit bouillonnait, l'harcelant de pensées qui visait autant à la dévaloriser à son regard qu'à chercher dans leurs souvenirs communs une trace d'une quelconque méchanceté de sa part envers elle. Aucune. Pas volontaire du moins. Et s'il n'était plus le même ? Si les années avaient eut raison de ce qu'elle pensait savoir ? Au milieu de ses réflexions, Breena le sentit. La manière dont sa question l'avait secoué, la presque imperceptible secousse de son corps et alors qu'elle finissait enfin par le regarder, elle ne pu que constater la fugace apparition de l'inquiétude avant que cette dernière ne s'efface derrière une façade qu'elle ne connaissait que trop bien. « Sans doute ... » répondit-elle à demi-voix, ses sourcils se fronçant tandis qu'il récupérait des chaises pour leur offrir un peu de confort. Breena s'installa sans un mot, les vestiges de ses souvenirs refaisant surface. C'était exactement pour cela qu'ils s'étaient séparés, exactement ce qui l'avait poussé à mettre fin à leur histoire. Son Arne toujours prompt à dévoiler sa pensée, jamais avare lorsqu'il s'agissait de parler de sentiment ou d'émerveillement. C'était ce refoulement qui avait mis à mal leur relation, s'insinuant entre eux sans qu'elle ne comprenne à quel moment cela avait commencé. « Tu veux la réponse de sa Sainteté ou la vérité ? » lui demanda-t-elle en croisant les jambes tout en songeant à quelle vile et mesquine créature qu'elle était. Un sourire en coin accompagna la question, signe qu'elle était assez en forme pour faire preuve d'un humour, certes douteux et quelque peu sarcastique. Elle soupira : il était évident que sa position exigeait une réponse que son fort intérieur ne pensait qu'à moitié. « Je devrais te dire que j'ai une centaine de frères et soeurs présents dans cette maudite clairière ... » expliqua-t-elle, songeant aux enfants du printemps mais aussi à tous les membres du Crépuscule qui s'étaient rassemblés ce jour là pour la première grande célébration de Beltane depuis le Fléau. Prêtres et prêtresses de tous horizon, de toutes cours et de toutes ajahs et temples réunis en un même endroit tout comme le reste de la population qui avait à coeur de profiter d'un moment de joie et d'insouciance après des années de peur et d'angoisse. « En vérité, je m'en fais surtout pour quelques amis. Azalée surtout ... La connaissant même avec une jambe en moins, elle va vouloir aider les autres. » grogna-t-elle, connaissant le tempérament de son ami. Une main vint frotter la part droite de son visage, signe que la situation la fatiguait d'avance. Elle demeura ainsi, les bras posés sur ses cuisses, son visage reposant dans sa main, la fatigue se lisant dans son regard tandis qu'elle le regardait. Elle avait l'impression d'avoir deux années de plus. « Je devrais le vouloir aussi ... » Sa voix se brisa dans sa gorge tandis qu'elle sentait le froid de ses mains céder à une moiteur qu'elle détestait. L'impuissance et la peur. Comme lorsqu'elle était enfant, comme dans ses débuts à la Tour du Miroir ou à celle du Pendule. « Je devrais t'ordonner de me ramener là-bas ... » poursuivit-elle, prise dans un flot de pensée ininterrompues qui finissaient pas trouver leurs chemins entre ses lèvres. Sa gorge la brulait tandis qu'elle sentait revenir les émotions qui s'étaient apaisé un instant. « Mais j'en suis incapable. » finit par confesser la prêtresse tandis que son regard se perdait dans le vide, sa main glissant sur la courbe de sa joue pour se poser sur le bas de son visage. Son aveu de faiblesse la laissa muette, et simplement lasse et épuisée. Là se trouvait, elle le savait, la cause de l'épuisement de sa magie, douloureuse à comprendre autant que d'admettre qu'elle avait sincèrement craint que ce jour ne soit le dernier.

Le silence s'installa, laissant le feu ronronnant se rappeler à ses oreilles par quelques craquements et le vent de la montagne siffler dans le conduit de la cheminée ou le lond fu bois des murs. « Arne. » souffla-t-elle en posant sa main libre sur son poignet pour chercher à attirer une attention qu'elle craignait d'avoir perdu depuis qu'elle avait perçu sont tressaillement un peu plus tôt. Elle ignorait comment interpréter le fait qu'il soit allé vers elle sans même penser à sa famille, qu'il l'ait amené ici et n'ait réalisé que bien plus tard qu'il n'était pas seul dans cette clairière. Un réflexe, elle voulait bien le croire, mais ses cousins n'étaient-ils pas plus près ? Un réflexe, elle l'entendait, mais seulement cela ? Où est-ce que son geste envers elle signifiait plus que les quelques mots qu'il avait bien voulu avoir à ce sujet. Elle se mordit les lèvres, incapable de répondre à la question d'elle même, craignant ce que la réponse pourrait faire à son esprit et, pire encore, à son coeur. Ses doigts se répartirent sur le poignet de l'hivernal, caressant doucement la peau froide de ce dernier. « Je suis contente qu'il ne te sois rien arrivé. Tu es la dernière personne que je pensais voir à Beltane et je ... Je sais que ... » Son bégaiement accentua son malaise. Les mots sortaient seuls sans même qu'elle n'ait le temps de les contrôler et prenait le risque d'en dire trop ou de mal le dire. Elle savait qu'il ne s'était pas rendu à beaucoup de fête de ce genre, pas celles organisées par le Crépuscule du moins, ou en tout cas, pas celles où elle se rendait officiellement. Breena évitait désormais Yule, malgré les invitations de l'Implacable à venir leur rendre visite et n'arpentait Velaris le soir de Starfall qu'une fois certaine de passer inaperçue. Mais Beltane, tout comme Calanmai, étaient des festivités auxquelles elle assistait de loin, une occasion deux fois dans l'année, d'avoir une excuse pour quitter Arvandor et flâner dans les rues de Mairil. Et jamais, elle ne l'y avait vu avant ce soir. Pourquoi ce soir précisément ? Pourquoi, de toutes les occasions que la Mère avait eut de les faire se croiser, c'était ce soir qu'elle avait choisi ? Un soir où elle aurait pu définitivement le perdre, un soir où l'idée qu'elle aurait pu sentir sa désormais absence de ce monde, lui faisait prendre conscience de toute l'importance qu'il y avait. « Je suis soulagée que tu n'ai rien. » finit-elle par dire alors.

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I'M SCARED OF THE LOVE I HAVE FOR YOU. BECAUSE I KNOW IT WILL RUIN ME. AND I ALSO KNOW, I WILL LET IT.
Arne Lund
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Je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu’amour. Et finalement quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? » eh bien je leur réponds très simplement, je leur dis « C’est ce goût de l’amour. »
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Allégeance : Famille Lund.
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« Tu veux la réponse de sa Sainteté ou la vérité ? »

Le barde offrit à la belle un sourire las, et un bref soufflement de nez. C’était de bonne guerre. En d’autres circonstances, il se serait armé de sa meilleure répartie, et aurait prolongé ce petit jeu que, bien qu’elle était prompte à s’en offusquer, elle semblait malgré tout apprécier.

« Je devrais te dire que j'ai une centaine de frères et soeurs présents dans cette maudite clairière ... En vérité, je m'en fais surtout pour quelques amis. Azalée surtout ... La connaissant même avec une jambe en moins, elle va vouloir aider les autres. »

Un nouveau sourire se forma sur les lèvres de l’hivernal. Effectivement, cela ressemblait bien à l’Azalée qu’il connaissait. Pas un instant, il ne se posa de question sur l’amitié que Breena venait de mentionner. Jamais il ne s’était demandé si sa cousine connaissait son Âme Sœur. Jamais il n’avait parlé de son Âme Sœur à qui que ce soit. Pendant des années, des décennies, il s’était endormi avec son visage derrière ses paupières, et elle l’avait accompagné dans chacun de ses rêves. Mais jamais il ne l’avait mentionnée. Certains avaient certainement deviné son existence. On lui avait rapporté qu’il marmonnait parfois dans son sommeil. Mais depuis leur séparation, il n’avait jamais prononcé son nom. Jamais, jusqu’à quelques dizaines de minutes auparavant.

« Je devrais le vouloir aussi ... Je devrais t'ordonner de me ramener là-bas ... Mais j'en suis incapable. »

Arne leva les yeux vers Breena. Sa détresse lui faisait de la peine, provoquait en lui un inconfort tangible. Il voulait aller vers elle, la prendre dans ses bras, la caresser doucement. Lui chanter des ballades, comme il l’avait fait autrefois lorsqu’elle était en peine. Mais il n’en fit rien, car il ne le pouvait pas. Il en avait perdu le droit, lorsqu’elle lui avait tourné le dos, des décennies auparavant. Ou bien avait-il abandonné ce droit de lui-même, lorsqu’il avait commencé à la négliger ?

« Arne. »

Le Fae eut une absence, sonné. Il y avait bien longtemps qu’il n’avait pas entendu quoi que ce soit de si agréable que son nom, entre ces lèvres, prononcé par cette voix. Et les doigts sur son poignet le brûlaient d’une douleur qui lui faisait se sentir vivant. Il aurait volontiers laissé son bras fondre ou se calciner pour continuer de ressentir cette chaleur aussi longtemps que possible. Paralysé, il déglutit, se sentant plus vulnérable là qu’au milieu des explosions qu’ils avaient fuies. Puis, en un effort plus coûteux que celui de vivre des années de solitude, il se tourna vers elle. Pour la voir. Pour qu’elle puisse le voir. Et lorsqu’il la vit se mordre les lèvres, il déglutit de nouveau, jaloux de ne pouvoir le faire à sa place. Il se sentait submergé et sur le point d’imploser. Il avait chaud, et il frissonnait. Chaque frottement des doigts fins contre sa peau le tuait, et le suivant le ramenait à la vie.

« Je suis contente qu'il ne te sois rien arrivé. Tu es la dernière personne que je pensais voir à Beltane et je ... Je sais que ... »

Elle lui parlait. Il la voyait faire. Il l’entendait. Mais il ne la comprenait pas. Ses yeux étaient perdus dans la prairie qu’étaient les siens. Tout ce à quoi il faisait attention, c’étaient les mots qu’elle ne prononçait pas, ceux pour lesquels elle peinait, ceux qu’elle bégayait. Ceux qui lui signifiaient qu’elle n’était pas indifférente à sa présence, qu’il la perturbait, comme il l’avait fait autrefois. Et avec cela, l’espoir que les choses puissent ressembler à autrefois. Pas y revenir, non. Il ne voulait pas revivre cette situation. Ils n’étaient plus des enfants. Ils avaient chacun des responsabilités, à présent. De vraies responsabilités. Celles qu’elle prenait avec brio, avait-il entendu, et celles qu’il esquivait avec de moins en moins d’aisance. Mais peut-être qu’en tant qu’adultes, ils arriveraient enfin à se comprendre.

« Je suis soulagée que tu n'ai rien. »

Il n’avait toujours rien dit. Lui, le scalde, le conteur, le barde, l’éloquent. Il n’avait rien à dire. Sa gorge était nouée, l’air dans ses poumons le brûlait. Le seul son qui vint de lui fut celui des pieds de sa chaise frottant contre le plancher de bois tandis qu’il se tournait entièrement vers elle. Il n’avait pas réalisé que sa main libre était venue se poser sur celle de la belle, et il ne le réaliserait pas car elle s’élevait à présent jusqu’à la joue froide de son Âme Sœur. Il déglutit, sans la quitter des yeux. Sa gorge aussi le brûlait à présent. Il ne se laissa pas le temps de réfléchir à ce qu’il était en train de faire. Il s’en empêcherait certainement, s’il le réalisait. Tout ce qui lui importait à présent, c’étaient ces lèvres, dont le goût le hantait. Ces lèvres, qu’il n’avait jamais oubliées. Ces lèvres, vers lesquelles il se dirigeait.
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