all falls down. (aslan)

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6 octobre 838 - @Aslan Ghafa

Les prunelles de Dana fixaient son compagnon avec un émerveillement nouveau. Ces derniers jours, ils avaient évolué dans son pays natal à la Cour du Jour. Tous deux avaient rendu visite au cousin d’Aslan, Ehsan Ghafa. Si l’hybride s’était fait une joie de revenir au pays du soleil, l’exercice avait été plus difficile pour le grand-fae à ses côtés. Sur ses terres de naissance se trouvaient aussi sa famille proche : son père, sa mère et ses sœurs. Dana connaissait la relation complexe qu’Aslan entretenait avec son père et elle connaissait également ses regrets de ne pouvoir être proche de ses sœurs. Elle n’imaginait pas l’anxiété qu’il avait ressenti à l’idée de les croiser, même par inadvertance, pendant ces quelques jours. Elle n’imaginait pas non plus l’angoisse que ça avait dû être de supporter les regards en coin des habitants du Palais des Sables. Certainement que tous ne s’étaient pas souvenus de son physique mais tous connaissaient le nom d’Aslan Ghafa et pour sûr, ils avaient été annoncés. Alors Dana l’observait avec amour, maintenant qu’ils avaient passé les portes du portail.

Tous deux marchaient dans les rues d’Elysium en direction de leur appartement. La nuit était tombée ; ils étaient restés aux côtés d’Ehsan le plus longtemps possible. Dana s’était beaucoup inquiétée lorsqu’elle avait eu vent de sa blessure après le Bal des Marées. Le bras d’Aslan vint se poser sur ses épaules, lui arrachant un sourire. Malgré la situation instable et la dangerosité de la Capitale, c’était agréable de rentrer chez soi. Parce qu’Elysium était devenu son chez soi en quelques mois. Même si Velaris restait chère à son cœur – même si Velaris restait sa bouffée d’oxygène. Dana avait encore la tête qui tournait de tous les changements de ces derniers mois. La mort de Neven lui serrait encore la poitrine et l’hybride réussissait à peine à contenir ses larmes. Mais elle devait rester forte parce que son autre frère avait besoin d’elle. D’autant plus maintenant qu’il était devenu Baron. Ça lui faisait tout drôle que sa famille ait retrouvé son titre de noblesse et elle n’avait pas eu l’occasion d’en discuter avec Aslan.

« Comment est-ce que tu te sens ? Ce séjour à la Cour du Jour était finalement plutôt agréable, non ? » Demanda-t-elle en tournant la tête vers son amant. Ils avaient à peine eu le temps de parler en journée et ils étaient tombés raides de fatigue dès qu’ils regagnaient leur chambre pendant ces quelques jours. Dana bifurqua à droite ; il aurait été plus simple de tamiser mais les deux amoureux avaient voulu profiter de la légère brise sous la fraîcheur de cette nuit d’automne. Elle n’entendit pas les hommes qui se déplacèrent dans son dos. Elle ne sentit pas la menace. Pourtant, tapis dans l’ombre, la menace grandissait et n’entendait que le moment où les deux tourtereaux seraient le plus vulnérable. Ces rues étaient le territoire d’Aslan et il en connaissait bon nombre des commerçants ou habitants. Certains étaient de simples passeurs, d’autres des membres des Marchands de Sable ou encore des restaurateurs… Mais pour l’instant ils étaient seuls. Dana sursauta lorsqu’une silhouette sauta face à eux. Elle se figea en serrant la main qu’Aslan avait posé sur son épaule.

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6 octobre 838 - @Dana Volyn

La pression des regards en coin et des murmures sur son passage avaient cessée au moment même ou il avait quitté le palais des sables pour retrouver les pavés humides de la capitale. Si l’ambiance était loin d’être agréable à Elysium, Aslan pouvait au moins s’y sentir chez lui, en sécurité. A la capitale diurne, le nocturne y était allé pour s’assurer que son cousin se portait bien, après le bal des marées. Et si le lion avait tenu à rester discret sur son identité et sa présence à la cour du jour. Dans le monde politique et noble, la discrétion attirait toujours l'oeil, et la simplicité d’un échange ou d’un regard était scrutée avec l’espoir de trouver une quelconque information sur les personnes espionnées. Aslan n’aimait pas cela. Lui qui était parti depuis longtemps avait eu du mal à retrouver sa cour natale. Il n’y était pas revenu en plus de cinquante années. S’il n’avait échangé qu’avec Ehsan, il avait pu voir, au détour d’un couloir ou deux, sa mère, et ses sœurs. Il avait été heureux, de les voir, mais n’avait que trop bien compris la lueur éteinte dans le fond de leurs regards.

Malgré le couvre-feu et les restrictions ordonnés par la nouvelle régente, Aslan et Dana profitaient du calme de la nuit pour rentrer chez eux, au pas. La ville, ces odeurs et ces lumières, étaient une familiarité rassurante, qu’Aslan avait jusqu’alors toujours négligé. Pourtant, il était libre, ici. Loin des intrigues politiques, loin des regards curieux et de la pression familiale. Elysium était chez lui, et s’il était quelque peu anxieux des changements qui s’y opérait, il ne désirait nullement bouger.  

Instinctivement, le lion passa un bras sur les épaules de son âme-sœur, rapprochant légèrement Dana contre lui. Il déposa un baiser sur son front avant de répondre à sa question dans un soupire. « Je suis content d’être rentré à Elysium » admit-il, fatigué de ces quelques jours à la cour du suprême du jour. Il n’avait plus l’âge pour ces choses-là, plus l’envie. Ses habitudes à la capitale d’Evanor étaient trop ancrées dans son âme et son corps pour parvenir à s’en défaire si facilement. « Même si je dois concéder que le chaud et le sable m’avaient manqué. » souffla-t-il, un sourire aux lèvres. Et puis voir Ehsan était toujours une bonne chose, pour son âme inquiète et torturée. Son cousin avait été le frère qu’Aslan n’avait jamais eu, et il lui avait toujours voué, et lui vouait encore, un respect et une admiration sans faille. Il avait donc passé quelques jours dans l’endroit qu’il devait craindre le plus au monde, entouré des personnes qui comptaient le plus pour lui. Une ironie qui ne lui échappait pas !

La confiance et la légèreté qui marquaient ses pas s’effondra en un instant. Un homme était apparu devant eux, et sous la toile de sa capuche luisait des yeux sombres. Aslan se raidit de la tête aux pieds, et glissa son bras de l’épaule de Dana à sa taille pour l’attirer légèrement derrière lui. « Qu’est-ce que vous voulez ? » grogna-t-il, la voix grave, le regard d’acier rivé sur l’inconnu. « Moi qui pensais que la plèbe d’Elysium restait au chaud dans les chaumières, à la nuit tombée. » Dans la voix de l’inconnu brûlait de l’ironie et du mépris. Que voulait-il ? Qui était-il ? L’homme, au silence du lion, laissa échapper un rire mauvais, avant de s’avancer d’un pas. « Il est temps de rentrer au bercail, petit. » Un frisson remonta dans le dos du combattant, qui serra les poings et se jeta sur son adversaire, qui se contenta de tamiser derrière Dana.  « Allons, Aslan, je t’ai vu gamin, je t’ai vu grandir même, tu ne crois pas que tu m’auras comme ça ? » se moqua-t-il. Et cette voix, ces prunelles sombres. Tout revint dans l’esprit du lion. L’homme de main de son père, son homme de confiance, son garde du corps. Espion à ces heures perdues, il avait tout fait pour Faizal Ghafa. Shahid.

Un petit geste de la part du diurne et Aslan se précipita sur Dana pour lui attraper le poignet. « On dégage, cours vite, tamise-nous si tu peux. » dit-il, le ton pressant et le regard pétrie d’inquiétude. Aslan ne fuyait pas, d’ordinaire, mais face à l’homme qu’il reconnaissait, face à l’ombre de son père, et en la présence de Dana, il n’avait pas d’autres choix. Il tira sa compagne à travers les ruelles sombres de la capitale, tournait à droite ou à gauche sans jamais regarder derrières. Sans voir que les silhouettes se faisaient plus nombreuses, qu’ils étaient entourés. Sans voir qu'ils ne pourraient s'échapper.

Proposition de dé :
1 – 5 : Quelqu’un saute devant Aslan et Dana, les coupant dans leur fuite. Ils sont entourés. Ils doivent se battre ?
6 – 10 : Quelqu’un saute devant Aslan et Dana, l’autre débilos reprendre la conversation tranquillement, en provocant et surtout en menaçant Dana.
11 – 15 : C’est l’homme de main de Faizal qui se tamise devant eux et se saisi de Dana avant de lui glisser un couteau sous la gorge.
16 – 20 : L’homme de main de Faizal se tamise derrière Aslan et le fait tomber.

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6 octobre 838 - @Aslan Ghafa

Rentrer au bercail ? Dana observa l’homme qui s’adressait à Aslan, avec un air interdit sur le visage. Il le connaissait. Il savait qu’il n’était pas d’Elysium. Il l’avait vu grandir. Gamin. Les paroles étaient limpides – et inquiétantes. La Volyn se prépara à l’assaut. Au combat. Aux coups qui ne manqueraient pas de pleuvoir. Ses ombres se rassemblaient déjà autour d’eux mais Aslan ne semblait pas du tout avoir la même idée qu’elle sur l’issue de la rencontre. La Volyn sursauta avec surprise lorsque celui-ci lui attrapa le poignet pour l’entraîner à sa suite. On dégage. Les mots de son âme-sœur résonnèrent dans son esprit quelques minutes avant de faire leur chemin. Parce que le lion n’était du genre à fuir – il n'était pas de ceux qui s’enfuyaient face à des adversaires. Pourtant, dans ses yeux ne se reflétait qu’une inquiétude profonde. Qui ne manqua pas d’augmenter d’un cran l’anxiété de Dana. Parce que si Aslan était si inquiet face à une altercation, cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : cet homme était dangereux. Plus que tous ceux qu’ils avaient déjà affrontés sinon il n’aurait jamais cherché à fuir – à l’amener loin. Parce que c’était ce qu’essayait de faire son âme-sœur. De mettre le plus de distance entre eux et cet homme qui prétendait connaître le Ghafa depuis gamin.

Les ruelles de la Capitale étaient sombres. S’ils n’avaient pas rencontré cet homme, ils seraient rentrés à l’appartement bien avant le couvre-feu. Mais l’heure était passée et en plus de devoir affronter l’homme envoyé pour les tuer, ils devraient peut-être faire face aux patrouilles. Pourraient-ils expliquer la situation ? Peut-être que ça les sauverait. Puis non. Parce que les gardes risquaient enquêter sur Aslan et il était membre des Marchands de Sable. La Volyn serra les dents en courant aussi vite qu’elle le pouvait derrière les pas de son compagnon. Mais ils étaient entourés. Chaque ruelle, chaque tournant, un adversaire semblait s’ajouter. L’homme qui était seul ne l’était plus. Loin de là. La respiration haletante, Dana tourna le regard vers Aslan, les yeux pleins de questions qu’elle ne pouvait pas prononcer maintenant. L’homme s’approcha d’eux à nouveau avec un rire mauvais. Le son sinistre résonna dans la ruelle et d’autres rires l’accompagnèrent. Ils semblaient être partout autour d’eux et au-dessus d’eux, sur les toits. Dana eut le réflex stupide d’attraper la main d’Aslan. Parce qu’elle réalisait à peine dans quelle merde monstrueuse ils se trouvaient. Un geste dont leur adversaire principal ne perdit pas une miette. « Oh, mais regardez les deux tourtereaux, comme c’est mignon. » Se moqua-t-il méchamment. « Ce n’était pas très sympa de me faire courir, Aslan. » Dana plissa des yeux en raffermissant sa main sur celle de son âme-sœur. « Tu vois, j’aurais peut-être été plus clément si tu étais venu tout à l’heure sans faire d’histoires. Sauf que maintenant, j’suis énervé. » Ses yeux glissèrent sur la silhouette de la brune, d’un regard aguicheur et cruel. « Quand on t’aura attrapé, j’vais avoir besoin de calmer mes nerfs… j’vais m’amuser avec elle. Puis j’vais la tuer. » Un frisson parcourut l’échine de Dana. La Volyn rassembla ses ombres sans même un regard pour son amant qui, elle le sentait à ses muscles tendus, bouillonnait de rage. « Oh, mais j’suis pas si fragile, connard. » Dit-elle en lui balança des ombres glacées sur le corps.

L’homme réussit à tamiser. Les ombres se muent en un nuage de fumée et il réapparait derrière la Volyn en la tirant par les cheveux. Elle pousse un hurlement de surprise en lâchant les mains de son âme-sœur pour les porter par instinct à l’arrière de sa tête. Elle aurait dû tamiser. Elle a été stupide. Maintenant, c’était trop tard. C’était une erreur qui allait coûter cher – elle le sentait au plus profond de son être. L’homme tente de lui mettre un poignard sous la gorge mais Dana réussit à se dégager d’un mouvement sur le côté. La lame cependant, déjà en train d’effectuer la trajectoire vers elle, lui entailla le bras. Ses yeux trouvèrent ceux d’Aslan avec une question silencieuse : mais comment est-ce qu’on va se sortir de ce putain de merdier ?

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6 octobre 838 - @Dana Volyn

Aslan était tendu, de la tête au pied. La voix du diurne n’avait pas manqué de le ramener des années en arrière. Des décennies, même. Pourtant, tous les souvenirs lui revenaient. Avec la présence de l’homme de main de Faizal, tout ce qu’il avait pensé oublier redevenait réel. Ancrée dans sa peau, dans son âme. Lui qu’on avait rejeté, envoyé loin du soleil et de la chaleur du jour, lui qui avait ensuite fuit. Le voilà rattrapé par son passé. Un passé sombre que le lion ne pouvait complètement oublier. Pas alors que ses deux sœurs étaient toujours là-bas. Que sa mère également. Un passé qui se mélangeait à son présent, qui se faisait tourment et questionnement. Il y avait Devika, pour veiller sur la plus jeune. Il y avait Ehsan, pour veiller sur les autres. Mais qu’est-ce que cela voulait dire, veiller sur quelqu’un ? Veillaient-ils sur sa famille comme ils avaient veiller sur lui ?

Avec la présence de Shadid, tout revenait. Il frissonna, le lion. Il craignait ce que cette attaque voulait dire et signifier. Que savait son père ? S’il était venu jusqu’à Elysium, de quoi d’autre était-il capable ? Et puis il y avait Dana. Nul doute que la présence de la milice diurne avait été longuement préparée et organisée. Qu’ils soient tous les deux lorsque Shahid les avait attaqués n’était pas non plus un hasard. A ces réalisations, il frissonna de plus belle.

La main de Dana dans la sienne, Aslan courait vite. Le plus vite possible. Il connaissait ces ruelles par cœur, et cherchait à s’approcher d’un lieu dans lequel il pourrait trouver refuge. Ils n’étaient pas loin du Pied-à-Terre, pas plus loin d’un passeur. Ils pouvaient fuir. Ils devaient fuir. Survivre, se sortir de cette merde qui leur tombait dessus sans leur demander leur reste. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ? Aslan n’était plus une menace depuis longtemps pour son paternel. Il n’était rien, rien. Il aspirait seulement à être heureux, libre, aux côtés de son âme-sœur. Même ça semblait être de trop pour Faizal. Mais Aslan comptait bien se battre pour Dana et lui, pour ces promesses qu’ils s’étaient faites.

A mesure qu’ils avançaient, des silhouettes apparaissaient, toujours plus nombreuses. Les visages camouflés sous des capuches sombres leur barrèrent bientôt le chemin. Et la voix de Shahid résonna dans les sombres ruelles. Aslan s’immobilisa, serra la main de Dana dans la sienne. Ses prunelles azurs croisèrent un instant le noisette de son regard, mais aucun mot ne put sortir de sa bouche. Aux paroles mauvaises de l’ombre de Faizal, Aslan grogna. Il attira sa compagne contre lui, se voulait protecteur. Sa poitrine se serait gonflée de fierté au courage de Dana, si les circonstances n’étaient pas celles actuelles. Là ou Aslan semblait presque paralysé, la nocturne usa de ses pouvoirs, chercha à attaquer. Mais Shahid se tamisa, attrapa la chevelure sombre de la Volyn et la tira en arrière. Une lame refléta la lumière de la lune etr trancha la chair de Dana.

Le hurlement de son âme-sœur poussa le lion à agir, à se battre. Autour d’eux, les ombres s’élevèrent. Elles enrobèrent la ruelle, troublèrent la vue des fae présent. Aslan devait faire vite, avant que les diurnes ne réagissent. Aslan se concentra, bougea dans les ombres. Celles proches de Shahid s’intensifièrent pour l’aveugler, pour le distraire. Au grognement que poussa son adversaire, Aslan su qu’il avait bien visé. Il s’approcha, laissa son instinct retrouver son âme-sœur dans la noirceur de ses ombres. Un bras s’enroula autour de la taille de Dana, qu’il serra contre lui sans pour autant dire un mot. Car il allait vite, à réfléchir, à faire. Il devait mettre son âme-sœur en sécurité, il devait la sauver.

Le lion solidifia ses ombres et les ramena comme un bouclier protecteur autour de lui et Dana. Il redonnait ainsi de la visibilité à ses adversaires, mais s’assurait surtout que rien ne puisse les toucher. « Tamise nous, Dana. Où tu le voudras, où tu le pourras. » demanda-t-il, urgemment. Parce qu’ils étaient entourés, que les grognements de leurs adversaires se faisaient plus dangereux encore. Son petit coup d’éclat avait fait son effet, mais avant d’autant plus énervé Shahid et ses hommes. Deux d’entres eux avait d’ailleurs usé de leur pouvoir pour illuminer la ruelle. Ils attireraient l’attention des patrouilles, mais n’en avait visiblement pas grand-chose à faire. La pression de la magie de la lumière, cependant, mettait à mal les défenses du lion. Il ne tiendrait pas longtemps.

Proposition de dé :
1-5 : Dana n’a pas le temps de les tamiser, Shahid, ou l’un de ces hommes, à solidifier de la lumière pour s’en servir de fouet et l’enrouler autour du cou d’Aslan et le tirer au sol.
6-10 : Dana a juste le temps de les tamiser de l’autre côté du groupe d’adversaire, mais un couteau se tamise avec eux et touche Dana.
11-15 : Dana a juste le temps de les tamiser de l’autre côté du groupe d’adversaire, mais un couteau se tamise avec eux et touche Aslan.
16-20 : Dana arrive à les tamiser de l’autre côté du groupe d’adversaire, il ne leur reste plus qu’à courir.

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6 octobre 838 - @Aslan Ghafa

Les bras d’Aslan s’enroulèrent autour de la taille de Dana comme une protection familière. Une protection qui serait insuffisante. Parce que cette fois, leur cocon ne pourrait rien contre le nombre d’hommes envoyés. Une milice entière dans le seul objectif que cette mission ne soit pas un échec. La brune l’avait compris, parce qu’elle connaissait les stratégies militaires – c’était cependant une chose de les étudier et une autre d’en faire les frais. Dana eut à peine le temps de comprendre qu’Aslan avait blessé l’un de leurs adversaires que celui-ci les entoura de ses ombres. Une action intelligente, peut-être qu’avec un peu de chance ils allaient réussir à s’échapper de cet enfer. La brune leva une main aussi rapidement que possible pour attraper le bras de son âme-sœur mais les soldats du Jour furent plus rapides, plus forts. Un fouet s’enroula autour du cou du Ghafa pour le tirer au sol. Dana hurla. D’abord le prénom de son compagnon, puis ensuite toutes les grossièretés dont elle était encore capable – parce que si celui qui avait mis Aslan à terre venait se tenir face à elle, elle pourrait le tuer.

Dana bougea instinctivement vers son compagnon pour se mettre à ses côtés, pour plonger vers lui et se rapprocher. La Volyn mit toute sa force et tout sa volonté pour éviter les soldats ou les repousser mais c’était sans compter les armes qu’ils avaient. Parce qu’elle savait peut-être se battre, parce qu’elle avait peut-être appris avec l’un des meilleurs – ce que son frère, Neven, était sans conteste – mais elle ne faisait pas le poids face à tant d’hommes entraînés. Un fouet lui accrocha la gorge à son tour. Le hurlement qu’elle poussa en étant tirer au sol fut étouffé par la sensation d’étouffement qu’elle ressentit. Un souffle rauque s’échappa de sa gorge. « Espèce de salaud. » Cracha-t-elle au visage de celui qui s’était penchée vers elle en lui souriant d’un air mauvais. Les yeux de la Volyn lançaient des éclairs et elle savait qu’elle ne baisserait pas la tête face à autant de lâches. Elle sentit le fouet autour de sa gorge se resserrer soudainement lui arrachant un nouveau cri rauque qui fut vite étouffé par son manque de souffle. Est-ce qu’elle allait mourir ? Certainement. Ses pensées se tournèrent vers Aslan, vers Delyan. La situation semblait sans aucune issue, la situation semblait complètement perdue – parce qu’elle l’était. Mais Dana savait que tous, lui ne voudrait, si elle ne se battait pas.

Elle ravala ses larmes. Elle ravala son désespoir. Elle rassembla ses forces. Les ombres se faufilèrent sur le sol tout autour d’eux, les ombres se rapprochèrent de sa silhouette. Partout où elles étaient passés, l’air se fit plus froid – le souffle devenait glacial et pour ces gars du sud, elle savait que ce serait un obstacle difficile. Le fouet se détendit légèrement et la Volyn ne perdit pas davantage de temps. Malgré la douleur, elle bondit sur ses deux pieds. Les ombres foncèrent tout droit vers lui pour venir le toucher en plein cœur et il s’effondra. Sans attendre, elle envoya d’autres ombres vers celui qui possédait le fouet tenant Aslan et l’homme, qui ne s’entendait à cette déferlante, fut frappé en plein cœur également. Pas à pleine puissance, parce que Dana était épuisée mais suffisamment, pour relâcher son arme et pour laisser le temps au Ghafa de se soustraire. Les deux amants étaient encore séparés par de nombreux soldats et de plusieurs mètres mais au moins, ils étaient vivants et libres de leurs mouvements.