ain't gonna die tonight. (delyan, ehsan, aslan)

Ain't gonna die tonight

6 octobre 838 - @Delyan Volyn, @Ehsan Ghafa & @Aslan Ghafa

L’horreur s’était emparée de l’esprit de Dana. La colère aveuglait ses yeux. L’hybride n’avait que faire du sang qui s’écouler de son arcade ouverte ou du coup de dague qu’elle s’était reçue à l’épaule. Sur ses bras se trouvaient plusieurs entailles visibles à cause de ses vêtements déchirés. Mais aucune de ces blessures de comptaient ni ne lui faisait mal. La seule douleur que son corps ressentait, c’était son cœur. Le passeur l’avait envoyé directement vers l’un des points de passage du Palais des Sables avant de disparaître – pourtant, elle l’avait supplié de la ramener à Elysium. La rage s’empara de son esprit. Comment avait-il osé ? Comment Aslan avait osé ordonner à un passeur de l’amener au jour, contre sa volonté, alors qu’ils étaient acculés par les sbires de son père ? Elle le tuerait elle-même pour ça, s’il n’était pas… s’il n’était pas… Des sanglots s’échappèrent des lippes de Dana. Des larmes s’écoulèrent sur ses joues. La Volyn courut à grandes enjambées vers l’entrée du Palais des Sables.

Dana fut arrêtée par deux gardes. « Je suis Dana Volyn, sœur du Baron Delyan Volyn de la Nuit et je dois voir votre Suprême immédiatement. » Mais elle était loin d’être habillée comme une Dame, toute débraillée qu’elle était. Elle était loin d’avoir l’image de celle qu’on prendrait au sérieux. Les deux gardes se mirent à rire avant de lui dire de reculer avant que des sanctions ne soient prises. Elle pleurait de nouveau et elle reprit d’une voix plus forte et plus assurée. « Je vous ordonne de me laisser passer. Mon compagnon est Aslan Ghafa, le cousin de Votre Suprême et je doute que sa colère soit clémente quand il apprendra que vous m’avez empêché de le prévenir d’une attaque à son encontre ! » Dana tremblait à présent, parce que plus les minutes passaient, plus la situation devenait désespérée. Aslan était en difficulté lorsqu’il l’avait poussé dans les bras du passeur pour la protéger. Les gardes la fixèrent avec un air étrange et elle put lire l’hésitation dans leurs yeux. Cette dernière phrase avait fait mouche, ils la détaillaient avec plus d’attention, scrutant les blessures sur son corps. Dana s’impatientait et elle commença à rassembler ses ombres, aidée par l’heure tardive, pour geler leurs corps si c’est ce qu’un passage signifiait – elle répondra de ses crimes après. Mais la Volyn fut couper par l’arrivée d’une troisième personne qui sortit de sa cachette. « Dana Volyn ? Je vous croyais rentrée à Elysium. Qu’est-ce que… » Sa phrase se coupa avant qu’il n’ordonne aux gardes. « Laissez-la passer. Suivez-moi, je vous conduis au Suprême de ce pas. » Les gardes s’écartèrent surpris en la dévisageant avec de plates excuses et en s’inclinant face à l’homme. Un zodiaque. Dana comprit immédiatement. Son allure était celle d’un homme entraîné et évidemment, il savait qui elle était. Parce que les zodiaques savaient tout de leur Suprême.

Ils marchèrent dans un labyrinthe sinueux de couloirs. Dana le suivait à grandes enjambées, son cœur martelant sa poitrine de détresse et ses larmes ne cessaient de s’écouler. Jusqu’à ce qu’il s’arrête face à une porte – il aurait été d’usage de frapper comme le zodiaque s’apprêtait à le faire mais la Volyn lui passa devant pour ouvrir la porte à la volée. Le choc lui coupa le souffle instantanément et si ça avait été avec n’importe qui d’autre, elle se serait détournée pour respecter l’intimité d’Ehsan. Mais c’était son frère qu’elle vit en premier. « Delyan ?! » Les deux hommes étaient si près l’un de l’autre que leurs souffles semblaient se mêlés. Est-ce qu’ils étaient sur le point de s’embrasser ? Le zodiaque, dans le dos de Dana, se racla la gorge en brisant le silence qui s’était installé. Les yeux toujours écarquillés, la Volyn revint à elle avant de sombrer à nouveau dans la colère et la panique. « Faizal ! C’est Faizal ! » Dana se précipita à la fois sur son frère, autant que sur Ehsan. « Ils nous a attaqué ! On doit retourner à Elysium, tout de suite ! » Et elle les tira par la manche des deux mains, en essayant de forcer le Suprême à tamise. « TU DOIS TAMISER A ELYSIUM ! FAIZAL VA TUER ASLAN ! » S’emporta-t-elle avant d’être empoignée par le zodiaque qui essaya de la faire s’éloigner en la calmant. Ses yeux se firent suppliant, elle s’accrocha alors à son frère. « On a été attaqués ! Aslan m’a poussé en direction d’un passeur pendant que des hommes essayaient de l’embarquer, ceux de Faizal, il est peut-être encore là-bas ! Il faut y aller, VITE ! » Continuait-elle de répéter sans se rendre compte que déjà, du monde s’était activé aux alentours. Est-ce qu’Ehsan avait donné un ordre qu’elle n’avait pas entendu dans sa panique ?

Détresse Psychologique Sang

Depuis leur retour du palais des mirages, tout semblait s’enchaîner à une vitesse folle. De tous les scénarios qu’Ehsan avait pu imaginer, celui-ci le laissait perplexe. Comment auraient-ils pu prévoir que la cérémonie tournerait ainsi ? Il existait tellement de questions sans réponse. Ce qui c’était passé durant l’événement était clairement sans précédent. L’émeute, glaçante et chaotique, avait éclaté sans aucun avertissement, déferlant comme une vague sur le faste du banquet. Les cris et le bruit émis par le choc des corps avaient résonné dans les oreilles du suprême, et hantaient encore chacune de ses nuits. Il aurait voulu faire davantage. Porté par le désespoir de ceux qui se trouvais dans la salle, il avait voulu aidé le plus grand nombre de convives possible.

Pourtant, il avait été impuissant. La peine dans l’âme le Ghafa était rentré au palais des sables, captif d’une sensation de froid angoissante. Il se souvenait encore de la voix de sa sœur, lorsqu’il s'était effondré inerte, le sang ruisselant de sa blessure creuses dont il n’avait eu que très peu conscience. La douleur revenant a lui tel un boomerang, le saisissant de part en part alors qu’on lui administrait des soins. A force de prendre soin des autres, il avait de nouveau risqué sa vie. Ses zodiaques avaient en la mine basse. Il allait bien. Si ce n’était qu’on lui avait prescrit du repos et que le mâle n’arrivait pas a tenir en place. La disparition d’Assya était venu secouer le palais endormi, tirant le suprême blessé de son lit. Une colère sourde s’éclatant contre les mur de son palais, alors que l’angoisse le tenaillait profondément. Qui par la mère avait bien pu s’en prendre a Assya. Elle qui de doute, était sans aucun doute la plus adorable, la plus bienveillance… Ehsan avait tourné en rond, tel au fauve dans une cage, il avait repris les affaires en mains, refusant de resté calmement au lit alors qu’il avait lentement l’impression de devenir fou sous l’anxiété qui se diffusait dans son sang.

Sans doute était-il exaspérant dans sa façons terrible de tenir tête. Nihal roulait des yeux, le houspillait sans relâche. L’inquiétude brillait dans ses prunelles et s’il était concerné par le ressenti de sa cadette, Ehsan était incapable de lâché prise. Tout s’enchainait a une vitesses folle. Il avait l’impressions que les drame lui tombaient tous l’un après l’autre sur la tête. Il avait besoin d’oublier. A la fois l’angoisse qui le prenait au tripe, mais aussi ce couple qui l’obsedais et dont il se mourrait petit à petit d’avoir des nouvelles.

Posé dans un des petit salons, installé plus ou moins confortablement, la blessure encore un peu douloureux lui arrachant un juron disgracieux. Ehsan fesait un survol de sa paperasse, la pointe d’un crayon entre les lèvre. Si les surprises s’enchaînaient, la présence du Volyn, escortait par une de ses zodiaques avait de quoi capté toute son attention «Delyan» souffla-t-il sous le choc avant de faire un mouvement de la main a sa zodiaque qui le relâchait en haussant un sourcil. «Que fait-tu ici…? je…» les mots s’éteignirent sur ses lèvres. Ses yeux brillèrent un instant, alors qu’une vague de chaleur remontait doucement contre son échine. Il ne comprenait pas ce que pouvais bien faire l’hybride en sa demeure. « Je voulais savoir si tu allais bien. »

Son coeur loupa un battement, alors que ses prunelles s’adoucissaient sous les mots qui glissaient contre son épiderme. S’inquiétait-il ? Un nœud d’émotions se forma au creux de sa gorge alors que d’instinct sa main glissait contre son flan, comme s’il cherchait a vérifier que sa blessure s’y trouvait bel et bien encore. «Je vais bien…» Souffla-t-il sans grande conviction… La voix de l’hybride, glissait contre son tympan, caressait en douceur chacun de ses sens. Son souffle lui manquait, et son cœur se serrait sur le semblant d’adieux qu’il ressentait dans les mots et dans le regard de l’ailer. C’était pour le mieux songea-t-il. Hestia savait. Son sang c’était glacé, n’avait fait qu’un tour et pourtant… Il ne regrettait pas ce petit dérapage parce qu’il avait trouvé quelque chose dans les prunelles du mâle qui semblait avoir apaisé quelque chose en lui. Ehsan se mordilla la lèvre.

Chaque pas que fesait l’hybride dans sa direction l’électrisais. Son souffle se perdait quelque part entre la chaleur qu’il dégageait et les lèvres délicates du mâle. L’un contre l’autre, son regard ancré dans le sien. Ehsan ouvrit la bouche. Les mots glissant de ses lèvres sans ne jamais se prononcer vraiment. Le fracas retentissant des portes qui s’ouvrait sur une Dana Volyn paniqué achevèrent le suprême dont le coeur semblait avoir cessé de battre. L’inquiétude le renversant cette fois comme une vague. Le capturant tout attention alors qu’il analysait la situation. Tentant doucement de comprendre les mots que celle-ci prononçait. « Faizal ! C’est Faizal ! » La nausé le gagna. Comme brulé a vif, Ehsan recula. Ses yeux s’ouvrant sous le choc alors que son cerveau comprenait déjà l’implication de son nom. Non c’était impossible. Ses poumons étaient soudainement vide d’air. le sol semblait tangué sous ses pieds. Chacun des mots de la nocturne, le frappait tel des dagues, s’enfonçant dans le coeur mou du diurne dont les prunelles était désormais dévorantes d’angoisse.

« TU DOIS TAMISER A ELYSIUM ! FAIZAL VA TUER ASLAN ! »

Aslan. Aslan. Aslan.
Son coeur cessa de battre. Un choc électrique vibrant dans tous ses membres avant de le percuter de plein fouet. Son souffle avait disparu comme si le temps, c’était suspendu sur les mots de son lutin. Aslan était en danger. Faizal avait décidé d’agir. Son oncle avait non seulement trahi sa cours, il avait choisi de trahir son sang. Les poings d’Ehsan se fermèrent, ses jointures se fermèrent alors que le calme plat le  gagnait tel une vague, balayant l’angoisse et la peur lancinante qui le dévorait de l’intérieur. Sa voix sourde, trancha l’air avec une autorité qui ne lui ressemblait que peu «Vas chercher les autres» lança-t-il à une de ses zodiaques. Ceux-ci, relâchant Dana sous le poids des ordres du suprême «Dana» souffla-t-il «Tu est sur qui l’ont emmené a Elysium ? Tu a une idée de l’endroit où il pourrait avoir entraîne Aslan ?» le calme de sa voix tranchait dans l’urgence de la situation, Ehsan pivota vers un autre de ses zodiaques, dispersant ses ordres a la volé d’un calme plats, celui des diurnes. «Faizal. Je veux qu’on me le trouve TOUT DE SUITE. Notre priorité est de retrouver Aslan»

Ehsan inspira. Alors qu’il pivotait vers Dana. Autour d’eux, tout le monde bougeait. Les espions seraient avisé, les informateurs reviendraient bientôt. Si Faizal maintenant Aslan quelque part, Ehsan le saurait très rapidement. «Il faut que tu te calme» souffla-t-il a son lutin «Je sais que c’est inquiétant, mais ils vont le trouvé très rapidement et nous seront tous là-bas pour le sortir de là» ajouta-t-il se voulant rassurant «Tout ira bien chez Dana. Je ne le laisserai pas mourir. Il ne nous le prendra pas» siffla-t-il balayant la colère qui pointait le bout de son nez. Passant une main contre sa nuque, Ehsan tourna la tête vers Delyan avant de pivoté son regard du frère a la soeur, ne prenant pas la peine d’affiché de marque de politesses inutile a la situation  «Je nous tamise  tous les trois, Je vous en conjure ne faites surtout rien d’imprudent» Il ne pourrait supporter qu'ils leur arrivent à malheur. Puis doucement, il récupéra leurs mains a tous les deux et les tamisa dans un des lieux sur qui leur servirait de pied-à-terre le temps de trouver son cousin. Il ne lui restait qu’a prier la mère, qu’Aslan tiendrait le coup jusqu’a ce qu’ils le trouvent.

Ain't gonna die tonight

6 octobre 838 - @Delyan Volyn, @Ehsan Ghafa & @Aslan Ghafa

Les hurlements de son frère pour la sortir de sa torpeur la firent revenir légèrement parmi eux. Dana venait de remettre un pied dans le présent. Les questions que Delyan avaient posé plus tôt résonnaient dans son père. « Son père. » Répondit-elle comme un robot, comme si aucune sensation ne pouvait plus s’emparer d’elle autre que la panique – tant qu’elle n’aurait pas retrouvé son âme-sœur. « Le père d’Aslan. » Répéta-t-elle, parce que l’information était importante. Parce qu’Aslan, s’il avait été renié par son père, n’était pas divergent. Ce n’était qu’un paria qui pouvait encore prétendre au titre, surtout avec la relation qu’il entretenait avec Ehsan. Son père les avait fait suivre depuis des semaines, la Volyn en était certaine. Elle était une menace aussi, depuis que Delyan était devenu Baron. Faizal n’avait pas souhaité prendre davantage de risque sur une possible rébellion de son fils. Dana n’arrivait plus à parler, elle avait la nausée. Elle allait dégobiller sur le sol si on continuait de la secouer.

La voix d’Ehsan, cette fois, résonna entre les murs. Dana entendait les ordres pleuvoir sans réagir. Les Zodiaques la lâchèrent dès que le Suprême l’ordonna – et elle se dégagea violemment, juste par fierté et colère. Des questions. Encore des questions. L’heure était grave, il fallait agir. Ne pas perdre de temps. Il fallait… Dana ferma les yeux. Il fallait qu’elle se calme. Ils avaient besoin d’information pour agir et elle était la seule à pourvoir leur en donner. L’ordre de retrouver Faizal immédiatement claqua avec un tel calme et une telle autorité que la Volyn sursauta, sa vision redevenant complète sur son frère et le Suprême du Jour. C’était la première fois qu’elle observait Ehsan sans son rôle de Suprême, lui qui était avant tout son ami – comme un frère. Dana se concentra pour prendre une grande inspiration, elle essuya d’un revers de la main ses larmes et puis, elle se mit à parler. « On a été attaqués dans les rues d’Elysium sur le trajet de retour à l’appartement. » Un frisson d’horreur la parcouru à la pensée des événements – si récents encore. « C’étaient des hommes de Faizal, ils l’ont dit très clairement. Certains connaissaient Aslan depuis qu’il était gamin. » Raconta-t-elle en se remémorant les paroles prononcées. Ses yeux se posèrent tour à tour sur les silhouettes de Delyan et d’Ehsan. Dana était rassurée que son grand-frère soit présent. Elle ne comprenait pas ce qu’ils faisaient là, ni pourquoi il avait été si proche du diurne. Mais Delyan était là – et c’était tout ce qui comptait. « Ils ont dit que Faizal voulait le voir pour le tuer lui-même. Ils étaient si nombreux… » Dana se mit à pleurer à nouveau. « On a essayé de fuir, de courir dans les rues d’Elysium mais je crois qu’au bout d’un moment, Aslan ne cherchait une issue plus que pour moi. » Et il l’avait envoyé tout droit dans les bras d’un passeur.

C’était la colère qui animait la Volyn à présent. Pourquoi avait-il fait ça ? Par la Mère ! Perdue dans ses pensées, elle se laissa tamiser avec Ehsan. En silence, elle observa le lieu qui leurs serviraient de pied-à-terre. « On est où ? » Demanda-t-elle la voix rauque en séchant à nouveau ses larmes. « Aslan est peut-être au Jour. Si Faizal veut le voir… Oh, Ehsan il faut se dépêcher, il faut se dépêcher. » Dit-elle en lui secouant à nouveau le bras. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Tout était important dans la course pour retrouver son âme-sœur. Parce que peut-être, que Faizal, lui, n’attendrait pas pour le tuer.

Aucun doute, Delyan préférait construire des maquettes d’ailes ou de train que de comprendre le monde farfelu qui l’entourait. Les familles étaient-elles donc absolument toutes bancales à l’instar de la sienne jadis ? Un père qui désire tuer son propre fils ? Cela n’avait aucun sens ! En dépit d’une version complète de l’histoire, qu’il ne saurait suivre avec assiduité dans une telle situation de stress, la détresse de sa cadette se passait d’argument. Le grand frère refusait de voir en elle toute cette panique et cette peur viscérale qui l’agitait. Qu’importait les raisons ou le combat à mener, il serait là à ses côtés.   « Il a eu raison de te mettre à l’abri. » Pour ça, Delyan était infiniment reconnaissant à son beau frère même si Dana ne voyait pas les choses de la même manière, trop aveuglée par sa peur.

Le Volyn se rapprocha d’elle pour l’envelopper contre lui pendant que le Suprême du jour s’activait à donner les ordres. Par la Mère, le contexte avait beau être dramatique, il le trouvait particulièrement séduisant dans son rôle de chef. Une pensée rapidement chassée pour se reconnecter à la situation.
« Nous allons le retrouver Dana. » Des mots calmes, sans une once de panique. La promesse d’un frère autant que d’un Chevaucheur aguerri qui retournerait ciel et terre pour remonter la trace de l’âme sœur otage. Après de longues minutes d'attente, la horde d'employés aux services du Suprême semblait tenir une piste concernant la destination à rallier dans les plus brefs délais.   « Les Volyn imprudents ? Evidemment que non !  »  dit-il avec légèreté. Au fond, la peur grondait dans ses entrailles à l’idée qu’un nouveau drame ne vienne anéantir sa famille, mais Delyan était doué pour conserver une parfaite maîtrise de ses émotions et les enfouir aussi loin que possible, surtout à l’approche d’un combat éventuel.


Les mains d’Ehsan s’emparèrent des leurs pour tamiser le trio en dehors du Palais. Dès leur arrivée, Delyan fit un rapide tour d’horizon pour prendre connaissance de son nouvel environnement.   « Toujours au jour, visiblement, il fait beaucoup trop chaud. Tes espions pensent qu’il est retenu à l’intérieur d’une des maisons de Faizal, n’est-ce pas ? J’ai clairement la flemme d’attendre du renfort ou des informations, faites fonctionner votre instinct. Si vous connaissez cet homme, tâchez de raisonner comme lui ?  » Les bâtisses qui se dessinaient devant eux étaient bien trop grandes pour être fouillées une à une sans se faire choper.  Les doigts tapotants les tissus de son jean, l’hybride resta sage et discipliné environ.. 3 minutes. Les consignes avant leur départ avaient été claires : pas d’imprudence. Attendre des renforts pour ne pas agir seuls.
Et puis merde. A trop tergiverser, cachés derrière de pauvres arbres rachitiques qui masquaient à peine leurs silhouettes, ils finiraient eux aussi par devenir des otages d’un sale type. Ehsan était peut-être doué pour la diplomatie et les négociations alambiquées, pas lui.

  « On bouge de là. L’annexe à droite de la grande bâtisse. Proportionnellement à sa taille, il y a deux fois plus de gardes qui se relaient pour la surveillance. Dans le pire des cas, il fait garder un trésor digne d’une super histoire d’aventure.. dans le meilleur des cas.. Aslan est quelque part là bas dedans. » Ses yeux sombres accrochés aux pupilles de sa cadette, Delyan rêvait de lui dire “ toi, tu restes là”, mais deux raisons l’empêchaient de la défier. Premièrement, elle n’écouterait rien et deuxièmement, il l’avait vu à l'œuvre au bal. Dana savait se défendre et mieux valait ne pas disperser les forces pour cette fois.

  « Ehsan, comment te sens-tu ? Tu n’as pas l’air en grande forme. Rentre au palais chercher le fameux renfort en retard. J’espère que tu les payes pas cher !  » grogna t-il, agacé. Oups. Avait-il vraiment le droit de l’appeler Ehsan avec une telle familiarité ? Avant que sa soeur ne recommence à s’agiter ou à le juger, l’hybride étudia attentivement l’architecture des bâtiments.   « Restons discrets, on ne fera pas le poids si on se fait repérer trop tôt. »  car cela ne faisait aucun doute dans son esprit : il ne rentrerait pas sans obstacle sur leur route.



@Dana Volyn  @Ehsan Ghafa  @Aslan Ghafa  [/justify]