A quoi ça rime ? ((Gale))
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Hybride de l'Automne
Pseudo : Rosie
Pronoms irl : Elle / She / Her
Faceclaim : Sharon Alexie | avatar (valruna) | signature (mars)
Comptes : Aslan | Ulysse | Wanyin | Asmodaï | Alina
Messages : 165
Aeskells : 409
Triggers : //
Contents : //
Pronom : [ELLE]
Âge : [88 ANS] - de dévotion pour sa foi
Race : [HYBRIDRE] - qui n'a pas vu la couleur de ses ailes depuis 80 ans
Cour : [CREPUSCULE] - qui porte une robe grise
Résidence : [NOMADE] - basée à la Tour du Pendule, guidée par l'angoisse de ceux qu'elle chasse
Occupation : [OBLIVIATRICE] - chasse les divergents, les criminels et modifient leurs pensées
Statut social : [RELIGIEUSE] -
Statut civil : [CELIBATAIRE] - toute dévouée à la Mère
Orientation sexuelle : [HETEROSEXUELLE] - s'il faut l'avouer
Âme sœur : [NONE]
Allégeance : [CREPUSCULE] et l'Ajah Grise
Aesthetic 1 :
Aesthetic 2 :
Aesthetic 3 :
Peuple
nous sommes légions
Crépuscule
fidèle à la cour du crépuscule
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maître de la loi
Feu
magie de l'automne
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A quoi ça rime ?
tw: Ø | @Gale Belmont | septembre 838
Qu’elle ai accepté les termes de Gale Belmont la dépassait encore. Elle qui ne comprenait d’ailleurs même pas pourquoi il avait proposé ça. Une soirée en tête-à-tête. avait-il ajouté au contrat, celui qui les avaient poussé au bout de leurs forces avant de finalement s’achever d’une bonne manière. Une bonne manière, pour eux, pas pour leurs adversaires. Avant qu’ils ne se séparent, le chasseur lui avait rappelé le marché conclu. La soirée, là ou il le souhaitait, à la date qu’il souhaitait. Il lui avait tout dit. A l’ouest de la cour de l’automne, proche des falaises surplombant les grandes eaux. Un endroit que la jeune femme connaissait, mais qui lui paraissait bien étrange. Un marché étant un marché, elle n’avait pas discuté.
L’idée même de retrouver l’automne lui faisait plaisir. Sa cour de naissance était un écrin de bonheur, et de puissance. Sa magie y était plus impactantee, plus foudroyante ! Sa présence sur sa cour natale lui donnait toujours du baume au cœur, mais elle ne cachait pas non plus l’inquiétude de cette rencontre. L’incompréhension qui la poussait à y aller, à la rejoindre. Etait-ce de la curiosité déplacée ? Qu’attendrait-il d’elle ? Qu’avait-il en tête ? Etait-ce de ces rendez-vous au clair de lune ou les papillons venaient s’installer dans le creux des ventres ou s’agissait-il de toute autre chose ? Perchée sur sa monture, la tignasse noire aux vents, Nyléa profitait de ces moments à elle pour évaluer la situation. Et elle saurait rester sur ses gardes, si jamais le danger menaçait. Si jamais elle s’était faite avoir comme une débutante. Elle n’avait pas nécessairement senti de ressentiment de la part du chasseur à son égard, mais certains étaient capable de mentir, de manipuler, de camoufler sans peine leurs propres sentiments. Peut-être, alors, que le Belmont préparait quelque chose. Peut-être qu’une obliviatrice lui était plus utile attachée pour mieux être revenue au premier rebelle venu, désireux de se venger de l’emprise du crépuscule sur ses souvenirs et son futur. Un frisson lui remonta le long de sa colonne, et vint s’échouer sur son échine.
L’idée même que le Belmont puisse avoir tout cela dernière la tête la titillait, et l’irritait. Ses mains se resserrèrent sur les rênes de sa monture, la poussant à s’arrêter brusquement. L’animal s’ébroua et souffla bruyamment, signifiant à sa cavalière le peu d’appréciation qu’elle avait de ce genre de chose. Alors que les plaines s’étendaient à perte de vue et que l’odeur de la mer leur emplissait les narines, voilà qu’elle décidait de s’arrêter ? Pour se faire pardonner, ou du moins essayer, Nyléa posa une main sur l’encolure de l’animal, le grattant légèrement. Elle resta silencieuse, néanmoins. Pensive. Pourquoi avait-elle fait tout se chemin ? Pourquoi n’était-elle pas retournée en hiver, pour obtenir d’autres ordres de la Prêtresse Implacable ? Elle resta un instant immobile, se mouvant seulement au gré de l’impatience de son cheval. « Puis merde.. » laissa-t-elle échapper. Elle avait déjà fait le plus gros du voyage, après tout. Il aurait été davantage ridicule d’opérer un demi-tour maintenant. Le temps serait perdu avec certitude. Et surement regretterait-elle un peu de ne pas l’avoir revu, lui.
Elle secoua la tête, et pressa ses jambes sur les flancs de sa monture, la laissant partir au galop. Ils traversèrent les plaines avec enthousiasme et liberté. Elle était chez elle, au milieu des couleurs de l’automne. Elle retrouvait les chemins qu’elle avait si souvent parcouru lorsqu’elle patrouillait près du mur, sous les couleurs rouges. L’ivresse de la course la gagna peu à peu. Elle laissa derrière elle ses interrogations et ses inquiétudes. Peu importe la raison pour laquelle elle était venu, la raison pour laquelle elle avait tenu parole. Elle était là, à présent. Elle était là, et s’amusait des sensations qu’elle ressentait. Le vent dans ses cheveux, fouettant son visage. L’effort intense d’une galopade effrénée à travers les plaines rougeoyante de l’automne. Un peu plus et elle aurait vu son frère, galopant à ses côtés.
Elle fit arrêter sa monture avec précipitation lorsqu’elle arriva auprès d’une haute silhouette d’un combattant aux plumes sombres et impeccable. L’animal freina des quatre fer et Nyléa, ragaillardi par cette chevauchée, le souffle haché et les joues légèrement rosies par l’effort, laissa un petit sourire décorer son visage. « Belmont ! » s’exclama-t-elle, presque surprise, finalement, qu’il soit là. La grise se libéra de ses étriers, et passa une jambe au-dessus de l’encolure de son cheval avant de mettre pied à terre. Elle s’épousseta légèrement, redressa sa tunique et fit quelques pas. « Vous êtes là depuis longtemps ? Désolée si je vous ai fait attendre, j’ai craint que ce soit qu’un piège pour livrer une obliviatrice à la pègre. » laissa-t-elle échapper, avec une pointe d’ironie dans le fond de sa voix. Finalement, qu’avait-elle à craindre ? Elle était chez elle, en fin de journée. Ses pouvoirs ne seraient jamais aussi puissants.
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Illyrien·ne du Jour
Pseudo : ARKHAN
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Triggers : [RAS] je peux tout lire.
Contents : [TW] violence, mort.
Pronom : [IL]
Âge : [82 ANS] vieille carne qui refuse pourtant de vieillir, se parant d'un masque d'éternel garnement.
Race : [ILLYRIEN] aux plumes colorées de teintes marron qu'il expose avec fierté.
Cour : [APATRIDE] sans aucune cour d'attache, son unique patrie étant la Harde.
Résidence : [NOMADE] qui se déplace au grès des contrats qu'il obtient.
Occupation : [CHASSEUR] de monstres. réputé comme un des meilleurs traqueurs de sa génération. [MERCENAIRE] qui accepte aussi quelques extras pour peu qu'ils soient bien payés.
Statut social : [VERMINE] qui s'accepte comme elle est, sans jamais en vouloir plus.
Statut civil : [CÉLIBATAIRE] qui se vante d'avoir une femme qui l'attend dans chaque capitale.
Orientation sexuelle : [HÉTÉROSEXUEL] s'évertuant à courtiser chaque demoiselle qui passe dans son radar -quitte à passer pour un gros lourd-.
Âme sœur : [INCONNUE] ni attendue et encore moins recherchée.
Allégeance : [LUI-MÊME] bien qu'en réalité ce soit [LA HARDE] qu'il fera toujours passer avant tout le reste.
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tw: Ø | @nyléa kapoor | septembre 838
Il finit d’installer le dernier verre, qui s’entrecroise à plat avec l’autre. Gale se redresse, pensif, pour admirer son œuvre. La couverture a été étendue, sur laquelle la vaisselle a été installée. Des assiettes, pour l’heure vides, mais qui n’attendent que d’être remplie par les divers petits croque-en-bouche que Gale a regroupé dans un panier. Une bouteille d’un vin –qu’on lui a promis comme étant des plus délicats– encore cachetée qui trône contre ce même-panier. L’Illyrien a même prévu des bougies ça et là pour quand les derniers rayons du Soleil seront passés et que l’obscurité les envahira ; tout comme il a aussi deux autres couvertures pliées dans un coin. La vue sur les falaises juste derrière eux sera saisissante, tout comme le coucher du Soleil qui ne devrait pas tarder à s’instaurer. En bref, c’est l’endroit parfait pour toute rencontre amoureuse –et ce spot est d’ailleurs connu et reconnu en Automne pour ça–. Mais est-ce vraiment de ça que l’on parle ? Ou n’est-ce qu’un subterfuge, qu’un prétexte, pour autre chose ?
Gale observe le résultat. Se dit satisfait pour quelqu’un qui ne se vante pas d’être particulièrement romantique –mais qui doit l’être, s’il devait être honnête avec lui-même–. Son regard se porte vers les fleurs sauvages qui poussent un peu plus loin. Doit-il en éparpiller sur la nappe ? Ou composer un bouquet pour lui offrir ? Le Belmont hésite et fronce les sourcils. Avant, finalement, de se raviser. Proposer ce lieu, à ce moment particulier de la journée, c’est déjà osé. Et cette fille –cette Sœur du Crépuscule, rappelons-le– n’est pas n’importe qui. Si, en son for intérieur, elle pourrait potentiellement être fleur bleue, il est quasi persuadé que jamais elle ne l’admettrait –et ils auraient au moins ça en commun, d’ailleurs, mais bref–. Alors Gale, s’il veut bien faire, doit trouver le juste équilibre. D’un ni trop, ni trop peu. Et quand il s’agit de Nyléa… Disons que l’exercice lui parait bien plus compliqué qu’il ne l’est habituellement avec les autres filles.
Va-t-elle seulement venir ? Depuis le début, Gale n’en est pas certain. Car s’il connait le caractère orgueilleux de l’hybride cachée ; il sait aussi qu’elle doit avoir bien d’autres chats à fouetter. Gale n’était, au final, qu’un acolyte parmi tant d’autres. Qu’un mercenaire qu’elle a embauchée et avec qui elle a dû composer, bon gré mal gré. Ils n’ont pas la même vision des choses ; encore la même logique ou encore la même stratégie. Ils ont des caractères foncièrement opposés, et au final ils ne se sont rejoints que sur une chose : celle d’éliminer tous les assaillants sans aucune pitié. Pour survivre, premièrement, mais aussi pour remplir le contrat et conclure sur l’impression d’un travail à peu près bien fait. Une fois les derniers dissidents éliminés, ils étaient libres de reprendre leur chemin chacun de leur côté. Et mis à part la parole de Nyléa qui s’était engagée à le retrouver pour un diner en tête-à-tête, rien ne l’engageait spécialement à s’y rendre.
Mais, alors qu’il discerne sa silhouette montée sur un cheval lancé au triple galop qui s’avance rapidement dans sa direction, l’Illyrien comprend ce qu’il avait toujours pensé : la Sœur est une personne qui tient ses promesses. Il attend qu’elle arrive à sa hauteur et qu’elle descende de son cheval pour l’observer avec un sourire radieux –qui s’associe assez bien à celui qu’elle, elle arbore (mention spéciale au fait que ce soit rare de la voir sourire, et que c’est très probablement la première fois qu’il la voit aussi joyeuse)–. À sa réplique, il prend un air surpris, «Et donc, malgré ton appréhension, tu as pourtant fait le choix de sciemment venir… J’en suis d’autant plus honoré. » Le ton se veut mielleux, leur complicité –du moins de son côté– reprenant comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. « À présent que tu n’es plus officiellement ma cheffe et qu’aucun contrat ne nous lie, peut-être qu’il serait plus plaisant qu’enfin tu te permettes de me tutoyer ? Son sourcil s’est arqué suite à sa proposition, tandis que son sourire prend des tournures plus mutines. Tu pourras continuer à m’appeler Belmont si ça te fait plaisir. » Précision qu’il glisse en ayant baissé le timbre de sa voix jusqu’à ce qu’elle ne soit qu’un murmure, tandis qu’il s’est penché pour qu’elle puisse mieux l’entendre. Feignant ainsi la confidence.
L’Illyrien étire ensuite ses ailes en même temps qu’il écarte les bras, pivotant sur lui-même pour faire un tour complet et ainsi mieux lui faire apprécier l’environnement. «Comme tu peux le constater, aucun piège à l’horizon. Enfin, pas encore. Mais ça, elle n’a pas besoin de le savoir tout de suite. Nous avions convenu d'un dîner en tête-à-tête, donc j’ai tenu mes engagements à la lettre. » Il pointe avec ses deux mains la nappe qui est étendue sur l’herbe et qui n’attend qu’eux. Il l’invite, dans un mouvement de sa tête et de ses bras, à venir s’asseoir à la place qu’elle désire, ajoutant, « T'as fait bonne route ? Puis, après quelques secondes de silence, il se décide à demander, J’ai hésité à t’offrir un bouquet de fleurs, mais ça aurait été de trop, hm ? » Son air malicieux et taquin prenant le pas alors qu’un gloussement passe la barrière de ses lèvres. Signe qu’il n’est pas tout à fait sérieux dans ses paroles et qu’il cherche plutôt à la taquiner. Enfin… Pas vrai ?
Gale observe le résultat. Se dit satisfait pour quelqu’un qui ne se vante pas d’être particulièrement romantique –mais qui doit l’être, s’il devait être honnête avec lui-même–. Son regard se porte vers les fleurs sauvages qui poussent un peu plus loin. Doit-il en éparpiller sur la nappe ? Ou composer un bouquet pour lui offrir ? Le Belmont hésite et fronce les sourcils. Avant, finalement, de se raviser. Proposer ce lieu, à ce moment particulier de la journée, c’est déjà osé. Et cette fille –cette Sœur du Crépuscule, rappelons-le– n’est pas n’importe qui. Si, en son for intérieur, elle pourrait potentiellement être fleur bleue, il est quasi persuadé que jamais elle ne l’admettrait –et ils auraient au moins ça en commun, d’ailleurs, mais bref–. Alors Gale, s’il veut bien faire, doit trouver le juste équilibre. D’un ni trop, ni trop peu. Et quand il s’agit de Nyléa… Disons que l’exercice lui parait bien plus compliqué qu’il ne l’est habituellement avec les autres filles.
Va-t-elle seulement venir ? Depuis le début, Gale n’en est pas certain. Car s’il connait le caractère orgueilleux de l’hybride cachée ; il sait aussi qu’elle doit avoir bien d’autres chats à fouetter. Gale n’était, au final, qu’un acolyte parmi tant d’autres. Qu’un mercenaire qu’elle a embauchée et avec qui elle a dû composer, bon gré mal gré. Ils n’ont pas la même vision des choses ; encore la même logique ou encore la même stratégie. Ils ont des caractères foncièrement opposés, et au final ils ne se sont rejoints que sur une chose : celle d’éliminer tous les assaillants sans aucune pitié. Pour survivre, premièrement, mais aussi pour remplir le contrat et conclure sur l’impression d’un travail à peu près bien fait. Une fois les derniers dissidents éliminés, ils étaient libres de reprendre leur chemin chacun de leur côté. Et mis à part la parole de Nyléa qui s’était engagée à le retrouver pour un diner en tête-à-tête, rien ne l’engageait spécialement à s’y rendre.
Mais, alors qu’il discerne sa silhouette montée sur un cheval lancé au triple galop qui s’avance rapidement dans sa direction, l’Illyrien comprend ce qu’il avait toujours pensé : la Sœur est une personne qui tient ses promesses. Il attend qu’elle arrive à sa hauteur et qu’elle descende de son cheval pour l’observer avec un sourire radieux –qui s’associe assez bien à celui qu’elle, elle arbore (mention spéciale au fait que ce soit rare de la voir sourire, et que c’est très probablement la première fois qu’il la voit aussi joyeuse)–. À sa réplique, il prend un air surpris, «
L’Illyrien étire ensuite ses ailes en même temps qu’il écarte les bras, pivotant sur lui-même pour faire un tour complet et ainsi mieux lui faire apprécier l’environnement. «
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Cour : [CREPUSCULE] - qui porte une robe grise
Résidence : [NOMADE] - basée à la Tour du Pendule, guidée par l'angoisse de ceux qu'elle chasse
Occupation : [OBLIVIATRICE] - chasse les divergents, les criminels et modifient leurs pensées
Statut social : [RELIGIEUSE] -
Statut civil : [CELIBATAIRE] - toute dévouée à la Mère
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A quoi ça rime ?
tw: Ø | @Gale Belmont | septembre 838
Les raisons qui l’avaient poussé à retrouver le mercenaire lui échappaient encore. Et surement qu’elle se poserait la question encore d’ici quelques temps. Ils s’étaient battus ensemble, certes. Mais autrement ? Hormis la titiller et la chercher, qu’avait-il fait d’autre ? Ils s’étaient sauvés la vie mutuellement. Est-ce que cela créait quelque chose de particulier ? Nyléa n’avait pas l’impression. Et n’avait pas non plus l’intention de créer quoi que ce soit avec qui que ce soit. Elle ne faisait que remplir sa promesse. Si certains engagements ne concernaient que ceux qui les croyaient, la grise, elle était une femme qui s’efforçait à les respecter. Trop de personnes avaient bafoués leur promesse, trop de proches avaient trahis les liens qu’ils avaient créés. Le confort, la sécurité. Les promesses, pour la jeune femme, revêtaient d’une importance toute particulière. Elle ne vaudrait pas mieux que ces traitres si jamais elle se mettait à agir comme eux. Et la colère qu’elle leur destinait finirait par se muer contre elle. Elle en avait déjà bien assez. De cette rage silencieuse, assourdissante contre ce qu’elle était. Contre ses ailes, contre cette ascendance ailée qu’on lui avait donnée. Une ascendance qu’elle n’avait jamais maîtrisée. Des origines qu’elle avait reniées depuis qu’elle était en âge de penser quelque chose. Depuis huit décennies… De quoi donner à ces habitudes la vie dure. Des habitudes qui étaient plus encore ancrées dans sa peau que tout autre chose.
Aux paroles du Belmont, Nyléa répondit d’un haussement d’épaule détaché. « Un piège de temps à autre vous remet sur le droit chemin. Et puis ce n’est pas comme si je savais me débrouiller. » souffla-t-elle, le regard brillant d’une provocation qu’elle ne chercha pas à feindre. Parce qu’elle pensait dur comme fer à ce qu’elle disait. Parce que, si un piège lui était tombé dessus, elle se serait battue avec la rage et la force d’une lionne. Un entraînement de plus. Une déception, peut-être ? Certainement. Ne s’attendre à rien et être déçue. Voilà une autre habitude que l’obliviatrice possédait. Au moins, elle n’espérait plus rien. Plus vraiment. Plus ouvertement. Il y avait sur ce qu’elle ressentait un voile qu’elle ne levait jamais. Un déni qui lui facilitait la vie. Cela lui convenait bien.
Aussi grimaça-t-elle légèrement lorsque le mercenaire lui proposa de se tutoyer. On ne lui avait jamais proposer cela, et c’était légèrement étrange. Comme une barrière qui s’abaissait, une limite qui se repoussait. Le vouvoiement lui était naturel, à la grise. Une marque de respect pour celles auxquelles elle répondait, une distance pour ceux qu’elle refusait de trop connaître. La sœur du crépuscule détourna un instant les yeux, retroussa quelque peu ses lèvres en une grimace. « On va en rester à Belmont. » trancha-t-elle. Elle n’aurait qu’à éviter de s’adresser directement à lui, et elle n’aurait pas à choisir si elle devait le tutoyer ou le vouvoyer. Un courage tout particulier dont elle n’était pas particulièrement fière, mais elle n’aurait pas besoin d’en parler. Au lieu de trop s’étendre sur le sujet, elle en profita pour desseller son cheval et lui accorda quelques caresses. L’animal pourrait profiter de ce temps qui se profilait devant eux pour manger et se reposer.
Ce fut lorsqu’elle déposa tout son harnachement à terre qu’elle nota tous les efforts du mercenaire. La nappe, les bougies, les verres. aucun piège répéta-t-il. Pourtant, Nyléa pouvait sentir son cœur s’accélérer légèrement. Elle n’était pas dans son élément. Pas du tout. Et aurait très certainement préféré un piège de mercenaire ou de chasseur. Un piège où l’adrénaline l’aurait aidé à repousser ses limites. L’idée même qu’elle aurait préféré un combat sanglant à un dîner en tête à tête ne lui fait ni chaud ni froid. Elle appréciait ce qu’elle connaissait, n’aimait pas ce qui sortait de l’ordinaire. Encore moins ce qui demandait autre chose d’elle qu’une attaque physique et magique efficace. Elle ne pouvait ignorer ce petit truc qui se réchauffait à l’intérieur. Il était si peu à sa place qu’il devenait aussi évident que le nez au milieu du visage. Elle aurait voulu grogner et fuir, s’éloigner de ce pique-nique si bien organisé pour retrouver ses habitudes et son confort. Elle n’en fit rien. Etait-ce à cause de cette lueur mutine dans le regard du Belmont ? De la beauté de ces ailes diurnes, étendues dans son dos ?
« J’aurais presque préféré un piège. » souffla-t-elle, se voulant mutine elle-aussi, mais la vérité était décelable dans ces paroles, dans son regard, dans ses traits légèrement tendus. « Si vous voulez mon avis, tout cela n’était pas nécessaire. » reprit-elle, ouvrant ces bras pour englober tout ce qu’avait préparé le Belmont. Cela avait dû lui prendre un temps fou. « Et en fait, je n’ose imaginer ce que vous attendez de ce dîner en tête à tête, Belmont, commença-t-elle. Mais je peux vous assurer que vous serez déçu. D’une façon ou d’une autre. » Elle n’était pas ignare sur le sujet des relations intimes. Elle en avait assez entendu parler au sein de l’ajah verte, de ces femmes qui s’abandonnaient et se retrouver prise au piège d’un destin bien trop grand pour elle. Un futur geignard et criard. Une épine dans le pied de beaucoup. « Pour être tout à fait honnête avec vous, Belmont. Je ne comprend pas pourquoi vous n'avez pas simplement demande plus d'argent. » avoua-t-elle, fixant ces prunelles quelques instants au visage du mercenaire avant de détourner le regard. Sans avoir pris la peine de s’installer, la grise s’avança près de la falaise, le regard happé par la beauté des lieux. Le coucher de soleil, la lumière orangée qui venaient frapper l’eau agitée en contrebas. Elle poussa un soupir. « Vous savez au moins choisir les bons endroits, cela faisait des années que je n’avais pas pris le temps d’admirer ma cour. » admit-elle, le regard perdu à l’horizon. Ou d'admirer quoique ce soit, pensa-t-elle, silencieuse.
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Ce n’est pas comme si elle ne savait pas se débrouiller. Gale sait reconnaitre l’étincelle carnassière qui illumine le regard de sa comparse à ses paroles. C’est toute son attitude, de ses épaules qui se redressent ou de son demi-sourire qui se dessine à la commissure de ses lèvres, qui crie qu’il ne faut pas la sous-estimer. Et l’Illyrien ne peut qu’être d’accord avec elle, pour l’avoir vu, quelques semaines plus tôt, en action. Ce petit bout de femme, cette Sœur du Crépuscule, qui s’était révélée être une combattante farouche. Aussi sauvage qu’insaisissable. Ô oui, elle avait su faire sensation, à sa manière. En maniant avec brio les éclairs, ou encore en dévoilant ses ailes maigrelettes qu’elle avait trop longtemps laissé cacher. Gale, en cette Sœur Grise, avait reconnu une certaine captivation. Une fascination, de l’ordre du mal-placé. Si elle s’était montrée, la plupart du temps, des plus agaçantes, à jouer aux mesdemoiselles Je-Sais-Tout et Je-Décide-Tout ; elle avait réussi, sur la fin, à le surprendre. Qu’elle lui ait sauvé la vie était une chose –mais Gale, au final, en avait fait tout autant pour elle et ils se considéraient comme quitte– ; qu’elle puisse, aussi, être séduisante alors qu’elle s’était quasi mise à nue devant lui en était une autre ; mais au final, ce qui l’avait le plus marqué, c’était cette fragilité qu’elle avait été forcée de lui dévoiler. Ses ailes, ce statut d’hybride, qu’il était évident qu’elle n’acceptait pas, et qui avait poussé sa curiosité et un intérêt certain à son égard à son apogée.
Alors le Belmont, qui, en effet, aurait pu se contenter de demander plus d’argent, s’était plutôt évertué à lui rappeler sa promesse et son engagement quant à cette soirée en tête-à-tête qu’ils s’étaient promis de réaliser. Au début, ça n’était qu’une plaisanterie, quant à son statut de Sœur et donc de femme aussi chaste qu’inatteignable. Mais à présent… La farce avait pris une toute autre dimension. Bien plus sérieuse. Quoi que… Gale se plaisait à jouer aux tendancieux. À paraitre le séducteur et charmeur de ces dames. Qui n’a invité Nyléa que parce qu’il souhaite ajouter un nom de plus à son tableau de chasse, quitte à en faire trop en sortant la totale avec ce diner aux chandelles dans l’optique de mieux la séduire pour qu’elle tombe dans ses filets. Et qui se délecte de la sentir si mal-à-l’aise avec tout ça. Que ce soit par le fait qu’elle soit obligée de le tutoyer –bien qu’au final elle n’y arrive clairement pas– ou encore quand elle se raidit instinctivement en découvrant tout ce qu’il a fait pour eux et pour que cette soirée soit mémorable. «Et moi je peux t’assurer qu’au contraire, tu pourrais être surprise. Agréablement surprise. » Le sourire mutin qui ponctue la fin de sa phrase, ajouté à son regard empli de sous-entendus, doit largement suffire à la mener droit vers ce qu’elle imagine être. Qu’elle puisse penser qu’il ne fait tout ça que pour conclure avec elle l’amuse particulièrement, bien qu’il n’en laisse rien paraitre. Tentant, du mieux qu’il peut, de laisser ce masque de vil séducteur sur son visage. « L’argent ne m’intéresse pas. Enfin, pas toujours. Ou en tout cas, pas cette fois. » Surtout pas cette fois.
Il l’observe qui s’avance vers le bord de la falaise, pour la suivre et s’arrête à ses côtés. L’une de ses ailes, déployée dans son dos, venant presque l’envelopper alors qu’elle trône fièrement derrière elle. Leurs regards se perdent à l’unisson vers l’horizon, les premiers rayons du coucher de Soleil se faisant déjà voir. «Alors tu connais cet endroit, ou en tout cas, sa réputation ? Il incline légèrement sa tête pour ancrer ses orbes dans les siennes, un sourire toujours malicieux éclairant son joli minois. Les couchers de Soleil sont somptueux, et lorsque l’on souhaite passer une soirée romantique, c’est en premier à cette falaise que l’on pense. Il laisse s’écouler de longues secondes, le temps à Nyléa de se faire des films et de commencer à bouillir de l’intérieur –ou de se liquéfier, qui sait ?– avant de reprendre, Mais ce n’est pas pour ça que je t’ai fait venir. Ses ailes battent à plusieurs reprises dans son dos, comme pour étirer sa silhouette alors qu’il reporte son attention vers la mer, avant de revenir vers elle. Les jeunes Illyriens se rendent aussi ici pour leur premier saut. Quand ils se sentent prêts à voler de leurs propres ailes. C’est un rituel important, et un lieu qui frôle presque le sacré. » Il marque une nouvelle pause, ses orbes prenant des airs affligés par la situation. « Tu ne devrais pas repousser ton côté Illyrien. Sinon comment peux-tu te sentir pleine et entière ? » Parce qu’il a vu la manière dont elle lorgnait sur ses ailes. Sur cette envie, qu’elle n’accepte probablement pas, et qui se mue plutôt en colère et en frustration. « Laisse-moi t’aider, Nyléa. » Et il n’y a plus la moindre once du gamin insupportable ou de l’éternel coquin ; Gale sachant, quand la situation l’exige, être l’homme adulte et responsable que l’on attend de lui.
Alors le Belmont, qui, en effet, aurait pu se contenter de demander plus d’argent, s’était plutôt évertué à lui rappeler sa promesse et son engagement quant à cette soirée en tête-à-tête qu’ils s’étaient promis de réaliser. Au début, ça n’était qu’une plaisanterie, quant à son statut de Sœur et donc de femme aussi chaste qu’inatteignable. Mais à présent… La farce avait pris une toute autre dimension. Bien plus sérieuse. Quoi que… Gale se plaisait à jouer aux tendancieux. À paraitre le séducteur et charmeur de ces dames. Qui n’a invité Nyléa que parce qu’il souhaite ajouter un nom de plus à son tableau de chasse, quitte à en faire trop en sortant la totale avec ce diner aux chandelles dans l’optique de mieux la séduire pour qu’elle tombe dans ses filets. Et qui se délecte de la sentir si mal-à-l’aise avec tout ça. Que ce soit par le fait qu’elle soit obligée de le tutoyer –bien qu’au final elle n’y arrive clairement pas– ou encore quand elle se raidit instinctivement en découvrant tout ce qu’il a fait pour eux et pour que cette soirée soit mémorable. «
Il l’observe qui s’avance vers le bord de la falaise, pour la suivre et s’arrête à ses côtés. L’une de ses ailes, déployée dans son dos, venant presque l’envelopper alors qu’elle trône fièrement derrière elle. Leurs regards se perdent à l’unisson vers l’horizon, les premiers rayons du coucher de Soleil se faisant déjà voir. «
Hybride de l'Automne
Pseudo : Rosie
Pronoms irl : Elle / She / Her
Faceclaim : Sharon Alexie | avatar (valruna) | signature (mars)
Comptes : Aslan | Ulysse | Wanyin | Asmodaï | Alina
Messages : 165
Aeskells : 409
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Contents : //
Pronom : [ELLE]
Âge : [88 ANS] - de dévotion pour sa foi
Race : [HYBRIDRE] - qui n'a pas vu la couleur de ses ailes depuis 80 ans
Cour : [CREPUSCULE] - qui porte une robe grise
Résidence : [NOMADE] - basée à la Tour du Pendule, guidée par l'angoisse de ceux qu'elle chasse
Occupation : [OBLIVIATRICE] - chasse les divergents, les criminels et modifient leurs pensées
Statut social : [RELIGIEUSE] -
Statut civil : [CELIBATAIRE] - toute dévouée à la Mère
Orientation sexuelle : [HETEROSEXUELLE] - s'il faut l'avouer
Âme sœur : [NONE]
Allégeance : [CREPUSCULE] et l'Ajah Grise
Aesthetic 1 :
Aesthetic 2 :
Aesthetic 3 :
Peuple
nous sommes légions
Crépuscule
fidèle à la cour du crépuscule
Ajah Grise
maître de la loi
Feu
magie de l'automne
Multicompte
j'me suis dédoublé·e
Staff
je gère la place
A quoi ça rime ?
tw: Ø | @Gale Belmont | septembre 838
Nyléa avait une sensation particulière, comme un balancier régulier qui la faisait tanguer d’une idée à l’autre. D’une émotion à l’autre. Aux sourires mutins de Gale, à ces remarques emplies de sous-entendus elle aurait voulu fuir, ou lui lancer un genou bien placé dans son entrejambe. D’une manière infime, aussi, elle aurait souhaité lui poser la quoi. Surprise.Agréablement surprise , avait-il dit. Surprise, de quoi ? Que se passait-il derrière ces prunelles sombres pétillantes et luisantes ? Il y avait une légèreté, dans le regard du mercenaire. Une légèreté qui dépassait tout ce que Nyléa connaissait. Elle ne connaissait pas, ça. Cette insolence. Cette arrogance qui semblait détachée de tout, qui ne s’attachait à rien. Que pensait-il, réellement ? Prenait-il tout avec le même détachement, avec la même nonchalance ? Il était mutin, provocateur. S’essayait même charmeur. Le mélange de tout ce qui se dessinait sous les prunelles sombres de la grise lui piquait sa curiosité. De manière infime, minuscule. Mais une curiosité tout de même. Une singularité qui soulevait quelques questions, qui, peu à peu, l’intriguait.
Elle détourna le regard, sans plus insister. Par crainte, peut-être, de ce qu’il pourrait formuler comme réponse. Par crainte, aussi, de ce qui pourrait se dessiner dans son propre esprit à elle. La curiosité était un vilain défaut, plus encore lorsqu’elle prenait la forme d’un mercenaire aux larges épaules et aux ailes chatoyantes.
Nyléa inspira bruyamment et souffla, alors que son regard passa du visage carré du Belmont aux rayons du soleil qui venaient s’éteindre dans l’eau agitée de l’océan en contre bas. En sus des courants d’airs chargés d’iode et de sel, une certaine chaleur l’enveloppa. D’un coup d’œil, glissé sur le côté, l’obliviatrice nota la présence d’une aile dans son dos. Pas les siennes, mais celles de Gale. Des plumes soignées, à l’odeur agréable, mélange du sable chaud des déserts du jour avec les arômes boisés des forêts automnales. Des ailes puissantes, une prestance qui la poussa à reposer ses prunelles devant elle. La sensation était particulière. Un tourbillon troublant d’envi et de peur. De désir, et de crainte. Un souhait silencieux, depuis si longtemps réprimé qu’elle redoutait de le voir grandir.
Au lieu de penser aux ailes du Belmont, la grise s’accrocha à ses paroles, son regard, lui, perdu dans le vide devant eux. Elle refusait de s’imaginer à quoi ces ailes, à elle, pourraient éventuellement ressembler. Elle refusait de s’inquiéter d’une chose qui ne se passerait jamais. Dans cet état d’esprit, elle trouvait les paroles du diurne distrayantes. Touchantes. Il avait une étrange douceur dans sa voix, une lueur tranquille dans ces prunelles. « Je ne connais pas cet endroit en particulier. » admit-elle, d’une voix qui se calait instinctivement sur celle de Gale. Il était presque plus simple d’entendre parler de romantisme, que de penser aux fourmillements douloureux qui se faisait ressentir près de ses omoplates. Presque, parce que le mercenaire avait plongé son regard dans les prunelles sombres de la sœur. Un regard qu’elle ne saurait pas vraiment lire. Des paroles qui la faisait frissonner, se questionner, imaginer. Des choses qu’elles n’auraient pas voulu voir.
Et puis, l’ambiance changea, tirant un petit « ah » à la grise. Elle ne savait plus sur quel pied danser. Que faisait-elle là ? Un dîner en tête à tête ? Un piège ? Un piège aurait été si simple à gérer, qu’elle espérait encore l’obtenir d’une manière ou d’une autre. Qui pouvait bien savoir ce qui se passait dans l’esprit de l’illyrien. Nyléa en était incapable. Et, a mesure des paroles du Belmont, son regard s’assombrit. La tournure que prenait la discussion tendait peu à peu la combattante. Le laïus sur les illyriens, sur l’importance du premier vol, lui tira un frisson. Et le sérieux, qui débordait des paroles du mercenaire l’inquiéta. Il semblait réfléchi, solide dans ces propos. Ou était-passé les regards mutins ? Les paroles graveleuses ? Les sous-entendus ? Le malaise de Nyléa grandit.
«Laisse-moi t’aider, Nyléa. » La grise releva ses prunelles sur le visage sérieux et fermé du mercenaire. Les sourcils froncés, les poings fermés. « Il n’y a rien à aider. » dit-elle, grognant presque. Aider pourquoi ? Pour apprendre à voler ? A quoi lui servirait-ça ? Elle était-elle, depuis quatre-vingt huit ans. Depuis tant année, elle était-elle. Que sous-entendait-il, exactement ? Qu’elle n’était qu’une farce ? « Vous dépassez les limites, Belmont. » gronda-t-elle. Si les sous-entendues du Gale charmeur l’avait mis mal à l’aise, la réaction des paroles du Gale sérieux la mettait en colère. Parce qu’elle était une créature d’habitude. Qu’elle ne voulait entendre parler de rien d’autre. Qu’elle avait peur, surtout, sans jamais un jour l’admettre. Elle bougea, fit face au mercenaire, à ces ailes qui semblaient les couper du reste de la clairière, et tourna le dos au bord de la falaise. « Qu’est-ce que cela peut te faire, d’ailleurs, que je sois pleine et entière. Qu’est-ce que tu peux savoir, de moi ? » demanda-t-elle, mais sans vouloir de réponse. Sans se rendre compte que la colère, que la peur qui lui serrait l’estomac l’avait instinctivement poussé à le tutoyer. Sans réfléchir, désireuse de fuir, elle leva ses mains pour repousser les ailes du Belmont. Elle s’immobilisa sous la douceur des plumes glissant sous ces doigts. « Je n’aurais pas dû venir. » souffla-t-elle, bien décidé à se dépêtrer de tout cela pour retrouver sa monture, et partir.
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Wound up with a purpose -- I've been through this too many times to not notice. It's been rough, but I've felt worse. I'll pull myself back up, and you know this. - ☆