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Burning Track

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Aedan Madsen
Grand·e Fae de l'Hiver
Aedan Madsen
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Faceclaim : Jonathan Bailey
Comptes : Mahaut de Boissieux
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Contents : Maltraitances infantiles, Violences, Discriminations, Dépression
Pronom : Il
Âge : 60 ans
Race : Grand Fae
Cour : Hiver
Résidence : Elysium, principalement. Isvann, quand il est nécessaire de revenir sur les terres familiales.
Occupation : Lieutenant de l'Arc d'Argent. Héritier mal aimé des Madsen.
Statut social : Héritier mal aimé de la glorieuse lignée hivernale des Madsen, notoirement en froid avec son Seigneur de père, militaire de carrière et Lieutenant d'Elysium ne devant cet honneur qu'à son travail, et non à son nom ou à l'arbitraire d'un.e seul.e.
Statut civil : Célibataire, ayant honoré des fiançailles imposées et avortées par le Fléau, libération appréciée, en dépit de la mort charriée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel, jusqu'à preuve du contraire. Pour le moment, seules des femmes ont su l'émouvoir.
Âme sœur : Azalée Valois, bien qu'il l'ignore encore.
Allégeance : L'Hiver, sa Cour qu'il aime, en dépit d'elle-même parfois. Et le Concordat, à qui il doit la loyauté attendue d'un Lieutenant d'Elysium.
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Le grognement de Tyr ne trompait pas. La piste menait vers la Cité des Braises. L’Harkrone avait le poil dressé, tandis qu’il reniflait encore le sol. Aedan soupira, puis flatta l’encolure touffue de son compagnon pour le remercier de ses bons services, et le consoler de cet échec temporaire. L’animal était un excellent pisteur, habitué à traquer une cible sous le manteau neigeux de l’Hiver. Il lui avait fallu du temps pour s’habituer à la foule d’Elysium, et à la profusion d’odeurs qui en découlait. Le contretemps était attendu, même s’il ne faisait pas ses affaires. Parce qu’ils allaient devoir partir sur un autre district, et donc encaisser un délai nécessaire mais rageant pour informer le lieutenant local, et obtenir sa permission de continuer ou la demande de transfert de cette affaire. Ce qui n’arrangerait pas le Madsen, qui était sur la piste de ce trafiquant de faux-papiers depuis un moment. Plusieurs ruffians arrêtés au cours des derniers mois avaient pointé dans sa direction lorsque l’examen minutieux de leurs faux papiers avait révélé une facture commune. Cela lui avait pris de longues semaines pour remonter la piste – l’homme était prudent, et avait apparemment d’excellents contacts. Et lorsqu’Aedan avait enfin découvert sa planque, cette dernière était vide. L’odeur d’un vêtement oublié avait permis néanmoins de remonter la piste. Jusqu’à la Cité des Braises, donc. Le territoire de l’Automne, et de Luz Monteserre. Qu’Aedan venait donc trouver devant son casernement. Ce qu’il signifia au milicien à l’entrée qui lui sommait de décliner son identité – même si son uniforme était bien visible :

« Aedan Madsen, lieutenant de l’Arc d’Argent. Je sollicite une entrevue avec votre lieutenant urgemment. »

Le mot fut passé, et après un peu d’attente, on le fit passer. Alors que le soldat s’apprêtait à le guider, Aedan souffla :

« Pas la peine. Je connais le chemin. »

De son pas rapide, le militaire remonta les couloirs avec vivacité, Tyr sur les talons, dont le souffle résonnait entre les murs du baraquement. Enfin, il se trouva en face du bureau de son homologue – fort semblable au sien, évidemment – et toqua. Il attendit qu’on lui dise d’entrer, et pénétra dans la pièce. Bras replié sur le torse, il effectua un salut militaire rapide, car s’ils étaient de même grade, il était entre ses murs, et avait toujours eu tendance à respecter le protocole à la lettre.

« Lieutenant Monteserre, je suis navré de vous déranger, mais je requière votre attention pour quelques minutes. »

Il observa quelques instants sa collègue. Luz Monteserre avait autant les traits automnaux que lui était un solide représentant de l’Hiver. Elle en avait aussi le caractère – ce qui, associé au sien, aurait pu faire un choc des cultures certain. C’était le cas, en partie du moins. Mais ils étaient compétents tous les deux, chacun à leur façon, et au cours des dernières années, lorsqu’il avait fallu collaborer, avaient connu un certain nombre de succès. Aedan le savait, pour l’avoir côtoyé quand elle était déjà une gradée de l’armée automnale, et lui maintenu dans le rang par son père, lors des manœuvres communes entre l’Hiver et l’Automne. A l’époque, il avait apprécié ces entraînements qui permettaient d’éprouver les pouvoirs hivernaux contre un de leur parfait opposé, et de s’enrichir des méthodes d’une autre Cour et l’avait fait savoir, curieux de comprendre quel était le fonctionnement d’un autre territoire d’Evanor, à la société si différente de la sienne. Et parce qu’il n’avait pas les mêmes réticences que d’autres à travailler avec des femmes, sans doute. Souvenir d’une divergente aimée. C’était un point qui avait considérablement facilité son intégration dans l’univers militaire d’Elysium, d’ailleurs, et avait fait mentir la réputation quelque peu désagréable que pouvaient parfois avoir les hivernaux. Oui, Aedan Madsen était rigoureux – d’aucuns auraient dit rigide – mais il appliquait cette rigueur à tout le monde, peu importe son genre, sa race, son grade. L’essentiel, c’était la capacité à exécuter correctement une mission, et l’esprit d’initiative. Peut-être que cela avait facilité sa collaboration avec les autres gradés de la milice d’Elysium, dont Luz Monteserre. A laquelle il devait expliquer la raison exacte de sa présence.

« Depuis plusieurs semaines, je suis sur la piste d’un trafiquant de faux papiers qui semble avoir fourni un certain nombre de documents falsifiés à divers malfrats appréhendés ces derniers temps sur l’Arc d’Argent. J’ai remonté sa trace depuis sa dernière planque, et je suis arrivé jusqu’à la Cité des Braises.

D’après ce que j’ai pu assembler comme informations, il aurait des liens avec certains cercles interlopes de combats clandestins ici.

C’est un fae diurne dont la dernière identité était celle d’un certain Shamat Abeddar. »


En bref : un indépendant, mais suffisamment doué pour naviguer entre différentes branches du crime organisé à Elysium, et pour quêter la protection des uns contre les autres en cas de danger. Une épine dans son pied, et peut-être dans celui de Luz.

« J’aimerai obtenir votre autorisation pour continuer à mener mon enquête, le flair de mon Harkrone pourrait permettre d’avancer sur cette piste. Je pourrai bien entendu être assisté de la personne de votre choix. »

Tyr émit un jappement joyeux – enfin, du point de vue de son maître, puisque cela ressemblait sans doute à un grondement pour les oreilles non averties- pour ponctuer les dires de son maître, prêt à mener la traque.
Luz Monteserre
Grand·e Fae de l'Automne
Luz Monteserre
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Âge : [74 ANS] la beauté gardée intacte, pour l'heure épargnée par le temps qui la dispense d'user de la fontaine pour maintenir l'illusion.
Race : [GRANDE FAE] aux oreilles pointues et à la grâce innée.
Cour : [AUTOMNE] pur produit de Mercadal, et ce jusqu'au bout des ongles.
Résidence : [ELYSIUM] là où elle s'épanouit, bien qu'il lui arrive encore d'avoir le mal du pays.
Occupation : [LIEUTENANT] en charge de la cité des braises, qu'elle gère d'une main de maître.
Statut social : [NOBLE] sœur du Suprême de l'Automne, condamnée à en subir tant les privilèges que les responsabilités.
Statut civil : [EN COUPLE] et c'est compliqué. enlisée dans une relation gardée secrète car interdite par le Crépuscule.
Orientation sexuelle : [HÉTÉROSEXUELLE] uniquement attirée par les corps virils qui ont l'audace d'essayer de lui résister.
Âme sœur : [AGHNAR] se déchirant le jour pour mieux se désirer la nuit.
Allégeance : [MONTESERRE] pour toujours et à jamais. malgré les hauts et les bas.
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La pile de documents ne cesse de croître. Jusqu’à s’éparpiller un peu partout sur son bureau, puis récemment de déborder jusqu’au mur sur sa droite. Une carte immense et détaillée de la Cité des Braises y est exposée, parsemée par diverses punaises et fils de couleurs. Des feuilles sont épinglées çà et là autour de la carte, comme pour mieux prouver que Luz est sur une enquête. Qu’elle flaire de nombreuses pistes ; et qu’elle s’emmêle les pinceaux dans toute cette histoire. Les Témoins sont un problème épineux. Du genre flou, insoluble, délicat. Ils sont présents dans la Cité, mais pourtant demeurent insaisissables. Luz a beau augmenter les patrouilles, perquisitionner tout local un tant soit peu louche, ou encore payer plus grassement ceux qui sont ses yeux et ses oreilles dans le quartier ; il n’y a rien à faire, ils continuent, encore et toujours, à rester à bonne distance. Ce qui a le don de l’agacer, et de lui provoquer quelques migraines.

Alors la Lieutenant a changé de stratégie. Profitant de sa mésaventure avec le Baron Odegaard pour en tirer un avantage. Il va travailler pour elle. Un rebondissement qui n’aura pas manqué de tirer un haussement de sourcil surpris à un Stenström d’ordinaire de marbre. Ainsi qu’un grognement méfiant à l’idée de faire rentrer le loup dans la bergerie. Autoriser Merrill à pénétrer dans la caserne, pour qu’ainsi il puisse lui faire des rapports quotidiens, est un pari risqué. Un choix qui n’a pas manqué de faire tiquer l’Hivernal. Mais ce dernier, comme toujours, a dû se rendre à l’évidence : quand Luz a une idée en tête, difficile de la faire changer d’avis. Alors le Stenström s’est avoué vaincu, et a préféré, depuis, se murer dans un silence boudeur. Une attitude qui n’inquiète pas la Monteserre le moins du monde, cette dernière sachant parfaitement comment inverser la situation pour la retourner à son avantage. Pour l’heure, elle est occupée avec une pile de documents, mais ce soir, qui sait… Elle pourrait se décider à gratter à sa porte pour se faire pardonner. Promettant ainsi des réconciliations sur l’oreiller dans une étreinte aussi réconfortante que rassurante.

C’est dans cette optique que Luz s’active. Jusqu’à ce qu’on vienne tambouriner à sa porte et l’informer que le Lieutenant Madsen est à leurs portes et qu’il demande audience. Luz, bien évidemment, accepte. Elle s’emploie, durant cette poignée de minutes la séparant de leur entrevue, à ranger a minima les documents qui se sont éparpillés un peu partout. Elle manque de temps, et d’envie réelle pour faire table rase, mais au moins, quand le Madsen pénètre dans son bureau, au moins c’est un peu moins le foutoir qu’initialement. « Lieutenant Madsen. Le protocole militaire qui est de rigueur, alors qu’elle se lève de son fauteuil et qu’elle le salue comme le veut son rang et ses galons. Asseyez-vous, je vous en prie. » Un sourire poli, tandis qu’elle se rassoit pour donner le ton.

Elle l’écoute avec attention, notant un « Hm. » à l’évocation du nom du malfrat. Elle a beau creuser dans les méandres de sa mémoire, cette identité ne lui dit absolument rien. Luz ne sait pas tellement quoi en penser, étant soit la preuve que l’homme sait bien brouiller les pistes, ou alors qu’ils sont trop incompétents pour l’avoir débusqué jusqu’à présent. « La Cité des Braises vous sera toujours ouverte, à vous et à votre Harkrone. La Lieutenant se lève, posant ses yeux sur la bête dont elle n’est pas familière avec l’apparence –ou encore la taille–. Les Monteserre ont leurs propres chiens de chasse, et si Luz n’a jamais possédé d’Harkrone, le fait est qu’elle reste attirée par les canins qu’elle connait. Comment se nomme-t-il, déjà ? » Il a déjà dû le lui dire, mais elle doit bien se l’avouer, elle a oublié. Un sourire qu’elle pose en direction du molosse, n’allant pas jusqu’à prendre l’initiative d’y mettre sa main au risque de la lui laisser ; mais se comportant, en tout cas, avec bienveillance et curiosité.

Contournant son bureau à grandes enjambées, elle empoigne le fourreau de son épée qu’elle accroche à sa ceinture, avant de lancer un « Je vous accompagne, qui ne laisse aucune place à la moindre remarque. Son index, d’ailleurs, se lève pour pointer le ciel, alors que le grognement d’un certain Hivernal –autre que le Madsen– résonne dans la pièce. Aghnar, adossé au mur et jusqu’à présent silencieux, laisse sous-entendre son mécontentement. Mais sans rien ajouter de plus. J’ai l’impression de m’encroûter dans mon fauteuil. Un peu d’action ne pourra que me faire du bien. Et puis, qu’est-ce qu’un Diurne pourrait faire contre un Harkrone… Je suis entre de bonnes mains, pas vrai ? » Son regard alterne entre le molosse, Aedan, puis le Stenström qu’elle gratifie d’un sourire entendu. Son garde du corps –et aussi bras droit– peut bien se détendre et rester tranquillement à veiller à leurs petites affaires, Luz est d’humeur conquérante. Et elle a grand besoin de se dégourdir un peu les jambes. « Je vous suis. » Conclusion qu’elle place au moment où elle referme la porte derrière eux, prenant la tête du cortège dans la caserne, mais les laissant devants une fois dehors. « Comment ça va, dans l'Arc d'Argent ? » Un sujet comme un autre pour faire passer le temps alors qu'ils avancent dans les rues de la Cité des Braises.
Aedan Madsen
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Occupation : Lieutenant de l'Arc d'Argent. Héritier mal aimé des Madsen.
Statut social : Héritier mal aimé de la glorieuse lignée hivernale des Madsen, notoirement en froid avec son Seigneur de père, militaire de carrière et Lieutenant d'Elysium ne devant cet honneur qu'à son travail, et non à son nom ou à l'arbitraire d'un.e seul.e.
Statut civil : Célibataire, ayant honoré des fiançailles imposées et avortées par le Fléau, libération appréciée, en dépit de la mort charriée.
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« Je vous remercie. »

Au moins, l’échange était rapide. Et efficace. Aedan appréciait de pouvoir exposer sa problématique et d’avoir une réponse sans coup férir. Surtout, il est vrai, quand cette dernière se révélait positive. Au moins, il pouvait continuer son enquête, et avancer sur quelque chose. C’était déjà cela de pris, au milieu de la multitude de tâches qui lui retombait dessus, sans parler du quotidien à traiter. Son regard se posa sur l’autre homme présent dans la pièce, tiquant tant sur sa présence – parce qu’il n’avait pas souvenir qu’un quelconque adjoint à la Monteserre ait cette allure là – que sur son physique, qui lui rappelait des souvenirs de sa propre Cour. Rigueur militaire : le Madsen n’aimait guère être en présence d’une personne qui n’avait pas été introduite, encore moins quand il s’agissait de secret professionnel. Un rien rigide, dans sa pose, le fae fixait donc l’autre homme et répondit à la question posée sans baisser son regard :

« Tyr. »

Puis …

« A qui ai-je l’honneur ? »

De ce qu’il comprenait des échanges plus ou moins silencieux entre la Monteserre et son comparse, les deux devaient plutôt bien se connaître. La Lieutenante de la Cité des Braises voulait l’accompagner, ce qu’il accueillit avec un hochement de tête. Mieux valait avoir la cheffe de la garnison locale en opération policière avec soi, aussi c’était avec une certaine satisfaction qu’il approuva sa décision. L’homme présent ne paraissait pas emballé, mais la sœur du Suprême de l’Automne mit en valeur la présence, toujours imposante, de son Harkrone. Protecteur, donc. Intéressant. Au moins, les adieux furent brefs, et bientôt, ils étaient au dehors du bureau, à effectuer en sens inverse le trajet fait quelques minutes plus tôt pour traverser la caserne. Et une fois dehors, Aedan nota que Luz lui laissait la préséance – logique, puisqu’il avait les éléments pour avancer. Enfin … quelques-uns. Une autre raison pour laquelle il allait avoir besoin d’elle.

Sa question, pour autant, l’arracha de ses pensées … pour le replonger dans de nouvelles, qui n’avaient rien de légères. L’Arc d’Argent était divisé en deux secteurs qui étaient si différents que le fae aurait pu répondre d’une multitude de façons différentes sans que cela ne soit un mensonge. Aux difficultés ordinaires se greffaient néanmoins les nouvelles mesures de sécurité, les décisions politiques qui imposaient contrôles et gestion des tensions … Bref. Il ne chômait pas, en cette saison sociale, contrairement à la plupart des autres aristocrates, occupés à profiter des divers événements mis à leur disposition. Oh, il ne s’en plaignait pas : cela lui donnait une excellente occasion pour ne pas y paraître. Parce qu’il n’en voyait pas l’intérêt, parce qu’il n’avait pas envie d’y croiser son frère, si d’aventure ce dernier décidait de quitter le giron paternel. Il en avait fait quelques-unes, plus jeune, sans très bien comprendre ce qui était attendu de lui, puisque son destin marital ne pourrait que passer par son père et se trouver au sein de l’Hiver, et parce qu’Ivar Madsen gérait ses propres alliances et collaborations sans avoir besoin d’un fils. Mal à l’aise dans ce monde qui l’associait à un prénom qui n’était pas le sien mais colorait par trop son nom, le fae n’avait jamais apprécié ces moments de socialisation aristocratique. Pourtant, il aurait pu : il portait beau, surtout en costume militaire d’apparat, avait un statut envié, et n’était ni trop mauvais danseur, ni trop idiot pour tenir une conversation. Mais à chaque interaction, il avait senti comme une ombre autour de lui, l’empêchant de réellement profiter de ces moments. Il n’y avait que les échanges avec ses cousins pour atténuer un peu ce constat, et apprécier un peu les beautés de la saison sociale. Soupirant, le Madsen se gratta l’arrière de la tête, l’air manifestement ennuyé :

« Je pourrai répondre que cela va comme toutes les saisons sociales, c’est-à-dire aussi bien que je le peux, et aussi mal que je l’autorise si on en croit la moitié des marchands qui se plaignent des mesures de sécurité qui leur sont imposées. Qui sont encore plus draconienne que d’habitude, ce qui déplaît forcément à tous ceux qui payent une fortune leurs emplacements sur la Grande Place pour ne pas parvenir à atteindre facilement les différents Bois. Ce qui frustre aussi le menu fretin du Port, qui apprécie cette période pour bien des raisons … et qui est encore plus agacé par les contrôles de marchandises. Je nage dans la saisie de contrebande depuis des mois. »

Ce qui avait au moins le mérite d’amener une raison logique pour laquelle son faussaire avait soudain eu tant de succès :

« Je pense que ça a un lien avec la réputation subite de mon faussaire, qui a dû trouver de quoi faire fructifier ses talents depuis six mois … »

Bref, Aedan avait souvent l’impression de vouloir écluser l’océan avec une passoire. Cela ne l’empêchait pas de continuer : tel était son devoir.

« Et dans la Cité des Braises ? »

Juste retour de question. En devisant, leurs pas les menaient vers l’entrée ouest du quartier, où Aedan avait perdu la trace du malfrat – enfin plutôt, où Tyr avait commencé à éprouver des difficultés à la suivre. Une fois arrivés, le Madsen expliqua :

« A partir de là, mon Harkrone éprouve des difficultés à pister. Mais, comme je vous le disais, Shamat Abbedar a des liens avec des cercles clandestins interlopes par ici. Je crois qu’il leur sert parfois pour de la fausse monnaie, afin de leurrer les types qui perdent la moitié de leur dentition dans l’espoir d’amasser un peu d’aeskells.

J’ai deux noms : la Mâchoire Flambée et le Poing Brûlant. Ça vous dit quelque chose ? »

C’étaient vraisemblablement des noms de couverture, sans doute reliés à des tavernes plus ou moins miteuses ou à de vrais cercles de lutte qui arrondissaient les fins de mois avec quelques paris peu scrupuleux.
Luz Monteserre
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Elle remarque bien qu’il tique quant à la présence du Stenström dans la pièce. Mais qu’il ne dit rien. Luz, par habitude, a appris à vivre avec cette ombre qui la suit sans cesse. Jusqu’à presque en oublier sa présence. « Aghnar Stenström, Mentaliste. » La réponse est on-ne-peut-plus concise. Allant droit au but, sans avoir à en dire davantage en se perdant dans des détails aussi futiles qu’insignifiants. Tout en se permettant de souligner dans un premier temps son appartenance à la famille des Stenström, mais aussi et surtout son affiliation avec le Crépuscule et plus précisément l’Ajah grise. Le ton est neutre, presque froid, et l’air renfrogné. Comme s’il était éternellement blasé. Bras croisés, dos toujours adossé dans un bout de mur, Aghnar n’ajoute rien de plus, se contentant de dévisager le Madsen, comme pour tenter de lire en lui –ou simplement de l’intimider–. « Aghnar est aussi mon garde du corps, et il est devenu, avec les années, mon second. Vous pouvez avoir toute confiance en lui. » Parce qu’elle sait que le Mentaliste lui sera toujours fidèle et dévoué. Pas vrai ?

L’affaire étant entendue, les voilà qui quittent la caserne, pour se fondre dans les rues animées de la Cité des Braises. Luz se laisse guider par l’homme et son Harkrone, écoutant les péripéties de l’Arc d’Argent avec une certaine moue contrite. « Ceux d’en haut se contrefichent bien de ceux d’en bas. Tant qu’ils peuvent continuer à se lover dans les draps de leur Palais dorés… Ils sont prêts à tout, et surtout au pire. » La consternation et l’agacement se lisent sans peine dans les timbres de vois de l’Automnale, qui, comme Aedan Madsen, se considère à part. Se déplaçant entre les deux mondes. Née pour briller, pour se prélasser dans une belle petite cage dorée ; mais trop avide de liberté pour au final se reconnaitre dans cette voie qui a été toute tracée pour elle.

À la question de comment ça se passe à la Cité des Braises, Luz rétorque, « Il y a eu plusieurs tentatives d’effraction dans des entrepôts appartenant aux Cagliesi. Au sein de la Cour de l’Automne, mais aussi dans la Cité des Braises. Certains semblent chercher à s’armer. Pour quelle raison, c’est encore un mystère, mais ajoutée à ça la colère du peuple qui ne fait que gronder davantage devant toutes les restrictions qui s’accumulent… Ça ne m’étonnerait pas que certains fomentent une révolte dans l’ombre. » Les effractions concernant surtout la Cour de l’Automne, Luz a laissé à ses confrères d’Arvandor le soin de poursuivre l’enquête ; elle-même étant bien trop occupée par sa traque des Témoins, qu’elle juge bien plus dangereux que les culs-terreux dissidents qui tentent de voler une cargaison d’épées et de munitions, dans des actes, au final, relativement isolés et vraisemblablement très mal organisés.

Ils arrivent au niveau de la porte Ouest, là où Tyr semble éprouver quelques difficultés à continuer la traque. Luz fronce les sourcils à l’énoncé des deux noms, avant qu’un sourire carnassier n’étire finalement ses lèvres vermeilles. « Je pense savoir qui est Poing Brûlant et mieux, où on peut le trouver. » D’un geste de la tête, elle l’invite à le suivre, reprenant les commandes. Luz connait la Cité des Braises comme sa poche, et la majorité de ses occupants permanents. Si elle poursuit les truands, force est de constater qu’elle a aussi quelques arrangements avec certains d’entre eux. Ils s’arrêtent brièvement devant une taverne qui ne paie pas de mine, noyée au milieu de toutes les autres sans que rien ne la distingue des autres. « C’est un ancien soldat qui s’est reconverti dans l’organisation de combats clandestins. Après avoir amassé une somme d’argent assez rondelette, il s’est payé cette taverne. Elle incline son regard vers la taverne, la pointant discrètement du doigt avec son index. C’était son rêve. Comme si elle cherchait à justifier le fait qu’un soldat, spécialisé dans les combats clandestins, puisse être pris d’un tel coup de folie. Il continue à organiser des combats de temps en temps dans les sous-sols. Précision qui a quand même son importance. Allons le saluer. » Et voilà son regard qui s’illumine, pétillant d’une flamme qui n’annonce que de sombres augures.

Les deux Lieutenants, suivis de l’Harkrone, pénètrent dans les lieux, leurs armures rutilantes contrastant avec la crasse environnante. Luz se dirige rapidement vers le comptoir, prenant une place sur un des tabourets. L’endroit, à cette heure, est quasi désert. Le patron, le fameux Point Brûlant, est occupé à essuyer des pintes de bière. Il s’apprête à ouvrir la bouche pour leur demander ce qu’ils souhaitent boire, avant de reconnaitre le visage de Luz. Alors l’homme se renfrogne aussitôt, une lueur apeurée éclairant le fond de ses mirettes. « Torres, ça f’sait un bail. Tu nous offres quoi à boire ? La Lieutenant s’impose, tout sourire. Avec un air faussement enjoué, bien que personne ne s’y méprenne : au moindre faux pas, elle sort ses griffes et elle attaque. T’as pas une bouteille d’hydromel de Ninglor ? » Suggestion qui ne passe pas dans l’oreille d’un sourd, le dénommé Torres acquiesçant en balbutiant des paroles inaudibles dans sa barbe d’automnal en se penchant pour sortir une bouteille de sous son comptoir. Après leur avoir servi deux verres, il prend enfin la parole, « Que me voulez-vous, Lieutenant ? Tous mes papiers sont en règle, et j’ai reçu les autorisations nécessaires qui me manquaient lors de votre dernière visite. » Bien qu’il tente d’avoir une voix à peu près assurée, le fait est qu’il tremble des mains, et qu’une perle de sueur nait au bord d’une de ses tempes. « Pas d’panique, on n’est pas là pour ça. Le Lieutenant Madsen, ainsi que son Harkrone, sont à la recherche d’un certain Shamat Abbedar. Ça te parle ? » Elle a bien appuyé sur l’identité de son confrère, comme pour mieux faire résonne son statut de Lieutenant associé à celui des Madsen. Ajouté à ça la présence d’un chien aux allures aussi colossales de monstrueuses, et ça devait lui faire passer l’envie de les faire tourner autour du pot.
Aedan Madsen
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Résidence : Elysium, principalement. Isvann, quand il est nécessaire de revenir sur les terres familiales.
Occupation : Lieutenant de l'Arc d'Argent. Héritier mal aimé des Madsen.
Statut social : Héritier mal aimé de la glorieuse lignée hivernale des Madsen, notoirement en froid avec son Seigneur de père, militaire de carrière et Lieutenant d'Elysium ne devant cet honneur qu'à son travail, et non à son nom ou à l'arbitraire d'un.e seul.e.
Statut civil : Célibataire, ayant honoré des fiançailles imposées et avortées par le Fléau, libération appréciée, en dépit de la mort charriée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel, jusqu'à preuve du contraire. Pour le moment, seules des femmes ont su l'émouvoir.
Âme sœur : Azalée Valois, bien qu'il l'ignore encore.
Allégeance : L'Hiver, sa Cour qu'il aime, en dépit d'elle-même parfois. Et le Concordat, à qui il doit la loyauté attendue d'un Lieutenant d'Elysium.
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« J’ignorais que les Ajah avaient des membres au sein de la milice d’Elysium. »

Le commentaire, une fois qu’ils étaient sortis de la pièce et en cheminant, avait été émis sur le ton de la conversation. Pour autant, il pointait une interrogation réelle, quoique sous-jacente. Le Madsen n’avait jamais été confronté à une telle situation. Ponctuellement, au cours de sa formation, puis de sa carrière militaire, il avait été en contact avec des membres de l’Ajah Rouge, notamment lors de ses entraînements communs avec les automnaux, sur leurs terres. Plus rarement dans sa jeunesse, en tant que fils de Seigneur, puis plus tard ici à Elysium, comme Lieutenant, il avait fait face aux membres de l’Ajah Grise, afin de leur confier les criminels arrêtés. Très rarement, il avait eu affaire aux fidèles de l’Ajah Blanche, pour empêcher qu’un criminel particulièrement dangereux n’utilise ses pouvoirs. Mais cela demeurait des collaborations ponctuelles : le culte de la Mère avait sa propre hiérarchie, ses propres règles, et finalement ses propres lois. Quand bien même Elysium était un endroit réputé neutre, la chaîne de commandement de la milice demeurait en dehors des mains du clergé – ou du moins, il était admis que ses membres n’étaient pas issus du clergé. Un instant, il songea à Azalée Valois et son passé dans l’Ajah Bleue. Était-ce la même sorte de mission d’infiltration ? Était-il réellement mentaliste, cet homme ? La méfiance s’empara du Madsen. Qu’il réprima. Il n’était pas là pour cela. Ni pour commenter la situation politique et sociale, mais cela faisait passer le temps de marche. Et l’indécrottable optimiste, doux et positif qui dominait sa personnalité, refit surface tandis qu’il répondait :

« Pas tous. Sinon, nos affectations pour le Bal de Régence auraient été différentes auprès du Commandant, non ? »

Ce n’était pas un secret : Aedan et Luz avaient été désignés dès le début de la Saison Sociale pour être sur la Grand Place lors de l’événement qui couronnerait la fin de cet été. Et, à moins qu’il ne se trompe, la Monteserre n’avait pas fait valoir son rang, tout comme lui, pour s’y soustraire et rejoindre les siens lors des festivités à venir. D’une voix songeuse, le Madsen ajouta, presque plus pour lui-même :

« Les nobles ne sont ni pires ni meilleurs que les autres. Et le peuple est exactement pareil. Beaucoup sont de braves gens …

Et il en est qui sont de réels salauds. »


Malgré tout son amour pour les petites gens, sincère, il était le premier à admettre que ses années à Elysium lui avait fait voir une face peu reluisante de la nature fae. Ou illyrienne. Ou hybride. Le crime n’avait pas de race, ou de genre. Des cadavres, il en avait vu bien trop, uniquement motivés par l’appât du gain. A l’inverse, en dépit de l’image que lui renvoyait Ivar Madsen, il savait que d’autres aristocrates étaient animés des meilleures intentions, comme son ami Fenrys Helvar par exemple. Et lui … lui essayait juste de faire de son mieux. Cela devait bien compter pour quelque chose ? Ses sourcils se froncèrent néanmoins en entendant des nouvelles de la Cité des Braises. Parce que l’idée que des entrepôts d’armes aient pu être investis ne lui disait rien qui vaille. Rien du tout.

« Vous avez une piste sur ces vols ? C’est … inquiétant. »

Pour ne pas dire autre chose. En premier lieu, et très prosaïquement, pour eux : la milice ne pouvait pas être partout, et si des gangs criminels avaient trouvé des armes de bonne facture … Les dents du Madsen grincèrent. Il ne s’était pas rendu compte qu’il les avait serrées sans s’en rendre compte. S’il devait résumer la situation de la capitale : un chaudron brûlant. Et ce n’était pas dans la bien nommée Cité des Braises qu’il risquait de faire diminuer la température. Encore moins en entendant la description de « Poing Brûlant. » Enregistrant les informations, le Madsen questionna :

« Je suppose qu’il vous sert d’indic’ ? »

Pragmatique. Même si ce genre d’arrangements avait tendance à lui répugner, Aedan savait depuis longtemps que parfois, nécessité faisait loi. A titre personnel, il s’était toujours efforcé de trouver les siens parmi les moins … véreux de la population criminelle, ou en tout cas, parmi celles et ceux qui en souffraient autant qu’ils étaient forcés d’y participer. Les maquereaux et maquerelles avaient tendance à sous-estimer le pouvoir d’une promesse d’un logement et d’un petit travail, loin d’ici – et d’une bourse bien remplie pour limiter les passes, notamment les plus dangereuses au vu des demandes « exotiques » des clients.
Les deux Lieutenants entrèrent dans le bouge, leur allure tranchant avec la faune locale – celle d’Aedan encore plus, Tyr ne passant pas inaperçu, de même que son physique typiquement hivernal. Poing Brûlant les regarda arriver d’un œil torve, qui se plissa en reconnaissant Luz. Le verre d’hydromel fut sorti avec une rapidité déconcertante. Aedan observa le sien, sans y toucher. L’œil froid de l’hivernal se posa sur les mains du tenancier, et il se dit que les fameuses autorisations ne devaient pas toutes être présentes. Pour ponctuer les dires de l’automnale, Tyr émit un grognement peu amène, et le Madsen sentit le regard du dénommé Torres se poser sur l’immense chien-loup – ainsi que celui des très rares piliers de bar et gibiers de potence présents. Tout en contraste avec l’attitude faussement amicale et joyeuse de la Monteserre, le Lieutenant de l’Arc d’Argent avait une attitude figée, rigide, et ses yeux, de glace, toisaient le barman sans la moindre chaleur. Sa main se posa sur le comptoir, et il tapota le bois un peu vermoulu.

*J’attends*, disaient les doigts au rythme monotone, et un rien dérangeant. Les yeux de l’ancien soldat se posèrent sur le Lieutenant, puis sur l’autre Lieutenant, puis sur l’Harkrone, et enfin sur la main du Madsen. Et il grommela :

« Ça pourrait. »

Le tapotement s’arrêta un instant.

« J’apprécierai que ce soit le cas. »

La voix était neutre, mais le regard était tout aussi froid.

« Ou je vous demande immédiatement votre autorisation d’import d’alcools sous embargo de l’Eté, et je fouille l’ensemble de votre cave, et vos registres de comptes.

A titre strictement informatif, la falsification des comptes est passible d’un aller-simple pour la Tour du Pendule.

A titre strictement informatif, évidemment. »


Parfois, connaître sur le bout des doigts l’ensemble de la législation d’Elysium, même la plus rébarbative, avait ses avantages. Poing Brûlant n’eut pas l’air enchanté par cette révélation, loin s’en fallait. Il accéléra son mouvement nerveux autour de la choppe qu’il nettoyait, et qui était à présent l’objet le plus rutilant de l’estaminet.

« Vot’ gars … il m’a loué une chambre. J’crois qu’il rencontrait des clients, mais pour quoi …

L’était mignon, et y en a qui aiment bien, alors pour c’que j’en sais hein … »


Torres se fendit d’un sourire suggestif auquel il manquait deux dents. Imperturbable, Aedan demanda :

« Vous les connaissez, ces clients ? La chambre a été relouée depuis ? »

Torres hocha la tête, puis la secoua de droite à gauche pour, cette fois, une réponse négative.

« Les noms. Et la clé. »

Luz Monteserre
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À la remarque d’Aedan, Luz rétorque, « Il me suit depuis que je suis en poste à Mercadal. Il devait, à la base, aider aux interrogatoires des prisonniers de l’Automne. Il répondait aux directives de Cesare, mais suite à une attaque à mon encontre, il a plutôt préféré qu’il soit affecté à ma protection. Je venais d’être nommée Capitaine de la Milice de Mercadal, alors j’ai jugé utile qu’au-delà de me servir de garde du corps, il m’aide dans mes enquêtes. Lorsque je suis partie pour Elysium, il m’a suivi. Il est d’une redoutable efficacité, alors au fil du temps, j’ai fini par le considérer comme mon second. Mais ce rôle au sein de la Milice n’a rien d’officiel, c’est seulement un arrangement entre nous. Histoire de ne pas gâcher son potentiel et ses compétences particulières. Lorsque Cesare a besoin de lui, il retourne ponctuellement à Arvandor ou ailleurs, mais la majeure partie du temps, il est avec moi. » Elle se décide à s’expliquer. À se confier. Ne dessinant que le sommet de l’iceberg, quand au fond, les liens qui les unissent sont bien plus complexes que ce qu’elle suggère. Mais c’est la version officielle qu’elle donne à qui s’y intéresse, et c’est largement suffisant comme ça. Le Stenström est devenu un élément important dans son unité, tant au niveau des interrogatoires souvent musclés que de son esprit des plus avisés –quand il daigne bien lui répondre, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas–. Une ombre dans son dos dont elle ne saurait à présent se passer. Ou qui, le cas échéant, viendrait à cruellement lui manquer.

Alors qu’ils marchaient, la conversation dévia pour aborder la noblesse, et plus globalement la situation politique d’Evanor. Un regard entendu qu’elle décoche au Madsen face à sa première réplique. En effet. Elle en déduit que comme elle, il n’a pas contesté leurs affectations pour le Bal des Marées. Un choix qui ne la surprend pas le moins du monde, la Monteserre ayant appris, depuis le temps, qu’ils partageaient bon nombre de similitudes –ou en tout cas au moins concernant leurs avis sur la noblesse–. Son discours quant au fait que les nobles et le peuple sont exactement pareils lui tire un léger rire amusé. « Je ne vous connaissais pas aussi philosophique, se contente-t-elle de rétorquer, continuant de l’observer à la dérobée. » Non pas qu’elle ne soit pas d’accord avec lui, mais disons… Qu’il affirme là une évidence. Quoi que la Monteserre semble plus pessimiste que lui quant à sa vision de la noblesse, car pour elle, aucun ne soit réellement bon à sauver. Et il en est de même pour tous les autres, même ceux d’en bas. C’est toute la population dans son ensemble qui est pourrie jusqu’à l’os. Mais Luz préfère ne rien rétorquer, et garder pour elle ses sombres pensées, ne voulant pas miner le moral des troupes qui, de toute façon, y arrive très bien toutes seules à l’énoncé de l’affaire Cagliesi. « Je n’en sais rien, je ne suis pas en charge de l’enquête. Elle a été assignée à Arvandor. Parce qu’en effet le sujet est jugé sérieux, et que, de toute façon, Luz a d’autres chats à fouetter. Les menaces ne cessent de croitre, surtout en ces temps troubles. » La voilà qui à son tour se veut philosophique.

Ils n’auront pas le temps d’aller plus loin dans leurs raisonnements que les voilà qui arrivent à destination. L’énoncé autour de Poing Brûlant, puis la réflexion d’Aedan, suffisant à lui redonner le sourire. Elle acquiesce la tête face à sa réflexion, « Entre autres choses, oui. » Là encore, Luz ne rentre pas plus dans les détails. Le laissant imaginer tout ce qui peut bien lui passer par la tête. En réalité, elle sous-entend surtout que Torres lui fournit en douce quelques bonnes bouteilles de contrebande de temps en temps, et qu’il accepte de la laisser combattre dans ses arènes quand elle a besoin de se défouler et de casser quelques nez.

Ils pénètrent dans la taverne, et Luz prend place. Se pose et s’impose. Si toute son attitude rayonne et pétille d’un feu aussi chaleureux qu’incandescent, le fait est que le Lieutenant à ses côtés, quant à lui, est aussi froid et distant que la glace. Un comportement qui ne peut que lui rappeler celui du Stenström, ce simple constat lui tirant un sourire mi-amusé, mi-attendri. Elle a d’ailleurs bien du mal à s’empêcher de rire quand Aedan aborde le sujet barbant de la législation d’Elysium, avalant d’une traite le verre d’hydromel que Torres vient de lui servir pour ensuite poser ses coudes sur la table et joindre ses mains qu’elle entrelace et sur lesquelles elle laisse reposer son menton. Elle observe la scène, feintant d’être captivée, tout en alternant son regard entre le patron et le Lieutenant. Un bras de fer s’opère, et l’Automnal semble particulièrement mal en point. Il ne met, d’ailleurs, pas longtemps à plier et à capituler, lâchant des informations croustillantes. « Montre-nous ton registre, ordonne-t-elle alors lorsqu’Aedan demande des noms. » Et lorsque Torres s’exécute et qu’il leur tend le carnet ouvert à la bonne page, Luz n’y jette qu’un coup d’œil rapide, avant de finalement le refermer d’un coup sec et de l’embarquer sous le bras. Le patron a à peine le temps d’ouvrir la peine pour rétorquer qu’elle tranche, « Pas d’panique, je te le rendrai à la fin de l’enquête. » Autrement dit, potentiellement dans une éternité si c’est ce qu’elle décide. Sans lui laisser l’opportunité de négocier outre mesure, elle saute de son tabouret pour se remettre sur pieds, laissant au Madsen le soin de prendre la clé que Torres est allé leur chercher. « À l'étage, troisième porte sur la droite. » La voix se veut murmure, la patron parlant avec la mâchoire serrée. Il n’est clairement pas emballé par la tournure des événements, mais a-t-il seulement le choix ?

« Après vous, qu’elle minaude en le laissant passer devant. Alors qu’ils passent devant une bougie allumée, Luz se saisit de la flamme pour la faire grossir jusqu’à former une boule incandescente qu’elle fait léviter au-dessus de sa paume dépliée. Juste au cas où, se permet-elle de préciser avec un haussement d’épaules. » Car quitte à aller à la rencontre de potentiels dangers, autant qu’ils n’y aillent pas les mains vides. Ils montent les escaliers et longent le couloir, jusqu’à arriver devant cette fameuse porte. Ils n’ont pas besoin d’ouvrir la porte pour reconnaitre l’odeur qui s’en dégage. De la putréfaction. Même Tyr émet un jappement. À moins que ce ne soit un grognement ? « Hm– se contente-t-elle de dire, alors qu’Aedan déverrouille la porte et qu’il l’ouvre. » L’odeur est décuplée, et pourrait tirer des hauts le cœur à quiconque n’est pas habitué. Mais ce n’est pas leur cas. Ou en tout cas, pas celui de Luz, qui pénètre dans la pièce sans sourciller. À la vue des deux cadavres qui siègent dans la chambre, elle lâche un « Voilà qui est fâcheux. » tout en éteignant la boule de feu en refermant d’un mouvement sec son poing. Parce qu’ils arrivent visiblement trop tard, et le danger s’est évaporé.  
Aedan Madsen
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Occupation : Lieutenant de l'Arc d'Argent. Héritier mal aimé des Madsen.
Statut social : Héritier mal aimé de la glorieuse lignée hivernale des Madsen, notoirement en froid avec son Seigneur de père, militaire de carrière et Lieutenant d'Elysium ne devant cet honneur qu'à son travail, et non à son nom ou à l'arbitraire d'un.e seul.e.
Statut civil : Célibataire, ayant honoré des fiançailles imposées et avortées par le Fléau, libération appréciée, en dépit de la mort charriée.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel, jusqu'à preuve du contraire. Pour le moment, seules des femmes ont su l'émouvoir.
Âme sœur : Azalée Valois, bien qu'il l'ignore encore.
Allégeance : L'Hiver, sa Cour qu'il aime, en dépit d'elle-même parfois. Et le Concordat, à qui il doit la loyauté attendue d'un Lieutenant d'Elysium.
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Aedan sentit ses sourcils se hausser malgré lui en entendant Luz s’expliquer de manière aussi prolixe sur le mentaliste. Un bref instant, le Madsen jaugea la Monteserre, puis il ravala sa réplique, gardant pour lui son interrogation, qui n’avait pas réellement sa place dans leur échange. Après tout, des amitiés étonnantes pouvaient se former – ou autre – et si cela ne dérangeait ni son Suprême de frère, ni le Commandant des forces militaires d’Elysium, qui était-il pour en juger ? Certes, son caractère ordonné répugnait à l’idée que les miliciens soient mélangés avec des étrangers à leur service. Chacun avait sa place, après tout. Plus simplement : lui ne l’aurait pas permis. Cependant, il n’était pas en position de décideur, et si le mentaliste avait été jugé fiable … Il espérait simplement que l’hivernal avait conservé l’honneur de ses terres natales. Aussi finit-il par hocher la tête et il ajouta simplement :

« Si sa position a la bénédiction d’un Suprême et que notre Commandant n’y trouve rien à redire … C’est qu’il doit être à sa place à vos côtés. »

Leurs pas résonnaient sur les pavés, et il ne put s’empêcher d’ajouter, un gentil sourire aux lèvres :

« En tout cas, c’étaient beaucoup de compliments pour une seule personne, venant de votre bouche, chère collègue. Je ne suis pas habitué. »

Un rien taquin, et parfois philosophe, oui, sous la couche de glace d’ordre et de rigueur militaire. Le Madsen ne s’était jamais pensé comme un rieur, ou comme un grand penseur. Il l’avouait volontiers : il n’avait pas les mêmes capacités intellectuelles que son jumeau, et n’éprouvait pas de honte à cet égard. Encore une fois, chacun avait hérité de certains talents, et c’était à lui de cultiver les dons qui étaient les siens, et de compenser ses faiblesses. Il avait d’autres qualités, qui paradoxalement, finissaient par atténuer ses défauts. Son caractère méticuleux et rigide en faisait un brillant logisticien, et son attention aux détails un homme capable d’être, à ses heures perdues, une oreille attentive aux malheurs des autres … ou un frère d’armes avec lequel plaisanter sur un coup de cœur inavoué, ou une bêtise de caserne comme il y en avait tant. Cela ne l’empêchait pas de penser, avec cette façon simple de voir le monde, pétrie de valeurs un peu datées, mais qui lui tenaient à cœur, parce qu’elles avaient cette capacité à éclairer les choses. A faire prendre de la distance, aussi. Et, par petites touches, à complexifier cette vision en apparence simpliste, qui ne l’était plus tout à fait. Parce que, pour Aedan, Evanor était une infinité de nuances de gris. Et ces gris se teintaient des actions de chacun, qui étaient noires ou blanches, car, à un moment, tous étaient confrontés à des choix, et chacun les prenait en conscience. Les pressions extérieures existaient, mais c’était peut-être là que résidait le courage, justement, et la lâcheté. Ce n’était pas évident, il le reconnaissait volontiers. D’où ses nuances, au milieu d’actes qui, eux, ne l’étaient pas. Cela, au moins, avait le mérite d’amener un peu de clarté, dans ce bourbier au sein duquel il avait parfois l’impression de s’enfoncer, comme présentement, tandis qu’il acquiesçait à nouveau.

« Je le constate. J’espère que la Mère sera suffisamment miséricordieuse pour éviter de nouveaux morts.

Evanor a besoin de panser ses plaies. »


Y croyait-il ? Il le fallait. Le Fléau, l’attentat de Beltane, l’attaque de Velaris … Tout cela pesait dans son esprit, comme dans celui de chaque milicien. Parce que c’étaient eux, qui composaient les forces de sécurité, qui étaient toujours en première ligne de tels événements, petites mains vite oubliées, sacrifiées, qui donnaient leur temps, et parfois leurs vies, afin que les autres puissent continuer à vivre la leur. Sans doute était-ce pour cela qu’il prenait personnellement en main certaines enquêtes, ces derniers temps : pour montrer l’exemple, et avoir aussi la sensation de faire quelque chose d’utile. Même un tout petit peu.

Certes, menacer un ancien mercenaire dans un bouge miteux n’était pas, a priori, son action la plus reluisante, mais elle portait au moins ses fruits. Poing Brûlant finit par se mettre à table, et obéit à la Lieutenante de son quartier en lui donnant son registre. Lorgnant par-dessus son épaule, Aedan reconnut le nom qu’il cherchait. Sa main se tendit, ses doigts s’agitant d’un coup sec pour réclamer la clé. Qui fut lâchée dans sa paume avec empressement, comme si le propriétaire cherchait à se débarrasser de l’objet qui lui avait amené ces deux gêneurs en puissance … et desdits gêneurs par la même occasion. S’engouffrant dans le couloir menant aux chambres, il observa Luz user de sa magie … et manqua sourire, parce qu’il avait discrètement sorti la fiole emplie d’eau qu’il portait toujours à sa ceinture et avait humecté la pointe de son épée, usant de sa propre magie pour la transformer en acide mortel. La montrant, il renchérit :

« Juste au cas où, en effet. Parce que le nom est le bon. »

L’odeur qui s’infiltrait depuis le bas de la porte le fit ralentir, néanmoins. Impossible de s’y tromper, et le flair du pisteur expert qu’était Tyr le confirma aisément, puisque l’animal gronda à ses pieds. D’un mouvement vif, Aedan introduisit la clé, et son pied fit le reste, ouvrant grand la porte … qui leur permit de contempler deux cadavres. Fâcheux, certes. Le Lieutenant rengaina son arme, avant de s’accroupir face aux deux macchabées. Les retournant, il put contempler leur visage : traits diurnes. A n’en pas douter, il avait trouvé son faussaire. L’un était engoncé dans une armure en cuir de bonne facture, et sa lame gisait brisée à son côté. La plaie qui trouait son torse indiquait qu’une main entraînée l’avait tué, aux termes d’un duel, probablement – surtout s’il en jugeait par l’aspect plus que désordonné de la pièce : meubles renversés, éventrés, brisés, et la fenêtre dont le verre gisait en morceaux multiples par terre. Quant à l’autre homme, ses vêtements, de bonne facture, indiquaient davantage un civil, même si une dague avait apparemment glissé de sa main roidie par la mort et lui tenait compagnie au sol. Une plaie similaire à celle de son comparse traversait son cou : net et précis, et au vu du diamètre limité …

« Usage d’une rapière, je dirais. Par quelqu’un qui savait s’en servir. Belle main. »

Laissant Luz fouiller la pièce, Aedan s’attela à ouvrir les vêtements des deux morts, cherchant des indices pour confirmer leur identité. Mais à la place, sa main se referma sur autre chose. Se mordant la lèvre inférieure face à la contrariété, il grommela :

« On est peut-être arrivé trop tard pour conclure proprement mon enquête … mais on va pouvoir en ouvrir une autre. »

Avant de se redresser et de tendre à sa collègue ce qu’il avait dans la main : des brouillons de faux-papiers. Dont il avait reconnu au moins un nom : Esteban Cardèz, un milicien de la Cité des Braises. Sous les ordres de Luz, donc.
Luz Monteserre
Grand·e Fae de l'Automne
Luz Monteserre
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Contents : [TW] violence, torture, mort.
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Pronom : [ELLE]
Âge : [74 ANS] la beauté gardée intacte, pour l'heure épargnée par le temps qui la dispense d'user de la fontaine pour maintenir l'illusion.
Race : [GRANDE FAE] aux oreilles pointues et à la grâce innée.
Cour : [AUTOMNE] pur produit de Mercadal, et ce jusqu'au bout des ongles.
Résidence : [ELYSIUM] là où elle s'épanouit, bien qu'il lui arrive encore d'avoir le mal du pays.
Occupation : [LIEUTENANT] en charge de la cité des braises, qu'elle gère d'une main de maître.
Statut social : [NOBLE] sœur du Suprême de l'Automne, condamnée à en subir tant les privilèges que les responsabilités.
Statut civil : [EN COUPLE] et c'est compliqué. enlisée dans une relation gardée secrète car interdite par le Crépuscule.
Orientation sexuelle : [HÉTÉROSEXUELLE] uniquement attirée par les corps virils qui ont l'audace d'essayer de lui résister.
Âme sœur : [AGHNAR] se déchirant le jour pour mieux se désirer la nuit.
Allégeance : [MONTESERRE] pour toujours et à jamais. malgré les hauts et les bas.
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Carnet de bord
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tw: Ø | @Aedan Madsen | juillet 838


Beaucoup de compliments pour une seule personne. Luz ne se laisse pas démonter par la remarque, et préfère en sourire avec amusement. En a-t-elle trop dit ? Elle se ressasse ses paroles, un bref instant, avant de conclure quant au fait qu’elle n’a fait qu’énoncer une vérité que beaucoup sauraient plagier. Le Stenström est ce qu’il est, aussi froid et silencieux que l’Hiver, avare quant à ses sentiments profonds, et donc terriblement agaçant. Mais il est aussi efficace, et ça, Luz sait le reconnaitre. Son orgueil la pousse à toujours donner le meilleur d’elle-même, et à se savoir au-dessus de bon nombre d’hommes et de femmes qu’elle côtoie au quotidien. Mais elle n’est pas avare de compliments face à des homologues, ou quand ses soldats réalisent quelques prouesses. Luz sait se montrer juste et honnête. Que le Stenström fasse partie du haut du panier, en soit, n’est pas si anormal, sinon comment aurait-il pu passer du statut de simple garde du corps crépusculaire à second ? Enfin, ça c’est ce qu’elle se dit. Mais si ça suffit à mettre la puce à l’oreille d’Aedan, alors c'est que peut-être, son attitude et ses paroles ont trahi quelque chose.

Dans tous les cas, elle ne renchérit pas, accueillant le changement de sujet avec un certain soulagement. Luz n’a jamais été très à l’aise quand il s’agissait d’exposer ses sentiments, surtout avec ceux qui ne sont pas directement concernés et qu’elle ne sait pas ce qu’ils pourraient en penser. Luz préfère garder secret sa vie privée, et ne pas chercher à la mêlée à sa vie professionnelle. C’est bien pour ça qu’elle ne connait pas très bien Aedan, si ce n’est ses faits d’armes et sa manière de gérer l’Arc d’Argent. Elle ne sait pas s’il est en couple, s’il s’intéresse à quelqu’un en particulier, ou même qui peut bien constituer son cercle d’amis, car après tout, cela ne la regarde pas –et ça ne l’intéresse pas non plus–. Pour le coup, Luz a toujours prôné le côté professionnel, et à mesure qu’ils avancent dans l’enquête et qu’ils se retrouvent à l’étage de la taverne, le sérieux de l’instant prône sur tout le reste, lui faisant oublier les sujets de conversations subsidiaires.

Deux cadavres. Voilà ce qu’ils découvrent en ouvrant la porte. Deux Diurnes. Dont, probablement un des deux, est celui qu’Aedan recherchait. Mais l’autre, alors ? Luz le laisse observer les corps, se concentrant sur la pièce. C’est saccagé, et ça a dû faire un sacré remue-ménage. « Difficile de penser que personne n’ait rien entendu… » La fenêtre est brisée, et les débris majoritairement à l’extérieur. Donc on peut en déduire qu’il est arrivé probablement par la porte, mais ressorti par la fenêtre. Peut-être qu’à cause du fait qu’il y ait eu du bruit, il ait pu craindre d’être surpris et arrêté… Une manière de prendre la fuite sans être reconnu. Peut-être qu’il sera intéressant de retourner voir leur ami pour lui poser quelques questions supplémentaires. « Vous savez qui est l’autre ? demande-t-elle en faisant un signe avec son menton en direction de l’autre corps. » Un ami ? Un client ? Un garde du corps ? Son armure semble à première vue de bonne facture, tout comme l’arme qu’il détenait. Mais bref. Luz se focalise sur le mobilier renversé, cherchant à remettre un peu d’ordre dans les décombres pour tenter de trouver quelques indices. Son œil est aussitôt attiré sur une plume Illyrienne, déposée sur l’oreiller du lit. « Visiblement, notre assassin est Illyrien. Et il voulait qu’on le sache. » Car la plume est bien trop laissée en évidence pour ne pas que ce soit intentionnel. Surtout qu’il n’y en a qu’une.

Les premières fouilles des lieux ne donnent rien, contrairement à Aedan dont la voix retentit. Fronçant les sourcils, Luz se redresse pour observer la liasse de papiers détenue par le Lieutenant. Elle s’approche de lui pour s’en saisir, ses yeux analysant tous les noms. « Certains sont des soldats de la cité des Braises. Celui-là, Elle tapote son nom, est un soldat du Jardin des Arts. Et lui de la cité des Etoiles. On dirait que ce sont tous des soldats d’Elysium, non ? » Luz détourne son regard des papiers pour ancrer ses orbes dans celles d’Aedan. Que viennent-ils de découvrir ? « Dans quoi votre gars s’était fourré… ? » Murmure qui ne demande aucune réponse, car ils n’en possèdent bien évidemment pas. Mais qui ont le don d’intriguer la Monteserre, et tout autant de l’inquiéter.

Redonnant les papiers au Madsen, Luz se dirige vers la fenêtre, d'où elle se penche pour observer la rue. Ils ne sont pas du côté le plus animé, d'où le fait que l'assassin aurait pu disparaitre sans trop alarmer. Elle remarque la silhouette d'un gamin assis sur une caisse en contrebas et le siffle. « Hé gamin ! L'enfant sursaute et la cherche un instant du regard, avant de la remarquer et de focaliser son attention sur elle, Cinq aeskells si tu vas m'chercher des gardes, et fissa ! » Une fois le gamin partit à grandes enjambées dans une ruelle adjacente, Luz revient dans la pièce. Ses soldats ne devraient pas mettre trop longtemps avant d'arriver pour sécuriser les lieux et lancer une enquête plus approfondie.
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