(Commun) Arts Premiers

Dim 20 Oct 2024 - 18:01

Arts Premiers

Sujet Commun Premiers | Fin Octobre 838

Dans l’ombre de la nuit, le groupe avançait, silencieux. Hétéroclite, il y avait des divins, un stel et des adeptes. A l’arrière et au-devant du groupe, quelques champions, encadraient le tout. Mais peu était venu, par mesure de sécurité, par la volonté de rester discret. Les pas se faisaient léger, sur le sable fin de cette plage à l’ouest de la cour de l’automne. La lumière de la lune était masquée par les hautes falaises de roches sombres.

L’ambiance était studieuse, certains étaient impatients, d’autres redoutaient peut-être un peu ce qui les attends. Après tout, pénétrer dans un tombeau de l’une des premières fae était une chose incroyable, mais qui pouvait savoir ce que se trouvait à l'intérieur ? Qui savait quelle magie ancienne dormait encore tranquillement entre les murs sombres d’une caverne, patientant le jour ou quelqu’un viendra la bousculer ? Si la localisation ne faisait aucun doute, ce qu'ils trouveraient à l'intérieur restait un mystère.

Tout le monde savait quels étaient les objectifs de cette mission. La Divine Siena Monteserre avait retrouvé un vieux livre épais dans la bibliothèque de sa famille natale, les Vanserra. Cet ouvrage avait révélé aux membres du culte des premiers la localisation d’une ancienne tombe, celle que vous vous apprêtez à découvrir.

Dans la végétation, particulièrement florissante au pied de cette falaise, un camp a été installé. Sommaire, les feux ont été évités afin de rester discret. Les petites mains s’activaient pour organiser le tout, tandis que vous vous approchez de la paroi. Si certains ne semblait voir que des gribouillis marqués dans la pierre, d’autres ont pu discerner des anciennes runes, dont une : Algiz. Une rune de protection. Seriez-vous en mesure de la reconnaître, ou passerez vous sans la considérer elle, et ce langage des anciens ?

Quelques points:

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Dim 20 Oct 2024 - 22:43

Arts Premiers

@Culte des Premiers | Fin Octobre 838

Il est tendu. Le dos raide, la mine concentrée. À observer, fureter, la main jamais très loin de son épée qui siège à sa ceinture. Cailàn n’est pas à l’aise avec la mission, qu’il sait de première importance. Il connait les enjeux, tout comme il devine les risques. Et forcément, ça ne peut que lui laisser de sombres pressentiments et n’être que de mauvais augure pour la suite. Alors le Madsen ne veut laisser aucune place au hasard, tentant, tant bien que mal, de toujours maintenir un certain contrôle sur la situation. Tendre illusion quand on sait qu’il n’est qu’un pion dans l’échiquier, seulement bon à répondre aux ordres et à être un bras armé supplémentaire. Parce qu’il n’a rien de Divin, de Stel, ou encore de Champion. Il n’est qu’une paire de mains doté d’un esprit de réflexion. Assez compétent en matière de combat, d’attaque et de contre-attaque. Et aussi en matière de stratégie –quoi que majoritairement militaire–. En cas d’attaque, Cailàn saura réagir et guider les troupes. Mais sur le reste… Le Madsen ne se sent pas légitime pour imposer quoi que ce soit. Car après tout, il ne fait pas partie du Culte depuis très longtemps, et nombre de visages qui s’activent autour de lui restent des inconnus. S’ils se sont présentés sommairement au moment de partir en mission, et que certains noms comme Wintell ont forcément fait écho dans ses connaissances, le fait est que d’autres comme de la Peyrière ne lui disent rien.

Occupé, comme ses semblables, à observer les parois de ce qu’ils imaginent être dans la zone menant à l’entrée du tombeau, Cailàn dévie très vite son regard vers la végétation. Pour lui ce ne sont des ruines, que de la pierre, et donc dénuées d’intérêt. Ses sens restent focalisés vers le reste, soit la forêt qui les entoure, sur ses gardes. Parce que quand bien même les probabilités sont faibles, le fait est qu’il n’est pas exclu que le danger puisse venir de par-là.

résumé:

Mar 22 Oct 2024 - 13:16

Arts Premiers

@Culte des Premiers | Fin Octobre 838 | OUTFIT

Au pied de la falaise, Siena se sent si petite. Alors que ses confrères et consoeurs du Culte s'activent autour d'elle, elle n'a d'yeux que pour ce tombeau millénaire. Son ancêtre, Luz, est là, quelque part au coeur de la roche. Elle en est absolument certaine. Son corps lui envoie des signes qui ne trompent pas, semblable aux divinations qu'elle apercevait dans les flammes, qu'elle a compris bien plus tard, grâce à l'aide de Salazar, comme s'agissant d'appels de sa vraie Mère. La Mère des Premiers Faes, non pas de la Mère usurpatrice du Crépuscule qui lui a volé tant d'années de vie à travers la perdition. Luz, la première fae de l'Automne, est là. Quelque part. Ca ne lui fait aucun doute. Les palpitations de son coeur ne peuvent pas se tromper.

A moins qu'il ne s'agisse de la présence d'Eros. Cet homme dont la présence lui donne des vertiges et des coups de chaleur. Dont l'absence résonne cruellement en elle. Dont son corps réclame la présence de l'autre. C'est aussi déstabilisant qu'enivrant. Mais la Dame de l'Automne sait que cette mission repose avant tout sur ses recherches, alors elle fait de son mieux pour ne pas se laisser distraire. Elle retire la capuche et révèle son visage, aux longs cheveux coiffés d'une tresse qui tombe sur son épaule. Elle a emporté avec elle une sacoche de cuir qui est accrochée à sa taille. Elle contient notamment un des précieux livres de la bibliothèque des Vanserra, que Salazar l'a autorisée à emporter le temps de la mission. C'est son frère, d'ailleurs, qui couvre la raison de son absence vers Cesare, en prétextant un séjour important à Silivren. Le Seigneur a décidé de ne pas prendre part à la mission, et de laisser sa Divine soeur jumelle prendre les devants, pour qu'elle puisse prouver sa valeur au sein de leur culte.

Plantée devant ce mur impénétrable, elle laisse sa main courir le long de la roche, à la recherche d'Algiz. Mais rien ne lui apparaît; dans la pénombre, sous la clarté seule de la lune, il est difficile de découvrir une rune taillée là il y a des centaines d'années. « Est-ce que vous voyez quelque chose ? » souffle-t-elle de sa voix ronde et chaleureuse, le coeur battant à tout rompre, au bord de ses lèvres pleines. Elle s'adresse à ses acolytes, qui cherchent, comme elle, le même signe d'entrée au tombeau.

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Mer 23 Oct 2024 - 15:44

Arts Premiers

@Culte des Premiers — octobre 838

C’était le cœur lourd, mais le pied assuré que Gabrielle avait quitté Elysium. Ce voyage à l’Automne ne pouvait advenir à un moment aussi peu propice… La Capitale était en émoi, en effervescence, et ce, depuis la prise de pouvoir de la Cour du Crépuscule qui avait refermé sa prise sur le pouls battant d’Evanor. Elle avait laissé des instructions, elle avait ordonné que l’on se prépare au pire. Un mois était passé déjà. Le Crépuscule avait été laissé libre, mais la riposte des Suprêmes ne se ferait pas attendre éternellement… Et alors, Gabrielle ne pouvait imaginer ce qui pourrait arriver aux Elyséens, à elle-même et aux pauvres hères qui fréquentaient son hôtel des charités. Elle avait donc décidé qu’il était temps pour elle, encore temps avait-elle pensé… Avant qu’Elysium, peut-être, ne se referme pas sur elle jusqu’à des jours plus jouasses. La Mère pouvait être difficile. La Mère pouvait être Épreuve. Et il fallait que cette ère soit celle des tests et des difficultés.

Ils avaient cherché, de jour comme de nuit, en vain, jusqu’à présent. Un voyage qui devait être court. Une aventure qui se devait rapide. Gabrielle avait eu confiance en l’instinct de Siena. Le cœur d’une femme ne se trompait pas. Son esprit ne pouvait être embrumé. Son intuition parlait, et vibrait même. Quelque part, derrière cette roche imperméable, se tenait son ancêtre, sa première vie, sa première incarnation. La question de la Monteserre questionna Gabrielle. « Ce n’est peut-être pas avec nos yeux qu’il faut regarder… » Murmura Gabrielle, à elle-même, aux autres secondairement. Reculant d’un pas, la Première ferma les yeux. Elle était une des déités du Printemps. Elle était la Terre. Elle était faite de Roche et d’Argile. Elle était la Sève et l'Écorce. Répétant ce mantra sans prononcer un mot. Élevant ses doigts face à la falaise, elle sentit son être se connecter à la protection minérale. Concentrant son esprit, chantonnant pour donner un corps à sa récitation spirituelle, une secousse localisée débuta… Un frissonnement sur la roche, un hérissement rocheux, un tremblement précis. Toujours les yeux fermés, Gabrielle avança en direction du point qui l’attirait, posant sa main sur une partie de la paroi. « Ici. » Prononça-t-elle en réouvrant les yeux, stoppant les phénomènes surnaturels. « Algiz. » Susurra-t-elle. Une protection contre le Merzost. Un avertissement aussi. Pénétrer en ces lieux, sous réserve que la porte dissimulée ne s'ouvre, c'était renoncer à une partie de sa capacité défensive et offensive. C'était accepter de perdre pour gagner. C'était s'avancer humble ou ne pas s'avancer du tout. C'était désormais au Stel Meshia'h de jouer son rôle.

Résumé:

Ven 1 Nov 2024 - 21:39

Arts Premiers

@Culte des Premiers — En octobre 838

Dans un silence presque religieux, Eros scrutait les alentours avec une prudence acérée. Pour une fois, il n’était pas à la recherche de son idiote de soeur. La rouquine, qui était du voyage, lui donnais la migraine. Roulant intérieurement des yeux, Eros inspira, reportant son regard vers les parois qui pouvait indiquer l’entré. Cette mission était importante, il ne pouvait pas se laisser distraire. La présence de Siena non loin, enflammait son épiderme, celle d’Ulysse lui donnais le vertige, Eros frissonna, la nuit serait définitivement très longue. Avec chance, ils en ressortiraient victorieux.

Glissant une main dans ses cheveux, Eros c’était avancé contre la paroi, jetant un rapide regard à Cailàn, avant de reporté ses prunelles contre sa dame de l’automne, qui brillait tel un joyau précieux sous les reflets de la lune. L’intuition de Siena était remarquable. Cette fae le fascinait, le transcendais toujours davantage. Eros inspira, le regard dérivant a Gabrielle a qui il offrit un sourire satisfait. S’approchant à son tour. Le Glyphe était curieux. Pas un de ceux qu’il avait appris au sein du culte. Peut-être trop anciens pour s’être inscrit dans le temps et les archives des Meshia'h. Eros fronça les sourcils, s’approchant de plus prêt. Sans doute, était-il plus sage de tracé une rune de protection comme venait de le faire la divine. Levant la main, il glissa la main contre la parois, glissant ses doigts contre le rugueux du Glyphe.. s’arrêtant brusquement dans son mouvement.

Brulé à vif, Le stel recula brusquement. Chaque sens en alertes, le cœur battant sous l’effet de la douleur qui irradiait désormais dans ses terminaisons nerveuses. Ses prunelles s’illuminèrent de flammes alors qu’il observait sa paume rougie par la chaleur ardante qui venait tout juste de lui mordre la chair. La pierre venait de le brûler. Sa bouche s’étira dans un violent sourire alors que l’émerveillement glissait dans son regard «C’est une magie très ancienne» souffla-til d’une voix douce «Un sort doit protéger l’endroit…» et ceux qui l’avait posé ne voulais certainement pas qu’on le brise. Le défi brûla dans ses veines alors qu’il tournais son regard vers le petit groupe «Il vaudrait mieux usé d’Algiz, si vous n’avez pas d’amulette sur vous, tracé le sur votre poignet ou sur votre front» Ses prunelles trouvèrent de nouveau la paroi alors que milles questions s’imposaient à lui. «Algiz» souffla-t-il a son tour, invoquant le symbole de protection tout en traçant la rune contre sa chair.

Résumé:

Lun 4 Nov 2024 - 15:04

Arts Premiers

@Culte des Premiers | Fin Octobre 838

Le coeur de Cassandra bat à tout rompre, elle ne fait jamais ça d'habitude, sortir pour vivre une aventure. Eros a bien tenté de la laisser sur place, mais elle s'est battue pour venir avec les autres membre de la foi. Cassandra n'est qu'une simple adepte, elle n'a pas les connaissances de son frère non plus, ayant quelques remords et doutes au sujet de cette foi, mais ce soir, elle les laisse de côté pour faire les choses bien. Fouiller un tombeau pour tenter de croitre en puissance est une chance qui ne se représentera pas deux fois.

Le groupe hétéroclite devant elle est fascinant, elle garde sa capuche sombre sur ses longs cheveux roux - tressés et rangés pour éviter d'être trop facilement remarqués - mais observe les visages - impatients - des autres. Elle doit refléter le même air. Cassandra admire Gabrielle qui trouve la première une rune ancienne, loin des connaissances de la rousse. Son frère prend la parole et, religieusement, elle trace de la rune sur sa peau. « Algiz » Espérant éviter de se brûler les doigts ou de perdre ses facultés. Le danger démarre à pleine puissance, ils sont à peine arrivés que quelque chose se produit déjà. Et ils doivent faire vite.

L'excitation s'éloigne alors d'elle, comprenant enfin la dangerosité de ce qu'ils sont en train de faire. Et si elle n'a pas d'expérience militaire, elle n'est pas assez haut placé pour savoir quoi faire avec les runes non plus. Elle aurait dû les étudier avec plus d'attention ces dernières années, sa concentration s'est délitée depuis que Circé la chamboule dans sa vie. Elle regrette et se promet d'être utile aux autres ou au moins, de ne pas les mettre en danger, quel qu'il soit.

résumé:

Mar 5 Nov 2024 - 18:45

Arts Premiers

Sujet Commun Premiers | Fin Octobre 838

Ulysse n’avait pas eu envie d’être là. Il était pourtant venu, pour apporter son esprit critique et ses connaissances du monde au membre du culte. Et aussi parce qu’il n’avait pas eu le choix, vraiment, de participer. S’il était un poil curieux de ce que lui et son petit groupe pourrait trouver dans ce tombeau mystique, il n’en restait pas moins préoccupé. L’idée de s’engouffrer dans une caverne avec le peu de capacité magique et physique qu’il possédait lui foutait légèrement la trouille. Et puis, il avait autre chose en tête. Ses fiançailles avec Louve, ou plutôt Hortense, occupaient ses pensées. Il doutait encore un peu de ses choix, de ce que tout ce qui se passait allait conduire dans sa vie de tous les jours et dans son statut de noble. Ce dont il était certain, cependant, c’était d’obtenir les bonnes grâces des membres du culte. Faire sauter un mariage de convenance pour s’unir à son âme sœur faisait l’unanimité dans les rangs des premiers. Une force pour lui, pour la suite, à n’en point douter.

Tout cela était loin. En cette nuit noire, il était comme les membres de l’expédition, interdit devant une paroi de pierre. La divine Gabrielle avait réussi à trouver la rune, mais personne ne semblait en mesure de réellement comprendre ce qui se cachait derrière. Eros chercha plus d’information, et se brûla. Quelques mots manquèrent de s’échapper des lèvres d’Ulysse, mais la présence d’autres personnes autour d’eux lui garda de dire quelque chose. Eros leur suggéra à tous de tracer une rune de protection sur leur propre peau, ce qu’Ulysse ne manqua pas de faire. Il faisait confiance aux instincts du Stel et était assez mal à l’aise à l’idée d’entrer dans les entrailles de la terre pour ne pas mettre toutes les chances de son côté.

Résumé:

Maître du jeu :

La magie de Gabrielle vous a guidé jusqu’au Glyphe, gravé dans la pierre. Vous pensez peut-être deviner sa signification, mais les véritables enjeux de ce sort vous échappent encore. Une rune d’une telle ancienneté pourrait provoquer des conséquences terribles. Lesquelles ? Vous le découvrirez bientôt. La magie de la réincarnation de Terra fusionne avec la roche, éveillant même la montagne qui semble vibrer et frémir. Une porte taillée dans la pierre s’entrouvre avec difficulté. Les gonds grincent, et un souffle d’air froid et vicié vous accueille. Devant vous se tient un spectre rougeoyant, au visage délicat mais au regard impitoyable. Une chose est sûre : vous êtes au bon endroit. Ici repose la première fae, réincarnation de la déesse Luz. L’esprit traverse vos corps avant de se dissiper dans l’obscurité. Sa présence résonne comme un avertissement, subtil pour certains, mais clair pour d’autres.

Algiz. Une rune de protection, pour défendre le tombeau des intrus et des aventuriers. A peine vos pas foulent la poussière d’un couloir sombre qu’une étrange sensation vous envahit tous : votre magie a disparu. À l’intérieur de vous, un vide oppressant remplace vos pouvoirs. Seules Siena Monteserre et Gabrielle de la Peyrière conservent quelques bribes de magie divine. Les autres sont dépourvus de tout : plus de résistance, plus de maîtrise de l’environnement. Derrière vous, la lourde porte de pierre reste ouverte – il est encore temps de renoncer.

Vous avancez, courageux, vous arrivez bientôt dans une salle plus grande. Dans ce lieu, la magie s’éveille. Les flambeaux, éteints depuis des millénaires, s’embrasent d’un coup. Vous scrutez les alentours. Une salle ancienne, envahie de poussière, quelques ruines. Des tonneaux abandonnés, derniers vestiges d’un passage ancien, peut-être de quelques faes… des pirates ? Rien ici ne rappelle le tombeau sacré d’une divinité. Pourtant, vous êtes sûrs d’être au bon endroit. Au fond de la pièce, une nouvelle porte, taillée dans la pierre. Cette fois, un indice est visible de tous : gravé dans le granite, le visage de la déesse Luz entouré de flammes. Peut-être que la divine Monteserre devra offrir un peu d’elle-même pour atteindre ce qu’elle désire ?

Certains d’entre vous se rassemblent devant la porte, l’examinant avec attention, tandis que d’autres fouillent la salle, espérant y découvrir un indice – un livre ancien, d’autres glyphes, ou même un passage secret…

Quelques points:

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Jeu 7 Nov 2024 - 22:17

Arts Premiers

@Culte des Premiers | Fin Octobre 838

Les échanges de voix dans son dos le font se retourner. Cailàn vient rejoindre le petit groupe pour les écouter, restant quelque peu à l’écart. Car il n’est toujours pas certain d’y être à sa place. Mais soit, ce n’est pas à lui d’en juger, et maintenant qu’il est ici… Il est tout bonnement hors de question de faire demi-tour. Alors l’Hivernal assiste aux échanges d’idées, silencieux. Ne manquant pas, à l’instar de tous les autres, de tracer la rune de protection sous les conseils du Stel.

Une secousse dans la roche le fait se raidir, tandis qu’il braque ses mirettes vers les entrailles de la falaise qui semblent s’être ouvertes pour les laisser passer. Ou pour laisser s’échapper quelque chose ? Car Cailàn ne manque pas de ressentir, à défaut de réellement voir, le spectre rougeoyant qui s’échappe de la porte pour disparaitre aussitôt au contact des corps qu’il traverse, ne laissant bientôt plus qu’un frisson désagréable après son passage. Emotions négatives que l’Hivernal conserve pour lui, ne souhaitant pas faire part de ses doutes, et encore moins de ses craintes, face à cette assemblée de convaincus.

« J’y vais en premier. » Décision prise alors que l’accès à un couloir assombri s’est dégagé après la disparition du spectre. Son épée en main, dont il raffermit la poigne, Cailàn joue à la perfection le rôle qu’on lui a attribué : celui d’être un protecteur à défaut d’être un érudit. Une fois une torche allumée en sa possession dans son autre main, l’homme prend les devants et pénètre dans le couloir. Il remarque aussitôt la fraicheur du lieu, inédite pour celui qui en est d’ordinaire insensible. Perplexe, il finit par ralentir l’allure, puis par carrément s’arrêter. « La magie… C’est comme si elle m’avait quittée. C’est pareil pour vous ? » Parce que Cailàn ne ressent plus cette connexion qui le relie à la flasque d’eau à sa ceinture, et qu’il a l’impression d’avoir été amputé d’une part primordiale de son être. Ce sentiment d’oppression, majoré par le couloir étroit et obscur, le pousse à reprendre la marche, pour finir par arriver dans une grande salle.

Salle qui s’illumine, comme par magie, au moment où ils y pénètrent. Il remarque, en même temps que les autres, la silhouette gravée dans la porte, au fond de la salle, comme étant celle de Luz –ça au moins il l'a reconnue–, mais ne fait aucun commentaire à ce sujet car d'autres s'en rapprochent. Préférant profiter que tous se séparent pour faire le tour de la salle, après avoir posé son flambeau car devenu inutile dans cette pièce assez éclairée. Son attention est portée vers un squelette qui prend la poussière dans un coin, et qui tient un livre tout aussi poussiéreux et couvert de toiles d’araignées. Après s’être baissé, et avoir forcé pour s’en saisir, Cailàn souffle dessus pour en observer la couverture, avant de l’ouvrir pour y regarder les pages. Des symboles obscurs –et probablement anciens– sont omniprésents, associés à des dessins qu’il ne comprend pas après y avoir jeté un coup d’œil rapide. « J’ai peut-être trouvé quelque chose, qu’il clame, rejoignant le reste du groupe. » Il s’arrête au niveau d’Eros, se disant qu’en tant que Stel, il saurait peut-être déchiffrer le livre.

Livre qui, après de longues minutes à être étudié, échoue ensuite entre les mains de la Divine Monteserre. Cailàn, en attendant, est reparti fureter à droite à gauche, à la recherche d’autre chose, au cas où le livre se devait d’être en réalité décevant et inexploitable.

résumé:

Ven 8 Nov 2024 - 21:38

Arts Premiers

@Culte des Premiers | Fin Octobre 838 | OUTFIT

Les yeux de la Divine étincellent sous l'art de Gabrielle qui manie ses ressentis avec briot, révélant la rune tant recherchée. Elle contemple le sigle se révéler dans la roche, sous les doigts de la réincarnation de Terra. Eros, s'approchant, tente de l'effleurer mais se brûle, et la douleur éprouvée la fait sursauter. Siena s'approche pour s'assurer qu'il aille bien, et sous ses conseils, ses doigts s'accrochent à l'amulette qui pend à son cou. Cadeau de Salazar pour cette expédition, pour que je puisse te protéger, même lorsque je serai loin, avait-il dit.
Et lorsque la falaise toute entier se met à trembler, que ses secousses vibrent jusque sous leurs pieds, Siena se serre près du Printanier. « Que se passe-t-il ? » souffle-t-elle, sur la défensive. Instinctivement, sa main vient trouver celle d'Eros, la frôlant pour que sa chaleur la rassure. Découvrant la porte qui vient de s'ouvrir, les Premiers aperçoivent le spectre rougeoyant qui laisse la Monteserre bouche-bée. Un frisson remonte le long de sa colonne et l'ébranle de part en part, alors que ses yeux suivent le fantôme jusqu'à ce qu'il disparaisse parmi les ombres. Siena ne ressent aucune mauvaise onde, n'éprouve pas cette impression d'avertissement. Elle est subjuguée par ce qu'elle vit à l'idée que la Fae qu'elle incarne aujourd'hui se présente finalement à elle, ailleurs que dans les flammes brûlant dans son foyer.

Cailàn s'avance en premier dans le couloir ténébreux, avant d'être suivi par le petit groupe. Il y fait froid, dans cette vieille pierre, et Siena croise ses bras sur sa poitrine pour garder auprès d'elle un peu de chaleur. Lorsque l'hivernal demande ce qu'il en est de leur magie, la divine cherche à s'emparer de la flamme de la torche qu'il détient. Celle-ci grandit, lentement, mais avec beaucoup moins de ferveur qu'habituellement. « C'est étrange. Elle est toujours là, tout en étant bien moins puissante. » Elle lance un coup d'oeil à Eros, pour être certaine qu'il lui emboîte le pas, sans être trop loin. Ils n'ont aucune idée de ce qu'ils vont devoir affronter dans les entrailles de la terre, mais Siena est confiante en Luz. Elle les mènera au bon endroit, elle en est persuadée.

Dans la salle qui s'ouvre devant le petit groupe d'explorateurs, Siena se précipite vers la représentation de la Première Fae à même la roche. Son souffle chaud caresse la pierre en même temps que ses doigts qui retracent les détails taillés. Son âme semble quitter son corps, envoûtée, dévouée. Elle n'entend pas l'exclamation de Cailàn, comme projetée dans une dimension différente face à l'appel de son guide. Après de longues minutes de contemplation intense, elle peine à défaire son regard du visage figé de Luz lorsqu'Eros l'interpelle. Elle réintègre son corps et ses moyens, avant de se tourner vers son amant, battant des cils pour se réapproprier chacun de ses mouvements.
Siena s'empare du livre et après avoir fait de l'ordre dans ses idées, parvient à déchiffrer ce langage ancien. Elle remercie les yeux passées dans la bibliothèque de Silivren qui lui permettent de décrypter ceci; pour révéler le passage, il faudra prouver par le sang la lignée divine de Luz. Ses prunelles parcourant celles autour de son être, elle explique: « Je dois offrir un peu de mon sang à Luz. » Et alors, ses iris contemplatives retrouvent sa divinité. Confiant le livre à qui voudra bien le prendre, elle s'approche de la paroi « Qui est-ce qui a emporté une lame ? » clame-t-elle, tendant son bras à celui qui voudra écorcher sa paume pour faire offrande de son sang à la muraille.

Résumé:

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Sam 16 Nov 2024 - 12:01

Arts Premiers

@Culte des Premiers — octobre 838

Le Stel ne semble pas en réelle capacité de comprendre le glyphe. Pourtant, tout semble si clair. La porte est là. Quelque part. Soudainement, quelque chose semble tirer Gabrielle. Pas physiquement non, mais plutôt énergétiquement. Comme si quelqu’un était parvenu à trouver le bout de laine originel et s’apprêtait à dérouler la pelote. Sauf que la pelote, c’était elle. Son pouvoir entra en résonance avec la montagne qui se mit à frémir et à vibrer, dévoilant une porte antique aux gonds ouvragés. Une porte qui dans un fracas s’ouvrit laissant apparaître un spectre rougeoyant. Pour celles et ceux qui n’auraient pas compris la subtilité du message. Leur hôte de le confirmer. Entrer, c’est renoncer. Entrer, c’est prendre un risque. Celui, peut-être, de perdre la vie. Gabrielle, pourtant, n’est pas venue là pour repartir à la première difficulté, surtout, qu’elle n’est pas n’importe qui… Tout comme Siena d’ailleurs. Toutes deux sont des réincarnations. Toutes deux sont des descendants de celle qui gît quelque part en ces lieux. Aux yeux de Gabrielle, s’il y en avait qui devaient être inquiets, c’étaient bien leurs accompagnateurs. Eux qui, en bons serviteurs du Culte, se devaient, pourquoi pas, de donner leur vie pour les Déités. Pour la gloire, pour l’honneur, pour la fidélité et la postérité.

Un couloir obscur qui descendait en pente douce jusqu’à une vaste salle. Des lumières s’allumèrent seules, comme par enchantement. Une lumière incapable de réchauffer le cœur de Gabrielle. Un vide s’était installé. Un manque étrange sur lequel elle ne parvenait pas à mettre un mot. Soudainement, la voix du Madsen tonna comme une évidence. Plus de magie. Ou tout du moins, suffisamment diminuée pour qu’elle ne soit plus considérée comme une arme à elle seule… Il lui faudrait user d’autres qualités pour ressortir de ce lieu. Essayant dans son coin d’utiliser ses pouvoirs, Gabrielle ne put que se rendre à l’évidence, Siena disait vrai. Elle était toujours là, mais comme maintenue par un carcan, atrophié. Elle se retenue de faire un nouveau commentaire. Il ne fallait pas que quelqu’un panique. Ce n’était pas le moment. Tandis que Siena énonçait une évidence… Gabrielle buta dans quelque chose. Il fallait être diminué, s’affaiblir pour que Luz laisse le passage s’ouvrir. Il fallait faire preuve d’humilité et de foi. Une foi qui, en dépit de son air détaché, ne quittait pas Gabrielle. Cette foi, elle l’avait reçue à sa naissance, on l’avait alimentée avec du petit-bois, l’avait ravivé avec des brises légères et désormais, elle brûlait d’une force considérable. Se penchant vers la source du bruit, soufflant pour soulever la poussière. Gabrielle discerna dans la pénombre la forme d’une dague. Une arme ouvragée à la lame longue et courbée, et au manche orné de pierres précieuses, qui avaient perdu de leur superbe, mais qui étaient encore bien là. « Quoi de mieux qu’une dague rituelle ? » S'interrogea-t-elle, rhétoriquement. S’approchant de Siena, Gabrielle saisit sa main avec délicatesse, lui adressa un sourire avant d’entailler d’un geste sec et maîtrisé la paume de son amie. Son apprentissage rudimentaire de la médecine au sein de l’Hôtel lui servait ici. Ses yeux se dirigèrent vers la figure murale de Luz. Elle savait ce qui lui restait à faire.

Résumé: