[EVENT] La nuit des étoiles

La nuit des étoiles

tw: mort, sang - Outfit

Ils trinquent tous ensemble. Leurs verres se lèvent et tintent, signifiant cette belle année qui se clôt pour en célébrer une nouvelle, aux côtés de toutes ces personnes fabuleuses qui entourent l'illyrien. Le sourire aux lèvres, béat, il se laisse porter par la douceur du moment jusqu'à ce que les premières étoiles tracent des raies de lumière dans le ciel. Le regard des invités se dresse vers le firmament, les voix s'exclament. Milena est happée par le spectacle; ses mirettes découvrent cette beauté pour la première fois de leur vie, et cela n'a pas de prix pour l'oncle conquis.

Entre le bambin et sa coupe, Merrill n'a pas de main libre, ce qui n'empêche pas Myrra de trouver son bras qu'elle serre doucement. Les époux s'échangent un regard tendre et ils demeurent silencieux, obéissant au dicton célèbre disant qu'un voeu ne se réalisera que s'il est tenu secret. Le baron ne peut pourtant s'empêcher de murmurer; « Je sais que tu as souhaité de passer le restant de tes jours à mes côtés. » L'un de ses sourcils se dresse, malicieux, alors que Myrra garde un air mystérieux suspendu à ses lippes.

Le spectacle dans le ciel se poursuit, les jeunes mariés y retournent leur attention jusqu'à ce que la cité toute entière se rallume.

Les doigts de Myrra se crispent sur le bras de Merrill. Le temps pour lui de se tourner vers elle que son verre tombe et se brise. L'Odegaard ne peut soutenir sa compagne dans sa chute. Sous les regards inquiets de leur entourage, il confie Milena à sa mère avant de tomber à genoux, abandonnant sa coupe sur les dalles. « Myrra ? » Un instant, il songe à un malaise. Ou il pense naïvement qu'elle lui joue un tour, faisant mine de s'évanouir devant un spectacle aussi fabuleux.
Merrill prend sa femme entre ses bras. C'est lorsqu'il passe sa main dans son dos qu'il sent le liquide chaud et poisseux. Au fil des secondes, le coeur de Myrra faiblit et celui de Merrill s'emballe. Si seulement le battant d'une âme soeur pouvait compenser celui de sa moitié... Mais les secondes s'égrenant, le visage d'habitude chaud et bronzé blêmissant, il comprend.

Il a vu la mort suffisamment de fois pour comprendre ce qui était en train de se produire.

Et pour savoir qu'il n'y a rien à faire.

« MYRRA. » Un cri rauque et puissant, pour tous ceux qu'elle ne pourra plus jamais dire. Un appel à l'aide désespéré. Sa poigne ensanglantée encadre la mâchoire de l'Automnale pour diriger son regard vers lui. Ses prunelles fauves sont terrifiées. « Me laisse pas, me laisse pas... » Sombre litanie tandis que les paupières de la blessée papillonnent. « Ca va aller mon amour. » Il veut la rassurer, tout autant que lui. Lui promettre que tout ira bien. Seulement, à mesure que les iris de Myrra se font vitreuses, la flamme dans le coeur de Merrill tremble ostensiblement. Que s'est-il passé ? Au moment où il se sentait le plus vivant, le plus en paix avec lui-même, on vient lui arracher ce droit. Celui d'être heureux. Merrill ne comprend pas: la réalité lui échappe, tout cela n'est qu'un horrible cauchemars dont il va finir par se réveiller.
Si seulement.
« Mon voeu... La crique... » La crique de l'Eté dont elle lui avait tant parlé. Celle où, après des jours passés à vivre hors du temps, il lui avait demandé sa main, sur un coup de tête aussi impulsif que véritable. Les larmes montent dans ses yeux et dévalent ses joues sans crier gare. « Je t'y emmènerai. J'te le promets. » Myrra consent à ces mots d'un souffle. Son sang continue de se répandre sur le sol, ses forces l'abandonnent. Alors, elle pousse un long soupire, comme une délivrance. La soldate rend ses armes.

Merrill étreint son corps sans vie, enfouissant son visage dans son cou. Il hume son parfum si singulier entaché par l'odeur âcre du fer. Il murmure des doléances, des craintes, des suppliques, des mots d'amour. Des voeux irréalisables. Reviens. Je t'en prie. Je t'aime tellement. Mais plus rien ne fait réagir Myrra. Elle est partie. Les ailes de l'illyrien tombent de part et d'autres de leurs silhouettes, vaincues.

Son âme s'étiole, se brise.
Et dans son coeur, la flamme s'éteint.

Résumé:

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every other shadows watching
looking for the next unlucky heart

La nuit des étoiles

Réveillon de la Nouvelle Année 838

Le sourire de Dana s’agrandit quand elle aperçoit @Darya Ozerov qui met Milena dans les bras de @Merrill Odegaard. Elle n’avait pas pu les petites depuis plusieurs semaines malgré sa promesse à Darya de venir lui rendre visite rapidement, mais l’automne avait été tellement agité entre son travail et ses affaires pour la guilde, qu’elle n’avait pas eu l’occasion de se poser plus d’une journée. Levant une main, elle joue avec Milena quelques secondes avant de se tourner pour saluer les nouveaux venus. Dana accepte un verre de la part d’un serveur qui circule entre les convives. Son appréhension est derrière elle maintenant qu’elle est entourée et qu’elle voit Neven heureux de revoir ses amis. Ses yeux se lèvent faire le ciel et un sourire se dessine sur ses lèvres, ses pensées dérivent vers Aslan ; elle aurait aimé qu’il soit avec elle pour regarder la pluie d’étoiles. Le groupe s’esclaffe, rigole et les bruits la ramène à l’instant présent. Son regard tombe sur @Rosalie Valois à qui elle fait un petit signe de la main pour la saluer. Dana est surprise de voir la printanière à la Cour de la Nuit mais c’est une agréable rencontre et elle irait passer quelques minutes avec elle plus tard dans la soirée.

La Volyn aperçoit son amie d’enfance @Hestia Kozlov dans un coin de la salle, elle réussit à capter son regard et lui fait de grands signes pour qu’elle vienne les rejoindre. C’est à ce moment qu’elle sent le bras de Neven sur son épaule, qui répond avec joie au toast de Merrill ; Dana lève son verre, elle aussi en répétant avec un grand sourire : « A cette nouvelle année ! ». Pour un bel avenir et pour un meilleur monde dans lequel les deux petites qui se trouvaient parmi eux pourraient vivre en paix. Les premières étoiles commencent leur chemin dans le ciel et Dana se sent happée par la beauté du moment. Elle fait un vœu, observant ce spectacle comme si c’était la première fois qu’elle y assistait. Puis, soudain, le bruit d’un verre qui se brise sur le sol lui fait rouvrir les yeux et elle voit Myrra s’effondrer juste devant elle. Hébétée, Dana ne comprend pas immédiatement ce qu’il se passe, elle entend Merrill qui hurle le prénom de sa femme et d’un réflexe, son bras s’accroche à celui de @Neven Volyn. Ses yeux ne quittent pas le couple, alors que Myrra pousse son dernier souffle. Une première larme coule sur sa joue, puis plusieurs, lentement son cerveau fait le lien entre les cris de la foule autour d’elle et l’assassinat. Une attaque. Elle n’ose pas bouger, elle n’ose pas poser une main sur Merrill, Dana reste tétanisée par l’horreur de l’instant et ses yeux paniqués se lèvent vers ceux de son frère.

Résumé ::

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tell me that you want me — And I'll be yours completely, For better or for worse ;; @kodaline, astra

la nuit des étoiles

réveillon de la nouvelle année 838
outfit mood 1 | outfit mood 2

La soirée promet d'être mémorable, oui.

Mais pas de la façon attendue.

Tout a bien commencé, pourtant. Les retrouvailles se font dans la bonne humeur générale — tout leur petit groupe habituel est là, même Neven qui a daigné revenir d'Adriata pour l'occasion, Milena est ravie de se retrouver dans les bras de son oncle favori à qui elle babille de sa petite voix surexcitée tout en exhibant sa première dent à coups de grands sourires à tout le monde, et bon sang ce que ça fait du bien de se retrouver simplement pour passer un peu de bon temps et accueillir une nouvelle année. Darya ose espérer qu'elle sera plus calme que la précédente, sans se douter que c'est un voeu bien pieux qu'elle formule en cet instant.

Le champagne est distribué, le toast est porté, la discussion coule au gré des envies. L'hybride se contente d'absorber l'atmosphère pendant un long moment, appuyée contre le bras d'Ilya, la tête sur son épaule et un sourire un peu idiot aux lèvres, jusqu'à ce que le clou de la soirée ne commence.

Les lumières se tamisent, le silence se fait et les premières étoiles tombent sous les yeux émerveillés d'une assemblée qui n'a aucune idée du drame qui va se dérouler. Viktoria a les yeux comme des billes et les mains qui se tendent vers le ciel dans l'espoir d'attraper ces drôles de lumières, Milena en est tellement surprise qu'elle en est devenue silencieuse, et Darya se prend à souhaiter que toute cette petite famille autour d'elle, faite de bric et de broc et de personnes improbables mais toutes incroyablement importantes à ses yeux, soit la plus heureuse possible pour cette nouvelle année.

Puis il y a un bruit de verre brisé quelque part sur sa gauche. Les cheveux dans sa nuque se hérissent soudainement, elle se tourne, interloquée, vers Myrra — Myrra, au visage trop pâle, déjà en train de basculer sur le sol, et d'un coup elle a sa fille dans les bras et Merrill est sur les dalles de la terrasse —

Oh, non.

Le cerveau de Darya réagit avant même qu'elle ne s'en rende compte. « BOUCLEZ LE PERIMETRE ! » qu'elle beugle, de toute la puissance de sa voix, l'entraînement militaire qui reprend le dessus d'instinct en dépit de sa retraite bien méritée et des mois passés sans activité. Milena est tellement surprise d'entendre sa mère hurler ainsi qu'elle hoquète bruyamment avant de se mettre à pleurer, mais Darya l'a déjà confiée à @Dana Volyn, le visage figé dans un masque de fureur noire. « Ilya, tu restes ici avec les petites. »

L'ordre est à peine donné qu'elle disparaît déjà dans la foule qui commence à se bousculer, joue vivement des coudes et de la voix pour se frayer un chemin vers le dernier endroit où elle a aperçu Assya.

Parce que si quelqu'un a réussi à assassiner une des meilleures recrues qu'elle a eu le plaisir de voir, qu'est-ce qui empêche le même sort de tomber sur leur Suprême ?

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magic in my bones

if you wanna start a fight you better throw the first punch, make it a good one.

la nuit des étoiles

réveillon de la nouvelle année 838

Le ciel se paraît d’étoiles à l’instant où les lumières de la salle se tamisaient. Le spectacle est toujours aussi beau, Hestia ne se lassait pas d’observer celui-ci depuis plusieurs décennie. La pluie d’étoile était aussi poétique qu’émouvante, le silence c’était fait dans la salle. Chacun se renfermait un instant pour adresser son vœu aux cieux. La Kozlov fit de même, les paupières à demies-closes, elle chercha en elle-même un souhait à formuler. Elle faillit rire face au seul souhait qui lui vint instinctivement : dormir. Rien qu’une nuit sans rêve, sans cauchemar, une nuit sans cri ni angoisse, une nuit complète, reposante, apaisante. Tel était son souhait : trouver le repos.

La vie reprenait doucement son cours, les verres se levèrent, les voix s’élevèrent, les autres trinquaient, buvaient, s’apostrophaient, s’embrassaient. @Dana Volyn lui avait fait signe de la rejoindre, mais la Kozlov avait préféré régner seule dans son coin de ténèbre, la Volyn était entourée de visages qui lui étaient familiers, famille et ami. Elle n’avait pas sa place auprès d’elle, son amie méritait une soirée sans devoir surveiller Hestia ; parce qu’elle le ferait sans le moindre doute si la Kozlov avait voulu la rejoindre ! Dana l’avait traité de maman poule, mais elle n’était pas mieux qu’elle. La nocturne avait refusé l’invitation de son amie d’un signe de tête puis avait levé son verre dans sa direction, lui envoyant le sourire le plus sincère qu’elle puisse offrir.

Un verre se brise. Une femme s’affaisse, non loin de Dana. Un homme, probablement son époux, hurle. Il cri à s’en déchirer les cordes vocales, ce cri résulte d’une douleur si forte, si fourbe, si violente qu’Hestia sent des frissons parcourir son corps. Elle resserre son emprise sur sa coupe de champagne, les pieds ancrés au sol, incapable de se figurer ce qu’il vient d’arriver. La sidération atteint toute la salle alors que les hurlements de l’homme demeurent dans l’esprit de chacun. Puis la panique monte, gronde, la tension se fait palpable à mesure que les yeux se posent sur la femme dont le sang macule le sol.

Une voix forte s’élève, un ordre est donné. Il s’agit de la femme d’Ilya, elle paraissait si douce avec ses petites dans les bras, si calme, la voix et l’autorité qui se dégagent d’elle font bien vite comprendre à Hestia qu’elle avait mal jugée Darya Ozerov. « Ah... » soupira Hestia, elle se laisse retomber contre le mur. Un rapide coup d’œil en direction de Dana lui indique que son amie s’est retrouvée avec un bébé dans les bras, la Kozlov ne peut s’empêcher de grimacer. Définitivement, elle n’allait pas la rejoindre. Sa coupe est presque vide, mais se déplacer durant la débâcle pour se resservir semblait tout de même un peu déplacé. Elle soupira de nouveau, cherchant d’instinct son frangin, @Lazar Kozlov dans la salle.

Les larmes traversent le visage de Dana, mais son amie reste à l’écart. Neven est là, il protégera sa sœur bien mieux qu’Hestia. Celle-ci ôte ses chaussures sans cérémonie, les laissant reposer à côté d’elle, ils allaient être coincés ici un moment, alors autant se mettre à l’aise. La soirée prenait une tournure inattendue. Une attaque. Voilà qui promettait d’être intéressant.

résumé:

La nuit des étoiles

Réveillon de la Nouvelle Année 838 -
Outfit - Ambient Music

Ils s'observent sans qu’Esmeraldian sache depuis combien de temps. Et ce n’est pas comme d’habitude, sans qu’elle sache dire pourquoi. Sa réaction provoque chez Esmée un froncement imperceptible entre ses sourcils. Son souffle s’est bloqué dans sa poitrine, ne se libère que lorsque l’enfant s’agite et qu’il détourne le regard. Rien qu’un instant où elle ne le reconnaît plus. Ils ont beaucoup partagés et voilà qu’il la traite comme une étrangère. Et ça la pique, jusqu’au moment où elle réalise qu’elle-même s’apprêtait à l’ignorer en l’apercevant la première. Pour ne pas l’embarrasser, pour ne pas gêner qui que ce soit. Mais pour quelles raisons ? Le fondement de ce geste comme encore inconnu, la fae observe toujours le balcon vide en se demandant ce pourquoi elle se sent coupable. Ne veut-elle pas que les proches de Merrill l’associent à une divergente ? Ou à une fille du peuple ? Non, ce n’est pas ça. Il y a autre chose.

Esmeraldian abandonne ses tourments et ses questions pour revenir à sa compagnie du soir, un duo atypique auquel elle est reconnaissante de ne pas avoir été laissée seule. La voilà qui s’apprête à finir son verre mais elle remarque l’air étrange de Rym à son intention. Esmée hausse les épaules, comme pour signifier que ce n’est rien, comme pour effacer ce qui vient de se produire. Mais qu’est-ce qui vient de se passer exactement ?

Et puis la pluie d’étoile illumine le ciel alors que la pénombre règne dans Velaris. Elle applaudit avec les autres quand l’évènement se termine. Vous aviez raison Lazar, j’ai du mal à en croire mes yeux qu’admet l’ancienne caporale avec un sourire, subjuguée. Et les spectateurs alentour ont l’air tout aussi enchantés qu’elle. Mais l’insouciance, les rires et les discussions animées s’interrompent soudainement, des suites d’un cri, qui n’a échappé à personne dans l’assistance alentour.

Celui d'une voix trop connue, traversant l'espace et le temps pour s'infiltrer dans ses oreilles pointues, et lui glacer le sang. Celui de Merrill. Et L’aubéenne n'y réfléchit pas à deux fois, lâche tout pour s'élancer dans la foule. Sa robe fendue lui permet de courir plutôt vite, mais les nobles ont déjà commencé à fuir dans l'autre sens, dans tous les sens, ralentissant l’aurorale. Elle s’y engouffre pourtant, même si celle-ci la repousse et la balaie. Esmée ne croise ni son frère ni sa sœur, elle est emportée par des torrents de panique, s’abîme sur le ressac de la peur sans jamais abandonner, sans jamais perdre de vue son objectif. Un ordre militarisé s’élève, dur et portant. Alors, arrivée à l’orée des escaliers, c’est un ordre c’est un garde qui l’empoigne : Laissez-moi passer !! s'époumone-t-elle, pleine d’une angoisse qui le rend presque agressive. L’ex-caporale lui glisse entre les doigts, d’une technique savante avant de se percher sur la rampe de l’escalier pour le gravir avec dangerosité au vu de l’agitation : les marches sont bondées de fuyards.
Esmée atterit et se précipite vers la terrasse, le souffle court. De nouveau, pas de trace de Siena et Salazar, mais l’ambre de ses yeux s’échoue sur un point précis. Et elle se fige devant le macabre spectacle, l’odeur du sang et sa couleur qui se répand. C’est entre les silhouettes du groupe de nocturnes au loin qu’Esmée aperçoit au loin la baronne qui gît. Puis Merrill. Oh non… souffle l’aubéenne que deux gardes empoignent déjà : elle n’a rien à faire ici. Arrêtez-...! Ne me touchez pas ! s’agace-t-elle en se débattant pour s’extirper de leur prise. Ses yeux sont toujours rivés par l’illyrien dévasté à terre, et sa femme. Dans un cri de panique, elle hurle alors qu’on la tire vers la sortie : MERRILL !

Résumé:

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free-pariah-at-heart

La nuit des étoiles

outfit inspo

C’est avec les joues roses et les compliments à la bouche qu’elle lui tend la main, se laissant entraîner vers un recoin plus calme de la terrasse. Atlas s’empare de deux flûtes d’un breuvage d’une couleur ambrée et lui en tend une alors qu’elle entame la conversation. Il ne peut se retenir d’esquisser un sourire lorsqu’elle mentionne être la seule printanière. Peut-être parce qu’il connaît bien ce sentiment d’être un étranger; il l’accompagne partout où il va depuis presque toujours. Il laisse son visage courir sur les visages autour d’eux en écoutant sa compagne. Les visages des Ozerov lui sont familiers. Il aperçoit Ilya, qui siège auprès de lui à la Table Ronde, et son épouse. Comment ne pas reconnaître les Ozerov ? Après tout, Assya s’était tenue devant la mère d’Atlas quelques années auparavant lors du rituel de suprématie et ils faisaient constamment parler d’eux, avec leurs amours qui défiaient les lois non écrites de la haute noblesse… Même s’il ne l’avouera jamais tout haut, Atlas a de l’admiration pour eux.

Il ne tarde pas à rapporter toute son attention à la femme qui se tient près de lui. Avec ses traits éthérés, elle éclipse aisément toute la beauté des autres personnes qui arpentent le toit. À vrai dire, une fois que ses prunelles sont rivées sur le visage de Rosalie Valois, les astres pourraient disparaître de la voûte céleste et il ne s’en apercevrait sans doute même pas.

« Je vais bien, déclare-t-il d’une voix posée avant de siroter une petite gorgée du liquide dans sa flûte de cristal. Starfall était la célébration favorite de ma mère. Je dois admettre que j’ai observé le ciel avec la mine plutôt sombre dans les dernières années… Avec les visages de tous ceux et celles qui étaient partis trop tôt à l’esprit… Je pense que votre présence amènera un peu de lumière sur cette nuit. »

Il lui sourit avec chaleur alors que les lanternes allumées sur la terrasse se tamisent. Bientôt, l’encre du ciel se zèbre de traînées d’argent et il entraîne Rosalie avec lui vers la balustrade pour mieux observer le spectacle. « Nos coutumes veulent que Starfall marque la nuit où les âmes des personnes qui se sont éteintes dans la dernière année font leur grande traversée vers l’autre monde, expliqua-t-il à voix basse sans quitter le visage de la blonde des yeux. C’est aussi l’occasion de faire un vœu qu’ils pourront porter vers la Mère dans l’espoir qu’elle acceptera de l’exaucer. »

Avec une pensée pour le Ministre de la Nuit qu’il a brièvement connu, Atlas souhaite silencieusement qu’on lui arrache le titre de Seigneur de Dunmere afin de pouvoir vivre sa vie librement. Le même souhait que l’année précédente. Le souhait que la Mère semble déterminée à ignorer. Et alors qu’il s’apprête à questionner son amie sur son vœu, des cris retentissent, son cœur se serrant violemment dans sa poitrine alors que ses yeux cherchent la source de la commotion. Une illyrienne s’est effondrée sur le sol. L’homme qui se tient près d’elle pousse un cri qui lui fend le palpitant, et il ne peut que se rappeler le jour où Nour s’est éteinte dans ses bras, figeant sur place un instant de trop avant de reprendre ses esprits. La soirée prend une tournure sombre alors que la Dame de Menelmorn ordonne que le périmètre soit sécurisé.

Pour la première fois de sa vie, il remercie la Mère de lui avoir donné davantage de pouvoirs et utilise ses facultés pour ressentir le mouvement des ombres des gens qui se meuvent autour d’eux. Si quelqu’un tente de fuir, il le ressentira. « Vous allez bien ? » demande-t-il d’une voix blanche en plongeant ses yeux dans ceux de Rosalie.

Résumé:

janvier 838 ∙ code par alcara

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the artist

His head's full of beauty and wonder
He's often getting lost in those day-dreams. His hands are covered in paint as he spills those dreams where everyone can admire them.

la nuit des étoiles

REVEILLON DE LA NOUVELLE ANNEE 838

Je suivis sagement avant de tendre ma main libre, celle avec la cane ayant été passé sous son bras, pour saisir la flûte d’un liquide ambré pour venir frapper avec douceur le sien avec un sourire heureux de sentir sa chaleur au travers de ses vêtements et son parfum délicat toucher mes narines. J’aimais ce moment avec lui et… le sentiment de ne plus être à ma place semblait disparaître quand j’étais proche de lui. Je soutiens son regard alors qu’il était proche, je détaillais son visage, ses boucles brunes… Je rougis à nouveau légèrement à ses mots.

« Je suis heureuse de voir que je puis vous apporter un peu de réconfort dans ce moment. Et votre présence me permet de me sentir un peu plus à ma place maintenant. »

La lumière s’obscurcit et je levai les yeux vers le ciel en me laissant entraîner par Atlas vers la balustrade. Le ciel se mit à flamboyer de lumière alors que les étoiles pleuvaient dans cette douce obscurité. Je posai ma tête sur l’épaule d’Altals en l’écoutant. Les âmes qui s’en vont pour l’autre monde… C’était une belle symbolique… Un vœu ? Que pouvais-je souhaiter ? Je restais silencieuse avant de souhaiter que mes amis et ceux que j’aimais ne s’éloignent plus de moi… Je me demandais ce que Atlas avait souhaité à son tour, mais j’aimerais juste… ne plus les perdre juste parce que j’étais moi. Je ne voulais pas ça. Je ne voulais plus cela.

Je sursautai en entendant brusquement des cris, je tournai la tête et vis une illyrienne qui était effondrée au sol et un fae par-dessus elle qui semblait désespérée… Des âmes sœurs ? Comment ? La soirée s’était figée tout autour de nous alors que mes doigts se crispèrent autour de ma cane et du bras d’Atlas. Qu’est-ce qu’il s’était passé ?! J’avais un goût de Beltane dans la bouche et mon cœur s’emballa dans ma poitrine. Je suivis mon artiste peintre à l’écart en m’accrochant à lui pour ne pas tomber et ce n’était pas à cause de la boisson ambrée. Je m’accrochai à ses yeux.

« Je vais bien… Et… et vous ? »

J’avais brusquement froid, je posais ma tête contre sa poitrine. J’espérais être assez forte pour affronter le monde après Beltane… mais j’avais l’impression que ce n’était qu’un cauchemar.

« Qu’est-ce qu’il se passe Atlas ? »

Je ne savais pas me battre… Et je crois que j’aurais dû apprendre !

Récap:

-Je n'ai pas de cœur, argua-t-elle en le regardant de côté.

Rym roula des yeux face à la vantardise de son ami. Non seulement il se pensait irrésistible, mais en plus il l'emmerdait à ce sujet. Elle l'avait déjà vu essayer de réparer quelque chose et ça n'avait pas tellement eu l'effet escompté ─ ce qui avait beaucoup fait rire l'automnale ─ donc elle se garderait bien de lui confier une chose si fragile qu'un cœur. Elle resta silencieuse un moment, préférant laisser la parole au nocturne qui semblait bien parti pour papoter un moment avec l'inconnue, qui s'appelait donc Dian. Le prénom ne lui disait rien, mais c'était toujours un élément bon à savoir, même si elle éprouvait une petite culpabilité à l'idée de se servir de ce qu'elle allait apprendre ce soir pour, certainement, combler cette partie d'elle qui était jalouse de tout ce qu'elle ne pouvait pas avoir. Jusqu'à présent, Dian s'était montrée sympathique et n'avait nullement agi ni parlé contre eux. Elle réfléchirait à quoi faire de ce qu'elle savait plus tard.

Pourtant, c'était plus fort qu'elle. En remarquant le regard de la brune, elle tourna son visage dans la direction où elle regardait et constatait que ça se dirigeait vers la noblesse. De loin, elle pouvait reconnaître quelques têtes connues grâce aux saisons sociales et ce qu'elle avait appris au fur et à mesure des années auprès de Cesare. Elle ignorait qui Dian regardait vraiment, mais en tout cas, c'était un regard qu'elle croyait bien reconnaître et qui lui tira une grimace. Elle ne fit aucun commentaire et peu après, le clou de spectacle arriva.

Enfin, plus ou moins. Levant la tête vers le ciel, elle regarda les étoiles avec une certaine admiration. Il était vrai que l'évènement en valait bien la peine. Même si... Détestant ne pas avoir en visuel ce qui se passait autour d'elle, elle détourna le regard avant et regarda un moment la foule, les années à l'armée ─ les années à être divergente, plutôt ─ qui revinrent par réflexe. Mais c'était déjà trop tard. La noblesse s'agita soudainement, puis la foule, et Dian disparut dans ce chaos. Elle posa une main sur l'épaule de Lazar et elle recula avec lui, afin de ne pas être dans les passages qui se bousculaient.

-Laz, tu restes avec moi ou tu pars ? qu'elle demanda.

Elle fut contente de ne pas avoir rendu et abandonné, techniquement, tout ce qui la rendait dangereuse. Elle frotta les éléments en silex qui demeuraient sur les bracelets qui lui restaient et cueillit l'étincelle entre ses mains pour en faire un serpentin de flammes qui dansait autour de sa main libre. Calmement, elle analysa ce qui se passait et surtout ce qui s'était passé.

Résumé:

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--- But maybe that was

the trick of it: to survive, to dare to stay alive, to forge your own hope when all hope had run out.

La nuit des étoiles

outfit Réveillon de la Nouvelle Année 838

Assya adore cette nuit si particulière, un événement qui n’arrive qu’une fois par an et qu’elle n’a jamais raté, pas une fois, pas même lors de sa régence. La nuit des étoiles est sacrée à ses yeux. La Suprême est bel et bien présente ce soir et fait sensation dans une robe spécialement conçue pour l’occasion. Elle est là, mais trop souvent accaparée par la noblesse désireuse d’avoir son attention, ou encore ses conseillers qui ne cessent de la presser sur des sujets qu’elle a laissé traîner. Elle est là, mais elle voudrait être auprès des siens.

Son frère est là, une partie de son âme, bien accompagné qui plus est. Assya voudrait le rejoindre, profiter de cette nuit si chère à son cœur avec eux, ses nièces, mais elle aperçoit une paire d’ailes bien particulière. Neven. Il ne manque pas de culot, après sa disparition. Alors elle reste à l’écart du groupe qui fête leurs retrouvailles. Partagée entre la compagnie de ses conseillers ou celle de l’hybride, elle souhaiterait se trouver ailleurs. La Suprême décide finalement de rendre congé à ses conseillers, bien obligés de s’effacer, pour se mélanger à la foule.

Nobles, comme peuple, elle accorde de son attention à tout le monde, autant qu’elle le peut avant que les lumières se tamisent. Elle lève les yeux, rêveurs et enchantés par la pluie d’étoiles qui se dispersent haut dans le ciel, même son entourage semble respecter son moment de recueillement intérieur, jusqu’à ce que les échanges de vœux fusent autour d’elle. Assya bénéficie des meilleurs voeux, mais son âme meurtrie se languit de retrouver sa famille malgré ses responsabilités.

Un mouvement de foule attire son attention dans son dos, des cris. Assya se trouve trop loin pour en comprendre les mots, lorsque surgit tout à coup Darya, le regard affolé, l’expression déterminée. Même les gardes du corps d’Assya perçoivent un danger et se rapprochent de la Suprême. “Darya. Que se passe-t-il ?” S’enquit-elle d’une voix calme. Elle a appris depuis longtemps que céder à la panique ne résout rien, elle se fait un devoir de garder son calme, mais ses pensées s’entrechoquent en tout sens.

Résumé:

la nuit des étoiles

réveillon de la nouvelle année 838

Quand il entend les mots de Rym, Lazar sent qu'il doit se taire, ça y est, elle n'est plus amusée. Lazar a développé cette capacité à sentir les émotions de son amie, parce qu'il préfère ne pas pousser le bouchon trop loin. Il acquiesces donc, et passe à autre chose.

C'est là que les étoiles se mettent à tomber, il les admire comme chaque fois, fais un voeu et en est surpris de sa teneur. Lui qui pensait espérer obtenir quelque chose de plus ou gagner contre les autres négociants d'art, voilà qu'il se met à penser à sa soeur et son amour perdu. Quel idiot, voilà bien un souhait irréalisable de perdu, tant pis pour lui. Au moins, la magie de la soirée n'est pas gâchée. Il se tourne vers Dian qui parle d'un ton doux, émerveillée et il lui sourit avec tendresse, oui, la nuit des étoiles et vraiment idyllique.

Jusqu'au cri. Un cri démentiel qui fait tourner toutes les têtes. Jusqu'à ce que l'hybride aussi se mette à hurler, Darya Ozerov n'est pas quelqu'un qu'on ignore, et Lazar sent qu'il va se pisser dessus. La flamme dans la main de Rym le rassure - alors que c'est idiot, elle est terrifiante cette flamme - et il secoue la tête rapidement. « Je ne te lâche pas d'une semelle, même si tu te glisses toujours dans les ennuis, il vaut mieux rester près de toi. » Elle seule aura à coeur de défendre Lazar - même si avouons-le, il n'est certainement pas une cible - alors il préfère ne pas rester seul. Il a aperçu la belle robe d'Hestia un peu plus tôt, il sait que la Volyn est avec son frère, là-haut, mais il n'a personne d'autre à qui se fier.

« Puis il fait sombre et je me suis améliorer en ombre, je pourrais nous cacher si besoin. » Bon, beaucoup sont maîtres des ombres ici aussi, donc ils seraient vite découvert s'ils tentaient de fouiner, mais ce n'est pas ce à quoi Lazar pensait. « Il s'est passé quoi en fait ? » Subjugué par les étoiles puis terrifié par les cris, il n'a pas pris le temps de saisir la réalité.

résumé: