[EVENT] La nuit des étoiles

La nuit des étoiles

REVEILLON DE LA NOUVELLE ANNEE 838

Résumé:

la nuit des étoiles

REVEILLON DE LA NOUVELLE ANNEE 838

Starfall a toujours été la fête qui réunit les coeurs et les âmes. Un cocon qu'Ilya chérit toujours et des souvenirs tendres qui creusent leurs places dans son coeur. Cette soirée ne semble pas faire exception, alors que le jeune père est entouré des personnes qui comptent le plus dans sa vie (et oui, même Neven Volyn peut se targuer d'occuper malgré lui une telle place). Son sourire ne le quitte pas, tout comme ceux de sa fille dont les yeux papillonnent face à tant d'éclats, de visages et de lumière virevoltantes. Le Seigneur sent la pression des bras de sa Dame autour du sien, ainsi que sa tête sur son épaule, alors que le clou de la soirée commence.

Le ciel se pare de ses plus beaux atours. Les premières étoiles filantes apparaissent et fendent le ciel dans un sillages brillant qui attirent le regard. L'esprit d'Ilya est emporté par ce chemin tracé dans ciel. L'émerveillement se mêle toujours à cette nostalgie et ce respect profond d'imaginer les âmes des défunts traversant cette toile sombre pour passer de l'autre côté. Tout ceux qu'ils ont perdu, traversant le firmament dans leur dernier voyage. Ses yeux se charge doucement de larme douce-amer alors qu'une paix étrange s'empare de lui. Son voeu viendrait plus tard.

Soudainement, un bruit de verre vient rompre la quiétude du moment. L'esprit de l'inventeur n'est pas encore tout à fait sortir de sa rêverie, quand sa femme le lâche subitement. Son visage se tourne vers l'innommable. Son coeur se serre alors que l'adrénaline pulse dans un avertissement sourd. Quelque-chose ne va pas. Les gens s'écartent, les cris commencent à retentir et Darya se met en position de combat alors qu'elle se rue hors de leur cercle. Ilya ne comprend pas ce qu'il se passe. Freeze bêtement alors que sa prise sur sa fille se ressert et que ses yeux bleus ne quittent pas le corps de Myrra dans les bras de son âme soeur. Des sueurs froides coulent dans son dos alors que son regard cherche son autre filles qui n'est plus dans les bras de son gardien. Clairement, il n'est pas réellement fait pour les combats et situations d'urgence de ce genre. Pire, un sentiment terrible de déjà-vu s'empare de lui alors qu'il sent pulser le rappel de l'absence de sa main gauche. Son coeur accélère alors qu'il rate un battement, sa vue se brouille alors que la panique s'empare de lui quand il ne voit pas les cheveux bruns de sa fille. « Milena ?! ». Sa voix enroué par la peur parvient à sortir de sa bouche.

Ce sont les geignement de Viktoria qui le tirent de sa torpeur, alors qu'il finit par trouver son autre fille dans les bras de @Dana Volyn. Le jeune père se rue alors vers elle, alors que la situation commence à se dessiner véritablement dans sa tête : « Dana, nous ne pouvons pas rester ici, il faut mettre mes filles à l'abri ! », l'avertissement de sa femme n'a visiblement pas fait son chemin jusqu'à lui, c'est son instinct de survie et sa peur qui prennent le dessus. Ses pouvoirs d'activent alors que les ombres l'entourent ainsi que sa fille pour se solidifier en une armure de base qui ferait ce qu'elle pourrait. D'une pensée, il en profite pour envoyer ses ombres aux quatre coins de l'espace pour guetter le moindre mouvement suspect et l'avertir au besoin.

Ilya reaction's:

la nuit des étoiles

REVEILLON DE LA NOUVELLE ANNEE 838

Il avait toujours trouvé le spectacle d'une beauté presque triste. Le souvenir des Starfall de son enfance avait beau être empreint d'un sentiment de joie et d'allégresse, il se souvenait toujours du regard teinté de tristesse de son père face à l'évidente rupture qui existait dans la famille. Les années après le décès de ses parents, Neven n'avait pas remis les pieds à Velaris, pas même pour la grande fête des étoiles, tant par devoir et obligation que son statut de cadet lui imposait que par crainte de voir sa mémoire le plonger dans une profonde mélancolie solitaire. Avec le temps, la peur d'être seul avait disparue, mais la nostalgie demeurait face au spectacle stupéfiant des astres tombant à travers le ciel. Être présent, avec sa soeur, avec ses amis, lui aurait presque fait reconsidérer le retour à Adriata, mais un coup d'oeil rapide sur le côté, sur Assya entourée de sa bande d'hypocrite courtisans lui rappela pourquoi il était nécessaire qu'il s'en aille. Alors il força ses yeux à s'en détacher, glissant sur Dana tandis qu'il se rappelait de leur enfance commune et de la petite fille qu'elle avait été. Par la déesse, fallait-il qu'il se soit considérablement ramolli pour être si prompt à l'émotion ! Alors, comme de nombreux autres spectateur du spectacle nocturne, il formula son souhait, un simple voeu : qu'ils se retrouvent tous de la sorte l'année suivante, qu'ils soient tous ensemble loin des tracas de l'an passé, loin des rancoeurs qui étaient encore vivaces, loin de l'incertitude des dernières semaines. Les lumières tamisées pour les premières chutes d'étoiles filantes retrouvèrent un peu de vivacité, assez pour permettre aux étrangers de la Cour d'y voir assez pour poursuivre la fête. Il allait demander à sa soeur si elle avait bien fait son propre voeu lorsque ses pupilles noires croisèrent le visage stupéfait de Myrra et les sourcils brun de l'hybride se froncèrent. Il mit un moment à comprendre ce qu'il se passait. Le bruit du verre se brisant, la voix d'abord interrogative, puis paniqué, puis suppliante de Merrill, le mouvement dans son champ de vision périphérique tandis que la petite qui était dans les bras de l'illyrien se retrouvait dans ceux de sa soeur. Que venait-il de se passer ?

Il reprit conscience au cri de Darya, arraché à sa stupeur tandis que le seigneur de Menelmorn s'assurait de la sécurité de ses filles et que les regards convergeaient vers eux avec curiosité ou angoisse. Contrairement à son amie, l'hybride ne s'aventura guère à donner des ordres et s'accroupit près de Myrra, posant sa main sur l'épaule de Merril tandis qu'il cherchait la plaie de l'autre. Mais il était déjà trop tard. Neven le comprit en sentant les tremblement de la jeune femme se faire plus intenses puis se calmer soudainement. Il n'y avait nulle soeur mauve et il ne connaissait que trop peu les invités de la fête pour pouvoir appeler un ressortissant de l'Aube au secours. « Merrill ... » dit-il tandis que son regard remontait sur l'illyrien dont le visage semblait figé. Il connaissait ce choc, il l'avait vécu quelques années plus tôt. Il n'y avait nul mot pour qualifier l'ébranlement qui secouait l'être et, dans le cas de l'ailé, l'âme. Il se plaisait souvent à imaginer la mort de la sienne, insupportable soit disant âme soeur qui ne savait ni se tenir, ni se taire, mais il avait toujours trouvé que le lien, chez ses amis d'Ondiane était empreint d'une tendresse profonde qui lui rappelait que cette union divine pouvait aussi être belle. A cet instant, il revenait sur ses pensées précédentes : la douleur devait être bien pire lorsqu'on avait connu la joie d'un lien si puissant. « Merrill, on ne peut pas la laisser ici. » dit-il d'une voix calme, presque douce. Il devait empêcher les gens de paniquer, emporter le corps de la baronne loin des regards morbides et curieux. Il avait assez confiance en Darya pour empêcher les invités de se faire la malle, et au responsable de fuir, mais ils ne pourraient conserver le calme en gardant tout le monde présent. « Viens avec moi, je te promets que tu ne la quittera pas, mais viens. » D'un coup d'oeil à sa soeur, il lui indiqua de rester près d'Ilya : un seigneur abasourdis restait un seigneur, il avait assez de magie pour les protéger tous les deux et maintenant, tous étaient sur le qui vive. Il chercha Darya du regard, regrettant qu'il n'existe pas un lien télépathique qui lui permette de l'aider dans ses directives. Il fallait sortir les gens dans le calme, les rassembler ailleurs, par petit groupe ou il serait plus facile de les interroger tous. Mais l'attention de Darya était ailleurs, sur la salle, sur les invités, sur le meurtrier invisible et ... Sur Assya. Il se demanda un instant si elle avait quelque chose à voir la dedans mais la surprise sur ses traits, son incompréhension du à l'éloignement lui laissèrent penser que non. Comme il aurait aimé aller les voir mais, sa main sur l'épaule de l'illyrien lui rappela qu'il y avait quelque chose de plus important. Il avait donné sa vie pour la Cour de la Nuit et en avait été éloigné. A présent, il devait s'occuper des siens.

Résumé:

La nuit des étoiles

Réveillon de la Nouvelle Année 838

La torpeur lui tord les boyaux alors qu'elle se retrouve avec Milena dans ses bras. La petite se met à pleurer en attendant sa mère, @Darya Ozerov hausser le ton et s'en aller en direction de la Suprême de la Nuit. Dana prend conscience de la tournure des événements et elle voit son frère se baisser pour tenter doucement de relever Merrill et d'emporter le corps de Myrra loin des regards. Tous les yeux se tournent dans leurs directions, certains apeurés d'autres curieux. Ce sont les doigts de la petite Milena dans ses cheveux qui font revenir Dana entièrement dans la réalité. « Shh, ça va aller. » Qu'elle murmure dans l'oreille de la petite, en portant une main à sa tête pour caresser ses cheveux en réconfort. Dana en profite pour positionner sa main à hauteur de ses yeux et dans un geste doux, elle maintient la tête de Milena dans son cou, lui cachant ainsi le corps de Myrra. Aucune enfant ne devrait voir un spectacle si tragique. Elle entend la voix d'@Ilya Ozerov qui se précipite vers elles, cherchant sa famille affolé. Dana l'écoute puis regarde autour d'elle, en cherchant une issue, ils sont trop exposés au milieu de la foule, sur ce balcon. « Darya a ordonné de boucler le périmètre, on ne peut pas sortir pour l'instant. » Qu'elle informe Ilya. La nocturne réfléchit à toute vitesse, ils ne peuvent pas non plus rester au milieu de la foule, près du cadavre de Myrra avec les deux enfants dans les bras. La peur de Dana lui tord les entrailles, elle sait que Hestia se trouve dans la salle, elle sait que Lazar aussi. Ils sont forts, ils se protégeront ; Darya lui avait confié Milena et Dana resserra sa prise autour de la petite. Un coup d’œil à @Neven Volyn qui lui ordonna de rester près d'Ilya, confirma ses pensées. « On peut se rapprocher des sorties mais j'ai peur que les mouvements de foule nous séparent. Ilya, est-ce que tu sais s'il y a des salles annexes où on peut tenter de se mettre à l’abri ? Une sortie prévue pour la sécurité d'Assya en cas d'incident ? On ne peut pas rester au milieu de la foule. » Qu'elle le questionne à toute vitesse. Une sortie était forcément prévue pour la Suprême mais elle serait peut-être la cible de la prochaine attaque. C'était à double tranchant. Dana sentit les ombres du Seigneur l'englober pour les protéger. En réponse, la Volyn rassemble elle aussi sa magie pour se tenir prête en cas d'attaque. La nocturne n'avait encore jamais congeler d'assaillant, peut-être que l'adrénaline l'aiderait à utiliser ce pouvoir pour la première fois ; même si elle ne congelait qu'un orteil, le temps de s'enfuir.

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La nuit des étoiles

tw: mort, sang - Outfit

Résumé:

La nuit des étoiles

Réveillon de la Nouvelle Année 838 -
Outfit - Ambient Music

Le spectacle arrache le cœur de tous ceux qui ne sont pas occupés à s’enfuir. Dans le tumulte, une fois arrivée, Esmée ne le constate que mieux. Et elle réalise que c’est si inhabituel de sa part, de se jeter à corps perdu dans le danger, sans rien observer, sans tactique. Il aura suffit que Merrill hurle pour qu’elle accoure.
En vérité, Esmée se fout bien de ne pas être à sa place. D’être une intruse à cet univers, pas assez bien pour s’être permis l’accès à cette terrasse truffée de nobles. Elle a l’air fine maintenant, parfaite divergente dans sa tenue de soirée, prête à en découdre. C’est ce qui se passe généralement quand on fonce sans réfléchir : On est ridicule. Mais peu lui importe sa sécurité ce soir, ou d’attirer quelconque attention -ce qui, heureusement, n’a pas l’air d’être le cas. Tout ce qui l’inquiète, c’est de ne pas pouvoir être utile. Avec l’horreur qu’elle constate, l’aubéenne se maudit d’avoir été irresponsable. Peut-être aurait-elle pu remarquer un détail ? Un fuyard différent ? Au lieu de ça, elle a foncé tête baissée : plus automnale qu’aurorale finalement quand il est question de son ami.

Désormais maintenue par les gardes, la fae réussit à faire le point, à se calmer à peine. Déchirée par cette scène qui semble tirée d’un tableau dramatique, les ailes opalines du guerrier trempent dans le sang de la silhouette à terre, qu’il couvre. Les nocturnes qui l’entourent -sa famille, ses amis- paniquent aussi, se tournent et se retournent pour trouver des solutions. L’un d’eux se penche sur l’illyrien et sa femme. Sa femme. Celle dont Merrill parlait si joyeusement à leur dernière rencontre, exhibant son alliance, parlant de leur amitié lointaine. Son âme sœur. L’ex-caporale n’a jamais cherché la sienne, et ne peut que se figurer ce que cette perte peut entraîner. Longtemps, elle a pensé qu’Izak était cette moitié tant leur lien avait été fort, leur amour spécial. Mais leurs routes s’étaient séparées, à cause du chemin emprunté par la Chevaucheuse. Celle-ci se figure pourtant un monde où ils demeuraient ensemble et où on lui prenait son pêcheur hivernal avec une pareille insensibilité. Et ça la peine, ça l’angoisse. “Que quelqu’un l’enlace. Que quelqu’un lui dise que tout ira bien” pense-t-elle, attérée par la mine d’un Merrill à l’agonie. Esmée ne l’a jamais vu pleurer, rarement connu même triste. Elle n’est accoutumée qu’à son rire, à son sourire solaire, tous deux complètement effacés par cette tragédie qu’il vit. Et avec une certaine solitude.
Mais voilà quelqu’un qui se penche enfin vers lui, quelqu’un qu’elle croit reconnaître : un gradé Nocturne. L’expression que son ami à terre relève vers lui, lui scie les entrailles, lui fait monter les larmes aux yeux. Jamais elle ne l’a connu ainsi : abattu et dévasté. Puis perdu, alors qu’il semble se résoudre à suivre le Volyn.

Les gardes tirent Esmeraldian de plus en plus à l'écart, mais elle hurle son nom. Comme elle n’a jamais crié, pour qu’il puisse l’entendre, qu’au moins elle croise son regard une dernière fois. Même s’il la répudie, ça ne fait rien. Au moins, il saura qu’elle était là. Même brièvement, même inutile. Mais la tourmaline croise l’ambre, et sans que l’aubéenne ne comprenne véritablement ce qui est déclamé par le baron, les bras qui la tiennent fermement la relâchent soudain. C’est sans demander son reste qu’elle s’avance prudemment entre les nobles piégés dans le périmètre délimité. Elle ne cherche même pas à justifier qui elle est à ces hôtes, mortifiée par la douleur de voir son meilleur ami porter sa bien-aimée à bout de bras. Elle n’ose rien faire, pas même poser la main dans son dos : Si elle avait été à sa place, elle n’aurait que se débattre comme un beau diable, et aurait eu horreur qu’on la touche.

Mais Merrill n’est pas Esmée, alors elle tâche de réfléchir dans l’autre sens. Pose finalement une main légère sur le bras de l’ailé en baissant le yeux vers ce sang à terre, imitant celui qui posait la main sur son épaule l’instant d’avant. Elle a capté ce dont il était question avant qu’elle les atteigne tous les deux, s’apprête à les escorter loin d’ici et s’adresse au militaire Nocturne : Laissez-moi le protéger, il est peut-être encore là.“Il”, sous entendu l’assassin. L’attitude d’espionne et de guerrière prend le dessus, avec sa lame cachée sous sa robe. Pas de pincettes, pas de sentiments pour le moment. En vérité, Esmeraldian ne saurait pas trop comment faire. Il est évident que rien de ce qu’elle dira ne pourra le réconforter. La fae ne fait que presser gentiment son bras avant de s’écarter un peu par respect pour cet homme, et pour cette dépouille qu’il serre avec amour. L’illyrien a l’air perdu, et elle a beau détester jouer le rôle de celle qui essaie de le ramener davantage à l’instant présent, il le faut : lui aussi est peut-être en danger : Merrill. Merrill essaie de te rappeler : est-ce que tu as vu quelque chose ? Un indice, n’importe quoi pour espérer anticiper la prochaine attaque, s’il y a. Savoir de qui se méfier, contre qui le défendre.

Résumé:

la nuit des étoiles

REVEILLON DE LA NOUVELLE ANNEE 838

J’avais l’impression que ma tête tournée… Il y avait des cris, des hurlements… Des pleurs… Je me cramponnais aussi bien à ma cane qu’à Atlas. J’avais l’impression de me retrouver à Beltane. Je ne voulais pas cela… Je n‘avais jamais voulu ça. Tout ce que j’avais voulu c’était passer une bonne soirée avec Atlas et oublier tout le reste. Un meurtre… Sous les étoiles… Je me sentis pâlir encore plus. Je sursautais presque en entendant Atlas et tournai la tête vers lui. Me perdant dans son regard pendant quelques fractions de secondes. Je devais rester les deux pieds sur terre. Je devais rester reliée à la réalité. J’inclinai la tête. Personne.

« D’accord… »

Je pris une profonde respiration pour tenter de me calmer un peu. Je lui offris un petit sourire absolument pas rassuré, je savais qu’il faisait de son mieux, ce n’était pas sa faute, mais bien celle de la situation. Je me rapprochai de lui pour être à ses côtés… Mais je lui répondis d’une voix basse, comme-ci c’était un secret :

« Je vous fais confiance Atlas. »

Je fixai mes yeux sur mon compagnon… Pour ne pas voir le chaos tout autour de moi. C’était hors de question. Je m’obligeai à desserrer un peu mes doigts autour de la cane. Mon regard fouillait le lieu. J’aurais aimé pouvoir trouver dans les ombres quelque chose, les manipuler, mais non, je maniais le métal. Il n’y avait pas beaucoup… de verdure ici. J’avais l’impression que mon pouvoir était plus faible. Non, Rosa, ne pense pas à cela. Est-ce que nous devions partir, je n’en avais pas l’impression. Et il y avait des enfants. Je détournai les yeux en restant contre Atlas.

Récap:

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réveillon de la nouvelle année 838
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Elle n'est pas censée faire ça. Elle est censée pouvoir profiter d'une soirée tranquille en famille et entre amis, pas prendre la tête d'un interrogatoire suite à l'assassinat d'une de ses meilleures amies. Darya est tentée d'hurler de toute la force de ses poumons, d'aller s'enterrer quelque part avec Ilya et leurs filles pour tenter d'oublier cette dernière heure à la façon d'une enfant qui refuse d'affronter la réalité. Mais tous les miliciens présents semblent à la dérive, Neven est trop occupé avec Merrill, et il faut bien que quelqu'un prenne les choses en main pour éviter que l'assassin ne s'enfuie. Ou pire, s'en prenne aux nombreux membres de la noblesse présents.

Veste abandonnée sur le dossier d'une chaise, seule dans sa petite salle d'interrogatoire, l'hybride prend d'abord le temps de faire un plan sommaire des lieux du bout d'un fusain, y place les gens qu'elle est certaine d'avoir vus sous la forme de morceaux de glace nés de ses pouvoirs hivernaux. Son petit groupe d'abord, Assya et ses gardes du corps. Là où Myrra s'est effondrée, une dague plantée entre les reins de la façon la plus lâche possible. Le plan est étudié un moment, les sourcils froncés, la mâchoire serrée, avant qu'elle ne finisse par ouvrir la porte. « Première personne. » Sa voix est aussi glaciale que les neiges éternelles de ses terres natales.

Les premières questions vont rester simples. Qui vous a invité ce soir, où étiez-vous dans la pièce, avec qui étiez-vous, avez-vous vu ou entendu quoi que ce soit d'étrange. Quatre questions parfaitement neutres, qui permettront déjà d'avoir une vue d'ensemble sur la dernière heure, qui permettront d'enfoncer la moindre porte qu'on lui laissera entrouverte pour aller au cœur de cette histoire.

Assise sur une chaise inconfortable, les mains croisées et appuyée contre ses lèvres, Darya attend qu'on lui amène le premier témoin, les yeux braqués sur son plan dessiné à la va-vite, sourcils froncés et visage de marbre. Ses pensées s'attardent un moment sur Ilya, sur ses filles qui ne doivent rien comprendre, les pleurs paniqués de Milena qui résonnent encore à ses oreilles. Mais elle soupire, carre les épaules et retrouve l'acier faélique qui la motive habituellement. Il est temps de retrouver ce qu'elle sait faire de mieux, et de se prouver qu'elle n'a pas perdu la main.

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