[INTRIGUE] Bal des Marées

Bal des Marées

Sujet commun - Bal des Marées

Les doigts effleurant la cascade d’eau qui la cachait du reste du monde, Niniel avait l’impression de retrouver une certaine sérénité, ainsi que la force de retourner au coeur de la mêlée pour faire face à la décision de la Mère concernant la Régence. Cependant, alors qu’elle semblait prête à quitter son havre de paix, une âme en quête de calme se réfugia à ses côtés.

“Oh !  Bonsoir  ?” s’exclama t-elle, les yeux écarquillés de surprise face à un visage qui ne lui paraissait pas si inconnu. Un visage devint blême d’un coup et qui allait sûrement la fuir. “Je ne pensais pas non plus croiser quelqu’un ici, je dois bien vous l’avouer, cependant, cette cachette, si agréable soit-elle, ne m’appartient pas, alors soyez la bienvenue.” expliqua t-elle sur un ton léger, teinté d’humour, avant de jeter un œil vers l’extérieur pour discerner un groupe de femmes qui semblait être à l’origine de cette rencontre imprévue. “Mais si vous comptiez repartir, laissez-moi vous escorter à l’intérieur.” proposa t-elle en douceur, accompagnant ses mots par un geste qui l’invitait à sortir à ses côtés.

Après tout, l’heure était venue… Minuit allait bientôt sonner, pour sceller son destin à nouveau ou au contraire, lui permettre de retrouver ses terres. Ainsi, la Suprême de l’Été traça son chemin, osant faire peu la discussion avec celle qui s’avérait être une Comtesse de la Nuitau talent bien connu en Evanor, jusqu’au retour dans la salle aux couleurs de l”Été qu’elle espérait secrètement voir changer.  

Plus de sourires, plus de mots, pendant les douze coups qui retentirent avec force dans le palais… La tension était à son comble, tout comme l’angoisse qui flottait dans l’air… Cependant, à la grande stupéfaction, la décoration estivale se fana, pour laisser place à des couleurs austères, froides, déprimantes...

Crépusculaires…  

La mâchoire serrée, Niniel Ethelil observa le trio faire son apparition pour révéler à l’assemblée que la Mère avait refusé de faire un choix, octroyant alors la Régence à ses portes-parole… Une vaste blague, un coup de tonnerre à ne pas en douter qui vint faire frémir la Suprême d’une douce colère au point de laisser entrevoir la présence de l’oiseau mystique qui sommeillait en elle.

Les prunelles d’un bleu transcendant débordant de puissance, elle resta à fixer l’endroit qui avait vu apparaître la Prêtresse Mère, abasourdie, vexée, mais surtout… enragée. Était-ce la punition infligée pour avoir osé se réunir entre Suprêmes en secret  pour parler sérieusement des problèmes qui paralysaient le monde depuis des décennies ?

Si cela s’avérait être le cas… Alors le Crépuscule venait de réagir comme un enfant vexé, choisissant la voie des actions puériles pour montrer son mécontentement.

Ainsi, Niniel finit par balayer la salle de son regard toujours aussi électrique, cherchant ses homologues dans la foule qui commençait à s’agiter, mais aussi la Prêtresse de l’Été qui était la seule à pouvoir lui fournir des réponses.

Résumé:

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Sujet commun — 30 septembre 838

Quelle mascarade.

Azalée est longtemps restée à observer la carte d'Evanor sous leurs pieds, le sang coagulé autour de la Cour de l'Automne, les voix de la Prêtresse Mère, de l'Ecarlate, de l'Implacable qui résonnent encore à ses oreilles. Le regard qu'elle a échangé avec Breena, celui qu'elle a envoyé à sa consœur de la Nuit — elles sont remplies de la même incompréhension, de la même horreur face aux décisions prises ce soir. La Valois peut presque sentir le peu de confiance qu'elle avait encore envers son ordre se briser, clair et net. Ce n'est pas ce qui était censé arriver.

Les mots qu'elle a confiés à Ambroise lui reviennent en tête. Il faut mettre un coup de pied dans le nid, et tant pis si elle doit se sacrifier. Sa mâchoire se serre dans une expression butée désagréable et pourtant si familière sur son visage, et c'est sans un regard en arrière qu'elle quitte la salle pour rejoindre le grand hall, juste à temps pour entendre les paroles de la Prêtresse Mère. Menteuse.

La blonde ne s'arrête même pas auprès de son clan, se dirige droit vers une table encore chargée sur laquelle elle grimpe sans faire attention aux verres qu'elle renverse ou aux mets qu'elle peut écraser, préfère pousser un long sifflet strident afin d'attirer l'attention d'une foule en grogne. « Mesdames, messieurs, veuillez m'excuser pour cette interruption pour le moins cavalière... Pour ceux qui ne me reconnaîtraient pas, je suis Azalée Valois, soeur cadette de l'estimé Suprême du Printemps et surtoit Haute Prêtresse de ma Cour. » Sa voix porte dans la salle, assurée, pleine d'un outrage qu'elle n'est pas la seule à ressentir. « J'étais donc présente quand la Mère a rendu son verdict. La Prêtresse Mère vous ment. Si le sang des tributs a longtemps hésité, il s'est bel et bien arrêté sur la Cour de l'Automne à la dernière minute. Mes trois consoeurs considèrent que le Suprême Monteserre a de trop grandes ambitions, toutefois, pour que la Haute Suprématie lui soit confiée. » Son regard se pose sur chacun des Suprêmes présents, ses poings qui se serrent de chaque côté de son corps. Qu'ils comprennent, exactement, ce que ça signifie.

« Le Crépuscule est censé être une entité impartiale et juste pour guider Evanor dans la bonne direction. Apparemment, ce but s'est perdu puisque mes consœurs ont décidé de juger qui est ou n'est pas digne des honneurs que la Mère elle-même offre. Je n'ai aucun conseil à vous donner, si ce n'est de faire très attention à qui vous faites confiance au sein de l'ordre. Croyez-moi ou non, je n'en ai rien à faire, je sais ce que j'ai vu et entendu. Bonne fin de soirée. » Sur ces dernières paroles, Azalée descend de son perchoir, droit vers @Ambroise Valois qu'elle attrape par le bras. « Il va falloir réunir ton conseil, et vite. »

Spoiler:

Le Bal  des   Marées

30 septembre 838 - Rp commun

En si grandiose compagnie, les minutes semblaient être devenues des heures et Delyan commençait à ressentir une profonde colère pour la Kozlov qui l’avait impunément lâchée au milieu des Wintell, ses grands amis. Dans sa malchance, le destin semblait lui sourire un peu tout de même, envoyant Eros vaquer à des occupations autres loin de son champ de vision. La voix du printanier lui arracha un sourire démoniaque et l'hybride murmura à ses oreilles.
« Comme c’est étrange. Vous jouez avec la famille des autres, mais craignez pour la vôtre… ? A trop jouer avec le feu, @Eros Wintell , on finit toujours par se brûler. » Ses yeux arrimés à ceux du Fae, Delyan recula d’un pas pour lui laisser la voie libre tout en continuant d’afficher ce rictus odieux à ses lèvres pour signe de provocation.

Ignorant la présence des invités présents autour, non pas parce qu’il avait décidé d’en n’avoir rien à faire - quoi qu’un peu sans doute -, mais surtout parce que ses sens se captivaient naturellement pour l’épouse Ghafa, l’hybride ne pu s’empêcher de la regarder bien longtemps. Chaque frémissement des ses joues, chaque ondulation de sa chevelure d’or, chaque syllabe prononcée, aussi vicieuses soient-elles, retenaient son attention toute entière. Immobiles l’un en face de l'autre, comme deux idiots incapables d’ouvrir la bouche, la Grande Fae Wintell et l’hybride Volyn abaissèrent le ton. Un revirement de situation étrange dicté par une incompréhension toujours plus vive.

« Vous ne pensez pas si bien dire, Madame Ghafa. Une victime, c’est un choix de mot très approprié et si vous connaissez suffisamment votre frère, sans doute devriez vous reconsidérer l’attitude de Mademoiselle Kozlov. Blanc comme neige, vous le pensez sincèrement ? J’en doute, vous êtes assez perspicace pour savoir qu’il ne l’est pas. » Un sale type qui l’avait fait chanter jusqu’à le pousser à mettre sa cadette en danger. Delyan n’était pas rancunier de nature, mais Eros restait un sujet de conversation glissant.

Une trêve ? Etonnant. Despina tentait-elle de mettre de l’eau dans son vin pour se donner bonne figure en société ? Evidemment, c’était bien là l’unique explication plausible. Delyan la regarda attentivement et se contenta d’hocher la tête. Cette femme, il avait l’impression de la connaitre comme une vieille amie, tout en detestant sa personnalité provocatrice. Un paradoxe..

Heureusement pour lui, il n’eut pas le temps ni l’obligation de relancer la conversation qu’Hestia rappliquait ENFIN aux côtés de son frère. « Lazar, c’est un plaisir. Cela fait bien longtemps que je ne t’ai pas croisé. Comment te portes-tu ? »

Sa voix douce et bienveillante se brisa sur les derniers mots en entendant les propos de Despina. Le Volyn pivota, s’emparant du bras de la jolie blonde pour une ultime mise au point. « Vous avez de la chance d’avoir du monde autour de vous Despina. Je me moque de votre nom, de votre titre et de tout le reste. Vos propos sont intolérables, soyez prudente..  » Delyan avait bien assez souffert de son statut d’hybride dans sa jeunesse pour ne plus tolérer pareil affront. « Partez. Loin de ma vue. » dit-il en relâchant brutalement son poignet.

Il retourna à sa conversation avec Hestia et Lazar, se moquant éperdument des regards curieux portés sur son geste.

« Ne me regardez pas ainsi, je rêve de faire bien pire, croyez-moi.» Attraction ou pas, cette femme était hautaine et tordue par des préjugés vieux de mille ans sur les hybrides, sans doute sur les ailés de manière général. La vieille école, celle qu’il refusait de cautionner.

« Je ne suis pas à ma place. J’aurais dû aller faire la fête avec @Aslan Ghafa. Je dois trouver Dana. »  bougonna t-il en fronçant les sourcils devant une Hestia faussement calme. Sa dame semblait troublée. Pas le temps de reprendre la parole, la somptueuse décoration devint rapidement austère et l’annonce qui suivit le scotcha sur place, tout comme l’intervention d’Azalée Valois à sa suite. Delyan s’empara de la coupe de champagne des mains d’Hestia pour soulager son esprit bouillonnant. « J’ai rien dit, la soirée redevient intéressante. C’est quoi ce bordel ? Vous pensez que la Prêtresse Mère nous ment ? » murmura t'il aux deux Kozlov.


Résumé : Delyan va continuer de détester  @Eros Wintell . Il croit en une trêve avec  @Despina Ghafa avant de s'emporter sur elle à cause de propos odieux. Il veut retrouver @Dana Volyn  mais assiste au grand spectacle de la révélation, suivit de l'intervention de  @Azalée Valois. Il reste donc avec  @Hestia Kozlov et  @Lazar Kozlov

LE BAL DES MAREES

Outfit | 30 Septembre 838

« Enchantée. » S’apprêtant à répondre à Mahaut de Boissieux, la salle commença à se métamorphoser. Du blanc, du gris, de la sobriété, des nuages en guise de plafond… Rien qui n’indiquait une quelconque ressemblance avec les Cours d’Evanor. Pas même avec l’Hiver dont Marjolaine avait expérimenté plusieurs Hautes Suprématies. L’arrivée au balcon de la Prêtresse Mère, de l'Écarlate et de l’Implacable n’augurèrent rien de bon. Marjolaine s’était absentée trop longtemps, accaparée par ses observations. Un refus de la Mère de faire un choix. C’était tout bonnement impossible. Cela ne s’était jamais produit. La Mère se devait de faire un choix pour assurer la perpétuation du système Suprématique qu’elle guidait… Refuser de faire un choix, c’était couper les Suprêmes du Divin, de sa Voix, de leur légitimité. Marjolaine pesta intérieurement. Que s’était-il passé dans la Tour du Chaudron ? Elle n’aurait pas dû être en bas, elle aurait dû être au balcon, en bonne numéro deux de l’ordre, aux côtés de ses sœurs Rouge et Grise. Un goût d'amertume lui arriva en bouche. Son regard d’azur perça du regard la Prêtresse Mère. Une araignée tissant sa toile, c’était ainsi qu’elle apparaissait aujourd’hui. L’intervention de la Prêtresse du Printemps ne fit que corroborer les craintes de l’Immaculée. C’était un coup d’état, pur et simple. Cesare Monteserre avait été désigné. Vraisemblablement. Elle était chargée des rituels de la Suprématie, elle aussi, elle était capable de les réaliser et de les mener jusqu’à terme. Elle avait de l’ascendance sur le chaudron. Elle saurait déterminer la réalité. « Je dois prendre congé. Madame la Ministre. Madame Wintell. » Se contenta-t-elle d’ajouter avant de sortir de la salle pour retourner dans la Tour, auprès de son ordre.

Résumé:

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Outfit | 30 Septembre 838

Restant pantois face aux mouvements des mains que fit la cavalière de son ami, Nehtë plongea son regard dans celui de Dashiell. Visiblement, il avait choisi de venir accompagner de quelqu’un qui ne serait pas assommant. A cette simple pensée, Nehtë préféra boire une gorgée de champagne que de dire quelque chose sur le ton de l’humour, qui, clairement, serait mal interprété par Dashiell. L’ambiance changea radicalement. L’atmosphère passa de jovial à électrique tandis que les drames personnels se faisaient et se défaisaient autour d’eux… Le Printemps, la Nuit et le Jour en bonne position pour venir alimenter les feuillets de la Pomme Empoisonnée au petit matin. Et ce fut à la salle tout entière de revêtir le manteau de la trahison. Aucune Cour. Aucune contrée d’Evanor. Un décorum fumeux, vaporeux, nuageux, crépusculaire… Rapidement, la Prêtresse Mère fait son apparition pour faire tomber son couperet. Il n’y aurait pas de Cour à la Haute Suprématie… Enfin, si, celle du Crépuscule. Nehtë observa l’assistance, cherchant Niniel Ethelil du regard, qui semblait exhaler une aura tempétueuse. « C’est la merde. » Lâcha Nehtë sans réfléchir. « Je crois qu’il nous faut partir, Dashiell, toi, ton amie… Maintenant. » Il s’agissait quasiment d’un ordre. « Neréis… » Murmura-t-il soudainement. « NEREIS ! » Hurla-t-il sans réfléchir à nouveau. Quelque chose venait de naître dans son ventre, un nœud, qui avait serré jusqu’à sa gorge toute entière. Il ne chercha pas à trouver sa sœur, il la savait auprès de ces félonnes, de ces mites… Lingwë. Un grand baraqué à la peau d’ébène, cela ne disparaissait pas comme cela au milieu de la foule. « Neréis ! » Répéta-t-il. « Je retrouve ma cavalière et mon frère, et je tamise hors de cette bombe à retardement. Faites de même ! » Ordonna-t-il avant de disparaître dans la foule, hélant Néréis à tue-tête.

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Outfit | 30 Septembre

C’était avec un certain dédain que Chunhua avait observé les petits jeux mesquins se faire et se défaire entre les invités du Bal des Marées. Tour à tour, elle avait porté son regard pénétrant sur les membres de sa Cour qui se jouait des uns et des autres, mais surtout, des Cours extérieures. Une proximité évidente semblait nouer sa Suprême et le seigneur du quartier militaire tandis que celui du quartier médical semblait aux anges, roucoulant une dulcinée printanière tout droit sortie d’une histoire pour enfants. Attentive, Chunhua portrait son regard sur les Suprêmes, et sur leurs entourages respectifs. Notamment, sur la Sprême de la Nuit, qui, soudainement suscita fortement l'intérêt de la douairière Oshikoji. Quoique ce Bal soit éminemment politique, il ne semblait clair aux yeux de tous qu’il était à la fois théâtre et coulisses. Il était difficile de laisser au seuil de la porte du Grand Hall ses problèmes, ses secrets et ses connaissances, parfois questionnables. Tous étaient à nu. A la merci des uns et des autres. Tandis qu’un soleil rayonnant baignait la salle, le ciel s'obscurcit brutalement. Des nuages empourprés enveloppèrent le plafond. Tout devint plus sobre, plus mystique, plus austère aussi. Le faste de l’Eté s’était éteint au profit d’un avènement plus inattendu. Le Crépuscule règnerait donc. Et le Palais semblait donner son assentiment. Chunhua comprit que le temps était venu de partir. Partir avant que la situation ne dégénère, que les Suprêmes décident de prendre mal à partir avec le Crépuscule… Aucun serment de non-agression ne liait le Crépuscule aux autres Cours. S’assassiner entre seigneurs, non, mais agresser et battre à mort une Prêtresse… Cela demeurait possible. A condition de la maîtriser magiquement. Chunhua ne désirait pas voir cela. Fendant la foule sans dire un mot avec la discrétion qui la caractérisait, elle se glissa hors du Grand Hall et gagna une ère de tamisage avant de disparaître de la Capitale.

Résumé:

Bal des marées

Son sourire semble se détendre quelque peu, lorsque Mahaut et l’autre jolie blonde ne la chasse pas comme une malvenue. Elle lorgne sur la canne qui la ministre n’hésite pas à agiter sous son nez. Seul son sang-froid lui permettant de ne rien laisser paraître aux paroles de la ministre. Les histoires de chiffons voulant faire naître un léger rire et sans doute une rougeur sur son teint de rousse. Ses yeux se détournent pour croiser le regard de Mahaut une lueur amusée s’y longeant, avant de reprendre son sérieux. Elle chasse le tout en se concentrant sur les présentations et le titre qui auréole la de Bussy d’une nouvelle influence aux yeux de la Wintell. Ses mots meurent sur sa langue, la prêtresse Mère faisant une apparition qui ne peut que marquer son esprit. Son regard se tourne vers l’austérité soudaine du décor, puis sur les visages du crépuscule qui se détourne de la noblesse auréolée de puissance.

Elle ne peut se retenir de jeter un regard vers la haute prêtresse à ses côtés, qui ne tarde pas à s’éclipser. Lou ne tente même pas de la retenir ou de lui arracher des informations. Elle garde la tête haute, cherchant à trouver quoi dire. Son attention est de nouveau happée par le crépuscule quand Azalée Valois grimpe sur une table et déballe son discours improvisé. Sa gorge devient sèche à la mention du suprême de l’automne. Des bribes de leur dernière conversation lui revenant en tête. Une autre aurait adoré voir son âme sœur sur le trône tout puissant, mais pas Louise. Elle qui a choisi volontairement de ne pas s’imposer dans sa vie. Elle a mieux à faire au printemps. Bien qu’elle se doute de l’affront qu’il devra gérer et des conséquences qui suivront pour lui. Une pointe d’empathie se glisse à son égard. À cette pensée, elle tourne de nouveau son attention vers la ministre à ses côtés. S’approchant de quelques centimètres pour se faire entendre dans le bruit ambiant qui ne cesse de gonfler. Peut-être, aussi, pour frôler l’objet entre ses doigts. « Je m’attends à vous voir disparaître aussi rapidement que l’immaculé. » Sa main vient se déposer sur son bras, son expression s'assombrissant. « Les temps à venir risquent d’être chaotiques, n’hésitez pas à me faire signe si vous avez besoin d’un moment loin de tout ce qui suivra… » Le contact physique se fait bref, alors que la rouquine reprend une distance convenable et s’incline quelque peu. « Mes excuses les plus plates, madame de Boissieux. Mon cavalier n’étant pas dans la salle à cet instant, je crois qu’il sera de mon devoir d’aller le prévenir. » Lou s’éloigne à contrecœur. Qu’elle trouve Achille ou non, elle ne compte pas rester dans ce lieu. La survie est un domaine qu’elle connaît trop pour ça.

La robe.

30 septembre 838 avec @Achille de Péone∙ code par alcara

résumé:

LE BAL DES MAREES

Outfit | 30 Septembre

« Hyacinth. » Salua Ambroise avec simplicité. « Vous connaissez-vous ? » Demanda-t-il à Ehsan, poliment. Malheureusement. Il n’aura jamais la réponse à cette question. La salle change, se métamorphose, évolue, se teinte pour finalement arborer des couleurs qui n’évoquent rien au Suprême du Printemps. Il fronce les sourcils en levant les yeux vers le ciel crépusculaire. Quoiqu’Ambroise ne fût pas un fervent pratiquant, il était croyant. Il croyait en sa légitimité confiée par la Mère. Il était, à l’instar de ses homologues, dirigeant de droit divin. Il tenait son pouvoir des cieux. Le Grand Hall aux couleurs du Crépuscule ne pouvait signifier que deux choses : soit la Mère avait décidé de couper son lien étroit avec les Suprêmes, imposant une année de remise en question pour l’ensemble des cours, une année de bilan pour comprendre ce détournement soudain du divin. Soit… Quelque chose se tramait. Les voix de ses prédécesseurs ne s’étaient pas tues. Au contraire. Elles s’étaient amplifiées. Les murmures autour de lui se mêlaient aux hurlements rageurs dans son crâne. Que se passait-il ? Ambroise ne tarda pas à le savoir. La Prêtresse Mère entourée de deux chiennes de garde fit son apparition. Le Crépuscule règnera. Sombre folie. Perfide créature. Elle avait osé. Elles avaient osé. Qu’avait-elle bien pu murmurer à la Mère dans l’une de leurs conversations pour que la Divine décide de se détourner d’eux ? Azalée apporta, à son tour, une réponse. La Déesse n’avait rien décidé. C’était la main mortelle qui avait écrit et décidé. En entendant les mots d’Azalée avec fracas, les voix dans son crâne ne se firent que plus fortes… Étouffant le cri du cœur de sa sœur, de sa prêtresse, de cette lanceuse d’alerte. Un coup d’état. Hérésie. Brûlez les sorcières. Chaque Suprême l’ayant précédé allait de son commentaire. Relevant son regard. Azalée était déjà en face de lui. Ses yeux à lui étaient hagards, ses pupilles différentes, c’était le loup, le loup s’était réveillé. Ses poils se hérissèrent tandis qu’il observait Ehsan en proie, ébahie, lui aussi. « Il faut trouver Monteserre. S’il est le nouveau Haut Suprême désigné par la Mère, quoique la Prêtresse Mère puisse décréter, il l’aura ressenti. À moins que Niniel n’ait conservé son pouvoir. Il faut la trouver aussi. » Son ton était sec, directif. « Azalée, tu restes avec moi. Tu as trop parlé, tu es bien plus en danger que nous ne le sommes tous… » Ses yeux de loup se plantèrent sur sa Ministre. « De Boissieux. Un éclairage rapide serait le bienvenu. » Son regard passa ensuite à Ehsan. « Ehsan. Que pensez-vous de tout ceci ? » Sans attendre la réponse de son ami, tout en écoutant d’une oreille, il se tourna vers son frère. « Il faut trouver tout le monde. Circé. Rosalie. Lysandre. Tout le monde. Trouve mon fils, trouve-les, Hyacinth. S’il nous faut fuir, c’est ensemble ou cela ne sera pas. »

Résumé:

bal des marées

sujet commun — 30 septembre 838

Si Rizvan n'a jamais apprécié la saison sociale, il avait pourtant espéré que cette clôture de la régence estivale se passe de façon... cordiale, à défaut d'être véritablement agréable. La présence de @Rym Ash'han a son bras en fera jaser plus d'un, il le sait, mais il s'en moque — au moins il n'a pas à faire semblant avec la divergente, qui est tout aussi grognon que lui, et s'il doit parfois l'empêcher de taper dans la figure de certains idiots, c'est toujours mieux que de se retenir d'envoyer paître la moitié de l'assemblée.

Ca aurait dû s'arrêter là, puis le Palais des Mirages a changé pour prendre une allure austère un peu trop familière. Il y a eu l'intervention d'une Prêtresse Mère flanquée de deux de ses collègues, puis l'autre, autrement plus polémique, de la Prêtresse Valois, et le cerveau de Rizvan a un instant de blocage avant de se remettre à tourner à toute allure.

Si ce que la Valois dit est vrai... « Rym. Ne fais pas de bêtise. » La voix du diurne s'est faite dure, froide et profondément agacée, pourtant il pousse doucement la générale en direction de Cesare. « Va le voir. Je dois m'entretenir avec mon Suprême. Ce qui vient de se passer... » N'est pas normal, il a envie de dire. Mais il se tait, se contente de serrer la main de Rym dans la sienne doucement avant de se diriger droit vers @Ehsan Ghafa, droit et fier dans sa tenue traditionnelle de sa Cour.

« Ehsan ! » La politesse aurait voulu qu'il s'adresse ensuite à Ambroise et à son entourage, mais à bas les convenances. Pas ce soir, pas avec la houle qui menace de se transformer en tsunami et d'emporter toute forme de raison dans cette pièce. « Dis-moi que tu as des Zodiaques présents ici. Je ne vais pas pouvoir rester avec toi, je dois trouver Suheila, mais quelque chose me dit que la soirée va mal finir. Essaie de rentrer le plus tôt possible. Maintenant serait l'idéal. » C'est prononcé sur le ton d'un conseil, mais c'est presque un ordre qu'il donne, l'inquiétude évidente sur ses traits pour qui sait lire son visage. « File. Je te retrouverai au Palais des Sables. » C'est avec à peine un signe de tête envers la délégation printanière que Rizvan disparaît dans la foule.

Il n'a plus qu'à trouver sa propre famille avant de disparaître. L'ambiance lui paraît soudainement très malsaine, et il n'est pas certain d'apprécier ce qui va se produire ensuite...

Spoiler: