[INTRIGUE] Bal des Marées

Bal des Marées

Sujet commun | 30 septembre 838 | outfit sans l'épée

Un sourire amusé vint éclairer le visage de l’Illyrien, alors que le rire, léger, de son ancienne compagne ne s’élève entre eux. Leurs retrouvailles semblaient faciles, trop peut-être ? S’il n’avait jamais imaginé la retrouver de cette manière, il devait tout de même admettre qu’il s’attendait à la recroiser, à revoir ces prunelles noisette, ce port de tête, cette fierté qu’elle n’avait jamais cachée. Peut-être par vanité, pour lui montrer qu’il était monté, lui aussi, malgré tout. Il avait mis le temps, il était vrai, mais il était aussi haut dans la hiérarchie de son peuple qu’il pouvait l’être. Un jour, les grand-fae viendraient à reconnaître cette noblesse, ce courage, cette bravoure. Ils descendraient de leur pied d’estale et réaliseront qu’ils n’avaient pas la palme de la grandeur. Au vu des regards qu’on lui portait, Asmodaï était cependant convaincu qu’ils étaient loin de ce monde-là. Il haussa les épaules et se concentra sur le visage de la Nocturne. Verre en main, sourire aux lèvres, regard chargé d’une malice et d’une nostalgie particulière, le chef de Véga se laissa faire. Les doigts habiles de Zoya remirent son col en place, lissant quelques plis sur sa veste, éliminant quelques grains de poussières. « Parfait ? » répéta-t-il, surpris, touché, l’égo flatté par ce simple mot. « Vous me flattez, Comtesse » susurra-t-il, s’inclinant légèrement devant elle, poussant le jeu toujours plus loin.
Zoya aurait toujours une place importante dans sa vie, un amour de jeunesse brisé par les réalités d’un monde qu’il n’avait que peu compris à l’époque. Il était prêt, maintenant, à apprendre. « Qu’ils viennent cracher, nous aurons au moins un peu d’animation. » laissa-t-il entendre, un clin d’œil provoquant à l’intention de Zoya avant de laisser parler sa curiosité. De la questionner sur ce qu’elle voyait.

Le regard curieux, le plissant légèrement pour suivre la direction suggérée et regarder les bons fae, Asmodaï écouta Zoya. Il avait déjà assimilé l’hypocrisie qui régnait en maître sur cet endroit, sur cette foule, mais les mots de son aînée ne purent que l’aider. A voire, à évaluer ces gens qu’il ne connaissait qu’à moitié. Avait-il envie de les connaître davantage, cela dit ? De ce qu’il venait de voir, pas vraiment. Et ce qu’il pouvait voir de manière générale ne le motivait pas plus. Les regards qu’ils se portaient entre eux, les messes basses. Il n’y avait qu’à compter le nombre de fae mal à l’aise au milieu de cette foule pour réaliser que même eux n’avaient pas spécialement envie d’être là. Il observa, quelque peu surpris, l’arrivé d’un ami, Roméo avant que son observation ne le porte jusqu’à la Suprême Ozerov. Le langage du corps ne mentait pas là. Il pouvait deviner l’inquiétude, l’angoisse, même, de l’issue de la soirée. Il y avait également de l’inquiétude chez son conseiller, Merrill, mais pas tout à fait la même. Ou peut-être était-ce une certaine impatience ? Asmodaï balaya cette idée de son esprit alors que le nom d’Assya roula sur la langue de Zoya. « S’agit-il d’un regard assassin ? » osa-t-il demandé, faussement inquiété, le ton malicieux. Il jouait, beaucoup trop même, craignant presque de lui annoncer la vérité.

Son sourire s’estompa finalement, alors que les orbes brûlantes de sérieux de Zoya se posèrent sur lui. « Je ne mijote rien, c’est plutôt à Assya que tu devrais poser la question, souffla-t-il, avant de poser son regard devant eux, de fuir la quelconque réaction qu’il pourrait lire sur son visage à ce qu’il s’apprêtait à dire. Nous sommes fiancées, Assya et moi. » L’aveu sonnait étrange, vrai. Le dire donnait un autre ton à la réalité de ce qui se passait. « C’est politique, évidement, une démonstration de force de sa part, ou de folie, selon les personnes. » Elle élèverait la cause Illyrienne au plus haut, montrerait à tous leur vrai nature, leur force, leur importance. Lui, trouverait de nouvelle opportunité pour son clan, pour son peuple. Et tout en parlant d’elle, il ne put s’empêcher de poser ses prunelles sur sa longue chevelure, sur cette robe échancrée qui lui donnait un dos renversant. Refoulant les idées qui lui venaient en tête, le chef de clan termina son verre de champagne d’une traite. « Promet moi que si je dois assister à plus de ces soirées, il y aura au moins du whisky. » souffla-t-il, s’efforçant de retrouver sa nonchalance, son arrogance, cette malice dans le fond de son regard. Mais le pli à l’orée de sa bouche ne pouvait que trahir quelque chose de plus profond, qu’il n’était pas près d’accepter. Pas encore.

Résumé
Asmo écoute Zoya, il la cherche un peu, puis il lui avoue qu’il est fiancé à Assya, et reluque la Suprême eheh
Cité : @Assya Ozerov, @Zoya Sojka , @Merrill Odegaard

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Burn like a star fire -- Here comes that electric spark in your eyes turning me into flames. All these explosions go off in the night, don't let them fade away. I'm under attack. There's no turning back. Lighting me up you're the weapon of desire ★

Bal des Marées

Sujet commun | 30 septembre 838 | outfit

Un sourcil s’était légèrement haussé, sur le visage de la Suprême. Le Seigneur face à elle était pris à son propre piège, à vouloir s’amuser à faire tourner sa sœur en rond, voilà qu’il se trouvait pris au piège de la curiosité de sa Suprême. Une chose, s’il en fallait une, pour distraire Wanyin. Un divertissement sérieux, qui relevait de la vie de Yukito, mais qui occupait l’esprit de la Dugu, la gardant éloigné de la réalité de sa situation, de l’incertitude de ce que demain sera fait. Avec ces questions, Wanyin en oubliait presque qu’elle ne pourrait rester là, à danser toute la soirée. Elle profitait, néanmoins, acceptant avec gratitude l’escapade légère que lui avait cédé le Seigneur militaire.

Elle nota quelque peu le trouble sur le visage de son partenaire de danse, retint une légère grimaça alors que son pied manqua de peu d’être écrasé par celui du militaire. Elle virevolta, guidée par Yukito, maladroit, mais rien de bien méchant. Elle comprenait l’erreur qu’elle venait peut-être de commettre. L’homme n’était pas un adepte des confidences intimes, et Wanyin, malgré sa curiosité évidente et ses questions, ne pouvait que le comprendre. Il était Seigneur, né dans une des plus grandes familles de la cour de l’Aube. Plus encore, il était militaire. Le sang-froid, peu bavard. A quel moment Wanyin avait-elle pu imaginer que le questionner sur sa vie privée était une bonne idée ? Ils étaient amis, certes. Ils se faisaient confiance, mais rien ne pouvait effacer leurs rôles respectifs. Une Suprême. Un Seigneur. La politique au-delà de tout le reste.

Elle frissonna, mais ne coupa pas l’élan de Yukito, le laissa s’exprimer jusqu’au bout. Elle accorda, elle aussi, un regard tendre au couple que formait Hase et la jeune de Péone. Elle était ravie pour eux. Elle reposa ses orbes sombres sur le visage de son cavalier et laissa un soupir s’échapper. « Butée et fatigante, heureusement que nous sommes amis Yukito, ou j’aurais pu le prendre mal. » admit-elle, dans un souffle. Son regard brillait néanmoins, parce qu’il s’était confié, ou tout du moins, avait commencé. Si la situation était compliquée, le fait même qu’il lui parle de cette personne la rassura légèrement. « Votre vie privée vous appartient, pardonnez-moi, c’était une question indiscrète et vous ne me devez rien sur le sujet. dit-elle, Vous voir de bonne humeur me suffit » admit-elle, avec tendresse. Parce que ces derniers mois avaient été compliqués pour lui, sans qu’elle ne connaisse les raisons de ces problèmes, mais elle l’avait vu, dans le fond de ces prunelles. « Prenez cette chance que la Mère vous offre, c’est tout ce que je peux vous souhaitez, Yukito. » souffla-t-elle finalement, le cœur de lourd, l’esprit s’effila, ailleurs. Qu’ils soient heureux, pour eux, pour elle.
Résumé - Wanyin discute avec @Fujihara Yukito

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everything's changing -- look at me and say it’s fine. I gotta let go of what I've always known

Bal des Marées

30 Septembre 838

Sa langue claquait dans sa bouche et sa mâchoire se serrait. Dua peinait à réfréner son caractère revêche, toutes ces courbettes, ces sourires hypocrites, elle se sentait aussi à l'aise qu'un poisson en plein désert. En cet instant, elle s'imaginait sur le terrain d'entraînement à beugler sur les soldats, là où elle avait sa place. Elle était une guerrière, pas une pouliche de salon. De tous les Ghafa, elle était sûrement la moins à l'aise en société. Trop franche, trop rancunière, trop entière pour ne pas créer des étincelles. Lassée et quelque peu agacée par le soudain départ de @Rosalie Valois, elle ne manqua pas de saluer brièvement @Circé Valois qui revenait, sûrement satisfaite de l'incident qu'elle avait déclenché. Une méprise qui lui coûtera chère, toutefois, la brune préféra ne pas faire de commentaire, son rire avait suffit. Dua soupira bruyamment. "Hé bien, on ne s'ennuie pas avec vous." Dit-elle en buvant une gorgée de son champagne. L'arrivée de @Suheila Akhtar ne manqua pas de la faire lever les yeux au ciel. Despina était une proie facile pour la Akthtar, veuve, et douce - bien que mordante quand elle souhaitait. Si Suheila ignorait sa présence, Dua prenait un malin plaisir à la saluer, tout sourire, venant rompre la petite bulle formée avec @Despina Ghafa. "Dame Suheila, quel bonheur. Je vois que vous êtes toujours aussi ravissante." Qu'elle ne s'y méprenne pas, Dua savait parfaitement le jeu auquel elle se prêtait. Elle aussi savait sortir les griffes, d'autant plus avec les femmes de l'acabit de cette vipère. "Votre frère est-il présent aux festivités ? Il ne me semble pas l'avoir vu." Ses opales parcouraient la pièce avec curiosité tandis qu'elle posait ses opales sur Suheila, avec toute l'hypocrisie du monde - finalement, elle aussi savait jouer le jeu - même si elle n'excellait pas tant que sa voisine diurne. Chacune avait son terrain de jeu favori, et le sien n'était pas sur une piste de danse.

Resumé:

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child of fire

I've been on my own for long enough, Maybe you can show me how to love, maybe. I'm going through withdrawals. You don't even have to do too much

Bal des Marées

30 septembre 838

Merrill observe sans comprendre les regards qui s'échangent entre @Assya Ozerov et @Asmodaï Aràny. Mais la Suprême se tourne finalement vers son conseiller, avec lequel elle échange à propos des premières rencontres avec les chefs de clans illyriens nocturnes. « Je suis de votre avis... Sangravah et Dunmere seront ceux qui nous donnerons du fil à retordre. Mais je n'y vois pas d'inconvénient. J'apprécie le challenge que cela représente. » Rallier des chefs de clans dissidents au règne de la Fae qui règne sur leur cour, voilà quelque chose d'inédit. Mais le baron est profondément fier d'y jouer un rôle, et il ne manque pas de le signifier.
Il s'amuse lorsque la nocturne souhaite changer de sujet, et il rit doucement. « Evidemment. Profitons de cette belle soirée. » Ses ailes se dressent dans son dos, parce que son orgueil ne se remet toujours pas d'être formellement convié à ces fêtes, depuis qu'il fait partie de la noblesse. Contrairement à Asmodaï, qui se trouve ici pour une raison que Merrill ignore, il est ici de son plein grés. Sans avoir été invité par quiconque.

Assya semble assoiffée et elle termine sa coupe d'une traite en laissant à nouveau son regard dévier vers le chef de clan présent. Curiosité attisée, Merrill sirote tranquillement l'alcool pétillant qui crépite sur sa langue. Il est encore en train de boire lorsque la Suprême annonce qu'elle l'a invité, et n'a toujours pas fini quand elle ajoute qu'Asmodaï se trouve être son fiancé. La surprise est telle que la boisson rentre dans le mauvais trou, et Merrill tousse de manière compulsive pour retrouver son souffle. Une main sur la poitrine, ses yeux sont grands comme des soucoupes. « Vous êtes... » Il s'apprêtait à faire une blague de mauvais goût, mais face aux prunelles on ne peut plus sérieuse d'Assya, il se ravise au dernier instant. Se râclant la gorge, il tente de retrouver consistance. « Pardonnez ma surprise. » Merrill prend la coupe vide des mains d'Assya, et la remplace par une pleine, procédant à un rapide échange grâce à un serveur qui passait par là. « Toutes mes félicitations. Cette nouvelle mérite bien un verre de plus, hm ? » Ses pensées fusent dans tous les sens, tandis qu'il s'efforce de garder un air sérieux et ravi sur ses traits. Merrill connaît plutôt bien Asmodaï, et ne s'était pas imaginé un seul instant que les deux pouvaient un jour s'unir. Voilà une nouvelle qui noircira encore beaucoup de papier sur le continent... Et qui ternit l'égo du nocturne de voir un illyrien se hisser plus haut que lui dans les sphères nobles.

Plusieurs regards sont déviés vers l'entrée, et un troisième illyrien fait son entrée. Celui que Merrill attendait cette fois-ci, @Romeo Cagliesi, au bras... De la fille Monteserre. Les ailes de l'Eole se crispent, puisqu'il se demande vraiment ce qu'ils peuvent bien tous avoir à se mettre au pied de cette famille qui ne lui attire que des noises. Voilà qui ne plaira pas non plus, une jolie petite Fae au bras d'un illyrien... Les rumeurs iront de bon train, après ce bal.

résumé:

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every other shadows watching
looking for the next unlucky heart

i mean :

Bal des Marées

BUSTIER — 30 septembre 838

Le sourire de Siena s'étire lorsque ses sombres prunelles croisent celles translucides d'@Eros Wintell. Ca ne dure qu'un instant, mais tout le monde s'évanouit autour d'eux, jusqu'à ce que leurs coeurs s'ancrent sur un même rythme commun, ta-tam, ta-tam, âme soeur dont Siena ignore l'existence, mais qui se retrouvent.
Après quelques secondes où le temps a paru ralentir, la folie de la soirée reprend. Les gens parlent, rient, s'exclament, boivent, mangent, dansent. Le Wintell retrouve consistance lui aussi et salue Siena, ses lippes formant un ma Dame parfait, presqu'enchanteur. Puis il répond par la négative, lui non plus n'a pas vu Luciana arriver, et ce n'est soudainement plus ce qui préoccupe la Monteserre. Cette dernière se tourne pourtant vers @Despina Ghafa quand elle lui est présentée. Siena incline la tête, sourire franc suspendu sur ses traits. « Madame Ghafa, le plaisir est pour moi. » Sa voix est chaleureuse, son accent automnal en rajoutant davantage au charme de la divine. « Vous êtes sublime dans vos atours d'or. » Ses prunelles scrutent le tissu scintillant que revêt la diurne. « J'aimerais beaucoup connaître votre couturier. » Siena s'applique pour lisser les angles, pour sourire et s'intéresser, parce qu'elle veut qu'on oublie les rumeurs qui courent sur Cesare et sa générale. Et qu'on ne la regarde pas en l'imaginant faible, trompée, accablée.

La Dame de l'Automne frémit en sentant le souffle d'Eros sur son épaule. Elle tourne la tête, croise son visage. Parce qu'il lui est impossible de faire autrement, les prunelles de Siena observent les lippes du printanier, avant de retrouver son propre regard. Ils sont en public, le moindre coup d'oeil, le moindre mot, peut être retenu contre elle. Et là, Despina est toute proche. Juste à côté. Elle meurt d'envie de céder à son appel, à sa proposition, mais les regards se détournent vers l'entrée, et alors Siena découvre sa fille Luciana au bras de... @Romeo Cagliesi. Le charme auprès d'Eros se rompt. Son coeur manque un battement. Ses paupières se fendent en deux lignes contrariées. La mère revient au galop, priorité de sa vie. « Ca ne vaut pas la peine, elle vient d'arriver. » Elle glisse à Eros un murmure lascif, « on se retrouve sur le balcon, toute à l'heure ? » , regard appuyé, avant de s'excuser auprès de Despina, « pardonnez-moi, je vais tout de même saluer ma fille ainsi que son... Compagnon. »

Siena quitte l'amas de printaniers et de diurnes, et fend la foule en direction de l'entrée. Elle retrouve facilement ceux qu'elle était venue chercher, Luciana et @Romeo Cagliesi. « Bonsoir ma fille, tu es merveilleuse » , commente tendrement la mère en découvrant la tenue de Luciana, éblouissante. Puis ses prunelles dérivent vers l'illyrien à ses côtés qui brandit fièrement ses ailes. Si elle connaît la famille Cagliesi de par leur renommée, jamais elle ne se serait attendue à voir l'un de leur membre à un bal de la Saison Sociale. « Monsieur Cagliesi. Que me vaut l'honneur de votre présence ici ce soir ? Je ne savais pas que vous étiez... Proches, tous les deux. Vous voir ici est une bien curieuse surprise. Inattendue, même. » Les lèvres pincées, elle incline légèrement la tête, montrant sans crainte l'irritation qui brûle dans ses veines.

résumé:

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clean my soul with fire
wash my sins in the water

Bal des Marées

Sujet commun | 30 septembre 838 | outfit

Ulysse avait fuit, pour ce qui devait être la première fois de sa vie. Il avait fuit les mondanités, sa cavalière, sa fiancée. Le de Péone n’était pas du genre à se laisser submerger par ces émotions. Mais la tension qu’il sentait dans ces épaules depuis des jours ne cessait de lui garder les pieds dans cette réalité dont il ne savait que faire. Coucher avec son âme sœur était une chose, que celle-ci soit enceinte et refuse de l’épouser en était une autre. Il respectait, comprenait un peu, mais pas totalement. L’angoisse et l’inquiètude l’enveloppait tout entier, et faire la part des choses se révélait plus complexe que d’ordinaire. Il ne pouvait mentir, prétendre aller bien lorsque tout cela lui était tombé dessus, lorsqu’il savait Louve si loin.

Sa coupe de champagne en main – un liquide pétillant au gout bien fade – Ulysse s’était appuyé contre la rambarde de la salle, observant les jardins, inspirait l’air parfumé de la capitale. Ici, il y avait un petit relent d’embrun, une odeur iodée. Il soupira, ferma un instant les yeux, avant de se tendre davantage. Achille. Au contact de la main de son frère, le de Péone s’apaisa légèrement. Mais il ne voulait pas se laisser aller. Il ne voulait pas abandonner, pas si tôt, pas ici. Il n’était pas bien, l’avait montré à tous, mais ne pourrait se résoudre à le montrer davantage. Encore moins à son frère. Il ne voulait pas l’inquiéter, pas plus que ce qu’il avait déjà fait.

La pivoine inspira un grand coup et posa ses prunelles sur le visage de son aîné. « Je ne sais pas.. » réussi-t-il à dire, faisant tourner l’alcool dans son verre, fixant les bulles remonter à la surface. « Je ne sais pas, la fatigue, sans doute » souffla-t-il, le regard fuyant celui de son frère, s’efforçant de garder contenance, de ne pas se laisser prendre par la totalité de ses émotions. « Et voir Circé alpaguer un Suprême.. Je ne m’y attendais pas, c’était si soudain, ça m’a mis hors de moi.., avoua-t-il, en soupirant, il ne savait pas ce qu’Achille avait vu, mais de ces problèmes, c’était celui dont il pouvait parler le plus simplement. Est-ce que tu crois que j’ai fait une erreur ? » demanda-t-il finalement, levant des prunelles fatiguées sur le visage de son frère. Evidemment, le comportement de Circé ne pouvait pas remettre en cause leurs fiançailles, mais Ulysse, lui, savait le reste. Louve. Leurs enfants. Le noble déglutit péniblement avant de reporter son regard devant lui, sur l’horizon. Il voudrait être loin d’ici, chez eux, à Cordof. Et Achille ne pourrait pas l'aider tant qu'il ne savait pas tout, mais ici, il ne pouvait rien ajouter. Pour lui, pour elle, surtout.
Résumé - Ulysse pense à Louve
- Il explique à Achille que ce qui ne va pas c’est le comportement de Circé, alors que c’est minime face au reste
@Louve Savelli @Circé Valois @Achille de Péone

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Solitaire à un souffle de toi -- Tout n'est plus qu'ombre, rien ne ment. Le temps demeure et meurt pourtant. Tombent les apparences. Nos longs, si longs silences. Les amants se perdent en s'aimant.

Le Bal des Marées

30 septembre 838 - Rp commun

Sa relation avec Hestia Kozlov était pleine de paradoxes insolvables. Tout ce qu’il aimait et chérissait chez elle était également tout ce qu’il détestait aussi très souvent. A l’époque, les deux amants s’étaient lancés dans une histoire sans lendemain, pourtant très répétitive.. et tout avait été… plus simple. Malgré les promesses faites en haut du point de vue de la cour de la Nuit, ni lui, ni elle ne respectaient leurs engagements. La fuite plutôt que la discussion, la provocation plutôt que l’affection éhontée. La pudeur n’était pas au rendez-vous, la preuve avec cette robe transparente, et pourtant, leurs échanges étaient tendus, entravés par quelques secrets difficiles à porter et son isolement qui n’avait rien arrangé entre eux. Bien décidé à conjurer le mauvais sort, Delyan avait à coeur de reprendre à la séduire. Lentement mais sûrement.

« Vous vous alliez du côté de cette femme qui me hait sans raison ? Votre sens de la provocation n’a pas de limite, Hestia Kozlov. » Le vouvoiement était l’un de ses jeux préféré. Allez savoir pourquoi. Jouer au snobinard prétentieux l’amusait parfois et ici, ça sonnait juste au milieu de toutes les grandes fortunes d’Evanor. Une GHAFA.. évidemment… sa confusion du moment était intimement liée aux êtres du jour.

« Hum, ne dis pas ça deux fois. Je pourrais me surpasser là tout de suite en t’arrachant à ce bal.. et en arrachant bien d’autre chose. » Dans le vaste champ de ses incertitudes, il n’y avait aucun doute, le charme Kozlov faisait effet et l’hybride peinait à détacher son regard de la grande fae de la nuit. Divine créature, sensuelle et provocatrice, il se rapprocha d’un pas, resserrant la proximité entre eux. « Tu hésites à danser ? Je vais me vexer. » Etait-ce vraiment de l’hésitation ou une façon pour elle de garder ses distances ? L’esprit de l’ingénieur était proche du court circuit car malgré tous ses efforts et sa bonne volonté, ses échanges avec le suprême du jour avaient semé la discorde dans tête ainsi qu’un soupçon de paranoïa. Trois fois rien. Près de ses oreilles, il murmura à nouveau. « Je ne dois rien à personne ici, toi non plus j’espère. Je me moque des regards… Tu es bien trop belle ce soir pour rester près du buffet. Et bien trop franche pour errer dans cette grande arène pleine de sourires qui n’en sont pas. » Un rire discret lui échappa, le premier depuis longtemps. Hestia s’approcha enfin de lui, lovant son corps contre le sien et les deux amants se livrèrent un duel de regard intense et revigorant. Elle n’avait rien promis, pas son amour en tout cas, mais l’alchimie qui se mit à envelopper leurs deux corps si bien assortis dans ces tenues ravivait un peu d’espoir. L’envie d’essayer encore. De ne rien regretter. De l’aimer jusqu’au point de rupture, s’il en existait un.

« Alors accroche toi et fais semblant. » murmura t-il à ses oreilles avant d’attraper sa main pour la traîner de force sur la piste de danse. Au milieu des autres couples, ils avaient fière allure malgré l’absence de titre au-dessus de leurs têtes. La main du Volyn glissa le long de ses bras dénudés avec la douceur d’une plume pour l’inviter à s’accrocher à lui, comme promis. « Tu souffres ? Tes brûlures ? » Aucun dégoût de sa part, une simple précaution pour l’avenir, pour éviter de tomber des marches à cause de sa maladresse alors qu’il peinait à peine à en grimper quelques-unes. « Hum, et ça ? » dit-il en désignant la marque significative d’un pacte.

Les premières notes de musique donnèrent le tempo et l’hybride se mit à danser, l'entraînant dans ses pas, cherchant tout le contact possible. Sa main au creux de ses reins la maintenait à lui. « Je te demande pardon, sincèrement. La mort de Neven m’a anéanti, Hestia et m’isoler était une nécessité autant pour moi, que pour vous. Je n’aurais pas supporté que ma mauvaise humeur vous fasse du mal, que mes mots dérapent ou que ma colère n’explose devant vous. Devant toi, devant Dana.. Maintenant, j’ai besoin de toi. Pour continuer de lutter, de façon plus.. raisonnable.» Sans boire jusqu’à l’ivresse, sans se jeter des falaises en effleurant toujours un peu plus la roche, sans déverser une marée noire d’ombres qui la terrifiait déjà assez.. « mais nous allons devoir parler. A la fin du bal, demain, ou dans les jours à venir. Nous avons manqué de temps après nos retrouvailles.... ça n’aurait pas dû se passer ainsi. J’ai besoin de savoir si tu es toujours là, à mes côtés.. ou si tu as changé d’avis. »

A cause de son attitude, ou à cause d’Ehsan. Pour Ehsan. Qu'importe le choix des mots. Depuis son grand retour dans sa vie, au beau milieu d’une soirée, rien, absolument rien ne s’était déroulé convenablement. Un chaos total, encore et toujours. A l'image de leurs vies toutes entières.

Delyan la fit tourner sans relâche, admirant sa grâce autant que sa beauté et le temps d’une musique, son attention ne se dispersa pas.

« Tu es une très bonne danseuse. » dit-il en savourant les dernières notes. Nobles ou pas nobles, ses lèvres se posèrent doucement sur les siennes, sa main glissa le long de son dos par-dessus le tissu extrêmement fin et il dû rassembler toute sa force pour se libérer de son emprise avant de créer le scandale de la soirée. Une danse bien trop courte à son goût. Un ultime baiser à son front, une petite manie réservée aux femmes qu'il aimait le plus, il relâcha son étreinte et se déplaça au bord de piste pour céder sa place.

« Je ne suis pas ton geôlier même si je rêve encore de te kidnapper loin d'ici. Profite de cette soirée, le champagne est assez bon pour me divertir. » [/b] Ses lèvres frémir, des sourires encore difficiles, étouffés par une peine sous-jacente qui lui collait à la peau. Hestia était un esprit libre, indécis, sa tête autant que son cœur et il ne mettrait de chaînes ni a l'un, ni à l’autre…

Résumé : Delyan danse avec @Hestia Kozlov avant de rejoindre le bord de la piste.

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Rêve sans peur
Aime sans limite

Chevaucheur de brumes

Bal des marées

Une part nostalgique de sa personne s’attendrit devant la douceur du Seigneur. Lui rappelant l’époque où elle-même n’en menait pas plus large. Quoique, si elle partageait sa naïveté autrefois, Louise s'était épanouie dans la noblesse et ses jeux de mots. Du moins, Louise Wintell avant sa fugue ou sa maladie, selon les dires. La danse semble s’achever, lorsque l’éclat de colère du dernier de Péone atteint les oreilles d’Achille et qu’il l’abandonne sur place. Elle s’incline avec élégance, avant de s’éloigner de la piste de danse. Souriante, comme le demande son personnage. L’évènement glisse sur son masque, alors même qu’un soupir est retenu. Elle l’observe se dépêcher de rattraper son frère, avec un certain détachement. À quand remonte sa dernière impulsion pour aider l’un des siens? Si ce n’est Sôta, Lou ne se souvient pas. Que dire, si ce n’est que d’être de nouveau entouré de son sang lui donne le vertige? Espérant sincèrement que son cavalier reviendra, elle tourne son attention sur les alentours. Remarquant la crinière rousse de son frère aîné et la tailleuse choisit un chemin inverse pour éviter de finir de nouveau sur la piste de danse. Au bras d’un homme choisi par celui-ci.

Son espoir se porte sur sa sœur, la comtesse Sojka, pour qui son affection est réelle. Lou la cherche du regard pour mieux la trouver aux côtés de l’illyrien inconnu. Son élan s’amenuise pour disparaître entièrement. Elle n’a rien contre les ailés, du moins, pas réellement. Seulement, son retour se fait étrangement sans fresque et commentaire désobligeant, peu ont même pris la peine de lui demander de décrire ses années d’agonies en exil de la société. Elle ne veut pas attirer l’attention, ce qui freine grandement son envie d’aller rejoindre Zoya. Tant qu’elle sera en tête à tête avec lui, Lou ne peut se le permettre. Mordillant sa lèvre inférieure, son regard s’attarde sur les visages connus. Celui de Cesare lui provoque une certaine angoisse et c’est finalement sur la ministre du Printemps et de sa canne, que son attention se porte. Un chemin plus en aparté de la foule, comme Achille ne peut plus lui servir d’excuse. Un duo de femmes, plutôt qu’un groupe de commérage.

Décidé à ne pas céder à son envie de se cacher dans l’ombre de la salle, Lou se dirige vers Mahaut de Boissieux et la femme inconnue qui l’accompagne. Leur rencontre lors du Bal en blanc encore frais dans sa mémoire. Faisant de son mieux dans cette robe qui n’en finit plus de s’agiter autour de ses jambes, la rouquine s’approche avec délicatesse. Assez pour entendre les derniers mots de la blonde qui ne lui est pas familière. « Je crois que tous ceux et celles qui sont friands de drames et de tensions doivent se divertir à cet instant. » Avec toute l’élégance et la politesse qu’elle possède, Lou s’incline quelque peu pour saluer le duo. Leur adressant un sourire contrit. « Pardonnez mon intrusion dans votre conversation... Puis-je me joindre à vous? » Son regard survole leurs deux visages, s’attardant une seconde de plus sur celui qui lui est familier.

La robe.

30 septembre 838 avec @Achille de Péone∙ code par alcara

résumé:

Bal des Marées

Sujet commun - OUTFIT 1 & 2

Assya mettait ses réactions sur le compte de l’anxiété qu’elle ressentait ce soir à cause de la nouvelle régence. Ses yeux ne cessaient de se diriger vers la silhouette d’Asmodaï et vers les mains de la Comtesse Zoya Sojka sur le col de l’Illyrien. Une pointe d’un sentiment qu’elle se refusait de nommer naquit dans son estomac. L’envie de savoir ce qui se disait était forte. Non seulement, il était venu l’enquiquiner plus tôt dans la journée – mais il se permettait d’être présent et de se montrer, avec une autre. L’exaspération au bord des lèvres, elle retint un soupir et elle se contenta de les pincer. Assya mit ce qu’elle ressentait sur la gêne politique que ça génèrerait si des rumeurs se propageaient – pourtant, son trouble, était bien réel. Plus profond que ce qu’elle ne voulait s’avouer.

Merrill face à elle ne semblait pas perdre une miette de toutes ses réactions. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de la Suprême. Elle appréciait l’Illyrien. Elle était heureuse de l’avoir dans son entourage, parmi ses conseillers. La vérité sur la relation qui la liait à Asmodaï s’échappa de ses lippes. Un silence de quelques secondes s’installa, pendant que son conseiller digérait l’information qui n’était pas encore parvenue à ses oreilles – parce qu’il était souvent en déplacement. Le colosse fit les yeux ronds et manqua de s’étouffer en avalant une énorme gorgée d’alcool de travers. Plusieurs têtes se tournèrent dans leur direction avec curiosité alors que la Suprême se précipita vers Merrill et qu’elle leva un bras pour tapoter sur son dos. En prenant soin de ne pas toucher ses ailes. La différence de taille était impressionnante, tant elle paraissait petite à côté de lui. « Merrill, enfin… » Un rire s’échappa des lippes d’Assya sans qu’elle ne puisse le contrôler. Un rire qu’elle ne s’entendait pas à réentendre de sitôt. « Je savais déjà que vous m’appréciez particulièrement mais de là à en perdre le souffle, c’est exagéré. » Qu’elle le taquina, même. Mais la réaction du colosse avait si naturelle, si sincère, qu’Assya s’était sentie en confiance. Pourtant, le son s’arrêta presque aussitôt, à cause du poids de tous les regards qui les scrutaient avec insistance. Elle se sentit soudainement moins à l’aise, en proie à un trouble comme si n’importe qui pourrait chercher à lui vouloir du mal. C’est avec un sourire gêné qu’elle prit la coupe que lui tendait Merrill dans ses mains pour trinquer à ses fiançailles. Elle joua quelques secondes en promena un doigt sur le contour rond du verre. « Je suppose. » Répondit-elle timidement en levant son verre pour le joindre à celui de l’Illyrien. Cette fois, Assya n’osa pas glisser un regard vers la silhouette d’Asmodaï. Par peur de tout ce qu’elle pourrait ressentir. Parce que ces fiançailles étaient politiques, n’est-ce pas ? Parce qu’elles craignaient les embardées dans sa poitrine – de toutes les émotions qu’il lui faisait ressentir. Aujourd’hui, le chef de clan avait particulièrement brillé d’imagination pour ne surtout pas se faire oublier dans l’esprit de la Suprême.

Résumé:

le bal des marées

tw: Ø | outfit | 30 septembre 838

Est-ce que le regard que leur porte la Suprême Ozerov est assassin ? Zoya pince les lèvres, plissant les yeux, comme si elle se concentrait quant à la réponse à apporter. Un sourire malicieux finit néanmoins par naitre à la commissure de ses lèvres, comme pour donner le ton à la petite pique qui va suivre, « C’est plutôt à toi de me le dire, étant donné que tu sembles la connaitre beaucoup plus que moi. » Car quand bien même Zoya fait partie de la noblesse nocturne, le fait est qu’elle n’a jamais eu l’opportunité –et le privilège– de la côtoyer. Rien que le fait de parler d’elle, ou encore de l’observer du coin de l’œil suffit à manquer de la faire défaillir. Le fait qu’Asmodaï puisse parler d’elle aussi impunément, comme s’ils étaient proches… Ça ne fait qu’accroitre la pointe de jalousie qui s’enfonce un peu plus profondément en elle. Une pointe de jalousie, mais aussi d’envie, Zoya ayant du mal à accepter d’un Illyrien tel qu’Asmodaï puisse avoir des privilèges aussi importants. Zoya se bat depuis plus de cinquante ans pour être reconnue par ses pairs. Pour briller au point d’éveiller l’intérêt de sa Suprême. Et en quoi, quelques mois à peine ? Asmodaï réussit là où inlassablement elle échoue.

Alors forcément, ça lui fait mal de l’entendre le dire. D’autant plus quand il enfonce le clou, aux allures de coup fatal, en annonçant qu’ils sont fiancés. Zoya vrille. Profite qu’il a sciemment détourné le regard pour laisser transparaitre une moue aussi désabusée qu’affligée. Assya. Ils en sont venus à s’appeler par leurs prénoms. À se promettre de s’aimer l’un l’autre, à… Zoya ne préfère pas pousser plus loin sa réflexion, se contentant de contracter sa mâchoire et de resserrer ses poings jusqu’à s’en faire blanchir ses jointures. Elle devrait être heureuse pour lui. Car il mérite très certainement cette consécration. Il faut qu’elle soit heureuse pour lui. Alors la Comtesse se ressaisit. Inspire profondément, et expire tout aussi lentement. Le masque de neutralité remis en place, elle rétorque, « Je penche pour la seconde option, car il faut être complètement folle pour accepter de t’épouser. J’imagine qu’elle va très vite se rendre compte de quoi je parle, et s’en mordre les doigts. Un petit rire moqueur s’échappe d’entre ses lèvres, avant qu’elle reprenne un brin de sérieux, Toutes mes félicitations Asmodaï. » Et Zoya est sincère, maintenant que l’information est digérée. Elle aimerait lui dire bien davantage. Que sa présence à la cour va donner un vent de rafraîchissement ; qu’avec la Suprême ils vont pouvoir faire changer les choses ; et puis aussi, peut-être, le mettre en garde. Histoire qu’il prenne bien conscience qu’il met les pieds dans des sables mouvants, où il est si aisé de sombrer… Mais Zoya capte les échanges de regards de plus en plus fréquents entre la Suprême et son nouveau fiancé, alors elle préfère garder le silence, et s’incliner face à l’inéluctable. « Tant que je serai à la tête des distilleries Sojka, le whisky coulera à flots à la Maison du Vent, sois en assuré. » Une promesse qu’elle lui fait, avant, finalement, d’ajouter, « Tu devrais la rejoindre, il ne fait pas bon de faire attendre une dame. Qui plus est quand elle a le pouvoir de te broyer en un battement de cils. » Zoya se permet d’avancer de quelques pas, jusqu’à poser la paume de sa main sur son épaule qu’elle enserre avec douceur. « Fait bien attention à toi. Quand bien même ils n’en ont pas l’air, ils sont bien plus redoutables que les plus vaillants de tes adversaires Illyriens. Car eux ne connaissent ni honneur, ni loyauté, et ils n’hésiteront pas, à la première occasion donnée, à vous poignarder dans le dos, Assya et toi. Alors surveille bien tes arrières, et protège-la en te battant comme tu sais si bien le faire. La Cour de la Nuit compte sur toi. » Sur ses dernières paroles, que Zoya ponctue d’un sourire aussi confiant qu’attristé par toutes les responsabilités qui vont pleuvoir sur ses épaules, elle se détourne, sa main glissant de son épaule pour caresser le long de son bras, avant de définitivement rompre le contact en lui tournant le dos et en s’éloignant de quelques pas.

résumé: