[INTRIGUE] Bal des Marées

Bal des Marées

Sujet commun - OUTFIT 1 & 2

La fierté mal placée – Assya boudait déjà depuis plusieurs heures. Tout comme @Asmodaï Aràny qui ne s’était pas montré à l’heure de partir. Elle n’avait besoin de personne. Ses mots avaient dépassé sa pensée. Comme d’habitude – phrase qu’elle s’était répétée encore et encore. Être seule, signifiait ne pas pouvoir être trahie. L’Ozerov avait sa confiance ébranlée. @Darya Ozerov, contre toutes attentes, s’étaient rendue compte de l’enfermement qu’elle s’imposait, allant jusqu’à essayer de l’aider. De ses yeux aux iris claires, bleutées, Assya contemplait la foule de nobles qui se pressaient les uns aux autres. Qui cherchaient à se séduire ou à se déchirer. Elle, n’avait que l’anxiété grandissante du résultat de la nouvelle régence. La volonté de retourner s’enfermer dans la Maison du Vent de Velaris. Mais Assya souriait, elle se montrait charmante et avenante, son verre à la main. L’arrivée de @Merrill Odegaard, devenu son conseiller, porte-parole auprès des Illyriens depuis le mois d’août, lui arracha un sourire sincère.

« Bonsoir Merrill. » Le salua-t-elle, alors que leurs coupes tintèrent l’une contre l’autre. Assya le contempla quelques minutes, lui, qui l’année passée s’était rendu au Bal des Marées aux côtés de sa femme. La solitude qu’il devait ressentir comblait certainement chaque recoin de son âme. Pourtant, il tenait face à elle, à s’enquérir de son bien-être, à elle. Les prunelles d’Assya scintillèrent d’une nouvelle forme de respect face à cet Illyrien qu’elle apprenait à connaître. « Je n’ai rien avalé de la journée. » Confia-t-elle en chuchotant – parce qu’elle se dit, que peut-être, dans sa solitude, Merrill comprendrait. Parce qu’Assya avait éhontément menti. Elle avait besoin de quelqu’un. Mais il n’y avait personne. « Et vous ? » Osa-t-elle demander, sans être certaine qu’il lui donnerait une réponse.

Des regards se tournèrent vers l’entrée. Un Illyrien aux ailes déployées entra dans la salle de bal ; fier qu’il était de toute sa stature. Dans ce costume, il lui coupa le souffle – quelques secondes – avant de l’ignorer royalement. Assya, pourtant, n’avait pas raté le regard qu’il avait glissé dans sa direction. Les mots échangés – provoquant dans des frissons de mécontentements sous son épiderme – tournaient en boucle dans la tête de la brune. Asmodaï se permettait de s’adresser à elle comme personne d’autre – mise à part, peut-être, Ilya et Darya. S’il la disait têtue, lui était un Illyrien obstiné et arrogant. Un Illyrien qui obsédait ses pensées à chacun de leurs échanges houleux. Son cœur manqua un battement lorsqu’elle le vit se diriger vers une noble pour lui faire un baise-main. Aussitôt, Assya détourna le regard, se forçant à oublier cette silhouette, ce regard, ces mots, cet affront – les pensées qui s’insinuaient en elle. « Dites-moi, Merrill, comment se passent vos premières semaines en tant que porte-parole des Illyriens de la Nuit ? » Parce que c’était toujours mieux de parler politique que de le laisser torturer son esprit.

Résumé:

Bal des Marées

Sujet commun - outfit

Les jardins bondés des invités du Bal des Marées grouillait de piaillements désagréables, de femmes vêtues de leurs plus beaux atours, d’homme aussi pompeux et ennuyeux qu’on pouvait se les imaginer. Elle n’avait pas l’obligation de s’y rendre, pas plus qu’elle n’en avait l’envie. Mais la demeure des Akhtar s’était vue souillée, il y a peu, par la plèbe qui s’était invitée dans leurs locaux, dans leur maison. Pire, ces vauriens les avaient volés. Des objets personnels, des œuvres qui appartenaient à Rizvan, des œuvres présentes dans la famille depuis des générations, envolées, tâchée des mains brunies et crasseuses de ceux qui n’auraient jamais dû y avoir accès. Le bal masqué, l’idée stupide de son frère aîné, avait été un fiasco. Une honte, comme toutes les choses que son adelphe entreprenaient. Elle se surprenait toujours d’être capable de déception envers lui, sachant qu’elle n’attendait plus rien de Rizvan depuis des années déjà. Depuis que la Suprématie lui avait échappée. Depuis qu’il avait sauvé l’imposteur d’une lapidation qu’il aurait mérité. Cet aîné, l’héritier bafoué, était une honte qui collait à la peau de la belle Akhtar. Une honte dont elle ne parvenait pas à se défaire, qu’importe ce qu’elle entreprenait. S’il n’était pas capable de régler les choses par lui-même, elle le ferait. Suheila se l’était promis, silencieusement. Elle l’avait juré à leur père décédé, elle avait juré de le venger. Qu’importe qu’il faille faire face au problème du serment prêté à Ehsan, si elle devait souffrir pour voir le peuple diurne renaître du carnage que l’artificier semait dans son sillage : elle était prête à se sacrifier.

Son entrée dans les jardins s’était voulue discrète, Suheila n’était pas contre le fait qu’on lui porte de l’attention, au contraire. Mais la patience était une arme redoutable, observer en silence les allers et venus de chacun, les écouter. Glaner des informations, ici et là. Se placer. La vipère avait fait son entrée, sauvage, inaccessible. Le visage fermé et déjà lasse d’être présente en ce lieu. Il ne lui fallut qu’un instant pour balayer du regard les convives et trouver Rizvan, elle ne lui adressa pas le moindre signe de tête, ou de main, seulement un regard froid. Un regard porteur de toute la désapprobation qu’elle ressentait à son propos. Une coupe de champagne lui fut offerte, mais elle n’y toucha pas. Tenant le verre dans sa main manucurée, une main marquée par les aléas de quelques batailles du passés. Une main de combattante, entourée d’un corps des plus nobles, des plus purs. Un port de tête altier, une démarche assurée, elle s’élançait déjà pour rejoindre un coin plus tranquille, pour observer. Mais un éclat de voix vint la faire s’arrêter. L’imposteur, à peine arrivé, se faisait déjà remarquer. Ses sourcils se soulevèrent. Lassée par le spectacle, quoi qu’un peu curieuse et satisfaite de l’audace de la printanière qui venait de prendre à parti le Ghafa, elle suivi du regard l’échange qui se déroula entre Despina Ghafa et quelques nocturnes que Suheila n’avait pas envie de rencontrer. L’ancienne Wintell se mit en mouvement, une démarche un peu trop rapide pour être naturelle, il ne s’agissait pas d’ennui, mais plutôt de gêne. Que s’étaient-ils dit ?

Haussant les épaules face à sa propre interrogation, la Akhtar lui emboîta le pas, et parvenue à son niveau, entourée d’autres printaniers -décidément, ils étaient partout ceux-là- la compagnie de Dua Ghafa lui fut imposée. Ses lèvres s’ourlèrent d’un sourire joviale, quoi que complètement hypocrite alors qu’elle passait un bras possessif, protecteur, autour des épaules de sa petite protégée. Un pion parfait. « Dame Ghafa, qu’elle roucoula à l’intention de Despina, vous êtes ravissante ce soir, elle replaça une mèche rebelle de la chevelure de la mariée Ghafa derrière son oreille en pointe, un sourire sincère, cette fois, sur les lèvres. Des membres de votre famille printanière, je présume ? » Intima-t-elle en glissant un regard sur ceux qui les entouraient, ignorant purement et simplement Dua.

Résumé:

Bal des Marées

Sujet commun | 30 septembre 838

Comme Yukito l'avait espéré, la Suprême qu'il commençait à bien connaître, vint se permettre de faire une réflexion sur l'utilisation de son titre, signifiant clairement qu'ils se connaissaient bien. Osant un petit coup d'oeil à sa soeur qui en disait long sur sa douce envie de l'embrouiller, il fut cependant pris au dépourvu par une invitation à danser, ainsi que d'une petite pique bien placée sur un échec passé concernant un défi.

Si ses yeux s'écarquillèrent un court instant, il finit par se redresser, avec fierté, prêt à accepter tant cela allait l'aider à donner une leçon à sa cadette.

"Bien sûr, je vous suis donc ?" répondit-il avec le sourire en attrapant la main tendue, avant de se tourner une dernière fois vers Himari pour la narguer, persuadé qu'elle ne savait plus du tout quoi penser et qu'il lui avait sans doute menti. Puis il rit, sans vraiment s'en rendre compte, avant de se tourner vers les prunelles de celle qu'il entrainait depuis des semaines sous une forme beaucoup moins adaptée pour la danse. " Je ne suis pas le plus féru de danse, quand bien même l'apprentissage des pas fut obligatoire dans famille." expliqua t-il lentement en prenant place, attrapant l'autre main de la Dame avec une certaine délicatesse pour se mettre en position.

Remarquant Hase au loin, dansant aux côtés de sa chère et tendre, le Seigneur du Quartier Militaire se sentit... plus à l'aise. Être au centre de l'attention ne lui plaisait guère, et après ce que venait de déclarer sa soeur, il espérait qu'elle était seule à penser de telles bêtises... Ou alors, cette simple danse allait faire parler.

À la pensée de telles rumeurs dans les bouches trop bavardes, le Fujihara appliqué décida de s'expliquer avant de subir les questions de Wanyin. Cette dernière avait l'oeil et savait parfaitement voir entre les lignes...

"Pardonnez le comportement étrange de ma soeur, elle s'est mise en tête que nous nous... fréquentions, dans le sens le plus privé du terme." avoua t-il doucement avant de rire discrètement à nouveau. "La curiosité est un défaut aussi vilain que sa théorie absurde, cependant, elle ne doit plus savoir où donner de la tête après tout cela." avoua t-il avec joie avant de se rendre compte qu'il était devenu aussi fourbe que la noble cavalière à ses côtés qui était la reine des taquineries. "Voilà, le pire est arrivé, vous déteignez sur moi." soupira t-il en la faisant tourner avec lenteur avant de reprendre leur valse.

N'était-ce pas une bonne chose finalement ?

Résumé
- Yukito accepte l'invitation de @"Dugu Wanyin'
- Il est rassuré en voyant @Liao Hase et @Atalante de Péone
- Il avoue à Wanyin ce que sa soeur s'est mise en tête alors qu'ils dansent.

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❝“ D'homme et de volonté.”❞

le bal des marées

tw: Ø | outfit | 30 septembre 838

Difficile de ne pas remarquer la silhouette qui fait ensuite son apparition. C’est presque toute l’assemblée, qui, soudainement, se tait. Comme pour mieux observer l’homme qui vient de faire son entrée. Cet Illyrien aux ailes fièrement déployées, qui fond la foule avec l’allure d’un conquérant. Il agit avec nonchalance. Avec charme, audace, élégance. Et Zoya en a le souffle coupé. La flûte qu’elle vient de porter à ses lèvres reste en suspens de longues secondes, se cachant derrière pour masquer son étonnement et sa perplexité. Parce qu’il ne devrait pas être ici.

Si l’assemblée reste subjuguée, le fait est que, comme d’habitude, cela ne dure qu’une poignée de secondes, avant que les discussions reprennent et que l’Illyrien soit relayé au rang d’étrange originalité. Zoya, toujours confuse, fait mine de reporter son attention sur quelqu’un d’autre. Observant ainsi sa cousine Despina qui fond la foule à vive allure. C’est une voix familière, quoi que sortie de tendres souvenirs, qui vient la ramener à la réalité. Zoya, lèvres pincées, prend une grande respiration et retient son souffle. Forcément, il fallait qu’il vienne la voir elle. Après s’être octroyée ce battement de cils pour reprendre contenance et feindre l’indifférence, elle incline son regard vers Asmodaï qui trône fièrement à présent à ses côtés. Alors qu’il s’incline pour respectueusement apposer ses lèvres sur sa main, Zoya reste sans voix. Sentant sa gorge se contracter et son estomac se nouer. Elle qui se targue d’être au courant de tout et de difficilement se laisser impressionner se retrouve bien démunie face à lui. « Asmodaï, rétorque-t-elle péniblement, l’énoncé de ce simple prénom lui tirant un frisson. » Elle est surprise qu’il connaisse son titre. Lui qui, jusqu’à présent, s’est toujours tenu loin de son monde.

Elle alterne son regard entre lui et le reste de l’assemblée, les embrassant de ses orbes concentrés. « Vous seriez surpris de tout ce que l’on peut apprendre quand on reste en retrait. » Zoya n’en dit pas plus, se contentant de reporter son attention sur l’Illyrien pour lui octroyer un demi-sourire à l’aura mystérieux. Le rouge lui monte ensuite légèrement aux joues, se mêlant avec les poudres qu’elle a pris soin de s’appliquer avant la soirée. Elle se mord l’intérieur des joues, presque courroucée qu’il puisse dire ce genre de choses. « Pardonne-moi de ne pas pouvoir te retourner le compliment. Elle marque une pause, se forçant à quitter l’abysse de ses orbes pour observer son allure soignée, et ses traits légèrement plus vieillis que lors de leur dernière rencontre. Le tutoiement, les familiarités, ont pris le dessus sur le reste, Zoya ne parvenant décidément pas à feindre et se plier à ce que les convenances leur imposent. Quoi qu’ainsi vêtu, tu es bien plus élégant. Je vois que le poids des années te réussit plutôt bien. Un sourire presque tendre nait à la commissure de ses lèvres. Qui a eu l’audace de t’inviter ? » Le Baron Odegaard, peut-être ? Ou un autre noble de la Nuit, sans aucun doute.

résumé:

Bal des Marées

30 Septembre 838

Les prunelles du mâle s’enfoncèrent dans celles du Volyn qui le saluait. Delyan. Les souvenirs de leurs conversations agitées et de la manière déconcertante dont ce mâle avait réussi à le faire parler le tourmentaient d’une épaule à l’autre. C’était curieux. Et pourtant, malgré tout ce qu’il pouvait ressentir sur le moment, Ehsan mourait d’envie de prendre de ses nouvelles. Allait-il mieux ? Comment vivait-il la perte ? Buvait-il encore ? L’absence était-elle moins difficile à supporter maintenant qu'un battement de cils s'était écoulé depuis la tragédie ? Une lueur douce glissa dans le regard du mâle qui hocha prudemment la tête en murmurant : « C’est toujours un plaisir. » Ce n’était ni le lieu ni le moment, et il ne voulait certainement pas risquer de créer un scandale.

La voix de Dana Volyn résonnait dans ses oreilles avec la clarté douce et mélodieuse de clochettes dorées. Instinctivement, les lèvres du mâle s’étirèrent en un sourire lumineux, trahissant sa joie sincère de la retrouver ainsi parmi les nombreux convives. Dire qu’elle venait de passer deux semaines auprès de lui, dans sa demeure à Eliorh ; il regrettait presque déjà son absence, bien qu’il pouvait facilement imaginer le bonheur de son cousin d’enfin retrouver la moitié de son cœur. La réponse évasive qu’elle lui offrit roula sur la langue du suprême, qui hocha rapidement la tête, l’inquiétude glissant fugacement dans ses prunelles. Il comprenait. La mention d’Aslan lui arracha un plissement de lèvres solaires et une moue malicieuse, alors qu’il portait doucement la coupe d’alcool contre ses lèvres… et s’arrêta. Les mots de Dana et l’inquiétude de celle-ci le percutèrent comme une vague déferlante, ternissant l’éclat de ses prunelles. Était-il inquiet ? Oui, sans aucun doute. La nuit avait été difficile. La dernière fois qu’il était entré presque serein dans une pièce pour assister à une cérémonie du genre, il en était ressorti avec un titre sans même comprendre ce qui venait de lui tomber dessus. Le souvenir lui caressa la nuque, lui arrachant à contrecœur un long frisson. « Je vais bien, » souffla-t-il tendrement. « Tout ira bien. » La mère n’était pas dotée d’un humour suffisamment tordu pour lui confier le poids d’une telle responsabilité, songea-t-il en serrant involontairement le bras de son adorable nièce. « En fait, je… »

La phrase, tout juste commencée, resta en suspens dans les airs, comme le début d’une invocation dont la fin ne viendrait jamais, interrompue par une petite furie blonde. Le regard d’Ehsan se posa instinctivement sur elle et ce visage familier. N’était-elle pas une Valois ? Levant un sourcil, le mâle l’observa silencieusement alors que, déplaçant l’air autour d’elle, la rose épineuse à la beauté florale prenait ses aises. Visiblement, la cousine d’Ambroise avait été dotée de toute l’audace dont le reste de la famille semblait dépourvu. Les lèvres du suprême se plissèrent légèrement alors qu’elle comblait désormais l’espace. Despina l’avait lâché, et il lui laissa un seul regard vérifiant la direction que la veuve avait empruntée. Puis, constatant sereinement qu’elle était partie rejoindre, sans doute, des connaissances ou de la famille, il attribua toute son attention à la petite fée qui le houspillait allégrement. Il ne recula pas, ne broncha pas. Acceptant avec plaisir l’intrusion dans son espace avec un rapide haussement de sourcil. « Le charme et le pouvoir ne vous donnent pas tous les droits. »

Ah. La compréhension se déferla en lui alors que les phrases de la fée se cognaient contre ses tympans. Elle était inquiète pour sa sœur. Cela expliquait décidément cela. Inspirant en douceur, il laissa un sourire tendre éclore sur ses lèvres. « Mademoiselle Valois, permettez-moi de vous rassurer sur ce sujet. Je n’ai aucune inclination pour votre sœur, et je doute qu’elle puisse en avoir pour moi. » Ils n’étaient que deux artistes partageant leur amour de l’art… Inclinant légèrement le menton, songeur, sa bouche se déforma en un sourire taquin.

« Vous savez, si j’avais eu de telles intentions, cela se saurait autrement que par des commérages, » s’arrêta-t-il un instant, laissant sa main vacante saisir celle de la fée et la porter contre ses lèvres. « Je l’aurais entièrement couverte d’or, et une bague brillante ornerait désormais son doigt. Je ne suis pas le genre de mâle à laisser ma compagne faire son entrée seule. Donc, s’il vous plaît, n’ayez crainte. » Une lueur tangua dans ses prunelles alors qu’il relâchait les doigts captifs. « J’ai une parure dans ma collection personnelle qui, je crois, conviendrait parfaitement comme cadeau de mariage ; les incrustations sont de la même couleur que votre regard, » ajouta le suprême. « Je vous la ferai parvenir, incluant mes félicitations, bien évidemment. » Puis, il pivota, contourna légèrement la demoiselle des Valois et jeta un regard lumineux vers le De Péone qu’il était plus qu'heureux de rencontrer. « Je dois remercier votre fiancé de vous avoir amenée jusqu’à moi. Je dois avouer que j’ai entendu parler de vous par vos frères et sœurs. »Il lui décrocha un sourire sincère et honnête avant de poursuivre. « Si vous avez un jour un moment, ce serait un grand plaisir de vous recevoir à Eliorh. » Puis, se tournant vers le couple, il ajouta : « Je vous offre toutes mes félicitations pour votre union à venir. »

Décrochant rapidement un sourire tendre à son lutin, Ehsan tourna légèrement la tête. « Veuillez m’excuser, j’aperçois Sa Suprématie Valois, que j’aimerais saluer… » Les mots s’arrêtèrent net dans la gorge du suprême qui, soudainement, perdit son souffle. Il était si habitué à la retrouver dans les endroits les plus improbables que la surprise ne le frappa pas. C’était normal. C’était Hestia. Toujours à trouver le chemin comme si le ciel nocturne lui appartenait. La présence de Delyan à ses côtés comprenait son pauvre palpitant, qui douloureusement menaçait d’éclater. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de les trouver magnifiquement assortis. Ils étaient renversants, et tout au fond de lui, il n’avait même pas la force d’être fâché. Delyan et Hestia méritaient de récolter chaque éclat de bonheur que l’univers était enclin à leur offrir. Sa bouche s’arqua, ses yeux brillèrent doucement, avec l’amour inconditionnel qu’il vouait à tous ceux qui l’entouraient.

Il devait voir Ambroise Valois, ne pas laisser la petite performance à l’instant signifier quelque chose dans les relations entre leurs deux cours. L’affection qu’il avait pour son voisin était suffisante pour qu’Ehsan se déplace avec douceur et fluidité jusqu’à lui, en compagnie de Mahaut, toujours aussi élégamment vêtue. Le Suprême du jour leur adressa un sourire. « Votre Suprématie, Madame la Ministre, c’est toujours un plaisir de vous voir. » Puis, inclinant la tête songeur, Ehsan reprit la parole, cette fois avec une grande prudence et plus faiblement, dans le but d’être entendu seulement d’eux, s’adressant d’abord à Ambroise. « Je me dois de vous présenter mes excuses, je ne souhaitais pas que votre jeune cousine subisse des rumeurs à cause de moi. » Ensuite, il adressa un sourire complice à la ministre. « Votre soirée se passe-t-elle à votre goût ? » Portant son verre à ses lèvres, Ehsan balaya la pièce, cherchant rapidement Despina pour vérifier que celle-ci allait bien, et la remarqua en compagnie de… Ehsan tourna son attention vers Ambroise, soufflant doucement : « Êtes-vous également nerveux ? »

Resumés:

Bal des Marées

30 Septembre 838 - tenue

Alors qu’elle traversait la salle, en partie du moins, le regard glacial de la grande fae ne manqua pas de s’arrêter sur l’illyrien aux ailes déployées. Un spectacle navrant et détestable, elle qui se sentait déjà mal… Elle préféra détourner le regard et s’occuper à reprendre ses esprits… Mais même dans son dos, elle sentait sa présence et comme un fil qui la tirait dans sa direction. Le malaise était grand.

Elle n’eut pas le temps de saluer Eros que des bras amicaux vinrent l'entourer, comme s’ils avaient compris sa détresse. Bien qu’elle trouvait Suheila parfois bien entreprenante, comme en cet instant. Une proximité un brin surprenante, qu’elle mit sur le compte de son teint probablement pâle, parce qu’après tout la grande fae du jour était une bonne amie. Et elle aimait les compliments venant de quelqu’un qui a autant de goût que Suheila.
Despina lui sourit.

« Vous aussi, Dame Akhtar. Comme toujours. »

Et puis elle se tourna vers son frère et les autres printaniers. « Je suis heureuse de vous voir. Dame Suheila Akhtar, je vous présente Eros Wintell, mon frère. Dame Rosalie Valois. Je ne vous présente pas Dame Ghafa, que vous connaissez déjà. » Que Despina était contente de retrouver, n’ayant pas réalisé qu’elle était partie en même temps que Circé avait débarqué, trop occupée par ses propres problèmes. La Ghafa avait un don certain pour apaiser l’atmosphère. La jolie fleur Wintell fit ensuite les présentations inverses.
Elle ne connaissait que de loin certains printaniers mais cela n’avait pas d’importance.

Elle prit les mains d’Eros, espérant qu’il ne lui en veuille pas de sa tenue qui n’avait pas la moindre note printanière, elle qui aimait tant sa cour de naissance et qui sans la gentillesse des Ghafa, se sentirait certainement expatriée.

« Mon cher frère, cela fait trop longtemps. » Et puis elle s’approcha de son oreille, avec pour conséquence involontaire d’obliger Suheila à la lâcher. « Si tu as un moment à m’accorder dans la soirée, j’aimerais te parler de quelque chose. »

Oserait-elle vraiment ? Il y avait des choses qu’elle n’avait pas envie d’entendre. Son regard croisa celui d'Ehsan, toujours si doux et attentionné alors qu'il avait tant à faire ce soir. Elle lui sourit pour le rassurer et en profita pour adresser des salutations respectueuses au Suprême du printemps à ses côtés, d'un discret et lointain signe de tête en guise de révérence.

Resumés:

Bal des Marées

BUSTIER — 30 septembre 838

Siena s'observe, silencieuse, dans le miroir du hall principal en attendant @Cesare Monteserre. Elle ajuste des détails à sa robe, apprécie les détails du tissus. Tout l'essentiel des soieries se révèle être dans le bustier. Transparent, il révèle une partie de son décolleté sans paraître offensant. Les deux ailes d'un même papillon aux couleurs Monteserre se divisent de part et d'autre de sa poitrine, et ses épaules en sont garnies d'autres, plus petits. Un symbole qui parle à l'automnale. Puisqu'elle a officiellement rejoint les rangs du Culte des Premiers Faes, elle se sent plus confiante, comme si elle comptait vraiment, désormais. Et c'était sans compter sur la présence d'un certain printanier, qui a égayé les quelques évènements où elle l'y a croisé. Ces derniers mois, Siena s'est métamorphosée. Comme un papillon.
« Les plus grands savent se faire attendre » , relève-t-elle quant au temps infini qu'a pris Cesare pour se préparer. Mais le résultat en vaut la peine. Son coeur s'affole un peu en le voyant, si bel homme. Retraçant chaque bal de fin de saison sociale qu'ils ont passé auprès de l'autre en toutes leurs années de mariage, elle se rend compte du temps qui a passé depuis leurs premiers émois. Mais c'est un léger vent de panique qui s'immisce en elle également. Ils ont échangé à propos des rumeurs qui circulent depuis le bal des Akhtar. Et si le Suprême dément ce qui s'y est passé, Siena est troublée, et surtout inquiète du regard que l'on va porter sur elle ce soir.

Le couple de l'Automne arrive dans la salle. Siena a le sentiment que ces bals regroupent toujours plus de monde que l'année précédente. Leurs enfants doivent être dans les parages, alors elle fouille les invités du regard en espérant repérer leurs jolis minois. Mais Cesare la questionne quant à ses prétentions de la soirée, et non pas pour ses pressentiments du nouveau Haut-Suprême, détail qu'elle ne relève pas. La nouvelle Siena se défait de ses habitudes, ou cherche du moins à le faire. « Luciana m'a annoncée qu'elle venait accompagnée. Je me demande bien qui se tiendra à ses côtés. Je crois que rencontrer cette personne est mon objectif de la soirée. » (@Romeo Cagliesi) Ses prunelles balayant la salle, ces dernières butent sur la silhouette d'un printanier qu'elle ne reconnaît que trop bien. Son coeur manque un battement, dissimulant au mieux le trouble qui s'immisce en elle à sa simple vision. « Si tu n'y vois pas d'inconvénient, je vais d'ailleurs essayer de la trouver. Je te retrouverai peu avant l'annonce. » Elle adresse un sourire à Cesare. Se séparer de lui pour quelques temps empêchera sûrement des regards appuyés sur leurs personnes. « Profite de la soirée » , lui intime-t-elle dans un dernier souffle, à prendre comme un encouragement. Bien qu'elle n'espère sincèrement pas qu'il tombe nez-à-nez avec @Rym Ash'han, qui pourrait bien avoir trouvé un moyen de continuer à se rendre au bal de fin de Saison.

Siena se glisse entre les convives. Papillonne, à l'image des soieries de sa robe, faisant mine de jouer de pas aléatoires pour trouver sa fille, ou l'un de ses enfants. Mais par un fruit du hasard plutôt bien ficelé, la voilà qui se trouve aux côtés d'@Eros Wintell, entouré d'une foule de printaniers et de diurnes. « Bonsoir » salue-t-elle posément ceux à qui elle tire le regard, les toisant elle aussi pour les découvrir. Puis se tournant précisément vers celui pour qui elle se voit obligée d'omettre leur précédente rencontre de son esprit, « Monsieur Wintell. Vous me voyez ravie de vous trouver ici. N'avez-vous pas aperçu ma fille, par hasard ? » Au moins, on ne pourra pas la blâmer de ne pas la chercher. Elle joue son rôle de mère jusqu'au bout... En jouissant de ce qu'il peut lui apporter.

résumé:

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clean my soul with fire
wash my sins in the water

Bal des Marées

30 septembre 838

Finalement, l'illyrien est content de trouver la Suprême dans un état semblable au sien. Il n'est pas le seul à être tourmenté ce soir. Pourtant, il sent une vraie bienveillance dans les iris claires d'@Assya Ozerov. Il est vrai que le baron n'a véritablement aucune envie de se trouver ici, les souvenirs de l'année précédente encore trop vifs dans son esprit. Il sentirait presque la présence de Myrra entre les convives, réalise que son regard s'est perdu dans la foule en espérant l'apercevoir dans l'amas de silhouette. Alors qu'il n'y a que @Romeo Cagliesi que Merrill devrait véritablement chercher parmi les invités.

La confidence de la Suprême nocturne glissée à son conseiller, ce dernier sourit légèrement, la mine compatissante. Si l'un est anxieux, la seconde doit elle aussi vivre cette journée comme de véritables montagnes russes. Voir le risque de prendre la régence tant comme une immense victoire qu'une vraie malédiction. « Moi non plus », avoue-t-il sur le même ton, sa voix sombrant dans les graves. Parce qu'il y a autant Myrra... Que tout le reste.

Comme beaucoup, Merrill se tourne vers l'entrée pour découvrir l'apparition d'@Asmodaï Aràny, qui arbore ses ailes aussi fièrement que l'hivernal aux côtés de la Suprême. Le baron fronce les sourcils, ne comprenant nullement la raison de la présence de son confrère à cet évènement qui ne regroupe que la noblesse... « Qu'est-ce que fait un chef de clan au Bal des Marées ? » s'enquit-il auprès de l'Ozerov, sans se douter de ce qui peut se tramer entre eux. Même si le regard appuyé de la brune sur l'ailé témoigne de quelques tensions, mais il ne le remarque qu'après avoir posé sa question.
Mais la Suprême dévie la discussion vers le nouveau rôle tout juste acquis de l'Odegaard, qui boit une gorgée de champagne avant de répondre. « Nous nous sommes rencontrés une fois déjà. Et comme vous pouvez vous l'imaginer... Certains sont plus coopératifs que d'autres. » Il ne donnera pas de nom, refusant de trahir ses pairs, mais laisse flotter cette certitude entre eux. « Mais les premiers retours sont bons. Les chefs sont globalement satisfaits, et se sentent écoutés. Ce n'est que le début, mais je sens que nous sommes à l'aube d'une belle coopération. » Ou du moins, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que ça soit le cas.

résumé:

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every other shadows watching
looking for the next unlucky heart

i mean :

Bal des Marées

Sujet commun — 30 septembre 838 - outfit

Le palpitant de la Kozlov trébucha dans sa poitrine, figée, incapable déterminer s’il s’agissait réellement d’une bonne idée d’approcher. Elle sentait le regard de Delyan, brûlant, presque libidineux, qui s’était posé sur elle. Leurs prunelles s’étaient accrochées, le cœur d’Hestia s’était emballé. Ravissant, charmant, habillé de ce costume aux couleurs de la nuit, des teintes qu’il portait régulièrement, des teintes sombres, aussi froides et obscurs que l’étaient leurs deux cœurs réunis. Il l’avait fuit, ces dernières semaines. Endeuillé, triste, il s’était éloigné. Elle comprenait. Elle ne lui en voulait pas, pas vraiment. Mais elle aurait eut besoin de sa présence à ses côtés. Elle, petite nocturne égoïste, s’était sentie abandonnée. Mais n’était-ce pas ce que tout le monde faisait, lorsqu’on la côtoyait ? Son compagnon fit un pas dans sa direction. Elle ne parvint pas à retenir un sursaut, ou peut-être était-ce simplement un pas à reculons. Elle ne pouvait pas approcher, elle ne voulait pas l’approcher. Les mots qu’il lui avait adressé, cette dernière rencontre, le mois passé, l’avait chamboulée. Blessée. Hestia était fatiguée.

Bataillant intérieurement avec ses émotions, ses propres contradictions, elle avait accueilli la présence de Delyan à ses côtés avec un sourire timide. Saurait-il voir à quel point elle ne se sentait pas à sa place, ici, parmi les mondains ? Parviendrait-il à percer ses secrets, tous les non-dits qui flottaient encore et toujours sur leur relation, sur cette promesse d’un avenir meilleur, d’un avenir sain et honnête ? Elle pensait sincèrement y arriver pourtant. Parvenir à se donner à lui, entièrement. Parvenir à oublier ce foutu Suprême qui se pavanait avec superbe dans les jardins. Le choc des cultures, mise face à cette réalité difficile, cette réalité qu’elle ne parvenait toujours pas à accepter, Hestia se sentait fébrile. Nauséeuse. Mais si son amant avait su voir son émoi, il n’en dit rien, et sa réflexion fit esquisser un sourire malicieux à la Kozlov. « Timide ? Qu’elle répéta, vous êtes trop loin du buffet, la compagnie de la bouteille m’allait très bien. » Ses joues blafardes se réchauffèrent face au compliment qu’il lui adressa. Oui, elle était magnifique ce soir. Elle le savait, bien sûr. Hestia n’avait jamais douté du pouvoir qu’elle possédait grâce à sa silhouette aux formes timides, son visage dont les traits fins auraient pu être dessinés par le plus grands des artistes. Elle se sentait belle, ce soir. Mais sa confiance était illusoire. Une barrière, un bouclier qu’elle portait pour se protéger. Elle n’aurait pas dû venir, elle aurait mieux fait de rester du côté du côté du peuple, là où était sa place. Elle aurait mieux fait d’attendre Lazar, celui-ci allait sûrement être furieux d’avoir été ainsi abandonné dans la foule. Elle espérait qu’il ne lui arrive rien. S’il s’était montré plus vaillant ces dernières semaines, son adelphe se reconstruisait doucement et ce, sur des fondations plus branlantes encore que les précédentes. Tant de non-dits entre eux. Tant de mots qui flottaient partout autour d’elle, autour d’eux. Et tout ceux qu’elle aurait préféré ne pas entendre. Ceux de Néréis. Ceux d’Ehsan. Toutes ces vérités qu’elle ne pouvait affronter, qu’elle ne pouvait accepter.

« Dana est magnifique, souffla-t-elle à son tour, glissant un regard sur la Volyn qui semblait aussi à l’aise que n’importe quel mondain. Mais elle avait été élevée dans ce luxe, dans ce faste. Dana en connaissait les codes, les intrigues. Dana était faite pour ce milieu, même si celui-ci l’avait rejeté il y’a plusieurs décennies déjà. Mais tu n’es pas en reste, Delyan, reprit-elle, reposant ses prunelles sur l’hybride. Dévorant celui-ci d’un regard affamé, vorace. Peut-être pouvaient-ils s’éclipser. S’envoler. Se perdre dans le ciel d’Elysium, s’aimer sous le couvert d’une lune qui les veillait sans cesse. Leurs regards accrochés brûlaient d’une tension qui n’existait qu’entre eux, une attirance mutuelle qui devait transparaître tant elle lui semblait palpable à cet instant. Et si elle s’était laissé attirée par cette transe, cette promesse silencieuse de plaisir indécent, elle n’en fut pas moins ramenée rapidement. Dana veut t’empoisonner ? Qu’est-ce que tu as fais, encore ? »

Glissant son bras dans celui offert par son amant, elle se laissa entraîner au cœur de la foule. Plus crispée qu’elle ne voulait bien le montrer, elle força son regard à ne pas se fixer sur celui qui occupait inlassablement ses pensées. Une salutation lui fut adressée. Despina Wintell, vêtue d’une robe dorée, scintillante, lumineuse. Toujours aussi belle, songea-t-elle. « Bonsoir Despina, souffla-t-elle, surprise, avant de se souvenir. Se rappeler qu’elle avait épousé un Ghafa, ce qui expliquait sa présence ce soir, entourée de ces gens là. L’échange entre son amant et la printanière lui fit hausser un sourcil curieux, alors que Daisy semblait fuir la présence de Delyan, prétextant le besoin urgent de rejoindre son frère. Hestia n’eut pas le temps de lui demander de passer le bonsoir à Eros que la printanière s’était déjà enfuie. Elle a toujours été un peu étrange, qu’elle expliqua à l’intention de l’hybride, mais j’ai l’impression qu’elle ne t’aime vraiment pas. » La bouche pincée, suivant du regard la blonde qui prenait presque la fuite, ses prunelles s’arrêtèrent sur celui qu’elle essayait pourtant d’esquiver. Ehsan. Pris à parti par une autre printanière dont Hestia ne connaissait pas les traits. Une printanière proche. Trop proche de lui pour que ce soit considéré comme décent. Une printanière dont la main recevait à présent un baiser de la part du Suprême du Jour. Elle ne parvenait pas à entendre ce qu’ils se disaient. Elle ne voulait pas savoir. D’un mouvement trop raide, elle détourna le regard, replongeant ses prunelles dans celle de son amant qui n’avait pas quitté Despina du regard. « Comment Dana à fait pour te convaincre de venir ici ? Je croyais que t’étais bien dans ta grotte, tu sais, celle dans laquelle tu t’es isolé ces dernières… Reproche soufflé à demi-mot, interrompu par sa présence à lui, qui s’était fait plus proche. Elle avait senti son regard la caresser, son cœur s’était emballé, mais les yeux de la Kozlov étaient restés ancrés sur le visage de son amant. Son bras resserrant la pression sur celui, musclé, de l’ingénieur. ...semaines. »

résumé:

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darling you give love a bad name

LE BAL DES MAREES

Outfit | 30 Septembre

Ce fut tardivement que Chunhua tamisa pour le Palais des Mirages. Longtemps, elle avait hésité à se rendre au Bal des Marées. Une multitude de raisons l’avait poussé à réfléchir. Notamment les dernières infiltrations au Bal des Akhtar. La sécurité n’était plus de mise. S’ils étaient parvenus à pénétrer sans difficulté dans le quartier le plus sécurisé de tout Elysium, qu’en était-il du Palais ? Plus rien ne semblait impossible pour une partie de la plèbe qui avait décidé, à Elysium, d'en découdre avec la caste dorée du continent. Une intrusion hier, et aujourd’hui… Cela restait encore en suspens. Mais Chunhua estima qu’ils ne s’arrêteraient pas là. C’eut été illogique. Toutefois, elle s’était laissé convaincre par son fils, Masaki, de revêtir ses plus beaux attraits et de prendre le chemin du point culminant de la Saison Sociale. Peut-être leur cour se verrait-elle honorée de la régence suprême, et ainsi, retirerait Dugu Wanyin de la proximité immédiate de Chunhua… La laissant libre de ses choix, de ses faits et de ses mouvements.

La foule était déjà bien dense. Le Printemps et la Nuit semblaient représentés en nombre ce soir… Tandis que l'Été était bien esseulé, tout comme l’Automne. Visiblement, les Automnaux n’avaient pas répondu à l’appel de leur Suprême… Peut-être pleuraient-ils encore la déception évidente de l’année passée ? Cette pensée manqua de tirer un rictus moqueur à Chunhua, qui, pourtant, demeura imperturbable, illisible, comme toujours. Un jeu de dupes qui eut maille à partir avec la présence affichée d’un être ailé. Un Illyrien. Ailes aux vents. Notablement issue de la plèbe ou d’une caste inférieure à la leur faisait autre chose que servir les rafraîchissements et orienter les nobles vers le Grand Hall. Le regard perçant de l’Aubéenne se posa sur la Suprême de la Nuit. Elle devait être à l'origine de cette mascarade. Que la Mère les préserve de voir cette grue inconstante obtenir à nouveau la Haute Suprématie… Ou il en serait rapidement fini des traditions et de l’ordre. Quoiqu’ouverte d’esprit et tolérante dans les faits… Il était des situations qui n’avaient pas lieu d’exister. Un cul-terreux au milieu des nobles en était une.

Résumé: