Bal des Marées

Sujet commun — 30 septembre 838

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Bal des Marées

Sujet commun - OUTFIT 1 & 2

Atalante aurait dû accepter l’option de rester sous les draps avec Hase, dans ses appartements à Mirhglin. Elle adorait les bals ; mais la proposition de son fiancé lui paraissait beaucoup plus passionnante. « Je crois que c’est une Wintell… mais je ne suis pas certaine. » Chuchota-t-elle sur le ton des confidences. « Le Suprême du Printemps a fermé la Floraison Nocturne, un établissement appartenant aux Wintell, pour l’enquête concernant l’intrusion à la Tour de la Coupe. La famille de mon parrain s’en est mêlée… Avec mes frères, on est restés… plus en retrait. » Atalante ne doutait pas que Hase avait entendu parler de l’histoire dans les journaux à potins. La de Péone attirait tout autant les regards que les ragots - depuis toujours, nombreux étaient ceux à venir lui raconter quelques rumeurs pendant les événements. Elle était un véritable papillon dans ces soirées. Le sourire, cependant, n’était pas réellement présent sur son visage. Atalante s’inquiétait sur les raisons d’Achille de s’afficher.

La présence de son frère dégagea immédiatement une aura familière. Comme si Atalante retrouvait une pièce manquante, comme s’il comblait un vide qui s’installait dès qu’ils étaient séparés. Un immense sourire, radieux, s’afficha sur le visage de la ballerine, qui se détacha de Hase quelques secondes pour prendre sa main quelques secondes et la relâcher. « Achille ! » C’est un échange de regards complices qui se tint entre les deux Faes aux yeux parfaitement identiques. De tout, ce sont les yeux que les triplés ont d’exactement similaires. Atalante, dans sa joie, ne manqua pas l’air fatigué du Seigneur malgré le maquillage. Le salue qu’il donna à Hase vrilla l’estomac d’Atalante - elle devinait sans mal ce qui le perturbait et c’était un crève-coeur.  « Oh ! Ta cavalière… » La de Péone en oublia presque ceux qui se trouvaient autour d’eux tant la surprise était immense. Parce qu’Achille n’avait pas de cavalière. Il ne s’affichait jamais. En privé, c’était plus des cavaliers. Son frère était l’une des seules personnes sur terre à réussir à la laisser bouche-bée. « Veuillez m’excuser. Je suis enchantée de vous rencontrer Louise. Vous êtes ravissante, c’est une bien agréable surprise. » Un sourire s’étira sur les lippes de la printanière. Une troisième silhouette s’approcha du groupe en lui souriant. Et une quatrième, qu'Atalante prit immédiatement dans ses bras. « Rosalie ! » Parce que sa meilleure amie lui manquait toujours. « Bonsoir Eros. Je te présente mon fiancé, le Seigneur Liao… Hase, je te présente Eros Wintell. » Atalante prit la main de Hase dans la sienne - parce qu’elle savait que c'était beaucoup de monde, beaucoup de bavardages. Qu’il n’aimait pas ça.

Alors elle prit une décision. « Pardonnez-nous, nous reviendrons dans quelques instants. Le Seigneur Liao a une promesse à tenir… sur la piste de danse. » Dit Atalante amusée, en tirant Hase vers le centre de la salle où se pressaient déjà de nombreux couples. La printanière riait lorsqu’ils commencèrent à tourbillonner. Ses prunelles s’accrochèrent, amoureuses, à celle de l’aubéen quelques instants. Se hissant sur la pointe des pieds, tout en dansant, la de Péone s’approcha de l’oreille de son fiancé - humant, au passage, son délicieux parfum - « J’étais surprise parce que je pensais que… C’est une femme et… Achille a d’autres préférences. » Avoua-t-elle à Hase doucement. En s’écartant, elle haussa les épaules, ramenant le Seigneur discrètement dans la bonne direction. Parce qu’Atalante était la meilleure ballerine d’Evanor et qu’ils ne se rendraient pas compte, que c’était qui menait - majoritairement - la danse. Quoique Hase avait fait des progrès impressionnants.

Bal des Marées

Sujet commun - OUTFIT INSPO

Dana profitait de la soirée avec son frère sans se préoccuper des nobles qui les entouraient ; elle fit néanmoins un sourire à Rosalie lorsque celle ci la salua. Tous deux avaient eu une discussion sur la reprise de l’entreprise familiale. Ils se partageraient les tâches et si la partie illégale resterait telle que Neven la voulait, ils avaient convenu de reprendre la partie légale pour ne pas laisser un héritage s’écrouler. Est-ce que reprendre le commerce d’armement, les propulserait à nouveau dans la petite noblesse ? Dana n’en avait pas réellement envie, elle ne voyait pas vraiment ce que ça apporterait de plus. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’ils avaient du travail. Cette soirée, elle voulait en profiter pour se détendre, sans penser aux semaines à venir ni aux semaines passées.

Aslan était avec ses compagnons des Marchands de Sable sur la Grande Place. Dana n’avait déjà qu’une hâte, c’était de le retrouver pour lui raconter tout ce qu’elle avait vu. Pour entendre le récit du la soirée du lion. C’est la figure familière et apaisant d’Ehsan qui s’approcha d’elle et son frère. La Volyn porta sa coupe à sa bouche pour boire une gorgée. Un sourire s’étira sur ses lèvres à l’attente de son surnom. « Ehsan ! » L’accueillit-elle d’une voix chaleureuse. Les deux semaines passées au Jour en sa compagnie lui avait permis d’arrêter de pleurer. Habituellement, elle lui aurait sauté dans les bras pour le serrer fort contre elle. Mais il était Sa Suprématie Ghafa dans cette salle. Alors elle se contenta d’épousseter son costume sur l’épaule avec un geste tendre. « Tu vas charmer tous les regards dans ce costume. » Lui dit-elle en riant.  

Dana ne voulait pas parler de ses sentiments. Pas ce soir. Mais s’il y avait bien une personne à qui elle ne pouvait pas mentir c’était Ehsan. Et Hestia. Mais la Kozlov s’était à nouveau éloignée depuis son séjour au Jour. Mais la Volyn ne lui en tenait pas rigueur. Elle comprenait. « On fait aller. » Répondit-elle en haussant les épaules. « Aslan te passe le bonjour. » Dit-elle en jetant un regard discret à Despina qui ne faisait que la jauger à chacune de leur rencontre. Son attention se reporta sur Ehsan. « Ehs’, toi, ça va ? Tu tiens le coup ? » Chuchota-t-elle doucement en sa direction. Seuls ceux qui étaient présents dans leur petit groupe pouvaient entendre. Parce que Dana s’inquiétait réellement de l’anxiété qui pouvait ronger celui qu’elle considérait comme son frère.

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Wanyin avait toujours apprécié les mondanités, la beauté des soirées organisées, la musique et l’ambiance générale qui se dégageait de la foule. Mais le Bal des Marées, lui, si longtemps apprécié, était devenue d’une complexité sans nom. Elle passait souvent la nuit le précédant à méditer, s’efforçant d’éloigner les inquiétudes et l’angoisse. Elle craignait l’issue de cette soirée, comme chaque année, depuis qu’elle était devenue Suprême. Elle appréhendait le résultat du rituel, la lourdeur des responsabilités qui risquaient de venir sur ces épaules. Des épaules qui soutenaient déjà tant. Des obligations qui l’éloignaient toujours un peu plus de qui elle était réellement. De sa légèreté, de sa créativité. Plus rien ne lui appartenait, et son destin pouvait encore basculer à l’issu de cette soirée.  Mais Wanyin s’efforça de ne rien laisser paraître, de sourire, de saluer ses pairs. Elle gardait le masque illusoire que tout allait bien, que tout irait bien. Qu’un autre soit choisi ! Ambroise ferait un bon régent, outre le fait qu’il habitait déjà presque sur place. Niniel n’avait pas non plus démérité, mais Wanyin ne pouvait que lui souhaiter de retrouver sa cours et ses gens. La Dugu se contenterait de tout, tant qu’il ne s’agissait pas d’elle.

Auprès de son frère, Tuan, la Suprême observait la foule, cherchant du soutient dans les sourires, dans les regards appuyés. Il était bon, cela dit, de voir la noblesse Evanorienne s’amuser, profiter. Elle nota la présence de sa cousine, Rym et ne put s’empêcher de ressentir une pointe de culpabilité au souvenir de ces prunelles enflammées et de ces demandes non satisfaites. Mais être Suprême ne donnait pas le pouvoir absolu, il donnait le devoir de parler pour son peuple, et la divergence n’était pas quelque chose d’accepté dans l’Aube. Et les enjeux politiques étaient trop grand pour qu’elle laisse son cœur faire le choix. Ce dernier restait en retrait, pour tout ce qui avait trait aux pouvoirs, à la Suprématie, aux décisions difficiles qu’elle devait faire chaque jour que la Mère faisait. Elle ne relâchait pas la pression, cherchait la perfection. A chaque mot, à chaque pas, elle faisait attention. Alors, peut-être que ce soir, elle pourrait s’essayer à autre chose.

Ce fut avec un regard pétillant et un sourire éclatant qu’elle salua Yukito et sa sœur, chez qui elle nota un certain embarras. Un air faussement outré passa sur le visage maquillé de la Suprême. « Seigneur Fujihara , souffla-t-elle, le regard légèrement plissé. Je ne vous avais pas dit de garder les titres pompeux pour d’autres ?,» rappela-t-elle, sourire aux lèvres, alors qu’une idée ne vienne lui traverser l’esprit. Ses prunelles d’obsidiennes se posèrent un instant sur Hase et sa fiancée et une idée germa. « Dansez-vous, Yukito ? » questionna-t-elle, avant de poser un regard désolé sur la sœur de ce dernier. « Je me permets, Dame Himari, de vous emprunter votre frère, dit-elle avant d’ajouter, sous le coup de la confidence. Ce ne serait pas le premier défi auquel il échoue, j’espère que danser sera dans ces cordes » Le ton était malicieux, et son regard, qu’elle reposa sur Yukito, l’était tout autant. Elle l’avait senti tout aussi taquin, avec sa sœur, avec elle. Elle tendit une main, et l’observa de ces prunelles déterminées. De celles qui n’appelait ni à la dérobade, ni à l’esquive. Ils danseraient.