[INTRIGUE] Bal des Marées

Bal des Marées

Sujet commun | 30 septembre 838 | outfit sans l'épée

Si l’annonce de ces fiançailles avec la Suprême de la Nuit lui laissait un goût particulier à l’arrière de la bouche, l’Illyrien ne pouvait néanmoins se retenir d’observer l’Ozerov. Sa grâce, sa prestance. Elle était magnifique dans sa robe. Elle semblait si fragile, aussi, à cette distance. Fébrile et anxieuse. Il aurait envie de la retrouver, de lui faire oublier l’angoisse de cette longue soirée. Il ne la connaissait pas encore, l’année ou elle avait été Régente, l’année qu’elle avait passé à Elysium. Jusqu’alors, les liens Illyriens et Grand-Fae étaient limités, dans les plus hautes sphères. Assya était revenue, ne cessait de se battre, depuis, pour eux. Asmodaï ne savait pas encore pourquoi elle s’évertuait tant à défendre le peuple ailé. Pour ses nièces ? Pour sa propre morale ? Un sentiment particulier, une petite voix angélique lui souffla tout bas qu’il se moquait de ces motivations, qu’il devait se contenter de savoir qu’elle le faisait. Elle se battait, pour un monde meilleur.

Il termina sa coupe de champagne, et gratifia son ex-compagne d’un regard faussement outré. Complètement folle ? Il ria, d’un rire léger, simple. Folle, oui. Au milieu de tous ses loups qui l’observaient avec des regards mauvais. Assya dénotait du lot, sans nul doute. Elle osait se battre pour ce en quoi elle croyait, et si elle était folle de l’épouser, lui. Aux yeux de ses pairs, elle l’était pour beaucoup d’autres raisons. Pour ses pensées se détachant des traditions, pour ses idées. Pour ce qu’elle représentait. Une certaine fierté gonfla la poitrine du chef, qui plongea ses prunelles dans les yeux de la comtesse. Un amusement non feins, une familiarité qu’il retrouvait sans difficultés. Les cinq années auprès d’elle l’avait changé. Elle avait été son premier amour, celle qui avait occupé ses courtes nuits lors de son service militaire. Celle qui, après avoir été à lui, s’était échappé pour des collines plus verdoyante, pour son devoir, pour sa noblesse. Et malgré tout cela, de l’eau avait coulé sous les ponts. Il ne lui en voulait pas, plus.

Il avait évolué, lui aussi. Voyait le monde à travers des prunelles plus mature. Son esprit s’était affiné, s’il restait un Illyrien jusqu’au bout de ces plumes, il trouvait tout de même le moyen de se contrôler, d’être plus encore que le peuple auquel il appartenait. Le chef écouta avec attention les avertissements de Zoya. Il frémit, à l’idée que quelqu’un puisse leur faire du mal, puisse faire du mal à Assya. Il posa sa main sur celle de la comtesse, et inclina respectueusement la tête. « Je serais prudent, Zoya. Promet moi de l’être aussi.. » demanda-t-il, dans un souffle, le regard brillant d’une tendresse particulière. Il avait eu tords. La comtesse avait changé. Au sein de la noblesse, elle s’était parée de nouvelles armes, elle avait le dos plus droit encore. Tout en l’observant s’éloigner, Asmodaï poussa un soupire. Le temps filait, les choses évoluaient. Et il était impuissant face à la vitesse de tout ces changements.

L’Illyrien épousseta sa veste, échangea son verre vide avec un verre plein, les bulles pétillantes remontant à la surface dans un délicieux ballet. Il roula des épaules, cherchant à dénouer quelques nerfs coincés, et se décida enfin à se diriger vers elle et son conseiller. Une sensation étrange lui agita le ventre, alors qu’il s’approchait des deux nocturnes. Ils semblaient proche, assez à l’aise l’un envers l’autre pour qu’Assya se permette quelques taquineries. « Votre Suprématie, » dit-il, d’une voix veloutée tout en s’inclinant devant elle. Il relargua à l’arrière de ses pensées les émotions contrastées qu’il ne cessait de ressentir depuis le début de la journée. La colère à l’issue de sa dispute avec Assya, la nostalgie de ses retrouvailles avec Zoya, le reste, dont il ne voulait même pas entendre parler. « Merrill. » salua-t-il également. Le conseiller de sa Suprématie, premier Illyrien anoblis par les Grands-Fae. Un hivernal qui défiait les traditions avec fierté, et ne cachait ni ses prétentions, ni sa détermination. Malgré son jeune âge, il ne manquait d’ambition et avait, bien plus que d’autres fae, la tête bien attachée sur ces épaules. Le regard brillant d’Asmodaï quitta les deux nocturnes pour se poser de nouveau sur Roméo, au bras d’une.. Monteserre ? « Il semblerait, ma Dame, que vous ne soyez pas la seule à vouloir faire changer les choses, ou bousculer les mœurs. » plaisanta-t-il, alors que la Dame de l’Automne venait déjà à la rencontre du Cagliesi. « Comment allez-vous, Assya ? » questionna-t-il finalement, s’efforçant de garder pour lui l’inquiétude qu’il avait de la voir si.. anxieuse. Il aurait pu s’excuser, d’être en retard, mais n’en fit rien. La fierté le rongeait aussi. Une fierté mal placée, mais dont il ne pouvait se passer.

Résumé
Asmo demande à Zoya de prendre soin d’elle, il ressent beaucoup de tendresse pour elle. Il se prépare ensuite à retrouver Assya et Merrill, s’amuse de voir une autre Grande-fae au bras de Roméo, et demande finalement à Assya comment elle va, sans s’excuser.
Cité : @Assya Ozerov @"Zoya Sajka" @Merrill Odegaard  @Romeo Cagliesi  @Siena Monteserre

Bal des Marées

Sujet commun | 30 septembre 838

La danse se poursuivit, sans faux pas cette fois-ci, pour celui qui avait osé laisser entrevoir quelques bribes de sa vie privée face à celle qui était devenue une amie à présent. Un point qu'elle souligna d'ailleurs, et qui le fit rire doucement, face au trait d'humour effectué quelques instants plus tôt.

Pourtant, la taquinerie fut balayée bien vite par la sagesse de la Dame, qui s'excusa de sa curiosité et finit par dire des mots... qui parlèrent au Seigneur bien plus qu'il ne l'aurait cru...

« Prenez cette chance que la Mère vous offre, c’est tout ce que je peux vous souhaitez, Yukito. »

Oh, la Mère... La maudite qui ne cessait de le malmener depuis qu'elle avait condamné sa jumelle. Pouvait-il la remercier pour l'amour qu'il portait à Suni ? Non. Ce n'était pas une chance accordée, mais une chose qu'il avait trouvé lui-même, compris après des années, et il ne voulait sûrement pas remercier cette entité qu'il voyait d'un mauvais oeil depuis toujours. Cependant... le Fujihara fit rapidement disparaître sa mine pensive, conscient qu'il faisait face à une convaincue et qu'elle n'était pas le moins du monde au courant de cette haine qui le rongeait concernant le Crépuscule...

Il avait de la chance, il devait en profiter... Mais le pouvait-il vraiment ?

"Peut-être que..." commença t-il d'une voix plutôt basse, bien décidé à tendre une nouvelle perche pour tenter de tâter le terrain sur l'avenir qu'il avait en tête concernant sa fiancée secrète avant d'être interrompu par la fin de la danse et l'arrivée de son ami Hase.

"Seigneur Liao !" fit-il avec un enthousiasme un peu trop prononcé, comme s'il voulait effacé des mémoires les derniers mots prononcés. "Je n'ai malheureusement pas pu lutter.. Notre Suprême est bien trop ensorcelante, ou menaçante, je ne saurais le dire..." osa t-il en jetant un oeil un peu amusé à Wanyin, conscient que sa soeur devait les écouter tant elle restait proche d'eux, avant de se tourner vers la future Dame Liao un fin sourire posé sur ses lèvres. "Bonsoir à vous, enchanté d'enfin faire votre connaissance."

Enfin, il la voyait, celle qui avait tant préoccupé les pensées de son ami... Celle qui venait, sans nul doute, le rendre plus heureux que jamais... Allait-il pouvoir en faire de même un jour ? Pouvoir présenter celle qu'il aimait aussi simplement ?

Perdu dans ses pensées, le Fujihara observait... sans oser dire un mot de plus. Peut-être avait-il déjà bien assez discuté pour la soirée.

Résumé Yukito discute avec  @Dugu Wanyin prêt à en dire plus quand la danse prend fin et que  @Liao Hase arrive avec  @Atalante de Péone pour leur présenter.

Bal des Marées

Sujet commun — 30 septembre 838

Siena Monteserre était comparable à un dragon. Elle aurait fait une parfaite Illyrienne. C’était la pensée qui heurta Romeo lorsqu’il l’écouta prononcer un simple mot : évidemment. Le Cagliesi regarda Luciana en coin en pinçant des lèvres parce qu’il l’avait prévenu de ce qu’il se passerait. Il ne s’était pas trompé beaucoup. Mais la jeune Monteserre paraissait ravie de la situation ce qui provoqua un soupir chez Romeo. D’un autre côté, il devait reconnaître qu’il était fier de Luciana. Fier qu’elle se batte pour ses convictions et pour l’égalité de chacun. Il lui était reconnaissant. Mais il devait s’extirper de ce pétrin rapidement avant que la Dame de l’Automne ne trouve le moyen de le faire mettre à la porte.

Ce fut Merrill qui vint le sauver. Romeo remarque l’Odegaard venait de quitter sa Suprême, maintenant en compagnie… d’Asmodaï ? Le Cagliesi était au courant, grâce aux rapports de Merrill du conseil d’Illyriens mit en place par la Suprême de la Nuit, mais de là à ce que l’un des chefs de clan soit invité à participer au Bal des Marées – ça l’étonnait. Quoiqu’il en soit, Romeo accueillit avec un sourire France la venue de son ami. Aussi, il ne manqua pas d’adresser un sourire à l’Illyrien de l’Hiver. « Merrill ! Quelle joie et quelle surprise, cela fait si longtemps ! » Pas tant que ça. Mais c’était un jeu auquel il se prêta volontiers maintenant qu’il avait tenu sa promesse auprès de sa petite protégée. Le Cagliesi envoya un sourire en direction de la Siena. « Ma Dame. » Dit-il simplement et poliement, ignorant les regards et les remarques désobligeantes. « Luciana, je te retrouverais plus tard dans la soirée. C’est un regard entendu qu’il lui lança avant de glisser à son oreille. Profite maintenant, hein, la puce. » Un clin d’œil envers la jeune Monteserre et Romeo s’en alla vers le buffet, soulagé, en compagnie de Merrill.

Un soupir s’échappa des lippes du Cagliesi. « Luciana voulait marquer les esprits… J’l’aurais pas laisser venir avec n’importe qui. Elle est… Elle est comme une petite sœur. Elle était proche d’Elio. » C’était rare quand Romeo parlait avec tant d’honnêteté mais à Merrill, à qui il avait tant menti, il avait senti le besoin de dire la vérité. Qu’il ne s’imagine des choses. Déjà, l’Illyrien s’inquiétait pour la suite – s’il se fichait de pas mal de monde dans cette salle, ce n’était pas le cas de Luciana. Un besoin de protection, avec une certaine inquiétude, se diffusa dans son corps. Puis ce fut un rire qui s’échappa de sa gorge alors qu’il engouffra un petit four à son tour tout en vidant d’un coup sec une flûte de champagne pour en prendre une seconde immédiatement. « J’sais pas si je vais être joueur, la betterave c’est pas mon truc. » Répondit-il à la plaisanterie avant de montrer Asmodaï de la tête. « Qu’est-ce que qu’Asmodaï fiche ici ? » Qu’il demande soudainement très sérieux avant d’ajouter : « Il va pas nous faire chier au moins ? Ce sera déjà risqué… J’voudrais pas l’avoir trop près de nous quand on se mettra en route. On ne sait pas son avis sur… tu sais. » Un sourire provocateur s’afficha au coin de ses lèvres. Il avait vérifié les alentours pour être certain que personne n’entendrait cette dernière phrase – toute sa concentration était à présent sur Merrill.

Bal des Marées

Sujet commun | 30 septembre 838 | outfit

La danse arrivait à sa fin, mais Wanyin aurait pu rester là longtemps, sur la piste, même sans discuter. Elle était curieuse de ce qui se passait dans la vie de son ami et seigneur, mais n’insisterait pas sur ce qu’il craignait de lui dévoiler. Elle était Suprême, avant d’être le reste. Elle portait ce fardeau toute seule, parce qu’elle était toute seule. Parce qu’elle n’avait pas le droit à l’erreur. Chacun de ses gestes étaient scrutés. Chacune de ses prises de paroles publiques étaient analysées. Tous cherchaient la faute et Wanyin n’était pas prête à leur donner. Elle mesurait tout, ces gestes, ces mots. Danser, ce soir, était surement la meilleure chose qu’elle puisse faire, pour s’occuper l’esprit, pour s’éviter une erreur. Elle pourrait danser longtemps, au gré du piano. Elle pourrait se laisser à la mélodie entêtante de la valse, par la voix de Yukito, qui s’éleva de nouveau, plus douce, moins forte. Peut-être que ?

La Suprême n’eut pas la réponse, et la conversation sur la vie privée de son ami s’arrêta là, au moment même ou un autre, Hase, s’approcha d’eux en bonne compagnie. Un sourire ravi étira les lèvres de la Suprême, qui inclina respectueusement la tête à l’approche du Seigneur Liao et de sa compagne. Elle ne manqua pas de laisser un petit rire s’échapper de ses lèvres, aux boutades des deux hommes. « Danser avec sa Suprême, un châtiment ? Enfin Hase, ne me forcez à vous demander de m’accompagner pour la prochaine.. », souffla-t-elle, le regard mutin, ravie qu’elle était de pouvoir discuter avec ces deux-là, ces amis. Pour ne pas laisser l’émotion la gagner, elle se permit un léger coup de coude à son cavalier. « Ne dites pas de sottises, Yukito, vous allez me faire passer pour une vieille sorcière des marais auprès de Madame de Péone. » souffla-t-elle, faussement outrée des mots des deux seigneurs. Elle inclina respectueusement la tête auprès d’Atalante, et croisa ses prunelles vives et pétillantes. « Madame de Péone, c’est un honneur d’enfin vous rencontrer ! » se réjouit-elle. « Hase parlait si souvent de vous que je commençais à me demander s’il allait enfin daigner faire les présentations. » s’amusa-t-elle, quittant le visage printanier de la noble pour poser ses prunelles sur les traits de son fiancé. Elle put voir tout ce qu’il éprouvait pour la printanière. Il n’y avait rien de plus merveilleux que de voir un ami heureux.

Chassant toute sorte d’émotion mitigée, ravie de voir celle qui viendrait un jour vivre auprès d’eux, les orbes d’obsidiennes de la Suprême se reposèrent sur Atalante. « Si Yukito n’est que rarement vu en train de danser, je crains qu’il n’en soit de même pour Hase, s’émerveilla-t-elle, Vous ne semblez, vous non plus, pas étrangère aux prouesses ! » Le ton léger de la Suprême s’accompagnait d’un regard vif, brillant, satisfait. « Puisque nous sommes entre amis, je dois avouer que je suis impatiente de vous voir à Mirghlin, vous voyez bien qui je dois côtoyer chaque jour que la Mère fait.. », soupira-t-elle, accordant un regard amusé à chacun des seigneurs. Elle plaisantait, évidement, parce qu’ils étaient des amis, des valeurs sûres au sein d’un peuple complexe et fier. Elle était chanceuse, de les avoir à ces côtés, et le fait même qu’elle ose les taquiner, en était une preuve irréfutable.

Résumé - Wanyin est ravie de rencontrer @Atalante de Péone et elle en profite pour taquiner @Liao Hase et @Fujihara Yukito, elle ne s'occupe absolument pas du reste