[INTRIGUE] Bal des Marées

Bar des Marées

Sujet commun — 30 septembre 838 - outfit

Courageuse mais pas téméraire, la Kozlov avait laissé Delyan aux griffes des Wintell. C’aurait été mentir de sa part que de nier l’amusement qu’elle tirait de cette situation, la mise furieuse qu’elle avait reçu de la part de Despina, celle, désespérée, de son amant. Elle aurait bien éclater de rire, à leur vue, si seulement elle n’avait pas déguerpie dès qu’elle avait achever de menacer Eros, son meilleur ami. Rien qu’à l’idée de ce qu’il avait fait subir aux Volyn, le cœur de la nocturne se serra. Le milicien comptait pour elle. Beaucoup. Il était un ami inestimable, le seul à qui elle s’était récemment confiée. Celui qui l’avait recueillie alors que son cœur crevait des suites de son chantage de l’Ars Longa, mourrait d’avoir perdu l’amitié de Dana. Elle lui en voulait, bien sûr. Elle rêvait de le frapper sur l’instant, devant cette foule de mondain qui ne s’était pas gênée pour la dévisager, elle, ses bras brûlés et sa robe trop osée.

Son palpitant emballé l’avait poussé à se saisir d’une coupe de pétillant, de la descendre d’un trait. Prête à se saisir d’un nouveau verre, son geste s’était arrêté, suspendu dans le vide alors qu’une femme (Zoya) à ses côtés venait lui parler. La marchande braqua un regard surpris, curieux, quoi qu’un peu agacé sur la nouvelle venue. Elle ne la connaissait pas, et pour ainsi dire, ne l’avait jamais vue. Elle faisait partie de ces gens-là, ces gens à propos desquels elle venait de l’interroger. Ces foutus mondains qu’Hestia exécrait depuis toujours. Ceux qui naissaient avec leurs privilèges, ceux qui n’avaient le goût de rien, si ce n’est de l’esthétique, du faux. Elle détailla sa compagne du moment, éhontément, Hestia. Glissant un regard curieux sur la belle aux cheveux ébènes, sur ses mains dont la peau lisse ne faisait que trahir, encore plus, son statut. Sur ses prunelles qui semblaient lire en elle, sur cette robe, qu’assurément, la nocturne jalousait. Splendide, à n’en point douter. Elle s’arma d’un sourire froid, achevant son geste pour se saisir d’une nouvelle coupe, et s’adosser au buffet.

Charmée par un port de tête altier, la grâce qui suintait par les pores de cette peau parfaite, de ce teint clair dont les pommettes étaient à peine rosées, la nocturne l’écoutait. Elle accueilli les conseils prodigués la mine fermée. Ses lèvres pincées s’étaient ruées, comme assoiffées, sur la coupe entre ses mains. Bien sûr que c’était trop, évidement qu’elle le savait. Mais elle était divine, ainsi vêtue. Et s’ils l’avaient remarquée… tant mieux. C’est exactement ce qu’elle voulait. Sortir de l’ombre pour rayonner, parce qu’elle avait abandonné l’idée de rester drapée dans ses ombres. Dans celles de son frère. Elle fut tout de même piquée par les remarques, parce qu’elle n’était pas insensible. Pas plus qu’elle n’était stupide. Elle eut l’impression de se faire houspiller, doucement, tendrement, comme une enfant. Mais elle n’avait pas tord, sa comparse du buffet. Peut-être en avait-elle trop fait. Peut-être qu’elle n’aurait simplement pas dû se trouver là. Elle aurait mieux fait d’attendre Lazar, de profiter de la fête qui lui était réservée : celle de la plèbe. Sa mâchoire s’était contractée sous l’effet de la franchise de la noble, la question la laissa cependant pantoise.

Voulait-elle évoluer parmi eux ? Son regard se détourna, fendant un instant la foule, le cherchant lui, alors qu’elle se l’était interdit. Le Suprême diurne qui se trouvait en la compagnie de, si elle ne se trompait pas, celui du Printemps. « Peut-être… souffla-t-elle, plus pour elle-même que pour son interlocutrice. Peut-être qu’en devenant plus qu’elle ne l’était déjà, peut-être qu’avec des titres de noblesse, le Ghafa la jugerait digne de lui. Digne d’être à ses côtés. Mais peut-être qu’elle ne suffisait simplement pas. Qu’elle n’était pas assez. Qu’elle ne l’avait jamais été. En toute franchise, reprit-elle, brisant le silence qui s’était installé entre les deux fae, je ne vous ai jamais aimé. Votre étiquette, vos manies, votre soit-disant morale… cette idée de supériorité avec laquelle vous êtes tous nés. Votre culture de beau, alors que vous semblez tous si laids et si faux… Elle haussa les épaules, soudain lasse, ses yeux rivés sur la coupe presque vide et sur sa main qui la tenait. Est-ce si évident ? Qu’elle interrogea, sincèrement, c’est à ce point visible que je ne fais pas partie de ce monde là ? Son sourire se fit triste un instant, alors qu’elle se figurait Dana qui naviguait aisément parmi les mondains, Delyan qui savait danser, même Lazar était toujours parvenu à se fondre dans la masse, se faire passer pour ce qu’il n’était pas. Mais pas elle. Pas Hestia. Peut-être que je suis déjà une personne à fuir, rétorqua-t-elle d’un air égal en reposant son regard sur la noble. J’apprécie vos conseils… non sollicités, ceci dit et je tâcherais de ne pas les oublier. Elle acheva sa coupe. Un jour, peut-être, aurais-je une raison de vouloir me frayer une place parmi les requins, qu’elle déclara, usant des mêmes mots qu'avait employé la noble. Lui rendant son sourire, détournant une nouvelle fois ses prunelles bleues pour trouver celles d’Ehsan, tout là bas. Son palpitant manqua un battement lorsque leurs regards s’accrochèrent. Hestia se détourna, offrant à la vue du Suprême seulement son dos et son séant. Vous parliez d’un établissement, qu’elle continua tout en reprenant une coupe, lequel ? Qui êtes-vous, exactement ? »

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LE BAL DES MAREES

Outfit | 30 Septembre

"Faites moi un rapport sur la situation demain, en attendant allez vous reposer et vous laver, par la Mère." Exigea-t-il à un officier inquiet. Les douanes étaient sous tension et naturellement, quelques uns ne se pliaient pas aux fouilles, il était donc fréquent que les esprits s'échauffent comme aujourd'hui. L'homme turbulent avait été mené dans des cachots, le temps de réfléchir. Hyacinth espérait que cette nuit le ferait réfléchir sur sa réaction, disproportionnée. Un soupir quitta la barrière de ses lèvres alors qu'il se retrouva seul à son bureau. Il craignait que le mécontentement ne gagne du terrain.

Inutile de dire que Hyacinth trainait des pieds pour se rendre au bal des Marées. Ambroise avait expressément demandé à ce que les Valois soient de la partie, pour faire oublier les dissensions au sein du Printemps. La lettre ouverte d'Obéron Beauchamp avait eu l'effet d'une bombe. Une déclaration de guerre qui n'avait guère été du goût du Maréchal qui avait déjà fort affaire pour appliquer les restrictions. Ses hommes étaient malmenés et épuisés, il ne voulait pas avoir à gérer un conflit civil d'ampleur. Tandis qu'il fermait les derniers boutons de sa chemise bleue, il sentit son chien se frotter contre ses jambes, l'animal sentait sûrement la nervosité de son maître. Fantôme avait toujours su lire en lui comme dans un livre ouvert. Le valois lui octroya une dernière caresse avant de se tamiser sur le lieu de la fête - en retard évidemment. Toujours habillé sobrement, d'un costard bleu sombre. Il passait inaperçu, et c'était tant mieux.

Les festivités battaient leur plein et il arriva au milieu d'une marée humaine, des groupes s'étaient formés un peu partout, Hyacinth observa d'un oeil averti les différents invités. Il y avait quelques visages familiers - dont des printaniers, venus en nombre. Son frère ainé avait lui aussi fait l'effort de sortir de son trou. Attrapant une coupe de champagne à la dérobée, il demeurait silencieux, ses opales observaient les convives, ses oreilles captant des bribes de conversation. Visiblement, sa cousine @Circé Valois avait fait des siennes. Rien d'étonnant, mais pas sûr que cela serve leurs intérêts. Le blond aux yeux bleus trouva rapidement la trace de son Suprême @Ambroise Valois qu'il salua d'un signe de tête avant d'effectuer une révérance plus appuyée pourr @Ehsan Ghafa. "Vos Suprématies. Je ne peux qu'abonder dans le sens de mon frère, vous êtes le candidat idéal pour prendre la suite de la Suprême de l'été." Dit-il avec franchise, se préparant d'ores et déjà à réparer les peaux cassées. Non loin d'eux se tenait @Mahaut de Boissieux en pleine discussion avec des charmantes compagnies, à qui il adressa un petit sourire.

Résumé:

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growing strong

I was going to be his friend, and I was going to show him possibilities. And he, in turn, would become someone I could trust more than myself

Bal des Marées

Sujet commun - Bal des Marées

Elle fixait son reflet dans le miroir, la Suprême Régente qui espérait en secret porter la double couronne pour quelques heures encore et non une année de plus. Oh, elle n’avait plus rien de la Fae qui avait été choisie par la Mère pour relever un défi de taille, à savoir, veiller sur Evanor avec sagesse malgré les tensions et événements troublants qui ne cessaient de marquer les esprits depuis le Fléau. L’âme avait accepté son destin, quand bien même elle arrivait encore à douter lors de moments de faiblesse, et elle s’était rapprochée de sa famille, des siens, de sa Cour, en plus de certains Suprêmes. Une véritable révélation, une expérience enrichissante à ne pas en douter, mais si… épuisante.

Ainsi, elle fit son entrée au cœur du décor sublime aux couleurs de sa Cour non sans afficher un sourire quelque peu nostalgique, alors que la foule n’était pas encore assez dense pour se perdre. Un choix stratégique pour privilégier les discussions dans le calme alors que les arrivées s’enchainaient à un rythme soutenu. Un exercice plutôt harassant pour Niniel qui devait faire preuve de politesse, tout en essayant de limiter son temps afin de pouvoir aller à la rencontre de celles et ceux qui croisaient son regard avec envie et en saluant ceux qu’elle ne pouvait rejoindre pour le moment. Ainsi, elle aperçut les autres Suprêmes dispersés dans la salle, ainsi que des visages bien connus de sa Cour, dont son frère… Dashiell au côté de Nehtë Ulundë. Distinguant celui qui subissait les angoisses depuis le jour funeste qui avait marqué Beltane, elle ne put s’empêcher de laisser un sourire affectueux sur son visage, avant de reporter son attention sur la Haute Prêtresse de l’Été qui lui faisait face pour l’écouter de nouveau d’une oreille attentive.

Puis, l’envie de répit commença lentement à devenir une urgence pour Niniel qui n’avait cessé de se perdre dans le brouhaha, emportée par une foule qu’elle ne pouvait contrôler. Alors, lorsqu’une faille fut visible après le départ de sa dernière interlocutrice pour le buffet, l’Estivale décida d’aller s’aérer un peu l’esprit dans les jardins, intimant à son garde du corps de la laisser un peu en paix pour quelques minutes tout en restant non loin d’elle au cas où. Légère malgré la robe dorée qui l’habillait avec élégance, la Suprême à la fine couronne étoilée alla se glisser derrière une cascade, bercée par la mélopée de l’eau qui apaisait son âme.

Elle demandait seulement quelques minutes de répit avant de retourner au front et être capable d’affronter de nouveau son destin. Seulement quelques minutes.

Résumé:

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À Contre Courant

KoalaVolant

Bal des Marées

Sujet commun - OUTFIT 1 & 2

Un second éclat de rire s’échappait de la gorge de la Suprême. Merrill savait se montrer drôle lorsqu’il se détendait et elle semblait particulièrement sensible à son charme. Assya était à l’aise en la présence du baron – comme s’ils se comprenaient dans leurs attitudes. C’est qu’il avait réussi à la faire rire par deux fois, tout en mentionnant Asmodaï. Un sourire léger s’étira sur les lippes de la Suprême tandis qu’il la félicitait. Elle s’apprêta à répliquer, l’esprit léger, quand une présence familière s’imposa dans leur duo. La voix velouté d’Asmodaï qui la nommait par son titre provoqua un frisson le long de son échine. Assya tourna ses yeux bleutés dans sa direction en haussant un sourcil sans répondre, avant de reporter son attention sur Merrill qui s’apprêtait à rejoindre un l’Illyrien accompagnant la jeune enfant du Suprême Monteserre. « Il semblerait que certains de vos compatriotes soient plus ponctuels et ne laissent pas attendre ces Dames. » Le regard d’Assya suivit la silhouette de Merrill qui s’éloigner avant d’oser, le palpitant battant à tout rompre, se fixer au regard de l’Illyrien. Le souffle coupé elle osa détailler sa tenue de haut en bas. Il était aussi beau qu’agaçant. Plissant des yeux, l’Ozerov termine sa coupe de champagne avant d’en prendre une nouvelle. Ça manquait de whisky. « Vous êtes venu. » Quand même. Malgré les mots échangés plus tôt dans la journée. Des mots durs. Assya se rendait compte de tous les changements, de tous les sacrifices qu’il s’apprêtait à faire pour le peuple Illyrien. Pour le peuple nocturne. « Cette tenue… vous êtes charmant. » Murmura-t-elle dans un souffle court – pour le remercier, sous couvert de compliment. Un compliment qu’elle ne pensait que trop fort et auquel elle tentait de ne pas se raccrocher. Assya ne pouvait pas se permettre ce genre de penser. Pas ce soir.

Comment allait-elle ? Un rictus s’afficha sur son visage. « Je n’ai rien avalé de la journée. » Répondit-elle pourtant. Le souvenir de sa dernière régence n’était que trop violent dans sa mémoire. Ce n’était l’emploi du temps toujours plus chargé, ni la pression qui tombait soudainement sur ses épaules. Assya se souvenait de l’anxiété de sa famille. De l’impact de cette année sur Darya qui prenait tout juste sa place à Menelmorn avec les enfants et sur Ilya, forcé de la remplacer. « Mes proches se remettent à peine, alors… » Sa voix se brisa légèrement. Ce n’était pas le moment pour des confidences. Pas au milieu de cette immense salle remplie de curieux. Face à l’Illyrien, Assya se laissait aller autant aux crises de colères qu’aux sentiments plus profonds. Un frisson parcourut son cœur à l’idée de cette vulnérabilité qu’elle ressentait en sa présence. Son regard se porta à nouveau sur la Comtesse. C’était une tout autre forme de sentiment qui animait la Suprême bien qu’elle n’était pas prête à l’avouer – la jalousie. C’est un regard malicieux qu’elle porta sur Asmodaï tout en sirotant à nouveau sa coupe de champagne. La main d’Assya se posa sur le col de la chemise du chef de clan, effleurant la peau de son cou de ses doigts. « La Comtesse Sojka est une connaissance à vous, Asmodaï ? » La question fut posée avec un ton détaché, duquel Assya ne réussit pas à masquer une certaine hâte. Parce qu’elle mourrait d’impatience de connaître la réponse. Le prénom de l’Illyrien roula sur ses lèvres, tandis qu’elle ne détachait pas ses yeux bleutés des siens.

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le bal des marées

tw: Ø | outfit | 30 septembre 838

Elle sent que sa question trouble la jeune femme en face d’elle (Hestia). Que son regard se voile, que ses lèvres se pincent, sous ses remarques. Elle réfléchit, elle analyse. Elle accuse le coup. Avant que ses orbes ne se dérobent des siennes pour chercher à accrocher d’autres dans la salle. Zoya en profite pour se pencher pour poser sa coupe vide, tout en suivant le regard de la femme pour essayer de voir à qui elle peut bien faire allusion. Cette personne qui la pousserait peut-être à vouloir nager parmi tous ces requins. Elle soupçonne que son regard est dirigé vers le groupe comportant les Suprêmes du Jour et du Printemps, mais elle n’en est pas tout à fait sûr. D’où le fait qu’elle finisse par reporter son attention sur la jeune femme, qui reprend la parole après avoir repris contenance. Un rire perce quand elle lui avoue ne pas les aimer. Amusée quant à l’image qu’elle peut avoir d’eux –et qui est on-ne-peut-plus réaliste–. « Je vais vous confier un petit secret : personne n’aime ça. Il faudrait avoir des aspirations particulièrement douteuses pour apprécier participer à ce que je nomme : le bal des mensonges et des faux-semblants. Mais quand bien même nous détestons ça, nous ne réussissons pas à nous en détacher. Nous devons avoir des tendances au masochisme. » Et ne sont-ils pas, finalement, pires que ceux qui aiment réellement jouer à ce jeu ? Car eux connaissent les règles. Ils se forcent, bien souvent dans la douleur, à être et à paraitre. Et pour quoi, au final ? Zoya est peut-être la pire de tous. La plus masochiste du lot à s’évertuer, encore et encore, à tenter de se trouver une place, en accusant les coups-bas, soirée après soirée. Quelle idiote elle fait, au fond.

À sa question, Zoya perçoit une pointe de tristesse. Ponctuée d’une once d’inquiétude. D’être à ce point différente qu’elle risque de se faire mettre de côté. La jeune femme voulait briller. Se faire remarquer. Et si, dans un premier temps, elle n’avait pas pensé aux conséquences, force est de constater qu’elle commence à ouvrir les yeux et à se rendre compte de sa méprise. Zoya préfère ne pas directement répondre à sa question, ne voulant pas la blesser plus que nécessaire. Mais le regard qu’elle lui porte est assez lourd en guise de significations. Oui, il est évident qu’elle ne fait pas partie de ce monde. De bien des manières, mais la première étant sa robe qui n’est pas du tout adaptée à une telle occasion –et ça, Zoya lui en a déjà parlé– « Il y a des codes à respecter. Des règles à ne pas enfreindre. Les limites sont laissées floues, mais il n’y a qu’un pas à faire pour se retrouver soit au sommet, ou soit dans les abysses. Elle marque une courte pause, avant de reprendre, Ne soyez pas trop sévère envers vous-même, c’était un défi impossible à accomplir que de faire une entrée dans le monde sans commettre aucune erreur. Personne n’y arrive jamais, et c’est bien pour cela qu’il faut des mois, pour ne pas dire des années, de préparation avant d’y être introduit. Le regard de Zoya alterne entre la grande salle, avant de rebasculer sur la jeune femme. Elle a bien des exemples d’arrivées consternantes en tête, les débutants et débutantes essuyant à chaque début de Saison Sociale les plâtres. Mais rien n’est définitif, surtout si vous êtes motivée par une volonté de vous améliorer. » En somme, sa réputation est entre ses mains. Si elle poursuit dans cette voie scandaleuse, alors oui, elle risquera de très rapidement se faire black-lister. Mais si, aidée des bonnes personnes, elle apprend, alors, peut-être…

Zoya suit son regard quand une nouvelle fois elle fait allusion à cette raison qui pourrait la pousser à vouloir s’élever. Et cette fois, elle ne loupe pas l’échange furtif entre elle et le Suprême du Jour. Ainsi donc, c’est de lui, dont il est question. Un demi-sourire amusé nait alors à la commissure de ses lèvres face à cette révélation, avant qu’elle observe la jeune femme à nouveau tandis que cette dernière change radicalement de sujet. « Je suis la propriétaire d’une maison close, le Floraison Nocturne. La Comtesse Zoya Sojka. Et vous ? » Elle sait que ça va la faire tiquer. Comme ça les a tous toujours fait tiquer. Qu’une noble puisse diriger une maison close. C’était déjà le cas avec sa demi-sœur Zélie, et ça ne l’est que d’autant plus maintenant que c’est elle qui a repris le flambeau. Passant du statut de bâtarde légitimée affiliée à un bordel à carrément bâtarde légitimée qui a réussi à harponner un Comte et qui, à présent, profite qu’il est sous la tombe pour bafouer sa réputation en devenant une mère maquerelle. Ça, et bien d’autres choses…

résumé:

Bal des Marées

Sujet commun | 30 septembre 838 | outfit sans l'épée

Les prunelles amusées du chef de clan suivirent un instant Merrill, déjà parti rejoindre Roméo. La présence du Cagliesi était déjà bien étrange, mais les confidences et les murmures entre les deux hommes lui paraissaient plus louches encore. Manigançaient-ils quelques choses de particulier ? La fille Monteserre n’était-elle qu’une excuse pour venir ici ? Les questions qui lui venaient en tête s’estompèrent lorsque sa voix se fit entendre. Cassante, l’ironie dans la voix de la Suprême n’était qu’un avant-goût de ce qu’elle était capable de faire. Après la dispute de ce matin, Asmodaï avait longtemps hésité à venir, à se présenter ici, devant tous. Mais par respect pour elle, il était venu. Et peut-être également qu’il n’aurait pas été capable de rester davantage éloigné de ses prunelles saphir et de son aura magnétique.

« Et vous êtes resplendissante... » lui répondit-il, dans un souffle à son tour, les prunelles ancrées sur son visage, s’efforçant de les garder de glisser sur le reste de ce corps, pour s’éviter de s’imaginer ce qui se dessinait sous ces paillettes noir. Il lui demanda ensuite comment elle allait, et ne fut pas réellement étonné par sa réponse. Il aurait préféré entendre autre chose, mais les responsabilités qui avaient déjà pesé sur les épaules de sa fiancée l’avaient déjà fortement impacté. Et puis, que devrait-il faire, lui, si elle était amenée à vivre une année de plus à Elysium ? Devrait-il la suivre ? Devrait-il quitter son clan, ses montagnes et ses étoiles pour celle qu’il avait accepté d’épouser pour de la politique ? Très certainement que si Assya le lui demandait, il le ferait. Pour elle, surement qu’il serait capable de faire beaucoup de chose. Etait-il seulement prêt à l’admettre ? Après tout, il avait déjà mi un costume, qui lui serrait le cou et restreignait ses mouvements. « Et vous ? » laissa-t-il échapper. Elle pensait à ses proches, la Suprême Nocturne, mais pensait-elle parfois à elle ?

Un frisson de surprise le gagna lorsque les mains d’Assya vint remettre son col, la pulpe de ses doigts effleura la peau de son cou. Presque déstabilisé par ce geste, Asmodaï se raccrocha aux regards d’Assya, et surtout à sa voix. « Zoya ? C’est une.. ancienne connaissance. » souffla-t-il, le regard brillant. Il n’était pas prêt à partager ce qu’il avait vécu avec Zoya auprès de la suprême. Il se réjouissait, seulement, de constater une certaine jalousie. « Pour me pardonner de vous avoir fait attendre, ma Dame, laissez-moi vous inviter à danser ? » proposa-t-il, s’inclinant légèrement devant elle, lui tendant une main cavalière. « Et puisque je ne sais pas faire un seul pas, je vous laisse me guider. » chuchota-t-il, amusé, sur le ton de la confidence. Malicieux, relevant son regard pour observer le sien. Si beau. Si brillant. Qu’elle soit inquiète ou en colère, Assya dégageait quelque chose de particulier.

Résumé
Asmo demande à Assya si elle veut danser
Cité : @Assya Ozerov @Zoya Sojka @Merrill Odegaard

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Burn like a star fire -- Here comes that electric spark in your eyes turning me into flames. All these explosions go off in the night, don't let them fade away. I'm under attack. There's no turning back. Lighting me up you're the weapon of desire ★

Bal des Marées

Sujet commun - OUTFIT

Une heure entière, à attendre comme un con dans le coin convenu avec sa soeur. Après tout ce qu'elle avait toujours fait pour lui, Lazar avait voulu lui rendre la pareille en lui offrant des places pour le Bal des Marées, incessible aux non-nobles sans invitations, or il en avait obtenue, deux, pour chacun des adelphes Kozlov. Et voilà que sa soeur ne s'était jamais pointée, il avait fini par lui laisser un mot et rentrer avant de tout rater, ça aurait été dommage de ne pas découvrir qui était le nouveau Suprême, n'est-ce pas ?

Vêtu de ses plus beaux vêtements - maintenant qu'ils avaient assez d'argent pour utiliser l'aide d'un couturier - il était entré dans la salle déjà pleine de rire, de danse, de voix et de murmures. Lazar, assez à l'aise dans ce genre de manifestation mais n'ayant aucune envie d'attirer l'attention sur lui, s'était déplacé dans les coins d'ombres des pièces jusqu'à trouver des visages connus. Il évite au maximum la famille Akhtar.

Quand il voit sa soeur partir, le pas vif et se ruer sur les boissons, il reste en retrait, se demandant ce qu'il vient de se passer. Il reconnait un de ses anciens client, un Wintell, qu'elle lui a piqué quelques années plus tôt et Deylan Volyn bien sûr, mais il préfère ne pas se montrer tout de suite. Il aimerait bien savoir ce qu'il s'est passé, mais sa soeur est déjà alpaguée par une femme qui semble très impressionnante et se dit qu'il trouvera bien un moment plus tard pour comprendre toute cette histoire.

C'est alors que son regard se pose sur une silhouette, esseulée, qu'il reconnait entre mille. Neréis Taellim. Elle est venue seule ? L'espoir se gonfle, inutilement, dans sa poitrine. Il n'a pas le droit d'aller l'embêter, il n'a pas le droit d'aller lui parler, après tout ce qu'ils se sont dit, même les paroles de Dana ne l'ont pas convaincu, alors pourquoi se montrerait-il maintenant après tout ce silence ? Il s'apprête à détourner le regard et retourner se cacher quand il voit cette fameuse Dana s'avancer vers Neréis. Pris d'un courage soudain - ou d'une folie soudaine, tout dépend du point de vue - Lazar s'avance à son tour. « Dana, Neréis. » les salue-t-il un peu trop familièrement en arrivant à leur portée. Puis, sentant qu'il ne peut pas rester silencieux sans paraître louche, il dit la première chose qui lui vient en tête, la seule question qu'il a entendu sur toutes les lèvres. « Une prédiction pour la future régence ? »

Résumé:

Bar des Marées

Sujet commun — 30 septembre 838 - outfit

Le bal des mensonges et des faux semblants. Hestia s’était fendu d’un sourire entendu, à ces paroles. Elles ne pouvaient être plus vraies, elles ne pouvaient refléter d’avantage ce que la marchande pensait déjà ce que monde de nobliau qui n’avait pas le moindre sens à ses yeux. Ces codes et ces limites, sciemment laissées floues pour que personne n’y comprenne réellement quelque chose. Elle n’aimait pas vraiment jouer selon les règles, la Kozlov, et probablement que le monde de la noblesse n’était pas fait pour elle. Au fond, elle le savait. Elle l’avait accepté depuis un moment déjà, mais l’envie la tiraillait toujours alors qu’elle les voyait tous évoluer dans le luxe et le faste, quand elle les voyaient eux qui ne méritaient rien et obtenaient tout. Elle avait dû s’acharner au travail pour en arriver là. Elle avait dû faire chanter l’Ars Longa pour obtenir une seconde chance de survie pour son entreprise, parce que sa famille n’avait plus rien. Parce qu’elle avait tout détruit, comme à peu près tout ce qu’elle touchait du bout des doigts. Hestia semait la destruction dans son sillage et ne laissait que des cendres après son passage, qu’importe qu’elle tâche de faire autrement, c’était toujours ainsi. Et peut-être était-ce également peine perdue que de se croire capable de l’oublier lui, d’oublier Ehsan au profit d’une vie meilleure, d’une vie sereine et d’une promesse d’avenir aux côtés de Delyan Volyn, cet hybride qui parvenait à la chambouler autant qu’à la comprendre. Elle avait tout sacrifié pour le sourire de son frère, sacrifié leur maison, ses mains dont la peau ne reviendrait jamais comme avant, portant à jamais la marque de ce qu’elle avait fait : du meurtre qu’elle avait commis. Probablement que personne ne le voyait ainsi, après tout, eux, ne devaient voir qu’une femme aux bras brûlés, le seul de l’assemblée à connaître son secret n’était autre que lui qu’elle s’interdisait d’observer de nouveau, au risque de se précipiter dans sa direction et de provoquer un scandale, un incident diplomatique ou l’une de ces choses qu’elle ne parvenait pas vraiment à saisir.

« Masochistes vous dîtes ? Lui avait-elle soufflé en réponse, je pense au contraire que vous aimez faire mal. Quel intérêt, sinon celui de blesser, que de se montrer de la sorte, à deux pas d’un peuple qui grogne et qui s’acharne à travailler, qui confectionne vos beaux atours et cette nourriture que vous gaspillez ? Mais peut-être que le cœur du problème se trouve là : les mondains sont trop égoïstes pour ne serait-ce que regarder autour d’eux, regarder le mal qu’ils font à se pavaner de la sorte. Un sourire, de nouveau, qui n’atteint pas ses prunelles bleues. Je n’ai pas vraiment essayé de faire mon entrée, qu’elle avait admit, à mi-voix, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis venue ce soir, mentit-elle, enfin… ce n’est pas tout à fait ce que vous croyez, du moins. Elle manqua de se retourner, une nouvelle fois, mais se retint, préférant porter sa coupe à ses lèvres. Une gorgée plus tard, le regard voilé par l’alcool qui commençait doucement à faire son effet, Hestia reporta son attention sur la fae. Ces bals opulents vous servent à créer des alliances, des mariages et faire de la politique : très peu pour moi. J’aurais peut-être pu y trouver des clients, mais mon frère se débrouille bien mieux que moi pour naviguer parmi vous, aussi… j’ai une amie qui préfère choisir ses acheteurs parmi le beau monde. Donc non, je crois que faire mon entrée dans ce monde là n’était pas vraiment le but de ce soir. Offenser vos semblables par ma présence, ceci dit, et en avoir la confirmation par vos mots, voilà qui me ravie. »

Du coin de l’oeil, Hestia aperçu une silhouette familière se rapprocher du buffet : celle de son frère, Lazar. Elle ne put empêcher un de ses sourcils de se relever, curieuse de savoir comment le bougre était parvenu à se faire inviter et surtout par qui. Elle s’était fendu d’un sourire en le voyant se mouvoir dans sa direction, sourire qu’elle perdit assez rapidement en l’observant s’avancer non pas vers elle, mais vers deux femmes qui se trouvaient non loin. Néreis et Dana. Les lèvres de la Kozlov se pincèrent avant qu’elle ne prenne une nouvelle gorgée de pétillant. « Le Floraison Nocturne ? S’exclama-t-elle peut-être un peu trop fort. Mais n’est-il pas la propriété des Wintell ? S’enquit-elle alors qu’elle tâchait de se souvenir de ce que ce maudit Eros avait bien pu lui dire à propos de l’établissement de sa famille. Ses prunelles s’étaient mise à luire d’une façon différente alors qu’elle posait un regard nouveau sur la Sojka. Sojka…Sojka… qu’elle répéta, le whisky ! Oh ! Elle se fendit d’un sourire rayonnant. Madame, je suis honorée de faire votre connaissance, glissa-t-elle en s’inclinant d’une révérence maladroite. Elle songea au Floraison, n’était-il pas en proie à des problèmes financiers comme le lui avait indiqué le milicien ? Hestia était peut-être un peu trop enthousiaste face à la comtesse, mais ce n’était pas tout les jours qu’elle avait l’occasion de converser avec une femme de sa trempe. Et si jusqu’ici elle posait un regard réprobateur sur la fae, celui-ci changea dès l’instant où elle comprit qu’elle n’était pas de celles, oisives, qui se dandinaient sur la piste de danse. À l’image d’Eros, Zoya travaillait, et si ce n’était pas très bien vu parmi les mondains, nul doute que la marchande estimait particulièrement ce trait, trouvant d’un coup la noble bien plus sympathique que précédemment. Hestia Kozlov, qu’elle se présenta, je suis marchande d’art aux côtés de mon frère Lazar et… une grande amatrice du Whisky Sojka, qu’elle ajouta en offrant un clin d’oeil à la comtesse. Je vous ai mal jugée, je crois, continua-t-elle en effaçant son sourire béat, bien qu’en proie à une sincère admiration, passons vos propos concernant mon succès dans votre établissement, je saurai vers qui me tourner si les moyens viennent à manquer, mais expliquez moi plutôt, Comtesse, pourquoi une femme telle que vous, bien au dessus de tout ceux-là – elle balaya la salle d’un signe de la main- est présente ce soir ? Vos propos me laissent à penser que vous les méprisez presque autant que moi. Quel plaisir retirez-vous de cet endroit ? Est-ce juste une distraction ? »

résumé:

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darling you give love a bad name

Bal des Marées

Dans le silence le plus total, le regard ancré sur la silhouette qui disparaissait déjà parmi les nombreux convives, Eros ne manqua pas une miette de la démarche de sa douce, se dirigeant telle une louve prête à bondir sur sa proie. Il distinguait bien la fille des Monteserre, accompagnée d’un visage qu’il ne reconnaissait pas… Décidément, il y aurait de l’agitation entre la mère et la fille. Il était presque déçu de ne pas pouvoir assister à la scène, de ne pas s’abreuver des regards conquis par les flammes dont Siena semblait avoir la recette. La bouche d’Eros se courba dans un long et félin sourire alors qu’il reportait son attention sur sa chère Despina, sa petite sœur d’une beauté renversante.

Les Ghafa prenaient bien soin d’elle. Autant c’était réconfortant de le savoir, autant il était désolé de la savoir aussi loin. Elle remplissait son rôle, pour elle mais aussi pour leur culte. Il était tellement fier d’elle. Ses prunelles s’illuminèrent sous cette émotion douce qui le prenait quand il pensait à quel point sa petite sœur était exceptionnelle. Une Wintell. Délicate comme la lame d’une dague.

« Si tu veux, je vais prendre un verre et nous nous retrouvons d’ici trente minutes pour en parler ? » souffla l’aîné, arquant un sourcil sous la curiosité grandissante avant de murmurer tout bas dans le creux de son oreille : « Je vais faire un petit arrêt sur le balcon avant… histoire de prendre un peu d’air. »

Et d’un coup de chaleur, il retourna son regard à sa place, ses lèvres se pinçant sous l’amusement, observant sa sœur, lui caressant la joue comme s’il tentait d’effacer une tâche sous la joue d’une enfant. Vieux réflexe de grand frère. Comme si les ombres planaient dans l’air, son regard pivota légèrement avant de se figer sur la bombe de fureur en déplacement.

Le regard sombre d’Hestia, qui le transperçait comme un poignard affûté, l’amusa plus que de raison, alors qu’il l’observait arriver jusqu’à eux. Décidément, cette soirée passait de l’ennuyeuse à la particulièrement délicieuse. S’il comptait bien revoir sa dame cette nuit pour lui soutirer deux ou trois flammèches, la promesse de violence qui grésillait dans les prunelles de la nocturne n’était pas en reste. Bien qu’il devait l’avouer, rien ni personne ne pouvait réellement rivaliser avec la perfection sans limite de la dame de l’automne. D’ailleurs, maintenant qu’il y songeait… Peut-être auraient-ils tous beaucoup de chance de voir cette nuit l’automne prendre le pouvoir. Pas qu'il aimât véritablement le Suprême de mousse, cette entité qu'il trouvait parfois aussi agaçante qu'une mouche dans son paysage, mais l'idée de l'envoyer en vacances, loin de sa femme, était particulièrement alléchante.

Levant le regard sur le parasite qu’Hestia avait entraîné vers eux, Eros se figea un instant, surpris. Cela expliquait évidemment cela. Il n’aurait pas pu imaginer seul qu’Hestia et ce mâle étaient liés. Dire qu’il s’était pris une tarte pour avoir menacé cet imbécile de nocturne ! Eros arqua un sourcil, sa bouche se courbant dans un sourire amusé alors que la furie aux pouvoirs d’ombre faisait les présentations. Le printanier esquissa un nouveau sourire en la voyant le traiter de crétin, et il l’observa sans broncher partir, posant de nouveau le regard sur la drôle de bestiole qu’elle leur avait laissée.

« La soirée était bonne, » ronronna le nocturne amusé en dévisageant la créature. « Toujours un aussi grand plaisir de vous voir, Monsieur Volyn. »

Puis, tout sembla aller très vite. Il n’eut pas le temps de saluer la bête que sa sœur se retrouvait collée à lui, si proche qu’Eros se fit violence pour ne pas arracher sa précieuse du corps de l’animal probablement plein de puces. Dommage qu’il ne pouvait pas se débarrasser de lui. Levant un sourcil et observant l’échange qui se jouait sous ses yeux, Eros renifla de mécontentement. Quelque chose était… étrange. S’il restait deux minutes de plus, un drame aurait lieu ce soir. Le soldat avança jusqu’à sa sœur, se penchant contre son oreille pour murmurer si bas que seule Daisy pouvait l’entendre : « Je sors un instant pendant que tu fais la corvée de gardiennage. S’il te tripote… s’il te plaît, casse-lui quelques choses… » Il s’arrêta un instant, songeur, avant de reprendre : « Ou plusieurs. » Puis sa bouche s’arqua dans un sourire. « Je vais faire un rapide passage et je reviendrai à toi pour qu’on puisse aller boire et parler dans un coin, d’accord ? »

Puis lançant un regard sombre à Delyan, il siffla aussi bas : « Si tu lui fais du mal, que tu la blesses ou quoi que ce soit… » Il ne termina pas sa phrase, la laissant en suspend dans l’air entre eux alors que les ombres menaçantes grouillaient dans leurs regards.

Puis, avec une fluidité remarquable, il glissa entre les convives, récupérant une flûte de champagne dans le processus. L’attente était intenable. Il se mourait presque de la rejoindre… Posant le pied sur le balcon, son regard la trouva. Captivé par sa présence qui éclipsait la splendeur de la lune, elle était parfaite. Sa bouche se plissa dans un sourire charmeur avant que tous ses muscles ne se tendent à l’unisson. De l’autre côté, ses yeux détectèrent un minois qu’il connaissait trop bien. Que pouvait bien faire le chaton roux sur la terrasse ? Peut-être venait-il de s’apercevoir de l’erreur monumentale qu’il était sur le point de faire ? Qui était assez fou pour glisser une alliance au doigt d’une vipère détestable qui partageait le sang des Valois ? Son cœur se serra une fraction de seconde en pensant à sa sœur. Bon sang, quand toute cette histoire serait terminée, il comptait bien laver les oreilles de cette emmerdeuse tout autant que celles du De Peone. Il était grand temps qu’ils reviennent tous deux à la raison.

S’avançant d’une démarche féline, il tendit la coupe vers sa dame, comme une offrande de bonne volonté, avant de murmurer tout bas pour ne pas être entendu des deux oiseaux piaillant plus loin : « Vous brillez toujours davantage chaque jour… Je me suis dit que vous pourriez avoir soif. » souffla-t-il en lui tendant la flûte de cristal.

résumés:

LE BAL DES MAREES

30 Septembre 838

Perdue dans la foule, je regrettai bien vite mon cavalier face aux visages nombreux qui venaient me perturber. Voilà ce que j'avais gagné à fuir les évènements mondains, une jauge sociale bien trop petite pour réussir à tenir le coup toute une soirée... Ma langue bien pendue avait disparu, mon sourire aussi, je traçais donc ma route, m'excusant tout de même face à un troupeau regroupé inévitable, saluant des têtes connus avec politesse, évitant clairement celles qui ne méritaient même pas un regard.

Par chance, alors que le buffet commençait à se dessiner sous mes yeux, j'aperçus Dana, au loin, qui m'avait repérée et faisait route de son côté pour me rejoindre. Soulagée de la voir enfin, même si nous avions toujours réussi à rester en contact pour se raconter nos vies, j'attrapai deux coupes, à nouveau joyeuse, pour lui tendre une fois à mes côtés.

"Ah bah dis donc, enfin !" lançai-je avec enthousiasme avant soupirer. "Enfin un visage autre que celui de mon humble cavalier qui m'donne le sourire ! Trinquons !" Incapable de lui demander si elle allait bien, tant la situation devait encore être compliquée, j'avais préféré boire avant tout, pour nos petites retrouvailles improvisées autour du lieu sacré pour tenir le coup.

Malheureusement, la douce euphorie ressentie face à mon amie de dissipa lorsque mes yeux discernèrent une silhouette bien connue qui fonçait droit sur nous. Une tenue excentrique au possible, des tatouages qui me rappelaient des souvenirs d'une autre vie...

Lazar Kozlov se pointa, comme une fleur nocturne, pour nous saluer, et poser une question si... formelle qu'elle me laissa sans voix pendant quelques secondes.

"Heu... Oui, oui, des prédictions... La Cour... des revenants ou des faiblards ?" osai-je avec sarcasme en le dévisageant des pieds à la tête en essayant de ne pas me mordre les lèvres en distinguant l'encre sur sa peau et garder mon vieux sourire taquin...

J'avais beau être passée à autre chose depuis l'altercation avec Hestia, avoir décrété que je ne voulais plus le revoir pour mon bien être mental après lui avoir fait croire que j'avais agi comme la pire des garces.. Il fallait que cette stupide Mère décide de m'emmerder. Et pas seulement avec le Fae de la nuit qui osait m'approcher malgré tout. J'avais bien repéré la soeur instable lors de mon voyage vers le buffet. Comme si j'avais vraiment besoin de croiser cette famille maudite lors d'un évènement si... important.

" Non j'arrive pas à faire d'l'humour en fait c'est au dessus d'mes forces... " soupirai-je finalement en osant tremper mes lèvres dans la coupe entre mes doigts. "Reste, restez même, loin d'moi, c'est tout c'que j'demande..." chuchotai-je plus pour moi que pour Lazar en faisant allusion eu duo qu'il formait avec sa cadette, en me rapprochant un peu de Dana, comme si sa présence me donnait l'impression d'avoir un bouclier.

Pourquoi je n'étais pas restée aux côtés de Nehtë ?

Résumé:

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"La vraie liberté, c’est de pouvoir repousser très loin les limites de sa liberté.”"

KoalaVolant